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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mari est une jeune fille de 17 ans qui travaille comme réceptionniste dans l'hôtel tenu par sa mère. L'hôtel Iris est un établissement modeste et relativement calme, situé loin des plages. Jusqu'au soir où un scandale éclate, une prostituée hurle des insultes à un vieil qui lui répond par un « Tais –toi, Putain ! » autoritaire. Cette phrase, le ton utilisé ainsi que l'élégance de l'homme fascine la jeune Mari.

Hôtel Iris est un livre déroutant, intriguant qui m'a beaucoup plu. On ne sait pas où l'on est, ni quand. En effet, je n'ai relevé aucun indice sur la situation géographique ou temporelle dans lequel se déroule le récit. A cause de l'auteur, de la couverture et de la présence d'ile, je me suis imaginé au Japon mais rien ne le précise.

Les personnages ont eux aussi leur part de mystère, le vieil homme est gentil et attentionné puis violent et brutal envers Mari sans aucune transition. Mari est à la fois envoutée et dégoutée par les rapports sadomasochistes qu'elle entretient avec ce vieillard. Il y a bien quelques faits dans l'histoire de chacun qui pourrait expliquer leur comportement mais ils gardent leur secret. La fin du roman le souligne. A part Mari aucun personnage ne porte de nom ou de prénom, ils sont qualifiés par leur fonction ou leur métier. Ils se nomment la mère, la femme de manège et le traducteur. Cette distance ne m'a permis de m'attacher à aucun mais j'ai cependant apprécié de les suivre dans ce récit.

Cette histoire d'amour improbable entre ces deux personnages que tout oppose m'a passionnée. Yôko Ogawa ne cache rien de la perversion de cette relation sans rentrer dans les détails pornographiques. de plus ces scènes sont intercalées avec d'autres de la vie quotidienne qui permettent d'apporter des indices sur la personnalité de chaque protagoniste de façon très subtile et très agréable.



Hôtel Iris est un roman que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt, je lirai assurément d'autres romans de cet auteur.

Lien : https://mesexperiencesautour..
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Sensualité débridée, décortiquée, attachante ; pour s'assurer par la douleur, la rugosité des éléments, l'assourdissante discrétion que nous soyions toujours vivants. Auteure surprenante de sincérité, technicienne dans le choix de ces mots ; originale ; à découvrir !
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Yoko Ogawa renoue avec une tradition du roman Japonais ou amour rime avec cruauté, soumission, perversité, dans une atmosphère moite, sans avenir.
Comme l'étranger de Camus aveuglé par la lumière , écrasé par la chaleur Mari Chan traverse ce roman prisonnière du monde qui l'entoure plutôt que de son tortionnaire
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Mari, une jeune fille de 17 ans, devient la proie consentante d'un homme âgé qui fait d'elle un objet érotique, en l'attachant et en l'humiliant.

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Lien : http://monbiblioblog.blogspo..
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Ayant déjà plusieurs livres de cette auteure, l'hôtel iris m'a fortement déroutée... on est loin de l'ambiance assez platonique des autres romans dans lesquels les personnages se côtoient poliment et s'apprivoisent peu à peu. Ici au contraire, on découvre une relation sado-maso entre une jeune fille de 17 ans, sous l'emprise d'une mère tyrannique et d'un vieux de 70 ans colérique et violent. Difficile de ne pas être dérangé par ce roman en 2020 dans l'ère de #metoo et de l'affaire Matzneff...

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« Tais-toi, putain. »

C'est par ces mots, prononcés par un vieil homme envers une prostituée lors d'une dispute au sein de l'hôtel Iris, que Mari, fille de la propriétaire, découvre un personnage qui fera basculer sa vie monotone vers l'exaltation d'une relation interdite.

Derrière le comptoir de la réception où elle travaille, elle ne peut détacher son regard de l'homme qui sort de l'hôtel sous les regards appuyés des clients curieux, accusé des pires déviances. L'ordre, qui a claqué comme un coup de fouet, résonne encore à ses oreilles et a provoqué chez elle une onde de passion qu'il lui faudra assouvir.

...lire la suite...
Lien : http://lukesblog.fr/?p=369
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Lu en 2017. C'était ma première lecture de l'auteure.
Si le sujet peut-être dérangeant à plus d'un titre (sado-masochisme, la grande différence d'âge entre les protagonistes, la sourde violence), j'avais découvert une plume intimiste et poétique, à la fois grave, ciselée, sensuelle et émouvante.
L'ambivalence des sentiments, une particulière résonance, à la limite du dégoût et de la fascination. La relation mère-fille, l'oppression, la soumission, l'obsession, l'abandon, le deuil, le traumatisme, la délivrance : quelle est la part d'inconscient, de désir, d'exutoire, de destruction, de "rémission", à travers ce jeu dangereux qu'est celui de l'exaltation du plaisir dans la souffrance ?!...
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Livre captivant mais je ne le relirai pas, il ma trop dérangé. Pourtant c'est une vraie histoire d'amour
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