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sur 15152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Amélie a vécu au Japon, pays dont elle admire la culture. C'est donc tout naturellement qu'elle postule pour un poste d'interprète dans une prestigieuse entreprise japonaise. L'admiration pour le pays est loin de suffire, la culture japonaise bien différente de la culture européenne. Dans ce contexte, tout devient compliqué, servir le café se transforme en épreuve. La narratrice peut vous le dire, après avoir servi le café à une vingtaine de personnes, il lui est désormais interdit de parler japonais. Et ce n'est que le commencement.
L'écriture est énergique et primesautière. Ce livre est à ce jour et de loin, le meilleur ouvrage d'Amélie Nothomb que je n'ai jamais lu.
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Formidable roman d'Amélie Nothomb sur la période de travail qu'elle a effectuée dans une grande boîte au Japon.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il faut abandonner son égo dans ces cas extrêmes de harcèlements par ses supérieurs hiérarchiques.
Elle voulait vraiment rester.
Comme chaque fois, le style, les expressions, l'imagination de l'auteure font mouche.
Je suis une inconditionnelle.
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Après une première lecture décevante d'Amélie Nothomb, et des tentatives infructueuses de lire d'autres livres d'elle (abandon au bout de quelques pages) je ne pensais plus revenir vers elle. Et puis je me suis laissée tenter par Stupeurs et tremblements. Impossible qu'il ait tant de lecteurs et qu'il n'y ait pas au moins un petit quelque chose. Et là, la mayonnaise a pris, j'ai adoré. Mieux, tout ce qui m'insupportait dans l'écriture d'Amélie Nothomb est exactement ce qui m'a plu, parce que parfaitement adapté à son sujet, à son propos. Sa plume convient parfaitement à un portrait au vitriol d'une entreprise japonaise, ou plutôt à l'analyse sur le vif des mécanismes du choc culturel, humour et autodérision en prime car elle connaît la culture japonaise et se rend compte assez vite des impairs commis, certains qu'elle aurait pu et dû prévoir, d'autres moins (le premier en particulier, quand on lui demande de servir le thé et qu'elle le sert trop bien et dans un japonais parfait). Finalement elle se retrouve dame-pipi pour plus de la moitié de son stage, et s'en accommode fort bien, s'entêtant à ne pas démissionner (ce qui est une attitude très japonaise pour garder son honneur) et finir par démissionner à quelques jours de la fin de son stage. Elle nous décrit un univers surréaliste pour nos yeux occidentaux, mais à même temps on sent sa fascination pour la culture japonaise même si elle n'a pas une totale envie de s'y soumettre. Pour moi ce fut une très belle découverte.
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Dans la catégorie des romans autobiographiques, nous retrouvons donc ici notre Amélie fraîchement embauchée pour une durée de 1 an dans une société japonaise. le choc des cultures va être tel que les choses vont forcément mal se passer, et d'interprète, Amélie va devenir comptable, distributrice de courrier, serveuse de café, avant le grand drame final qui la mènera à passer ses journées à récurer les toilettes du 44e étage de la société.

Ce livre est hilarant. En tant qu'occidentale, je comprends tout à fait les difficultés auxquelles Amélie a dû faire face, mais elle a l'art et la manière de le raconter avec un humour de tous les instants et de toutes les situations, même les plus délicates. le portrait de l'entreprise japonaise qu'elle nous propose ici est fait sans concession, mais, loin de paraître injuste ou méchant, il semble tout à fait réel, et Amélie pousse son humilité jusqu'à nous fournir également un portrait peu flatteur d'elle-même.

Un très bon Nothomb !
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Ce livre est un vrai petit bijou, et c'est sans doute le meilleur que j'ai lu de Nothomb jusqu'à présent. Nous suivons les tribulations de la Belge, lorsqu'elle se fait engager par une grosse société nippone. Ça donne des moments très cocasses, sur la confrontation de deux univers complétement différents. D'abord, l'esprit occidental, libre de ses pensées, un peu brouillonne, où l'initiative paie. Et d'un autre côté, la pensée japonaise, où tout est question de respect de la hiérarchie, conventionné et réglé au quart de tour. Nothomb le décrit très bien par les cérémonies du thé, les patrons des patrons des patrons, sur les initiatives avortées et sanctionnées... Bref, ce livre est vraiment passionnant et... hilarant. Ça se lit à une vitesse folle... du grand Nothomb !
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C'est l'excellent film d'Alain Corneau avec Sylvie Testud qui m'a finalement donné envie de découvrir l'univers d'Amélie Nothomb. J'ignore toujours si cette histoire est complètement autobiographique ou si c'est une sorte de parabole de la « mise au placard » qu'ont pu subir certains salariés de grandes sociétés.
Lorsque on a été amené soi même à faire des photocopies et du travail rébarbatif dans un bureau avec des collègues pas toujours compréhensifs, il est facile de s'identifier au personnage même si je n'ai heureusement jamais vécu une telle situation !
Je me souviens avoir plongé avec stupeur dans la descente aux enfers d'Amélie en me demandant sur quel palier nauséabond l'histoire allait prendre fin.
J'ai lu dans la foulée « Ni d'Eve ni d'Adam », censé se passer à la même époque, agréable à lire mais moins percutant à mon avis.
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Pour faire court, donc en une phrase, la scène se passe dans les grands buildings de Tokyo et retrace l'ascension professionnelle d'une « gaijin » de Dieu à Dame pipi, un métier noble, pas considéré à sa juste valeur dans notre société occidentale.

C'est magnifiquement drôle, mais aussi terriblement absurde et féroce. Un pan de la société japonaise nous ait montré vu de l'intérieur. La hiérarchie de la société japonaise est le 1er devoir à respecter et honorer. Toute l'entreprise est organisée autour de cette hiérarchie. Il existe donc, bel et bien, des « castes » sociales dans lesquelles l'employé s'engouffre et n'en sort pas, jamais (il ne doit surtout pas en sortir ; sa voie est guidée par son supérieur et ne doit pas en dévier).

Une culture ancestrale qui, en ces temps modernes, continuent de persister, suivant les préceptes du code d'honneur des samouraïs : une dévotion entière et unilatérale envers son maître, son supérieur hiérarchique.

Ainsi ce petit roman, largement autobiographique, nous fait entrer de plein pied dans l'intimité d'une grande société japonaise. Un nouveau classique à lire absolument pour entrapercevoir le comportement actuel de la société japonaise, et tenter de comprendre la déviance actuelle de cette société.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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En lisant ce roman, je me surprenais a rire toute seule !
Toutes ces tuiles qui tombait sur cette femme en faisait un personnage attachant que j'ai pris en pitie et puis toutes ces coutumes japonaises dont elle ignorait le sens et qui la mettait dans des situations plus que dramatiques. J'ai adore ce roman qui devenait le trou de la serrure par lequel notre regard se faufile dans un monde peu connu, celui des entreprise nippones et leur protocole.

J'ai beaucoup ri mais aussi j'ai verse des larmes au desespoir de cette femme si forte face a une mentalite si dure.
Et par la suite, j'ai vu le film, qui je pense est reste fidele au roman !
Un roman a lire et un film a voir ABSOLUMENT !
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J'avoue avoir peu de lectures d'Amélie Nothomb à mon actif car, franchement, je me suis trouvée bien loin d'être conquise par le style de la dame dans le passé. Cependant, si l'auteure me laisse indifférente, sa personnalité me plait beaucoup. Je me suis donc lancée dans la lecture du plus autobiographique de ses écrits, pour m'assurer de la fin de notre « histoire », ou pas…

Amélie donc, toute nouvelle diplômée, décroche l'opportunité de devenir interprète d'une grande entreprise japonaise. Malheureusement pour elle, sa méconnaissance de certains us et coutumes, de certaines subtilités de langage vont lui faire commettre erreurs et maladresses au point d'être reléguée au simple statut de dame-pipi. Grâce à une certaine forme de résilience, elle parviendra à surmonter les humiliations et à opposer une certaine résistance au système établi.
Il s'agit d'ailleurs là de l'autre sujet du livre : le monde du travail dans la société japonaise. Dévouement et obéissance, hiérarchie et abus, ingratitude et soumission, elle ne nous cache rien des luttes quasi invisibles qui s'y jouent jour après jour. Avec un grand sens de l'humour, elle nous décrit son quotidien surréaliste et à la limite drolatique, sa relation à la culture japonaise entre fascination et insoumission...

Me voici troublée à mon tour, Amélie Nothomb trouvera peut-être sa place dans ma bibliothèque au final. Une telle personnalité ne peut me laisser indifférente. A moi la Métaphysique des tubes !
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Stupeurs et Tremblements est un bijou d'efficacité. Cette satire des moeurs de l'entreprise nipponne ( qui ne sont pas d'ailleurs seulement celles des sociétés japonaises… ), acide et absurde est un ouvrage vraiment percutant, qui a fait mes délices. Une dénonciation tellement, tellement actuelle des problèmes liés au conditions de travail.
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Stupeur et tremblements

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