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Armel Guerne (Traducteur)Ludwig Tieck (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782070749553
231 pages
Gallimard (31/10/1997)
3.82/5   62 notes
Résumé :
Edition bilingue

Roman inachevé d'un poète mort à l'âge de vingt-neuf ans, Henri d'Ofterdingen raconte les voyages d'un légendaire ménestrel qui parvient, après la disparition de celle qu'il aime, à dépasser le désespoir grâce à la poésie. Sur fond de Moyen Âge mythique et merveilleux, Novalis décrit les étapes qui conduisent à cet idéalisme dont il a fait sa philosophie. Traité d'éducation poétique et texte phare de la génération romantique, cette oe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Henri d'Ofterdingen est un jeune homme éveillé et poétique qui s'éloigne pour la première fois de chez lui pour visiter sa famille maternelle. Ce nom, emprunté au moyen âge, est celui d'un personnage qui aurait participé à un légendaire tournoi de ménestrels dans un château du Saint-Empire romain germanique. Cette provenance est plus ou moins exploitée ; pour une histoire plus axée sur cet évènement mythique, voir la nouvelle ''Les maîtres chanteurs'' d'E.T.A. Hoffmann. Ce voyage sera l'occasion de rencontres enrichissantes et de discussions pleines de sagesse, de contenu et dégagant une certaine candeur. Ceci fait l'objet de la première partie qui revêt un caractère très épisodique. On y voit entre autre la vision très idéalisée du métier de mineur, et elle se conclue avec un conte assez confus et échevelé, fortement teinté de merveilleux raconté par l'un des personnages. Dans la seconde partie, le petit côté mystérieux dégagé par la première prend un tournant dramatique, et puis, au beau milieu d'une autre de ces conversations inspirées... plus rien. Novalis est mort à 28 ans, laissant plusieurs ébauches et fragments à jamais en suspens. Mais cela ne l'a pas empêché de passer à la postérité comme l'un des fers de lance de ce grand souffle d'inspiration que fut le romantisme allemand, dont ce roman constitue un surprenant échantillon.
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Ce roman, sorti du creuset du premier Romantisme Allemand, a une forme étrange, un fil ténu, parfois invisible, noué autour des pérégrinations d'un jeune poète, initié aussi bien à l'Amour qu'à la Sagesse. Des récits s'emboitent, mêlant la prose et le chant, la poésie et la science, le réel et la fable, dans un moyen âge factice, aux résonances Antiques, aux parfums d'Orient et de littérature Provençale. Temps d'amour, de foi, et de magie, mais aussi de guerre. Des récits faits de symboles, de mystères, et d'allégories, dans lesquels les miroirs de l'esprit se transforment en figures fantastiques; faits de mille correspondances secrètes : les métaux et les plantes, les profondeurs de la terre et le ciel..., suivant un rythme parfois frénétique, aux images des origines, de cataclysmes, aux élans de l'extase mystique ou bien de la volupté, rythme d'une danse sacrée où se côtoient l'amour et la destruction.
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Pour les romantiques, le beau a une fonction. le beau n'est pas seulement plaisant, mais il est aussi moralement bon. Il peut aider l'homme à devenir meilleur.

Henri rêve d'une fleur bleue. Fleur maintenant célèbre, puisque reprise après Novalis. Symbole du désir, de l'amour, mais aussi d'aspiration métaphysique. Mathilde sera aussi décrite comme un fleur. Elle est donc la signification de son rêve. Elle est cette énergie qui a poussé Henri vers l'inconnu. Mais l'inconnu, on s'y enfonce toujours pour mieux se connaitre, pour mieux connaitre sa place dans le monde.

Henri fait un voyage et rencontre des gens. Des marchands qui connaissent tous les pays et qui font voyager les histoires avec eux. Des mineurs qui eux connaissent les dessous et les profondeurs de la Terre. Ainsi qu'un ermite sans âge qui lit des livres dans une grotte. C'est là que Henri découvrira sa vraie vocation. Vocation qui est innée, invariablement donnée par Dieu. Il sera poète.

Comme la poésie est vue comme un langage universel qui donne accès au jadis, au passé infini, un passé sacré, le poète est donc le maître du monde. La vraie richesse est de connaitre la nature. le vrai trésor est de découvrir sa vocation.

Par ce passé mythique, Novalis se positionne contre le monde désenchanté que propose les Lumière. Trop de clarté n'est pas bon. Ce qui est laid apparaît alors trop distinctement.

Le passé est présent. On ressent toujours ses effets. Quand on y pense, tout est passé.
Tout est poésie.
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Avec Novalis et les romantiques allemands, il ne s'agit plus de savoir si c'est bien ou si c'est un très beau livre...on entre carrément dans une autre dimension, la sphère du Sublime...
C'est SUBLIME!
Je ne connais d'égal au romantisme allemand que la littérature soufie...(avec les fidèles d'amour de Dante et les Troubadours);d'ailleurs tous s'en inspirent et évoquent la même chose (l'ivresse mystique du Divin ) mais sous des colorations culturelles qui leurs sont propres..

"Novalis fut bientôt rejeté de la philosophie à la "philosophie de prière" par un événement qui fut le seul de sa courte vie terrestre : la mort de sa fiancée, Sophie von Kühn. le sens qu'il donna à cette mort nous permet de ne pas ranger son histoire parmi les grand amours romantiques, mais de la tenir pour un fait d'un autre ordre, pour une véritable "expérience mystique", telle qu'en ont vécu dans l'Occident chrétien comme dans l'Orient islamique ou bouddhique toutes les âmes "ravies de Dieu", pour lesquelles la vie mortelle n'a plus de sens en face du mystère infini de l'Au-Delà."
Maurice Besset.Novalis et la pensée mystique.
Lien : http://novalis.moncelon.com/..
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Je viens de terminer la lecture d'un roman inachevé. Et je reste sur ma faim. La postface laissait présager un roman magistral. C'est possible.
Henri d'Ofterdingen se présent comme un conte rédigé à la toute fin du XVIIIème siècle, dans la lignée du Candide de Voltaire (pour la forme bien plus que pour le fond). Il aurait notamment inspiré La montagne magique de Thomas Mann. On y suit le périple du jeune Henri, poète en puissance, qui quitte pour la première fois la demeure familiale à la suite d'un très beau rêve. Ce rêve fait l'objet du premier chapitre qui m'a véritablement séduite : dans un décor De Grèce ancienne, Henri découvre la Fleur Bleue, leitmotiv de son voyage, métaphore de.... l'accomplissement, de la poésie, d'un idéal à atteindre. Il n'aura de cesse ensuite de rechercher cette fleur devenue le symbole du romantisme. le périple de Henri est ponctué de rencontres et de récits aux parfums orientalistes et oniriques, aussi philosophiques.
J'ai été fasciné par certains de ces récits hautement symboliques, mais dont je ne saisis pas vraiment le sens, et je me suis ensuite perdu au fil des pages. Les tours et détours m'ont fait finalement perdre de vue Henri, si bien qu'à la fin du bouquin - qui n'est pas une fin - je ne savais plus tout où j'en étais.
Henri d'Ofterdingen est certes un roman inachevé, mais aussi un roman à peine débuté si l'on en croit le postfacier qui nous résume la suite en fin d'ouvrage.
Ce livre peu accessible et un brin frustrant est à conseiller aux passionnées de poésie, de romantisme, d'orientalisme et de littérature allemande du XVIIIème siècle.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Novalis nous montre toutes choses dans une lumière qui lui est propre. Il suffit que nous prononcions son nom pour que nous environne le monde tel qu'il lui apparaissait, - semblable à une vallée qui repose dans le calme du soir, et se découvre au voyageur tandis qu'aux derniers rayons du soleil il redescend de la montagne : tout alentour, l'immobile chaleur de l'air ; au ciel encore bleu, le mat argenté de la lune ; les montagnes nous enveloppent, mais avec une intimité qui n'a rien d'opprimant ; jamais l'idée ne nous vient que de l'autre côté les routes mènent à des villes et à des régions tumultueuses. Tout concourt à cette impression : le mode de penser de Novalis, son destin, les conditions dans lesquelles il vécut. Il était si loin du bruit de l'actualité, soustrait au pressant contact de la vie. A peine mûr, lui échoit l'expérience de ces jours heureux d'Iéna où la vision romantique de l'univers était dans sa fleur, où Frédéric et Guillaume Schlegel, Tieck et Schelling rêvaient le rêve d'une poésie et d'une philosophie nouvelles. A ce qui se passa alors, il communique, en quelque sorte, l'empreinte de la qualité et de la profondeur de son âme ; avant qu'il n'ait atteint la trentième année, il meurt. Sur sa mémoire flotte une lueur de poésie, et qui s'étend à toutes les paroles de ses amis chaque fois qu'ils l'évoquent."
Wilhem Dithley
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Le jeune homme se perdit peu à peu en de douces visions et s’endormit. Il rêva d’abord de distances infinies, de contrées sauvages et inconnues. Il marchait, traversant des mers avec une facilité incompréhensible ; il vit des animaux étranges ; il vécut avec des hommes de races diverses, tantôt en guerre, dans des tumultes effrénés, tantôt dans de paisibles cabanes. Il connut la captivité et la plus noire détresse. Tous les sentiments s’exaltèrent en lui jusqu’à un degré qu’ils n’avaient jamais atteint. Il vécut une existence infiniment mouvementée, mourut et revint à la vie, aima d’une passion poussée jusqu’à l’extrême, et fut ensuite séparé, pour l’éternité, de celle qu’il aimait…

A l’approche du matin, lorsque au-dehors l’aube se mit à poindre, le calme revint enfin dans son âme, les images se firent plus nettes et plus stables. Alors il lui sembla qu’il marchait seul dans une forêt obscure. Le jour ne perçait qu’à de rares intervalles le vert réseau du feuillage. Bientôt il arriva devant une gorge rocheuse qui montait à flanc de coteau. Il lui fallut escalader des blocs couverts de mousse qu’un ancien torrent y avait entraînés. A mesure qu’il grimpait, la forêt s’éclaircissait. Il parvint enfin jusqu’à une verte prairie qui s’étendait au flanc de la montagne. Au-delà de cette prairie s’élevait une falaise abrupte, au pied de laquelle il aperçut une ouverture qui semblait être l’entrée d’une galerie taillée dans le roc. Il suivit un certain temps ce couloir souterrain qui le conduisit sans difficulté vers une grande salle d’où lui parvenait de loin l’éclat d’une vive clarté. En y entrant, il vit un puissant jet d’eau qui, paraissant s’échapper d’une fontaine jaillissante, s’élevait jusqu’à la paroi supérieure de la voûte et s’y pulvérisait en mille paillettes étincelantes qui retombaient toutes dans un vaste bassin; la gerbe resplendissait comme de l’or en fusion; on n’entendait pas le moindre bruit; un silence religieux entourait ce spectacle grandiose. Il s’approcha de la vasque qui ondoyait et frissonnait dans un chatoiement de couleurs innombrables. Les parois de la grotte étaient embuées de ce même liquide qui n’était pas chaud, mais glacé, et n’émettait sur ces murailles qu’une lueur mate et bleuâtre. Il plongea sa main dans la vasque et humecta ses lèvres. Ce fut comme si un souffle spirituel le pénétrait : au plus profond de lui-même il sentit renaître la force et la fraîcheur. Il lui prit une envie irrésistible de se baigner : il se dévêtit et descendit dans le bassin. Alors il lui sembla qu’un des nuages empourprés du crépuscule l’enveloppait; un flot de sensations célestes inondait son cœur; mille pensées s’efforçaient, avec une volupté profonde, de se rejoindre en son esprit; des images neuves, non encore contemplées, se levaient tout à coup pour se fondre à leur tour les unes dans les autres et se métamorphoser autour de lui en créatures visibles; et chaque ondulation du suave élément se pressait doucement contre lui, comme un sein délicat. Le flot semblait avoir dissous des formes charmantes de jeunes filles qui reprenaient corps instantanément au contact du jeune homme.

Dans une ivresse extatique, et pourtant conscient de la moindre impression, il se laissa emporter par le torrent lumineux qui, au sortir du bassin, s’engloutissait dans le rocher. Une sorte de douce somnolence s’empara de lui, et il rêva d’aventures indescriptibles. Il en fut tiré par une nouvelle vision. Il se trouva couché sur une molle pelouse, au bord d’une source qui jaillissait et semblait se dissiper en l’air. Des rochers d’un bleu foncé, striés de veines de toutes couleurs, s’élevaient à quelque distance; la clarté du jour qui l’entourait était plus limpide et plus douce que la lumière habituelle; le ciel était d’azur sombre, absolument pur. Mais ce qui l’attira d’un charme irrésistible, c’était, au bord même de la source, une Fleur svelte, d’un bleu éthéré, qui le frôlait de ses larges pétales éclatants. Tout autour d’elle, d’innombrables fleurs de toutes nuances emplissaient l’air de leurs senteurs les plus suaves. Lui, cependant, ne voyait que la Fleur bleue, et il la contempla longuement avec une indicible tendresse. Il allait enfin s’en approcher quand elle se mit soudain à tressaillir et à changer d’aspect; les feuilles devinrent plus brillantes et se serrèrent contre la tige qui s’allongeait; la fleur s’inclina vers lui et les pétales formèrent en s’écartant une collerette bleue où flottait un visage délicat. Son doux émerveillement croissait à mesure que s’accomplissait l’étrange métamorphose, — quand tout à coup la voix de sa mère l’éveilla : il se retrouva dans la chambre familiale que doraient déjà les rayons du matin. Il était trop enchanté pour prendre humeur de ce contretemps ; au contraire, il dit un aimable bonjour à sa maman et lui rendit son embrassement affectueux.
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"C'est intérieurement que va le chemin mystérieux. En nous, ou nulle part, sont l'éternité et ses mondes, l'avenir et le passé. Le monde extérieur est l'univers des ombres, qui projette ses ombres dans le royaume de la lumière. Si tout ce qui nous est intérieur nous apparaît aujourd'hui tellement obscur, solitaire et informe, combien en sera-t-il autrement quand cet obscurcissement sera derrière nous, et rejeté ce corps d'ombre ! Nous serons satisfaits de jouissances comme jamais, car notre esprit a souffert privation."
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Enivré de joie et pourtant conscient de chaque impression, il nagea lentement après le ruisseau brillant qui coulait du bassin dans le rocher. Une sorte de doux sommeil s'abattit sur lui, dans lequel il rêva des événements indescriptibles, et dont une autre illumination le réveilla. Il se retrouva sur une pelouse douce au bord d'une source qui suintait dans l'air et semblait y être consumé. Des roches bleu foncé avec des veines panachées s'élevaient à une certaine distance; la lumière du jour qui l'entourait était plus claire et plus douce que l'ordinaire, le ciel était d'un bleu noir et complètement pur. Mais ce qui l'attirait avec toute sa puissance était une grande fleur bleu clair qui se tenait à la source et le touchait avec ses larges feuilles brillantes. Tout autour d'eux se trouvaient d'innombrables fleurs de toutes les couleurs, et la délicieuse odeur emplit l'air. Il ne vit que la fleur bleue et la contempla longtemps avec une indescriptible tendresse. Enfin, il voulut l'approcher lorsqu'elle se mit soudain à bouger et à changer; les feuilles devenaient plus brillantes et s'accrochaient à la tige qui poussait, la fleur se penchait vers lui, et les pétales montraient un collier bleu étalé dans lequel flottait un visage délicat. Son doux étonnement grandit avec l'étrange transformation lorsque la voix de sa mère le réveilla soudainement et il se retrouva dans la chambre de ses parents, déjà dorée par le soleil du matin. Il était trop ravi pour s'indigner du trouble; il offrit plutôt à sa mère un bonjour amical et lui rendit son étreinte chaleureuse. et la regarda longtemps avec une tendresse indescriptible. Enfin, il voulut l'approcher lorsqu'elle se mit soudain à bouger et à changer; les feuilles devenaient plus brillantes et s'accrochaient à la tige qui poussait, la fleur se penchait vers lui, et les pétales montraient un collier bleu étalé dans lequel flottait un visage délicat. Son doux étonnement grandit avec l'étrange transformation lorsque la voix de sa mère le réveilla soudainement et il se retrouva dans la chambre de ses parents, déjà dorée par le soleil du matin. Il était trop ravi pour s'indigner du trouble; il offrit plutôt à sa mère un bonjour amical et lui rendit son étreinte chaleureuse. et la regarda longtemps avec une tendresse indescriptible. Enfin, il voulut l'approcher lorsqu'elle se mit soudain à bouger et à changer; les feuilles devenaient plus brillantes et s'accrochaient à la tige qui poussait, la fleur se penchait vers lui, et les pétales montraient un collier bleu étalé dans lequel flottait un visage délicat. Son doux étonnement grandit avec l'étrange transformation lorsque la voix de sa mère le réveilla soudainement et il se retrouva dans la chambre de ses parents, déjà dorée par le soleil du matin. Il était trop ravi pour ne pas vouloir le dérangement; plutôt, il offrit à sa mère un bonjour amical et lui rendit son étreinte chaleureuse. les feuilles devenaient plus brillantes et s'accrochaient à la tige qui poussait, la fleur se penchait vers lui, et les pétales montraient un collier bleu étalé dans lequel flottait un visage délicat. Son doux étonnement grandit avec l'étrange transformation lorsque la voix de sa mère le réveilla soudainement et il se retrouva dans la chambre de ses parents, déjà dorée par le soleil du matin. Il était trop ravi pour ne pas vouloir le dérangement; plutôt, il a gentiment offert son bonjour à sa mère et lui a rendu son étreinte chaleureuse. les feuilles devenaient plus brillantes et s'accrochaient à la tige qui poussait, la fleur se penchait vers lui, et les pétales montraient un collier bleu étalé dans lequel flottait un visage délicat. Son doux étonnement grandit avec l'étrange transformation lorsque la voix de sa mère le réveilla soudainement et il se retrouva dans la chambre de ses parents, déjà dorée par le soleil du matin. Il était trop ravi pour ne pas vouloir le dérangement; plutôt, il a gentiment offert son bonjour à sa mère et lui a rendu son étreinte chaleureuse. quand soudain la voix de sa mère le réveilla et il se retrouva dans la chambre parentale, déjà dorée par le soleil du matin.
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Quel dommage que les hommes soient si peu nombreux à se dire qu'on peut acquérir, dans sa vie intérieure, la liberté et l'habileté de mouvement, tout en s'assurant, par une juste distinction, la plus naturelle et la plus efficace utilisation pratique de ces forces intérieures ! Alors que d'ordinaire, l'une empêchant l'autre, la pesante inertie qui peu à peu en résulte est finalement telle que le jour où l'on veut se lever en faisant jouer d'un coup toutes ses forces assemblées, on déclenche en soi un énorme conflit et un formidable désordre où tout se contrecarre, s'empêtre, s'empêche et s'annihile dans un écroulement d'inaptitude. Je ne saurais trop vous recommander de cultiver et d'entretenir avec ardeur et grande application votre raison et les légitimes curiosités de votre intelligence, qui veut savoir le comment des choses, la logique qui les enchaîne selon les lois de cause à effet.
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