Critique publiée sur Senscritique (2011)
J'entretien avec
Amélie Nothomb une relation toute particulière, un peu vaine, et pourtant teintée d'une certaine forme de plaisir. Une relation masochiste, en quelque sorte, comme parfois la lecture sait si bien les amener.
J'ai lu Nothomb parce qu'on m'a toujours dit qu'il fallait lire Nothomb, et lorsque j'ai lu d'une seule bouchée
Métaphysique des tubes et
Biographie de la faim, j'étais un peu resté dubitatif, déjà divisé entre le plaisir court d'une lecture facile et agréable, et cette désagréable sensation d'être au travail, entrain de relire un dossier de psychiatrie.
Il s'avèrerait avec
Stupeur et tremblements que les deux tendances se confirment, tout en devant reconnaître à Nothomb une certaine forme de philosophie de l'intime, une introspection poussée à son paroxysme, déguisée sous un banal récit que l'on achève de lire entre deux stations de métro.
Pas vraiment déçu, pas entièrement satisfait, j'éprouve quand même un vague contentement lorsque je referme le livre. Signe que, mes amis avaient raison. Peut-être que l'astuce, avec Nothomb, c'est de persévérer.