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3,69

sur 15152 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme à chaque lecture d'un roman d'Amélie Nothomb, mon sentiment est mitigé, le verre d'eau à moitié plein ou à moitié vide. Et avec une question récurrente, pourquoi cet auteur est-elle aussi adulée ?
« Stupeur et tremblements » fait partie indiscutablement du meilleur Nothomb, les pérégrinations de la jeune héroïne dans cette entreprise sont un vrai chemin de croix, la définition d'harcèlement moral trouvant un incroyable exemple dans ce que subit la jeune Amélie ; Nothomb enchaine les scénettes vachardes et humiliantes avec un sens du rythme qui rend son histoire plutôt intéressante. Hiérarchie désagréable, humiliante au possible, la jeune femme encaisse avec un aplomb et une force de tolérance qui laisse pantois.
Alors oui un roman efficace, agréable, vite lu comme tout ces romans, mais tout de même rien de quoi susciter une allégeance totale à l'auteur belge. Un mystère, je vous dis.
A noter la belle et fidèle adaptation du regretté Alain Corneau avec Sylvie Testud dans le rôle titre.
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Voila un des titres anciens d'Amélie Nothomb que je n'avais pas encore lu. Nous sommes au début des années 90 et Amélie travaille pour un an pour la compagnie Yumimoto. Et l'on ne peut pas dire que ça soit une très bonne expérience, entre es multiples gaffes, les différences culturelles et les bassesses, il ne lui arrive que des ennuis. Elle passera d'interprètes (ce pour quoi elle a été recruté) a comptable pour finir a nettoyer les toilettes.

J'ai eu un peu de mal avec le premier tiers du livre mais ensuite, je suis vraiment rentrée dedans et j'ai beaucoup aimé. Amélie regroupe tous les petits travers nippons pour les caricaturer et les regrouper dans ce romans. C'est forcement vraiment très drôle

J'en ai profité pour voir son adaptation et il n'y a pas photo pour moi, le livre est bien meilleur. Je ne sous entend pas ici que le film est mauvais mais certaines blagues tombent a plat comme un soufflé et forcement la plume d'Amélie perd de sa force et de son style.

Sylvie Testud joue très bien mais c'est le personnage de Fubuki, interprétée par Kaori Tsuji, qui m'a le plus plu et touché. Je trouve qu'elle est plus mise en avant dans le film que dans le roman.

Malgré tout le film est extrêmement fidèle au roman, la chronologie est respectée et puis on retrouve les répliques du livre..
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un bon moment, c'est ce qui pourrait résumer le mieux mon avis sur ce livre. L'auteur nous raconte son expérience dans une grande entreprise japonaise. L'histoire n'a rien d'extraordinaire, ou de rocambolesque mais elle est rapportée avec beaucoup d'humour. le style de l'écrivaine est ce qui donne de la valeur à ce roman, on a l'impression d'être témoin des discussions qu'elle peut entretenir avec sa conscience. En résumé un livre qui se lit vite, à lire si l'on est curieux des moeurs et principes de la société nippone.
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Un Nothomb qui notombe pas des mains...

Drôle, piquant, plein d'autodérision et d'une affable incompréhension, le récit autobiographique se moque plus de la passive régression de son héroïne, que ses compétences en japonais destinent finalement à faire une excellente dame-pipi que des cadres de l'entreprise japonaise qui la sous-emploient et l'humilient...
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Suite et fin de mes tribulations avec Amélie Nothomb, après avoir partagé avec vous dimanche ma critique sur « Métaphysique des tubes » j'ai enchaîné avec « Stupeur et tremblements ».
La première découverte de cette écrivaine avait eu lieu il y a bien longtemps et je n'avais pas accroché, vos critiques m'ont incité à y regoûter . C'est finalement intéressant de lire les deux à la suite, après Amélie enfant terrible ,qui se dit japonaise dès la prime enfance, la retrouver adulte, postulant et travaillant pour une entreprise au Japon, est une suite logique et encore un moment sympathique même si je l'ai trouvé moins brillante que dans le premier.
Choc des cultures, différence des statuts homme/ femme, culture d'entreprise sclérosante, Amélie Nothomb aborde tous ces sujets avec humour, même si j'ai trouvé cela glauque par moment notamment quand elle nous conte le carcan moral imposé aux femmes japonaises
Dès la début, elle met les pieds dans le plat, son statut étant le plus petit , elle est susceptible d'être aux ordres de tout le monde, ne s'attendant tout de même pas à descendre si bas dans l'ascenseur social nippon. On peut d'ailleurs se demander : pourquoi l'ont- ils embaucher !
Son parcours y est presque surréaliste de la tâche photocopieuse recommencée des dizaines de fois pour un dossier jugé mal centré à l'impression, au changement du rouleau de papier toilette des commodités du 44ème étage.
Mais là n'est pas l'intérêt du livre il l'est dans l'observation des cadres de cette société, la soumission consentie, le mode de pensée différent de notre culture européenne et le recul pris par cette jeune française pour aller au bout de cette expérience.

On retrouve comme dans « Métaphysique des tubes » cet esprit brillant, scrutateur , qui marche à toute puissance, qui surmonte chaque étape avec philosophie et humour.

Je fais une pause à présent dans l'univers de ce romancier, sauf si quelque un me souffle à l'oreille un incontournable de Madame Nothomb…

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Après avoir découvert et apprécié très tardivement Amélie Nothomb avec son roman "Hygiène de l'assassin", je suis un peu moins conquise par cette oeuvre en partie autobiographique, analysant la descente aux enfers d'une modeste stagiaire européenne en poste dans une multinationale japonaise. le livre se lit bien cependant.
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Amélie Nothomb est une incontournable de la rentrée littéraire : à raison d'un titre tous les ans, difficile de passer au travers ! Pour ma part, le seul que j'ai aimé est "Stupeurs et tremblements" que j'ai trouvé très drôle : lorsque Amélie part la fleur au fusil faire un stage dans une entreprise japonaise en 1990, elle ne se doute pas qu'elle le terminera avec la fonction de dame-pipi, après avoir essuyé humiliation sur humiliation.
Au travers du parcours drolatique d'une stagiaire paumée au pays du soleil levant, Amélie Nothomb décrypte avec beaucoup d'acuité le monde du travail à la japonaise et ses codes d'honneur, et particulièrement la place peu enviable des femmes au sein de l'entreprise, la phobie de l'individualisme ou l'exercice sadique du pouvoir. Très distrayant !
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Amélie Nothomb propose de nous raconter son expérience professionnel ou de son homologue de papier, dans une entreprise japonaise. L'auteure a vécu toute sa petite jeunesse dans le pays du soleil levant et plus grande elle a souhaité aller redécouvrir ce pays qu'elle aimait tant. Bienvenue chez Yumimoto, une expérience que vous ne risquez pas d'oublier.

La mentalité japonaise est bien particulière et c'est cela qui a séduit Amélie Nothomb pour aller y travailler. Mais l'enthousiasme innocent des débuts rencontre très vite une mentalité très différente de celle des occidentaux. le travail est ce qui le plus important, même devant la famille. Peu de femmes travaillent et encore moins possèdent des postes à haut niveau. Alors lorsque elle travaille aux côtés de Fubuki Mori, elle croyait avoir un soutien, voir une amie. Mais lorsqu'elle l'a dénonce, une rivalité va débuté et la déchéance professionnelle de notre héroïne va tomber jusque dans les toilettes. Une expérience étrange mais enrichissante puisque cela a donné naissance à un livre et une auteure.

Le Japon est un pays avec une véritable culture et des règles très strictes sur le comportement. L'égalité homme/femme est en cours et cela avance très doucement. Les hommes travaillent 6 jours sur 7, rentrent tard ou dorment parfois à leur travail ou à côté et ne voient que leurs enfants le dimanche, qu'ils souhaitent consacrer au repos d'une difficile semaine. le bonheur est une idée d'occidentale. La femme doit se marier sinon elle devient une honte pour sa famille. Elle doit avoir des enfants et tout leur consacrer du moins jusqu'à trois ans. Cela permet de mieux comprendre une certaine froideur de ces personnes qui ont pourtant du coeur, et certains l'ont prouvé.

J'adore le Japon même si ce côté très coincé et cette obsession du travail à défaut de la santé, de la famille, des enfants, de l'amitié est dérangeant. Mais c'est une autre façon de concevoir le monde et de voir des choses surprenantes. Ce choc des cultures est présenté de façon assez humoristique et les pages de ce fait se tourne avec une certaine délectation de voir la déchéance de cette femme qui va péter les plombs complètement. Un roman plus léger que d'autres ce qui fait du bien et m'a donné envie de replonger dans ces autres histoires.

Envie de partir à la découverte d'un pays radicalement différent à travers le regard d'une petite femme belge? Un livre à apprécier avec un petit thé matcha, comme là-bas, et une ouverture d'esprit qui va faire venir le sourire, car ici, c'est bien d'exprimer des émotions.
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Jusqu'à présent,  ma rencontre avec Amélie Nothomb n'avait guère été fructueuse,  j'étais restée assez imperméable à son style et son succès.
Avant de déclarer forfait je voulais tout de même lire ce roman autobiographique largement plébiscité.

Lecture en demi teinte,  je n'ai détesté ni adoré. Il se lit très vite,  j'ai aimé l'humour caustique de l'autrice, ce n'est donc pas la forme qui m'a posé problème. 
Après cette lecture j'en viens à me demander si je ne manque cruellement pas de second degré. Car c'est bien le fond de ce roman qui m'aura laissé un goût amer et je n'ai pas réussi à dépasser l'inimitié ressentie envers les personnages et leur comportement odieux.  On peut parler de choc des cultures mais la bienveillance devrait être universelle.

Ce roman me réconcilie toutefois avec Amélie Nothomb.
Peut être lirai-je finalement un autre de ses livres ?
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Amélie Nothomb de nationalité Belge et fille d'ambassadeur, naît en 1967 au Japon et y vit durant sa prime enfance. Plus tard ayant atteint l'âge adulte, elle retournera dans ce pays en tant qu'interprète dans une grande entreprise. de cette expérience elle tirera matière à écrire son huitième roman Stupeur et tremblements paru en 1999, l'un de ses plus grands succès de librairie avec Hygiène de l'assassin qui lui date de 1992.
J'ai longtemps différé la lecture des bouquins de cet écrivain sans que je sache trop pourquoi. Ses apparitions à la télévision me sont sympathiques, même si parfois son mélange de candeur et d'image (ses chapeaux !) peuvent sembler des trucs de marketing. J'avais vu le film d'Alain Corneau tiré du roman avec Sylvie Testud dans le rôle de l'auteur et j'avais beaucoup aimé, me promettant de mettre le nez dans le roman et puis…. Enfin, c'est chose faite et je ne le regrette pas.
Début des années 90, Amélie la narratrice est embauchée chez Yumimoto une grosse boîte japonaise d'import-export. Là, elle va découvrir le monde du travail et qui plus est, du travail au Japon avec ses règles et ses comportements qui vus d'ici nous paraissent exotiques dans la version optimiste, particulièrement contraignants et rétrogrades dans la version pessimiste.
Une hiérarchie pesante, Amélie est sous les ordres de mademoiselle Fubuki Mori, qui elle dépend de Mr Saito, lequel obéit à Mr Omochi tandis que Mr Haneda régit tout le monde. Au-delà de la hiérarchie – en France aussi nous avons cela – ce sont les codes de vie en entreprise qui différent et paraissent invraisemblables à nous autres occidentaux. La soumission à l'autorité (voir l'étude de Stanley Milgram datant de 1974) atteint des sommets difficilement reproduisibles par chez nous. Les engueulades et les brimades endurées par Amélie dépassent l'entendement au point d'être assimilées à des supplices chinois, si j'osais cette astuce.
Le parcours d'Amélie est en fait une descente aux enfers. Après avoir commencé sa carrière en servant des cafés à ses supérieurs (bizutage) elle obtient un job sous l'autorité de Fubuki Mori mais qui tournera court, « J'eus droit à un savon mérité : je m'étais rendu coupable du grave crime d'initiative. » Dès lors elle va descendre l'échelle sociale de l'entreprise, multipliant les boulots les plus improbables, tourner la page des calendriers de ses collègues pour au bout de son calvaire, atterrir dans les toilettes, à récurer les lavabos et tenir des rouleaux de PQ toujours à disposition des usagers, hommes et femmes !
Il faut néanmoins reconnaître qu'Amélie n'est pas exempte de reproches, certains boulots administratifs ne paraissent pas aussi complexes qu'elle le dit et des erreurs de psychologie minimes pour nous, prendrons des proportions énormes là-bas. Mais ce qui surprend le plus le lecteur, c'est le caractère finalement assez souple de l'héroïne, elle ne souffre pas autant qu'on pourrait le croire, elle trouve même la situation presque drôle, « j'entrai dans une dimension autre de l'existence : l'univers de la dérision pure et simple. »
Au sortir de cette lecture très agréable où l'ironie et l'humour vont en couple que doit-on en retenir ? N'oublions pas qu'il s'agit d'un roman et non d'un essai sociologique, si de nombreux points sont certainement exacts, l'image du Japon ne sort guère des clichés habituels véhiculés par les esprits Occidentaux (« Au Japon, l'existence, c'est l'entreprise »). Où est la part du vrai et de l'inventé, cela n'a aucune importance en fait, puisqu'il s'agit d'un roman et qu'il est réussi. Concernant l'origine du titre, « Dans l'ancien protocole impérial nippon, il est stipulé que l'on s'adressera à l'Empereur avec « stupeur et tremblements »…
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Stupeur et tremblements

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C'est son septième roman.
C'est son huitième roman.
C'est son neuvième roman.

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