Ici je suis venu,
Je suis Yoyontzin,
Et n’ai que le désir ardent des fleurs.
Je suis venu couper les fleurs sur la terre,
Ainsi je cueille les fleurs précieuses,
Les fleurs de l’amitié.
Nous deux unis, Ô Prince,
Moi, Nezahualcoyotl, le roi, et toi, Yoyontzin.
Ainsi, je viens chercher
La beauté de mon chant…
Déjà je l’ai cherchée,
Ô mes amis,
Devant votre assemblée,
Où vous étiez comme des amis.
Pour peu de temps se réjouit,
Pour peu de temps se délecte
Mon cœur sur la terre.
Depuis que je vis, moi Yoyontzin,
J’ai le désir ardent des fleurs,
Dans le lieu où est ma vie.
J’ai la passion et l’amour ardent
De l’amitié, de la noblesse,
Et de la caste…
Je vais chantant mes chants fleuris…
Comme l’or,
Comme les colliers,
Comme les larges plumes de quetzal,
J’admire la beauté de votre chant,
Et m’en délecte.
Qui danse ici ?
Au son des tambours dans la Maison du Printemps,
Je suis Yoyontzin,
Et mon cœur le sait bien !