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3,69

sur 285 notes
Bram Stoker s'est trompé : Dracula n'a pas été vaincu ! Et la tête de van Helsing est fichée sur une pique, au vu et su de tous. Et le comte est prince consort...
Ce roman à l'écriture cinématographique réussit son pari : donner une suite à un classique de la littérature tout en en ayant modifié l'issue. Ainsi qu'en exploitant toutes les ressources du Londres victorien, réel et fictionnel.
Un texte sans temps mort, au suspense permanent, aux réponses étonnantes à certains mystères. Une fin très visuelle et spectaculaire.
Petit, tout petit, bémol : les changements de chapitre, comme autant de changements de plans, sont parfois un peu abrupts.
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Je distingue toujours le roman du vampire des "Draculas". Et depuis ma découverte du roman de Bram Stoker, je suis assez difficle dès qu'un auteur met en scène le célèbre vampire. Effectivement, je n'ai pas les mêmes critères, ni les mêmes attentes quand il s'agit d'un roman dont le thème sont les vampires que quand il s'agit de Dracula. Il y a tout de même une constante, je veux du vampire et du vrai, de celui qui conserve non seulement une part d'obscure fascination mais également une bonne capacité d'effroi.



Je lis, en fait, peu de romans de vampires malgré l'abondance de la Bit-Lit en librairie et les couvertures aguicheuses. (Le dernier en date est l'incontournable Salem de Stephen King.) En fait, après l'aventure Dracula l'Immortel, j'ai cessé de lire toute oeuvre relative à ce fameux personnage.



C'est la critique d'Apophis - que je vous encourage à lire - qui m'a fait changer d'avis et à laquelle je souscris en totalité.



Anno Dracula est une oeuvre fantastique qui tend vers le roman horrifique. Il est aussi plus que cela.



En effet, Kim Newman brosse une Angleterre en 1888 dans laquelle Dracula est prince consort et les vampires ont fait leur coming-out. Ils occupent d'ailleurs la plupart des postes à responsabilité du royaume. Les sujets britaniques - vivants et non-morts - sont dirigés par une poigne de fer, les sanctions sont terribles et à la "hauteur" de la réputation de notre vampire. Dracula n'a pas un rôle prépondérant dans l'intrigue, mais son aura sinistre fait planer une ambiance proprement angoissante sur Londres. Les tensions entre les communautés sont des plus vives, illustrant les grandes mutations de la société fin XIX°. le prince consort promulgue des décrets à l'envi et ils sont souvent accompagnés de châtiments exemplaires.

En outre, en 1888, le quartier de Whitechapel est la scène de meurtres horribles. Les membres de la police dirigée par l'inspecteur Abberline enquête, Charles Beauregard est dépêché par le Diogene Club, pour faire la lumière sur l'affaire. le meutrier s'en prend sauvagement aux prostituées réssucitées ( lire jeunes vampires). L'identité de Jack l'éventreur nous est rapidement dévoilèe au travers de ses "mémoires". Nous suivons la progression de l'enquête - ou son absence de progression alors que les victimes s'accumulent - aux côtés de l'agent spécial Beauregard. L'intérêt de l'intrigue réside justement dans cette connaissance, alors que le lecteur assiste à l'impuissance des forces publiques.



Au-délà de l'aspect roman policier et fantastique, il s'agit également d'un livre d'ambiance victorienne. Certes un funeste Londres de 1888, mais tant d'élements sont associés avec harmonie et brio! L'auteur visite ou revisite, plus exactement, l'époque et invite le lecteur a y plonger. Nous pouvons ainsi cotoyer des personnages célébres fictifs ou réels : La Reine Victoria, Oscar Wilde, l'inpecteur Abberline, le prefet Warren, l'acteur Mansield, Dr Jekill et Moreau, Holmes, Stoker et tellement d'autres! Les descritpions sont éloquentes, les moeurs d'alors conservées dans leur pudeur et leur rigidité. L'odeur des chevaux est presque perceptible, tout comme l'âcre saveur du sang.



Les personnages principaux sont tout aussi "vivants" et savoureux que le livre lui-même : empreint de doutes, partiellement hermétiques aux évidences et enfermés dans les convenances d'alors. Que ce soit Charles Beauregard ou Geneviève, l'ensemble de leur qualités et défauts sont parfaitement exploités et écrits, et au final ils subissent les événements plutôt que d'en être les acteurs. Et que dire du Dr Seward, un homme en pleine dérive qui ne reconnaît plus le monde dans lequel il vit... Bref, ils sont humains!



Certes les nuances et les clins d'oeil dissiminés çà et là exigent un minimum d'intérêt et de connaissance de l'époque Victorienne, mais ce n'est en aucun cas un frein à la saveur du roman. Il est toujours possible de faire une rapide révision et immersion en regardant la série Tv avec Michael Caine, Jack l'éventreur (1988).



Je suis réconciliée avec le fantastique.
Lien : http://lmauget.wix.com/albed..
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Ben, ma critique sur ce bouquin était d'un laconisme confondant, alors que j'ai été plutôt diserte ailleurs. du coup je reprends...

"Ce bouquin est absolument FANTASTIQUE dans tous les sens du terme !!!

Uchronie vampirique, nous nous retrouvons en 1888, face aux crimes d'un Jack l'Eventreur très particulier, dans un contexte très particulier, car les vampires sont devenus "la crème" de la société (enfin, certains vampires, pas tous, car ils restent dans la couche de la société dans laquelle ils étaient avant de "passer aux ténèbres"...).

Je ne peux pas en dire grand chose sans spoiler un max, ce qui serait dommage pour les gros curieux que je connais ici. Sachez qu'il y a des allusions à au moins une cinquantaine de personnages historiques et littéraires, à tel point qu'au début on en a la tête qui tourne, et on s'y perd à essayer de retrouver qui vient d'où tellement il y en a. Il vaut mieux ne pas s'attarder sur ceux qu'on ne remet pas de suite, en fait...
Mais très vite, l'intrigue prend le dessus, des chapitres courts favorisent la lecture, et c'est très rapidement qu'on se retrouve aux derniers chapitres. Bien qu'il n'y ait pas d'humour à proprement parler dans ce livre et qu'il soit classé "ténèbres", il est sous-tendu par une ironie continue et donc fort réjouissant !
La dernière scène avec Dracula est vraiment ENORME dans tous les sens du terme, une scène d'anthologie ! Et elle clôt ce livre.

C'est un nouveau coup de coeur pour moi, le 3ème de cette année 2013. Je ne comprends d'ailleurs pas que la trilogie ne soit plus éditée. D'après ce que j'ai lu ici et là il semblerait qu'elle n'ait pas rencontré en Francophonie le succès escompté. je pleure...
J'ai le second. Je me passerai du troisième, qui est passé en "ouvrage de collection" et coûte beaucoup trop cher à mon goût... Mais sachez que les deux suivants ne sont pas nécessaires pour apprécier celui-ci !

(PS : je lui ai vu une étiquette "bit-lit", ce qui est faux. Rien à voir avec la bit-lit, qu'on se le dise !)"

Livre lu au mois d'Avril 2013, en fait... Je vais préciser également que j'ai acheté les deux premiers tomes en "poche" d'occasion, donc je n'ai pas les "addenda" dont il est question dans l'édition Bragelonne...

Oui aussi : il faut au moins connaître un peu le "Dracula" de Bram Stoker pour apprécier ce livre. Et une grosse culture historique et livresque est nécessaire si on ne veut pas passer à côté de moult références !
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Londres, dans les années 1888. La reine Victoria s'est remarié. Et pas avec n'importe qui : avec le Comte Dracula ! Qui entend bien faire du vampirisme l'état dominant. de plus en plus de mortels décident de rejoindre les ténèbres, afin de profiter d'une espérance de vie plus longue. Mais tout n'est pas rose, surtout lorsque Dracula engendre un régime de terreur. Et on ajoute à ça qu'un mystérieux assassin, surnommé Scalpel d'Argent, se met en tête de tuer le plus de prostituées vampires qu'il peut.
Kim Newman utilise ici une technique que j'aime beaucoup : « Et si ? ». Et si c'est Dracula qui l'avait emporté contre van Helsing ? Et s'il avait épousé la Reine Victoria ? Deux questions, mais les questions principales, qui donnent le ton à l'ensemble du livre. Anno Dracula m'a plus pour cet aspect, mais surtout par toutes les références parsemées le long du récit. Il y a bien évidemment Dracula, de Bram Stoker, mais aussi Jekyll, Jack l'Éventreur, Holmes, et beaucoup d'autres ! Ça va être l'occasion à la fois de retrouver toutes les références, de vous amuser avec celles que vous connaissez, et pour ma part, de noter aussi deux ou trois références qu'il faut que je découvre davantage !
Pour ce qui est des personnages, il y a de tout : des gentils, des méchants, des vampires, des humains, des paumés... Les personnages principaux sont ceux qui m'ont le plus intéressés, et notamment Geneviève. Une vampire également, mais d'une autre lignée que celle de Dracula, plus pure, plus ancienne, et bien loin de la perversion de la lignée de Dracula, faible et vile. Elle a toujours l'apparence d'une jeune femme, mais une âme vieille de plusieurs centaines d'années. de son côté, Charles est un espion au service du Diogene's Club, et en mission pour retrouver le Scalpel d'Argent. C'est au cours de cette enquête qu'il va rencontrer Geneviève, qui va l'épauler pendant cette enquête.
(Suite de mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Amusant, uchronique, bien vu. Trois qualificatifs pour ce roman étonnant.

L'histoire d'Anno Dracula se déroule à Londres, dans un univers victorien décadent. Contrairement à ce que Bram Stocker nous avait annoncé, à la fin de son roman « Dracula », le Prince Vampire n'a pas été vaincu par van Helsing. Il a survécu et épousé la prude reine Victoria devenant ainsi co-régent de l'empire britannique. Les vampires sortent ainsi de la clandestinité et occupent certains des postes clés : politique, armée etc. Cette situation provoque des soulèvements parmi le peuple britannique et la révolte gronde…

Le récit sur concentre surtout sur deux protagonistes : Beauregard, un sang-chaud (humain) et Genevière, une non-morte (vampire). Tous deux mènent une enquête pour tenter de découvrir l'identité d'un redoutable tueur, baptisé par la presse, scalpel d'argent puis Jack l'Eventreur, qui s'en prend aux prostituées vampires.

Ce roman gothique est plein d'humour noir, de références à des personnalités de l'époque réelles (imaginez Oscar Wilde en vampire…) ou de fiction (au détour d'une page apparaît le Docteur Jekyll).
Un très bon moment de lecture en ce qui me concerne et l'envie de découvrir la suite « le Baron Sanglant ».
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À l'occasion de l'opération Masse Critique fin avril, j'avais sélectionné entre autres ce livre “Anno Dracula” que j'ai reçu quelque temps après, et pour lequel je remercie Babelio et le Livre de Poche.
À travers le résumé de Babelio que l'on retrouve sur la quatrième de couverture, je me régalais d'avance de ce scénario qui se passait fin XIXe à Londres et qui reprend le thème du chef d'oeuvre de Bram Stocker, se situant peu ou prou à la même époque, chef d'oeuvre que j'avais lu, je dirais même dévoré avec gourmandise il y a une vingtaine d'années. Lisant également les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt d'Anne Perry qui ont pour cadre les “lieu & époque” similaires, je disposais de bonnes références pour visualiser l'action de ce roman.

Le cadre historique étant fixé, il nous faut plonger dans Londres où tous les repères sociaux sont troublés. Dracula a épousé la Reine Victoria, le jardin de Buckingham, gardé par une cohorte de soldats Karpathes, est agrémenté de piques et de pieux sur lesquels se décomposent les dépouilles des malheureux ayant défié le Prince Consort, et ont été condamnés au supplice préféré de l“empaleur”. Dans la bonne société comme dans le petit peuple se côtoient (suivant l'heure) deux sortes de protagonistes : les vrais vivants ou “sangs-chauds” de moins en moins nombreux et les vampires (les non-morts) ou les ressuscités : sangs-chauds récemment transformés “grâce” au baiser de la mort ou de la vie éternelle comme ils le prétendent. La soif inextinguible de ces derniers les conduisent aux pires extrémités afin d'obtenir leur ration du liquide vital malgré les risques d'épidémies qui peuvent ainsi de propager.
Commence alors notre récit qui narre les “chasses” d'un personnage qui erre la nuit afin d'éliminer parmi les prostituées, les malheureuses qui sont devenues encore davantage des “créatures de la nuit”, les égorgeant puis les mutilant avec un précision chirurgicale en les éviscérant afin d'empêcher toute renaissance. La presse a tôt fait de le baptiser Scalpel d'Argent, avant de l'appeler Jack l'Éventreur suite à une lettre anonyme signée de ce nouveau surnom.
Charles Beauregard, espion occasionnel, sang-chaud et membre d'un cabinet secret gouvernemental, le Diogene's Club, se voit attribuer la tâche de retrouver et neutraliser le tueur qui commence à semer le désordre dans la société londonienne, car assassiner des femmes vampires dans un pays gouverné par le Prince Dracula est pour le moins “ennuyeux” politiquement, d'autant que les édiles, du petit policeman jusqu'à la tête du Yard et des ministres sont de plus en plus nombreux à devenir ressuscités… Beauregard s'adjoint les services d'une infirmière et assistante du Docteur Seward, Geneviève Dieudonné qui est une vampire de très longue lignée d'origine française, puisqu'elle a été “mordue” à l'âge de seize ans sous le règne de Charles VII de France, soit très longtemps avant la naissance de Vlad Tepes dit Dracula. Nos deux enquêteurs vont alors traquer l'éventreur à travers une capitale plongée quasiment toujours dans le fog et où la vie nocturne est devenue tellement plus pratique pour les “non-morts” que des lois sont promulguées pour faciliter leur existence.

Le thème était intéressant, les nombreux détails de la vie quotidienne sont évoqués avec application, mais au-delà de cette présentation qui ne manque pas d'originalité, on n'évite pas les poncifs de ce genre d'histoire : les balles ou les lames en argent, les crucifix, les corps fumant sous la lumière du soleil, les non-reflets dans les miroirs avec une nouveauté : la photographie n'arrive pas à capter l'image des vampires et laisse une forme floue… Au fil des pages après un premier quart du livre qui plante le décor, on s'assoupit tranquillement dans une lecture laborieuse qui, si elle n'était ponctuée de quelques scènes d'actions sanguinolentes, deviendrait vite soporifique. En effet après avoir cité nombre de personnages connus, réels ou imaginaires, de Victoria à Oscar Wilde, des époux Bram & Florence Stocker, de Gilbert & Sullivan à Robert Shaw, ou encore Mycroft et Sherlock Holmes, les Docteurs Jekyll et Moreau, l'inspecteur Lestrade et même Elephant-man : John Merrick ; l'auteur les oublie d'ailleurs aussi vite qu'il les a cités, convenant inconsciemment qu'ils n'étaient d'aucun intérêt dans son récit. Même dans le cadre d'un roman fantastique, voire fantasmagorique mais en tout cas certainement pas d'épouvante, les situations deviennent vite risibles, voire grotesques, ainsi que de nombreux acteurs comme les gardes Karpathes très très méchants, les politiciens très très véreux et soumis au Prince Consort, des taverniers servant des pintes de sang de cochon tirés à même la bête grâce à un robinet planté dans la gorge (sic), ou encore des femmes très très éprouvés par la vie, vendant le sang de leurs enfants pour glaner quelques menues piécettes…

Bref si l'emballage était très beau, la couverture est remarquable, le contenu est vite décevant. L'auteur aurait pu opter pour un ton résolument tragi-comique ou carrément sobre et terrifiant, mais c'est quand il prend le parti d'être grave qu'il devient ridicule et peine même à nous faire sourire quand il devrait nous faire peur, jusqu'à un final pitoyable et bâclé. Je ne peux éviter de parler des addenda qui sont autant de compliments que l'auteur se sert sans mesure, en remerciant une multitude de gens, des explications sur ci ou ça pour les lecteurs sans références littéraires ou cinématographiques, offrant même une fin alternative pompeuse et répétitive. On a même droit à un chapitre décrivant le film tiré de son ouvrage (si, si, quelqu'un a osé) avec les descriptions du tournage et des décors. Bref la soupe n'est jamais aussi bonne que lorsqu'on se la sert soi-même…

En fin de compte si la traduction est fidèle à l'original, ce dont je ne doute pas, c'est un bien piètre récit qui nous est proposé et contrairement à d'autres je ne me lancerai sûrement pas dans la lecture des suites improbables existantes ou à venir, d'un roman qui manque singulièrement de panache et de mordant. J'attribue donc deux étoiles sur cinq pour le travail fourni de six cents pages, mais deux cents pages de moins auraient permis de densifier un texte qui aurait peut-être gagné en réalisme littéraire et en consistance en évitant les “redites”, si l'auteur s'était davantage concentré sur les personnages principaux plutôt que de s'égarer dans une galerie de personnages aussi inutiles à l'intrigue tellement convenue. Dommage…
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Des critiques élogieuses, un nombre conséquent de lecteurs, la notoriété grandissante de Kim Newman sont autant d'invitations à découvrir cet Anno Dracula, premier tome. Il s'agit là d'une suite osée de l'oeuvre de Bram Stocker puisque Dracula est sensé avoir triomphé de ses ennemis avant d'être devenu le Prince consort de Grande Bretagne, Lord protecteur et époux de la reine Victoria…

Un programme aussi ambitieux peut a priori friser, sinon tomber, dans le ridicule (proposer Dracula en guide suprême d'une population de vampires triomphante peut en choquer plus d'un). Pourtant le talent de l'auteur, son érudition, sa passion et un travail de plusieurs années (comprendre plusieurs décennies) font de ce roman une pièce rare, un véritable chef d'oeuvre.

Tous les amateurs du XIXème siècle seront comblés en jetant leur dévolu sur Anno Dracula. Les références les plus connues sont nombreuses : L'étrange cas du docteur Jekyll et de Mister Hyde, Sherlock Holmes, Jack l'éventreur, Éléphant Man… celles qui sont moins connues le sont encore plus (d'où une lecture attentive des annexes, encore enrichies lors de la parution d'une seconde édition).

L'histoire est passionnante à suivre du début à la fin. Pour ne jamais lasser son lecteur, Newman fait appel à plusieurs personnages et retrace leurs aventures. L'impression de nouveauté est omniprésente et les rebondissements et autres surprises restent nombreux de la première à la dernière page. Dommage toutefois que le style direct ait ici été privilégié. Cette entorse est le seul reproche que l'on peut formuler.

Bien plus qu'un simple ouvrage de fantasy, Anno Dracula doit être mis entre toutes les mains (du moins celles dont les propriétaires auront lu Dracula). L'histoire est un témoignage sur le comportement humain, avec des concepts tels que la notion de survie, de juste cause, de droit de plus fort. Placer ici des camps de concentration et y envoyer notamment Sherlock Holmes et Bram Stocker est une manière habile de rappeler qu'il s'agit là d'une invention anglaise.

Ce livre, sombre mais agréable, long (près de 500 pages) mais lu aisément est à multiples facettes : il ne déçoit pas. Qui plus est, il permet également de s'insérer à la lettre K du challenge ABC Critiques…
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Un must have !

Les éditions du cuivre des Editions Bragelonne, c'est le mal mais c'est aussi le bien. C'est mitigé quoi. C'est le mal parce que monsieur le Banquier vous déteste cordialement après et que vous avez veau lui expliquer que ce sont les Edition du cuivre, il comprend que dalle. C'est le bien parce que cela vous fait découvrir des titres Steampunk que jamais vous n'auriez idée d'aller cherche. Parce que, franchement, on ne peut pas tout savoir. J'ai eu de sacrés pépites en piochant là dedans et je suis fière de ma petite collection. Et Anno Dracula, en plus, il a contenté monsieur le Banquier parce que je suis allée dans ma bouquinerie d'occasion préférée et là je le trouve en parfait état pour moitié moins cher. Je vous laisse imaginer la scène de couinage intensif que même mes enfants ils ont eu honte.

Et pourquoi c'est un must have ? de suite, comme ça pouf ? Tout simplement pour le speech. Imaginez le Dracula de Bram Stocker. Imaginez qu'il existe en vrai, qu'il a gagné contre Mina et les autres, qu'il est retourné à Londres et qu'il séduise la Reine Victoria en semant ses petits dans tout Londres. Arrive une série de meurtres contre des prostituées vampires par un certain Scalpel d'argent que nous connaissons tous sous le nom de Jack l'Evantreur. Et je ne vous raconte pas tous les persos de la littérature de l'époque Victorienne que vous allez croiser sinon vous ferez carrément pipi dans votre culotte.


Une intrigue extrêmement bien menée

Déjà les personnages et la présentation, j'étais réellement soufflée. Mais alors le récit qui est mené par des tas de protagonistes d'où les points de vue qui diffèrent à chaque fois. Inutile de vous dire que vous serez réellement transportés dans les mystères de la recherche de ce bon vieux Jack, que l'ambiance malsaine qui se dégage de ce Londres est suave à souhait et que vous retrouvez avec bonheur moultes personnages de littérature.

Aussi, pour les amoureux de la littérature de cette époque, pour les amoureux du monde vampirique et surtout ceux qui aiment les intrigues corsés et l'écriture soignée. Ce livre est carrément pour vous, qu'il soit en occasion ou pas (je vous rassure, il est sorti en poche et sa suite aussi). Bref, c'est un monstre à lire, littéralement.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Absolument génial ! Une sorte d'anti-suite uchronique au Dracula de Stoker où Newman convoque aussi bien toute l'iconographie vampirique, des classiques littéraires au cinéma de série B. Mais, il ne s'arrête pas là, en y adjoignant toute la littérature populaire victorienne (Conan Doyle, Stevenson, Kipling, Wells...). Sans oublier Jack l'Eventreur. C'est érudit, passionnant et plein de fantaisie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Il m'aura fallu un peu plus d'un mois pour avaler ces cinq cent et quelques pages pour remercier Babelio de cette agréable découverte et venir rédiger ma critique.

En zonant sur le site, j'ai regardé quelques oeuvres fraîchement sorties (ou ressorties) et là, je vois Anno Dracula ! le titre me tient ! Je file en librairie et il m'appelle ... je le trouve, je le prends et lis le synopsis. Bingo ! Je courre à la caisse et retourne m'enfermer le livre en main.

Anno Dracula n'est pas une énième histoire du Sieur Dracula, non il a une originalité. Nous voici propulsé en 1888 à Londres et Dracula a épousé la Reine d'Angleterre ! de fait, il est Prince Consort ...

Londres est en proie à un "serial killer", un homme appelé Scalpel d'Argent s'en prend aux prostituées vampires de Whitechapel ... cela ne vous rappelle rien ?! Mais bien sûr, c'est l'histoire de Jack L'Éventreur !

Charles Beauregard, le sang-chaud et Geneviève Dieudonné, la vampire, mènent l'enquête dans un Londres où le "fog" (brouillard) est quasi omniprésent et les nuits longuent comme des saisons.
Bon nombres de personnages interviennent dans l'enquête et j'ai eu plaisir à croiser au fil des pages des personnages historiques comme la Reine ou Oscar Wilde mais aussi des personnages de fiction : A. van Helsing, M. Harker et bien d'autres.

Je ne peux malheureusement en dire plus sans toucher à l'histoire du livre et sans révéler des informations essentielles à votre prochaine lecture. Néanmoins, j'avoue que cet ouvrage m'a tenu en haleine. Je me suis délectée de cette découverte ... visiter le Londres "obscur" du XIXè siècle tout en menant l'enquête avec nos héros a été fascinant.

Je recommande cette lecture ... sanglante.
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