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3,89

sur 3314 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En Résumé : Voilà un troisième tome qui m'a offert un bon moment de lecture, entre rêve et réalité. L'intrigue nous offrant les derniers rebondissements sur cet amour entre Tengo et Aomané, un amour magnifique et improbable. Les personnages se révèlent être denses et fascinants mais ce qui marque le plus ce livre c'est la plume de l'auteur qui est vraiment onirique, magique et fascinante. Alors oui, j'avoue, ce troisième tome m'a paru un léger ton en dessous des deux premiers avec quelques longueurs et une narration un peu trop omnisciente, mais une fois la dernière page tourné j'avais qu'une envie, retourner dans cet univers.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Si vous ne voulez pas en savoir trop sur l'histoire alors je vous recommande de ne pas lire la suite. Après tout il s'agit du dernier tome.

C'est un livre difficile à évaluer. Je suis une fan de Murakami mais je dois ajouter que 1Q84 n'est pas mon livre préféré. J'ai aimé mais pas adoré. Je vais essayer de m'expliquer. Les personnages sont attachants mais contrairement aux autres romans de Murakami, ils sont très nombreux, certains disparaissent ou ne sont plus évoqués, d'autres reviennent... Bref j'ai éprouvé une certaine frustration. Il y une histoire dans l'histoire, etc et cela est habituel chez Murakami mais dans 1Q84 j'avoue ne pas être certaine de comprendre l'impact des voix... Peut être faut il lire les trois tomes à suivre pour pouvoir suivre leurs rôles.

Si vous aimez Murakami, vous devriez aimer 1Q84. Si vous ne connaissez pas Murakami, je conseillerais plutôt "Kafka, sur le rivage".
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Mon avis sur cette trilogie est extrêmement mitigé. Pendant presque toute ma lecture, je n'ai pas compris où l'auteur souhaitait nous emmener et, encore aujourd'hui, il me reste de nombreuses interrogations. C'est assez frustrant. Pourtant, je peux apprécier les fins ouvertes mais il faut, dans ce cas, que le roman nous donne les clés qui nous permettent d'imaginer ce que pourrait être sa fin. Ici, ce n'est pas le cas.

L'un des paradoxes de ce roman, c'est que l'auteur y fait de nombreux détours, que ce soit par son style assez poétique et descriptif ou par les répétitions qui jalonnent le récit de manière récurrente. Cela imprègne au texte, une impression de lenteur. Mais, dans le même temps, il se dégage de cette histoire une tension palpable qui nous donne envie de tourner les pages le plus rapidement possible pour en connaître le dénouement.

Le récit se construit sur une alternance entre les chapitres dédiés à Aomamé et ceux qui concernent Tengo. Puis, dans le dernier tome, Murakami intègre une troisième alternance autour du personnage d'Ushikawa, un détective qui travaille pour le compte des Précurseurs. Ces chapitres se déroulent de manière parallèle, ce qui nous permet d'avancer dans le récit en suivant les mêmes scènes, de différents points de vue. Puis, parfois, l'auteur ralentit le récit, uniquement pour un personnage, ce qui peut paraître déroutant. On croit alors que les personnages vont se croiser mais il n'en est finalement rien. J'ai bien aimé l'arrivée de ce nouveau personnage, déjà rencontré dans le tome 2. C'est grâce aux chapitres qui le concernent que l'auteur parvient à créer l'atmosphère de suspens dont je parlais plus tôt.

Murakami semble accorder beaucoup de place au développement intérieur de chaque protagoniste : il leur laisse une large place pour se livrer à l'introspection ce qui aide le lecteur à mieux les cerner et, éventuellement, à s'y identifier. Si Tengo est un personnage, somme toute, assez banal, Aomamé est plus surprenante : élevée par des parents Témoins de Jéhovah, elle s'est émancipée vers l'âge de onze ans et a vécu seule, sans soutien. Elle s'est construite grâce à une discipline et une force mentale assez impressionnantes. C'est véritablement un personnage qui sort de l'ordinaire.

Dans 1Q84, l'auteur aborde la question du lien filial et de l'importance des origines, selon différents points de vue. Aomamé et Tengo ont tous deux vécu une enfance difficile, à cause de la rigueur de leurs parents. Si Aomamé a définitivement coupé les ponts avec sa famille, Tengo se rapproche de son père en fin de vie et espère qu'il l'aidera à mieux comprendre son histoire et celle de sa mère, disparue lorsqu'il était encore un tout jeune enfant.

Le thème de la solitude est également largement abordé dans ce roman. Tous les personnages que l'on rencontre semblent la vivre, sans que ce ne soit toujours un fardeau à porter.

Enfin, il y a tout un pan de fantastique basé sur le monde parallèle dans lequel les personnages ont été projetés. C'est ce qui m'a donné le plus de fil à retordre car, pour moi, l'auteur ne donne aucune réponse aux questions introduites par le biais de cette dimension fantastique. A croire qu'il réserve ses révélations pour un quatrième tome…

Je ne sais pas si je conseillerais cette trilogie car j'ai fréquemment été frustrée, au cours de ma lecture, de ne pas comprendre les actions qui s'y déroulaient et leur importance dans le récit. Pourtant, j'étais aussi séduite par le style de l'auteur et la personnalité des protagonistes qu'il nous a présentés. J'aurais pu abandonner à de multiples reprises mais je voulais absolument découvrir où allait me mener cette intrigue.
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Toujours en quête du tome 3 en poche d’occasion et en vieille édition (celle avec le visage en couverture), je me suis tellement plains du risque de tout oublier avant de lire la fin, qu'une amie a emprunté le dernier tome pour moi ! Grâce à elle, j’ai pu terminer cette saga qui m’a accompagnée pendant une année entière.
Ce fut encore un plaisir de retrouver Aomamé et Tengo. L’apparition du troisième narrateur a rendu le texte plus riche, j’ai apprécié cet étrange personnage dont l’histoire est aussi étonnante que l’apparence. Mon seul regret est qu’il aurait pu être davantage exploité, son récit m’a laissé un gout d’inachevé.
Ce troisième tome n’est pas un tournant dans la saga mais une plongée plus profonde encore dans l’univers de Murakami. Si des lecteurs n’ont pas apprécié son style et ne se sont pas pris au jeu dans les tomes précédents, c’est trop tard! Ce volume risque de les dégoutter définitivement de l’auteur. Cependant, si comme moi vous éprouvez un grand plaisir à vous laisser emporter par la plume de Murakami, vous trouverez ce tome très agréable. Le texte est lent et alambiqué,l’auteur nous entraîne dans les méandres de ses réflexions, la contemplation et la poésie sont omniprésentes, les niveaux de lecture sont multiples.
Ce volume a répondu à mes attentes, j’ai su, ce que je voulais savoir, j’ai vu ce que je voulais y voir. Cependant, la fin du livre est évasive les interprétations sont multiples, il n’y a pas de point final. Je n’en attendais pas moins de l’auteur, mais cela peut frustrer le lecteur.
J’ai adoré ce voyage et je suis un peu triste de dire au revoir aux personnages. Je conseille cette saga à des lecteurs ayant déjà lu (et aimé) un autre roman de Murakami.
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Pour ce dernier tome de la trilogie je m'attendais à une accélération des évènements mais cela n'a pas été le cas. Aux deux points de vue d'Aonamé et Tengo s'ajoute le point de vue d'Ushikawa, un détective chargé d'enquêter sur Aonamé. Malgré cette narration à 3 voix, le roman souffre parfois de quelques longueurs. Cependant, je comprends ce choix de narration. Murakami place au fur et à mesure toutes les pièces du puzzle afin d'arriver doucement mais surement au dénouement de l'histoire.

La trilogie 1Q84 est très difficile à définir, c'est un peu comme un voyage initiatique pour les personnages comme pour le lecteur. L'histoire d'amour entre Aonamé et Tengo est féérique et touchante à l'image de l'histoire dans sa globalité. En reposant le livre et en quittant le monde de 1Q84, il nous reste comme une impression d'irréalité accompagnée d'une sensation de bien-être énorme.
Lien : http://emlespages.blogspot.f..
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Livre audio.
Suite et fin des "aventures" (même si ce mot est beaucoup trop fort) de Tengo et Aomamé. Ce tome 3 a su un peu se renouveler avec l'apparition de la troisième voix, celle d'Ushikawa.
Je me suis laissé bercer par les voix de Maia Baran, Philippe Résimont et Emmanuel Dekoninck. J'ai suivi tranquillement l'histoire des trois personnages. Cette lecture m'a convenu.
Pourtant il y a des déceptions : trop de répétition, des "actions" qui n'en sont pas, l'art de faire 10 lignes là où je n'en aurai pas mis une seule (mais j'avoue, je n'ai aucun talent d'écriture), et pas assez d'étrange, pas de surprise sur la fin.
Et malgré ces déceptions, une lecture que je suis loin de regretter, surement grâce au talent des lecteurs de la version audio, car je ne pense vraiment pas que j'aurai lu ce livre de manière "classique".
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Aussi excellent que les 2 premiers.
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Un auteur que je découvre : une belle saga, des personnages avec une réelle profondeur psychologique, une histoire personnelle crédible.
Les personnages secondaires ne sont pas négligés, chacun bénéficie d'une réelle présence, d'une aura, d'une spécificité. L'écriture surprend au début par une certaine lenteur, parfois des répétitions, puis on se laisse bercer par cette musique.
Au final, les choix techniques de l'auteur nous permettent de ne jamais perdre le fil de l'histoire, il instaure des rites (chapitres alternés entre deux héros, rappel des points importants, typage forcé des personnages). Ce qu'on pourrait prendre comme un carcan permet au contraire d'avoir l'esprit en paix lors de la lecture et de laisser réellement voguer son imagination en toute confiance.
Je sors de cette lecture avec plein d'images en tête, j'ai "vu" ces lieux, ces gens, j'ai assisté à ces scènes décrites.

Voilà pour la forme, quand au fond de l'histoire, j'ai été emballé, séduit par les destins croisés de ce couple improbable.

Je ne parlerai pas de la touche de fantastique tant elle reste discrète et immergée dans des sentiments humains bien réels.

Une oeuvre à découvrir ! (prévoyez une trentaine d'heures de lecture...).
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Voici le dernier tome de 1Q84. Enfin les deux personnages se rejoignent, se retrouvent et peuvent s'aimer. Bien entendu ce n'est pas une fin fermée qu'on trouve ici alors ne vous étonnez pas de ne pas avoir toutes les réponses aux mystères de cette histoire. C'est aussi ça qui fait le charme, le reste est dans votre imaginaire.
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Première vraie lecture surréaliste de Mr Murakami car le seul que j'avais lu de lui était auto biographique. Et d'une longueur qui allait aux antipodes de 1Q84. Seulement 224 pages. Il s'agit d'« Autoportrait de l'auteur en coureur de fond » (paru en poche 10/18 en février 2011).
Résumé:

« … En pénétrant dans 1Q84, abandonnez toutes certitudes ! À Tokyo évoluent séparément deux personnages en marge de la société, unis par un lien mystérieux : Tengo est professeur de mathématiques, mais aussi écrivain, Aomamé est une tueuse à gages, déterminée et efficace. Lorsqu'un éditeur demande à Tengo de réécrire secrètement La Chrysalide de l'air, le manuscrit d'une jeune fille de 17 ans, pour le transformer en un roman à succès, il sera emporté, tout comme Aomamé, dans un tourbillon d'évènements étranges où interviennent deux lunes, une secte de fanatiques, de mystérieux Little People, un enquêteur tenace et menaçant… » (source: http://www.10-18.fr/site/1q84_&401&84.html)
On ne peut plus limpide. Sur cette page se trouvent des liens qui mènent à de très belles chroniques de blogueurs aguerris ou de journalistes-chroniqueurs professionnels. Faites-vous plaisir.
Petit plus
Pour une immersion totale dans le monde étrange d'1Q84, il est capital d'écouter l'impressionnante « playlist » concoctée par Brusselando RadioAlma(http://radioalma.eu/brussellando/). Un peu plus de 2 h qui vous entraînera du Jazz de Louis Armstrong à la « Sinfonnietta » de Janacek (majeure dans la trilogie), ou encore du pianiste Glen Gould au Rock des Stones. Même sur le plan musical, l'auteur est minutieux. Ici :http://www.youtube.com/playlist?list=PLC7C3EB88F1DC8240

Les personnages :
Des solitaires, à l'enfance douloureuse due à l'absence des parents.
Tengo, AOmamé, Fukaéri, Tamaru, Ushikawa ont des points communs flagrant. Ils sont tous dotés d'une grande intelligence. À la recherche d'une reconnaissance ou d'une utilité. C'est pourquoi j'ai décidé de les présenter avec leurs particularités.
Tengo : chaleureux, loyal, honnête. Mathématicien, écrivain, ancien judoka de haut niveau. Réécris un manuscrit « La chrysalide de l'air » écrit par une adolescente de 17 ans, Fukaéri. Sa mère a disparu. Son père, collecteur de redevance télé pour la NHK, lui étouffa les plaisirs de l'enfance en l'obligeant à l'accompagner à la collecte tout les weekends. Pas de relations parentales chaleureuses, froid, sévère, sans reconnaissances.
Fukaéri. Ado énigmatique a écrit la Chrysalide de l'air. Taciturne, mémoire impressionnante, peu bavarde, dyslexique. Élevée par un ami de ses parents membres d'une secte : « Les Précurseurs ».
Aomamé. Direct, franche, parfois inattendue. Vit seule, tueuse à gage à la méthode hors du commun, au service d'une riche vieille dame qui défend les femmes victimes de violences conjugales. Tamaru son homme de main est un de ces rares contacts. Ses parents suivent les préceptes d'un groupe religieux strict « Les témoins ». Pas de reconnaissance. A fui sa famille aux principes trop carrés. Elle maîtrise les arts martiaux, étude de sport, très bonne mémoire, excellente connaissance du corps et passionnée d'histoire.
Tamaru. Orphelin d'après la Seconde Guerre mondiale. Homme de main de la riche vieille dame. C'est lui qui amène « La recherche du temps perdu » à Aomamé pour qu'elle s'occupe l'esprit. Son temps il le passe à attendre qu'une tâche lui soit confiée. Un individu patient, éclairé et dangereux quand c'est nécessaire.

Ushikawa. Détective très intelligent. Esprit logique et de déduction affûtée digne des plus grands qui ont nourri les histoires policières. Très proche et aussi brillant que Tyrion Lannister (Games of throne de GRR MARTIN). Rejeté par sa famille à cause de son apparence physique. Ancien avocat. Travaille à son compte.
On dirait une ode à la résilience qui provoque la réussite des personnes qui ont connu un passé douloureux, des gens qui cherchent à combler un manque de reconnaissance, d'amour parental. Ils s'investissent très jeunes, empli d'une détermination sans failles et deviennent doués dans leurs domaines de prédilection. de manière générale, il n'y a pas beaucoup de place pour un cancre dans l'aventure.


Les longueurs
Il y a celles utilisées pour décrire la vie des personnages. Tout le monde à une histoire. Les parents, une amie, le « leader » des précurseurs. L'auteur a une attitude d'empathie pour chacun d'eux. Qu'ils soient secondaires ou principaux, tous ont une origine, un vécu qui les définit. Chaque geste ou objet, en raison de l'attention profonde que leur accorde l'auteur, a une existence significative. Il est pointilleux sur la description physique et comportementale de ce qu'il observe. Voilà, une des premières raisons de l'étirement de l'ouvrage.
Il y en a d'autres sur des faits historiques, sur la vie et la culture d'indigènes… Celles-là étaient peut-être moins nécessaires.
Une autre, qui s'explique plus en finesse, et qui est certainement celle qui dessine, qui sert de base à l'ensemble de l'oeuvre. C'est l'influence qu'a eu/qu'aurait pu avoir sur Haruki Murakami, « La recherche du temps perdu », de M Proust (7 volumes).
« Dès qu'il y a du vide, il faut le remplir. Tout le monde fait comme ça » (P184 T2)
Dans la trilogie de Murakami ou l'heptalogie de Proust, il faut retenir l'importance de la notion du temps. Agencer, ordonner, réguler ce temps qui passe afin de maintenir un équilibre psychique chez l'homme. Combattre l'inactivité. Ne pas se retrouver seul devant soi même quand il n'y a rien d'autre à faire que de passer le temps… L'errance par manque affectif, matériel, d'objectifs ; réduis une personne à néant. C'est comme cela que Tengo, Aomamé, et Ushikawa se dispersent dans de longues réflexions, des monologues pour ne pas sombrer dans une sorte de dépression, pour ne pas perdre l'esprit. Ces longues heures d'attentes prennent une forme qui dépasse la longueur fastidieuse à lire. La recherche du temps perdu.
C'est se construire une vie basée sur des souvenirs. Car l'individu n'a pas conscience du temps présent, il ne le voit pas, il ne voit pas sa vie s'écouler. Sauf montre en main, mais encore une fois, là, ce sont les secondes qui défilent qu'il a vu et non l'instant présent. le temps n'existe pas au présent, ni au futur, seulement au passé…

L'autre manière d'aborder la question du temps est la transformation « physique » de celui-ci. L'idée subtile de l'auteur, le fil conducteur. À un moment le lecteur pourrait croire que ce monde transformé qu'est 1Q84 est le fruit de l'imagination de personne seule dont l'esprit divague. du fait qu'elles n'ont rien d'autre à faire. L'histoire démontrera que ce n'est pas le cas. Ce concept est intelligent. L'année 1984 s'est arrêtée pour bifurquer en 1Q84. Ce n'est pas un monde parallèle, mais le même monde qui change de trajectoire. C'est l'émergence d'un nouveau monde dont seuls quelques initiés sont capables de constater le changement. Comme l'apparition des deux lunes. Une brillante approche surréaliste tintée d'une tendance P.K. Dick. Auteur de SF dont la quête était cette recherche sur « La modification et la manipulation de la réalité ».
« Il ne faut pas se laisser abuser par les apparences. Il n'y a toujours qu'une réalité » (P23T1)

Mais encore
Pour l'ensemble du contenu. le tome 1 avec ses décors et ses personnages est une longue introduction et une découverte de l'étrange. L'intrigue et les coups de théâtre rendent le tome 2, le coeur de la trilogie, plus actif ; avec plus de suspens qui maintient le doute sur ce qu'est la réalité et ce qui est fictif dans la vie de Tengo et Aomamé. L'un est-il le fruit de l'imagination de l'autre ? Un monde créé pour remplir un vide affectif. Un passage intense. L'histoire subira une très grosse accalmie pendant les 2/3 du tome 3. La fin de celui-ci n'est point une chute complexe et surprenante, mais bien une fin espérée, attendue et belle.
L'auteur sympathique offre des conseils d'écriture (introduit à travers Tengo et son éditeur dans l'histoire). La rigueur que s'impose Murakami pour écrire, qu'il explique dans son autoportrait en coureur de fond, ressort chez Tengo.
« Écrire tous les jours. Peu importe que ce soit une histoire ou non. Les parties pourront servir plus tard à un ensemble » (? page t1).

« J'écris des romans, mais comme ils n'ont pas encore été publiés, je ne suis pas non plus un romancier » (p88 T1)
« le processus aboutit à une forme qui demeure une oeuvre. Et si cette oeuvre suscite l'accord et la sympathie d'un nombre suffisant de gens. Elle devient alors une oeuvre littéraire qui possède une valeur objective » (P92 T1).
Écrite d'une plume légère, poétique par moment, crue parfois, abondante tout le temps, cette trilogie est très astucieuse et débordante de richesse. Il y a beaucoup de concepts qui s'entremêlent. le monde n'est pas tel qu'il est, mais plutôt tel qu'on le conçoit en somme. On passe notre temps à le réinterpréter comme cela nous convient. Que ce soit par amour ou par dégoût. Murakami évoque le sentimental, le culturel, le philosophique, l'historique, le surréalisme, l'intrigue, l'auto biographique… C'est complet, sophistiqué et paradoxalement d'une longueur nécessaire qui m'a donné l'impression d'avoir touché du doigt le mystère de la patiente. Un roman-fleuve reposant. Haruki Murakami est une machine à écrire redoutable.
Pour terminer, voici un extrait vidéo d'Aomamé dans son appart. Très représentatif… de l'attente…
http://www.youtube.com/watch?v=eF-SQGyPyDc&feature=share
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