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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans une station balnéaire qui pourrait se situer dans de nombreux pays tant elle ressemble aux autres stations balnéaires, l'Hôtel Iris est un établissement vétuste, loin des plages, tenu par la mère De Mari.

Mari, une jeune fille de 17 ans s'occupe de la réception de l'hôtel et passe sa vie derrière son comptoir à regarder la vie des autres jusqu'à ce qu'elle reste subjuguée après un esclandre, par un client, vieil homme dont les paroles blessantes l'ont transpercé comme le ferait un éclair dans un ciel pourtant calme.

Début surprenant pour ce court roman, et on se demande ce qui pousse cette jeune fille à revoir cet homme sans charme et devenir ensuite l'objet d'actes avilissants sans qu'aucune révolte ou honte ne se manifestent.

J'ai lu cette histoire avec un sentiment d'incrédulité qui m'a empêché sans doute d'apprécier à sa juste valeur ce roman de Yoko Ogawa pourtant superbement écrit, les choses les plus viles sont suggérées , la poésie cache la turpitude : tout un art mais je n'ai pas réussi à prendre suffisamment de détachement pour m'en délecter .
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La jeune Mari est réceptionniste dans l'hôtel de sa mère. Elle assiste à une forte algarade entre un homme déjà agé et une prostituée. Elle est intriguée, inexplicablement attirée pas cet homme, le retrouve et il se noue entre eux une relation sado-maso violente dans laquelle elle découvre le plaisir.
Yôko Ogawa décrit sans voyeurisme cette relation particulière et nous ressentons parfaitement ce qui lie ces deux êtres dissemblables qui parlent peu.
Leurs jeux sexuels s'opposent à leurs relations respectueuses, presque tendres entre ces moments.
Mais on ressent cependant un certain malaise car même si consentis, voulus par Mari, rien n'est prévu pour qu'elle puisse interrompre un rapport qui de fait devient imposé.
On frôle l'emprise plus qu'un abandon à un désir.
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Une histoire prenante et assez hypnotique sur la rencontre entre une jeune fille prisonnière de l'hôtel où elle aide sa mère hanté parfois par le souvenir d'un père mort et d'un vieillard mystérieux et sadique qui l'aimera de façon étonnante, déviante, fascinante et dangereuse...
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Un livre qu'on pourrait qualifier de dérangeant. Je suis incapable d'affirmer que j'ai aimé ou détesté, j'ai hésité aussi quant à la notation du livre. Un retour mitigé car on peut être tiraillé entre l'incroyable dextérité de l'auteur à nous embarquer dans son oeuvre..et le sujet abordé dans ce livre : le sado-masochisme …. Ma foi, il s'agit d'un sujet parfois tant d'autre pourrions nous dire mais il met en scène un homme âgé de plus cinquante ans et une jeune fille de dix sept ans. Malgré la dureté et le détail que nous livre yoko Ogawa dans certaines scènes, son écriture délicate, permet de le lire justement..C'est bien la marque et la prouesse de cette auteur : elle nous met mal à l'aise oui, mais on veut savoir car elle aborde avec maestria des thèmes graves : a côté de cette recherche de plaisir par le biais de la souffrance de l'autre, elle aborde aussi …Le deuil du père et l'oppression d'une mère sur sa fille,et les conséquences de ce lien toxique en la psychologie De Mari. La fascination De Mari pour cet homme qu'elle nomme traducteur nous laisse perplexe mais nous questionne. Elle est tombée sous le charme de sa voix et de l'ordre qu'il lance à une prostituée. Est-ce lié avec les liens de soumission qu'elle entretient avec sa mère ? Tout est lié.
Quant à ce traducteur..Là encore de multiples questions se bousculent dans nos têtes : Traumatisé par la mort mystérieuse de sa femme ? L'a-t-il tuée ? Rien n'est moins sur. Son comportement est ambivalent : d'apparence timide, pudique voir distingué, par Cette échange de missives, cela pourrait paraitre bien romantique et douce cette relation, mais cela vole en éclat avec sa transformation comportementale une fois arrivé à sa maison cachée dans l'île..Il devient un véritable tyran, donc la colère le submerge. Cela donne des moments de soumission, de domination et de tortures subies par Mari. Au fil des pages, on a peur pour cette jeune fille. On est mal à l'aise face à cette ambiance et l'univers dans lequel évolue cette jeune fille fragile et malléable. Elle n'a pas une vie facile alors on s'y attache bien entendu.

Ce livre nous questionne, nous désarçonne..Mais il s'agit bien là d'une des volontés de l'auteur ! Toutefois, je déconseille cette lecture pour les personnes souhaitant découvrir cette talentueuse auteure Yoko Ogawa. Je conseillerai d'avantage : la formule préférée du professeur ou le petit joueur d'échec.
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Après "Le musée du silence", je me suis replongée dans l'univers de Yoko Ogawa. Dans ce roman, Mari, jeune fille vivant seule avec sa mère à l'hôtel Iris, est fascinée par un client qui sort d'une chambre et se dispute avec une prostituée. Presque malgré elle, elle suit cet homme solitaire qui vit dans une île, et entre eux se noue une relation étrange faite de tendresse et de sado-masochisme. Les scènes quotidiennes de leurs rencontres amicales succèdent aux scènes d'amour violentes mais toujours décrites avec une certaine pudeur. On est fasciné par la relation de cette étrange liaison qui est relatée avec délicatesse malgré le sujet difficile, et qui évolue inéluctablement jusqu'au douloureux crescendo final.
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Une plongée dans les "délices" de l'univers sadomasochiste que n'aurait sans doute pas reniée un certain marquis. Rien ne sera épargné à la jeune Mari, et à nous autres pauvres lecteurs : bondage, flagellation, strangulation, enfermement et surtout l'humiliation, permanente et génératrice de plaisir. En faisant la connaissance d'un vieillard libidineux, pervers et passablement manipulateur, l'héroïne de ce roman au goût très amer va faire une expérience hors du commun, qui va l'amener dans un monde où souffrance et jouissance sont une seule et même chose. En décrivant par le menu les mille et une inflexions de cet amour gérontophile, sans jamais émettre le moindre jugement de valeur, Yôko Ogawa met le lecteur mal à l'aise. On espère jusqu'au bout que notre héroïne va finir par se dégager de l'emprise exercée par ce vieillard schizophrène dont elle s'est amourachée. Hélas non…
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Mari va rencontrer un traducteur auréolé de mystère. C'est en partant à la recherche de sa vérité qu'elle deviendra femme et rencontrera une sexualité qui peut interloquer un occidental.
A travers leur relation, c'est le carcan des convenances et de la morale qui est secoué mais non sans heurt et sans zone d'ombre.
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Voilà un roman qui a l'air d'avoir une histoire d'amour simple et normale, mais plus on entre dans le livre et plus on se rend compte que cette relation a quelque chose de... d'originale !

Ma définition de ce livre, c'est une sorte de 50 nuances, mais version plus soft.
Plus soft dans les description, et surement moins psychologique.
Mais je reconnais que j'ai beaucoup aimé lire ce livre, déjà car son écriture est vraiment agréable, malgré le sujet dont traite le livre.

Je ne connais pas l'auteur, je viens de le découvrir.
On m'a dit qu'il avait un style bien à lui, qui serait semblable à ce livre.
Est-ce vrai ?
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Une fois n'est pas coutume Ogawa nous sort de ses microcosmes douillets, ils ne le sont pas tous, et féminins pour nous faire entrer dans le monde de la domination, de la soumission et du jeu de la perversion sexuelle. Mari, une jeune fille, doit choisir entre le cocon familial avec sa mère tyrannique, tenancière avare d'un petit hôtel, la femme de ménage voleuse, avec sa vie étriquée et son emploi insipide d'hôtesse d'accueil et l'aventure d'une île, plutôt îlot, agrémentée de sévices sexuels. Naturellement elle choisit un horizon nouveau et confier sa défloration à un inconnu et en plus un vieux. Quand on est jeune et qu'on aime...
Une atmosphère un peu surprenante et envoûtante car on ne s'y attend pas. D'une scène banale de la vie d'une jeune fille et d'un homme âgé que le hasard réunit, on passe presque sans transition à un acte qu'on pourrait qualifier au premier abord de viol mais qui s'avère, étrangement, être un plaisir consenti et partagé.
L'homme est maître du jeu, perversion du bondage, art ancestral pratiqué au Japon, art du fouettage, art de l'humiliation mais pratiques appréciées par la jeune femme. Elle a choisit sa soumission et, "en même temps", ne l'a pas fait, un peu comme le papillon est attiré irrémédiablement par la lumière.
Une véritable ambiguïté que nous propose Ogawa avec tact mais aussi avec une grande habileté descriptive car peu est épargné au lecteur. La jeune fille apprécie à se faire proie. Est-ce que se sont ses «délices passives»*? Est-ce une «situation spécifique de la femme» *?
Ce serait Gabriel Matzneff qui en serait l'auteur… Hum! Hum! Prendrait-on la chose aussi bien? Certes, certes mais c'est une femme qui écrit et qu'on ne peut soupçonnée de pratiquer la culture patriarcale du viol et de plus on est en 1993 et donc ... L'éventuel sévice(s) sexuel devient délice. voilà tout!
Ainsi donc Ogawa suggère que la femme, en toute connaissance de cause puisse se mettre dans des situations qui lui sont préjudiciables sans que l'homme en porte seul la responsabilité, encore que vu l'âge... mais on est au Japon et là-bas tout est différant...
Tout au long de cette narration Ogawa met en relief les goûts morbides De Mari: goûts pour les histoires de morts, fascination pour le vieux soupçonné d'avoir assassiné sa femme, goût pour la souffrance la sienne, celle de la souris moribonde prise au piège, ainsi que d'un autre coté la déchéance d'un vieux, seul, avec un travail peu apprécié un peu gâteux mais autoritaire, brutal et pervers.
Ogawa accentue tout cela avec une atmosphère lourde et poisseuse. Un été caniculaire, une chaleur à faire pourrir les yaourts, une mer couverte de poissons morts, la mort macabre de la femme du vieux, des clients de l'hôtel abominablement odieux sans parler de la mère et de la femme de ménage. Ce qui donne un récit sinistre et angoissant
Toutefois il me semble qu'Ogawa peine a assembler tout ça: les scènes paraissent un peu rapportées et mises là pour faire du remplissage morbide, les articulations artificielles et on ne sent pas la fluidité qu'ont en général ses autres livres. Celui-ci figure parmi ces premiers livres qui étaient des nouvelles donc courtes. Là on est plutôt dans le roman court mais étoffé ce qui expliquerait un rythme heurté qui se cherche.
de plus il manque une conviction: si on comprend Mari, son penchant pour le SM et la nouveauté du plaisir charnel de la contrainte consentie, il est plus difficile de le faire pour le vieux et surtout le neveu. D'ailleurs que vient-il faire là celui-ci presque un cheveux sur le miso, le personnage de trop?
Par contre on reconnaît déjà ses univers confinés: microcosme de l'hôtel, celui de l'île, nombre de personnages restreint, confidences de l' héroïne telles un journal et surtout l'atmosphère suffocante, fantasmagorique et déconcertante.
Une Ogawa en devenir mais qui surprend par le thème de son roman. Bien sincèrement c'est loin d'être le meilleur de ses livres.

* Simone de Beauvoir
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J'ai bien aimé le style, histoire prenante même si brève.
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