AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 406 notes
5
13 avis
4
28 avis
3
15 avis
2
7 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Yoko Ogawa nous a habitués à des ambiances bizarres et changeantes dans chacun de ses livres. On est loin ici de "La formule préférée du professeur". L'atmosphère de ce roman est non seulement spéciale, mais clairement sado-masochiste. Autant le savoir.

Une jeune fille, dont le père est décédé, est contrainte par sa mère à s'occuper de la pension de famille et sa mère l'accapare à ce point qu'elle la coiffe encore tous les jours, décidant de son aspect extérieur. Un incident se produit à l'hôtel entre un couple de clients, la femme accusant l'homme devant tout le monde de pratiques non habituelles et la jeune fille, rencontrant dans la ville ledit homme, va commencer à le suivre. Une relation va naître entre eux.

L'auteure nous raconte cette histoire sans mièvrerie mais sans exhibitionnisme non plus, nous assurant une littérature de qualité comme à l'accoutumée, sauf que le thème est un peu dérangeant pour celui ou celle qui ne prise pas ce style d'histoires.
Commenter  J’apprécie          280
Il n'y a plus d'homme dans la famille mais reste ma mère, qui préfère que je tienne la réception de son hôtel et prépare les déjeuners des touristes, plutôt que de terminer mes études. Une rentrée d'argent, c'est toujours ça !

Entre papa qui est mort il y a longtemps dans des conditions floues, papi qui était gravement malade jusqu'à ce que la maladie soit la plus forte et ma mère qui ne manifeste que de la désaffection à mon encontre, la vie n'est pas très exaltante à presque 18 ans.

Et puis un jour, une voix masculine s'est élevée dans une chambre de l'hôtel "Tais-toi, putain". "C'était une voix épaisse et profonde. Elle ne contenait ni irritation, ni colère." Il avait 50 ans de plus que moi, son corps respirait la vieillesse et pourtant...sa voix. "Je me suis dit que je n'avais encore jamais entendu un ordre résonner d'une manière aussi belle. Il en émanait sang-froid, majesté et conviction."

Suis-je tombée amoureuse d'une voix ? Oui, mais pas seulement. Lui aussi avait ses fractures, ses blessures. Alors je l'ai suivi, dans les rues au début puis...plus loin. Et j'ai été heureuse. Lui et moi. Que lui et moi.

Ce roman est très beau. Je le conseille. Les personnages sont très bien décrits et l'histoire d'amour magnifiquement décrite par Yôko Ogawa, dans les non-dits tout comme dans les ressentis des personnages, où parfois le rêve se mélange à la réalité.
Commenter  J’apprécie          250
Nous sommes à l'hôtel Iris, dans une station balnéaire, peut-être au Japon. Dès l'entame, une scène qui va foudroyer Mari, 17 ans, fille de la tenancière dévolue à la réception et souvent aussi aux lessives et vaisselles : en pleine nuit, une femme qui vient manifestement de vivre des ébats sexuels, sort avec fracas de la chambre 202. Elle est en colère. L'homme occupant de la chambre finit par lui dire avec un formidable charisme : "Tais toi, putain." A partir de là, Mari fascinée va suivre cet homme déjà âgé, ce qu'il ne manquera pas de remarquer très vite. Il va l'attirer chez lui sur l'île toute proche où il vit comme un paria. Mari n'aura de cesse de voir et revoir cet homme étrange, toujours tiré à quatre épingles, qui vit de petits travaux de traduction de la langue russe. Sa femme est morte...étranglée semble-t-il accidentellement par un foulard qu'il conserve encore taché de sang...C'est que cet homme, gentil, maladroit et plutôt timide sur le continent, est transfiguré dans l'intimité du bureau de sa petite maison. Il ordonne, comme il l'a montré dans la chambre 202. Mari qui connaît encore mal son propre corps va découvrir les souffrances et délices de la soumission, du bondage dont le traducteur est un véritable maître. Humiliée et bafouée, Mari en redemande. Elle doit cependant faire face à la redoutable femme de ménage du petit hôtel de sa mère, garce qui la vole et qui bientôt va comprendre que Mari embobine sa mère sur l'objet de ses sorties aussi urgentes qu'impératives. Mari qui entretient cette relation captivante et malsaine avec ce traducteur aura bientôt la surprise de faire la connaissance chez lui de son neveu, jeune homme privé de langue, pour un étonnant repas où l'importance des textures, couleurs et saveurs est exacerbée...Ce troisième personnage risque bien de perturber l'équilibre de cette relation perverse...qui finira bien par se décanter...

J'ai trouvé ce roman absolument captivant de bout en bout, lu pratiquement d'une traite. Yoko Ogawa est au sommet de son art pour nous plonger, avec une écriture d'une grande finesse et élégance, dans les affres de cette jeune fille encore vierge qui découvre et se découvre dans des jeux et postures de plus en plus avilissantes. Baignant en plein masochisme, elle craint et désire en même temps ardemment ces scènes où elle sera dénudée puis attachée, cravachée par ce traducteur sadique, réduite à l'état d'objets ou d'animal, jusqu'à littéralement devenir en pensée ces choses. Le talent d'Ogawa rend particulièrement bien ce ressenti quasi onirique voire surréaliste, où la perversion mélange souffrance et jouissance et où la douleur, physique et psychologique semble dangereusement flirter avec la mort. La conduite de l'intrigue est remarquable, et l'auteure sait la maintenir jusqu'au bout sur le fil coupant d'une lame, on se dit qu'un drame va survenir, mais où, quand, comment ? Reste que je me demande un peu comme d'autres lecteurs ici ce qui a bien pu prendre à Mari de tomber sous l'emprise de cet homme dont elle se rend bien compte qu'il présente aussi les aspects peu reluisants de la vieillesse (surtout en comparaison du neveu !). Les motivations des personnages sont obscures, à chercher sans doute dans leur histoire personnelle...et puis le traducteur écrit un livre dont l'héroine Marie a pour amant son prof d'équitation qui la cravache...Son lien avec le neveu est empreint d'amour presque filial, mais peut-être teinté d'homosexualité, et toujours avec la mort qui rôde, le neveu ayant vécu avec sa mère la scène de la mort horrible de sa tante...Et puis ce même neveu qui n'a pas de langue, c'est peu banal, et permet à Ogawa une nouvelle fois d'exceller à créer une atmosphère où les cinq sens des personnages, ou paradoxalement leur absence, sont particulièrement prégnants.

Quelle étrange atmosphère, qui comporte des scènes parfois dérangeantes, mais aussi comme citées par ailleurs d'une forte sensualité.

Ogawa est pour moi décidément digne des grands maîtres de la littérature japonaise. Non seulement elle excelle sur les atmosphères étranges autour des sens, mais en plus elle rejoint ici les Mishima, Kawabata et Tanizaki qui ont si bien écrit sur tous ces thèmes des perversions sexuelles et pulsions de mort.
Commenter  J’apprécie          195
Un de mes livres favoris que je relis régulièrement. Je suis fasciné par cette histoire d'amour entre une jeune fille de 17 ans et un homme d'une soixantaine d'années. Amour basé sur une relation de domination et de sévices. C'est aussi un roman d'initiation. Une passion qui sera incomprise et sévèrement jugée par la société puisqu'elle se terminera par la mort. Tout y est. Un chef-d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          190
J'écris la cinquantième critique de ce court roman (sur Babélio) et il est le sixième livre que je découvre d'Yoko Ogawa. Après avoir fini ma lecture, j'ai découvert aussi la vingtaine de critiques les plus récentes.
J'ai envie de défendre l'auteure, mais elle n'en a pas besoin car toutes et tous reconnaissent la qualité de son écriture, sa pudeur, sa clarté, sa limpidité, sa précision, sa finesse et la liste paraît ne pas s'arrêter. Et je partage totalement tous ces avis. Quelque soit le titre, Ogawa a un style inégalable et d'une beauté rare.
J'ai envie de défendre le livre. Il est d'abord un livre de la transgression. Il débute par cette scène à l'hôtel Iris où la prostituée fait un esclandre car elle refuse un "service" demandé par le client. On ne sait pas lequel mais cela est clairement posé. Quitte à choquer, je me suis posée la question de savoir qui transgresse qui ? Mari, l'héroîne, littéralement exploitée par sa mère, une mégère, frustrée, radine, desséchée, incapable d'amour envers sa fille, et qui serait bien capable de la prostituer (j'imagine, mais elle est tout à fait capable de la vendre...) rencontre une forme d'amour dans la transgression. Transgression de l'ordre social, transgression de son éducation, elle doit mentir, se cacher, inventer des stratagèmes, pour retrouver le traducteur, qui devient son amant, son mentor, son bourreau. Elle passe d'un bourreau, sa mère et son ordre social, à un autre bourreau, le traducteur, qui ne représente aucun ordre que lui-même et qui parait plus hors la loi que dedans. Mais, ce qui peut paraître dérangeant, ce bourreau là elle l'a choisi, elle a été attirée, aimantée. Elle accepte d'accéder à la jouissance, au plaisir extrême, en passant par un abandon de son corps, de son âme, absolu, total. Elle l'accepte. Et elle aime et elle en jouit (oui cela va choquer mais c'est ce qui est écrit, seule la dernière scène est en contrepoint). Et elle en ressort plus forte (avec quelle indifférence, elle aborde les interrogatoires à la fin).
Ogawa aborde donc la transgression dans la sexualité. Jamais elle ne porte un jugement. Mari ne juge pas son expérience.
Et puis, il y a la langue, l'outil d'échange. le traducteur est traducteur, donc une histoire de langues..., sa sexualité est très axée sur le lingus : la première séance sexuelle est édifiante à ce point de vue, la séance des chaussettes, il prive souvent Mari de ses mains, elle ne peut utiliser que sa bouche... et son neveu a été amputé de la langue, ce qui ne l'empêche pas de s'exprimer y compris sexuellement. Et à la fin, Mari tiendra sa langue puisqu'elle ne parlera pas aux enquêteurs.
Ce que nous dit là Yoko Ogawa est très très puissant.
Je ne peux même plus évoquer la vague de chaleur, les poissons, la métaphore de l'île...
Les livres de Yoko Ogawa sont pour moi comme les cages à écureuil dans les jardins d'enfants. Attirants par leurs titres, les couleurs, la couverture (toutes magnifiques, bravo l'éditeur), le premier chapitre avec le cadre et les personnages, tu te précipites et là... chute, sommet, perdition, circonvolution, retour en arrière, torsion, sauvetage de l'équilibre in extrêmis, ou re-torsion et donc soit chute, soit plénitude.
Lire Yoko Ogawa c'est être dans une cage à écureuils et atteindre le sommet sans se casser la figure.
Commenter  J’apprécie          1315
Mari travaille à la réception de l'hôtel familial, l'Hôtel Iris. Un soir, une femme en colère sort d'une chambre en accusant un homme de pratique sexuelles déviantes. Mari, curieuse, décide de suivre cet homme ...

J'adore Yôko Ogawa. Elle nous conte des histoires tellement ”inappropriées” d'une façon tellement innocente …. Ici, je dirais que c'est la découverte de la sexualité d'une jeune fille avec un homme qui pourrait facilement être son grand-père. L'initiation au sado masochisme, aux sensations fortes, et peut-être à l'amour. En lisant, je n'ai ni condamné ni absous, je n'ai fait qu'observer et essayé de comprendre l'attirance, le désir qu'avait Mari pour cet homme … Pourquoi lui ?

On se sent mal à l'aise mais c'est le propre des romans d”Ogawa … On accepte ou non.
Commenter  J’apprécie          120
Hôtel Iris est l'histoire d'une adolescente, qui occupe le poste de réceptionniste dans l'hôtel familial d'une station balnéaire. Son père est décédé, sa mère essaye, aidée d'une bonne kleptomane, de faire vivre cet hôtel. Mari est intriguée par un client, elle surprend un soir une prostituée qui quitte bruyamment un pervers dans la chambre 202 !! Mari va tout faire pour le retrouver, et envoutée par le charme de cet homme une relation amoureuse va débuter. Cette relation entre un homme adulte : traducteur de russe et une jeune fille de 17 ans va être une relation sado-masochisme, bondage et découverte d'un jeu érotique le Shibari.

Le long de ce récit, je me suis posé la question de l'innocence De Mari : elle est une ingénue, à la recherche de la transgression sexuelle ou perverse ? (Mais ce ne sont peut-être pas les bonnes questions)

(J'ai retrouvé de nombreuses références à "Les Abeilles" : le traducteur russe, les lieux hôtel et pension délabrés, les mutilations du neveu et du directeur de la pension, une disparition et un meurtre, la relation de la narratrice avec un homme plus âgé, ... )

Par cette passion exacerbée qui se noue avec le traducteur, Mari découvre alors qu'elle peut atteindre l'orgasme dans l'humiliation et la souffrance.
On trouve dans le passé de chacun des deux acteurs une possible explication de leur comportement, pour le traducteur : la manière dont est morte sa femme. Et pour Mari une recherche désespérée du père absent et de l'autorité parentale, pour contrebalancer le pouvoir de sa mère omniprésente.

L'écriture de cette relation masochiste et perverse, ne sombre pas dans le sordide mais reste dans la 'délicatesse'. Une tendresse ou une innocence qui transparait dans la violence de la passion, par la narratrice Mari.

Un roman d'une grande force, ensorcelant. Un roman d'amour amenant la révolte d'une adolescente : les mensonges, la coupe de cheveux, le goût de l'interdit. Sa libération via la recherche de la soumission volontaire, une soif de vie de se sentir exister. Mais un voile de mystère entoure cette liaison qui finit brutalement par la noyade du traducteur.
Note de l'auteur :

J'ai trouvé une interview de Yôko Ogawa sur le site de MacMillian. Des questions sont posés sur le caractère De Mari, qui semble au premier abord, simple, mais qui s'avère étonnamment complexe dans sa relation soumise avec le traducteur, mais également volontaire et plein de désir.

Mon but (Yôko Ogawa) en écrivant l'hôtel Iris n'était pas de décrire Mari, mais de l'utiliser pour décrire le vieux traducteur. Elle n'est pas 'entièrement' la protagoniste du roman que la personne qui accompagne le traducteur dans ses derniers jours. Mari est le témoin chargé de préserver la mémoire et l'existence du traducteur dans ce monde. Sa soumission est, je pense une action qu'elle donne au traducteur comme souhait. Elle est même maternelle à un certain moment avec ce vieil homme. Cette rencontre la fait devenir adulte(dans un sens non sexuel).

L'idée de Hôtel iris est né lors d'un voyage en France en bord de mer. Il y avait la présence d'un minuscule îlot qui n'apparaissait qu'à marée basse.
Commenter  J’apprécie          110
Tout d'abord, disons que pour mon envie de découverte d'autres pays, on peut dire que je me suis bien plantée. Parce qu'Hôtel Iris reste mystérieux autant dans sa géographie que dans sa temporalité. Quand ? L'écoulement du temps n'existe que par les signes des saisons et bien que je me sois imaginée tout le récit en noir et blanc, rien ne nous indique quand l'histoire a lieu. Où ? Pareillement nous ne savons rien. le Japon n'est pas présent, jamais. Qui ? Les personnages ne sont jamais nommés à part l'héroïne qui porte un prénom presque universel : Mari. La mère, le Traducteur, la Femme de ménage. L'auteur semble nous dire que l'important n'est ni le cadre ni le milieu mais bien les relations entre les personnages.

Commençons tout d'abord par l'histoire principale du roman : la relation entre Mari et le vieux monsieur. Bien sur ce couple improbable et malsain joue sur notre fascination / répulsion jusqu'à la page finale. Ogawa réussit, malgré notre malaise, à rendre tout supportable, même cette liaison perverse et sado-masochiste entre une très jeune fille de 17 ans et un homme âgé. Certaines scènes sont un peu crues -à déconseiller aux âmes sensibles- mais jamais vulgaires.

Finalement c'est un roman du contraste que nous livre l'auteur japonais. Contraste entre la jeunesse et la vieillesse, contraste entre la maladresse du traducteur dans certaines scènes, sa timidité et sa violence, sa domination dans les scènes de sexe. Contraste aussi entre l'écriture douce et fluide d'Ogawa, une plume pleine de délicatesse et de noblesse et la relation dure et violente de nos personnages. Si les relations du traducteur et De Mari nous mettent souvent mal à l'aise, je trouve qu'il en est de même pour les rapports qu'ont la réceptionniste avec sa mère. Pour moi la violence est ici tout aussi choquante que dans les scènes masochistes. La manière dont la mère néglige sa fille tout en la maltraitant sous couvert de la coiffer est très brutale. D'ailleurs toute l'oeuvre se cristallise autour de cette chevelure. SPOILER les cheveux longs, très beaux, De Mari seraient le symbole de l'innocence peut-être aussi de la prison intérieur dans laquelle est l'héroïne, La chevelure est d'abord maltraitée par la mère et sacralisée en même temps puisque la Femme de ménage n'ose pas voler les objets qui la concernent. le premier geste qu'a le traducteur est aussi pour les cheveux De Mari. Tout est contenu en eux jusqu'au sacrifice final lorsque la chevelure est coupée à la fin de l'ouvrage. Après il est dit que la mère ne touche plus à Mari. SPOILER FIN Finalement je ne suis pas sûr que ce roman soit celui de l'asservissement volontaire d'une jeune fille, je pense au contraire qu'il nous parle d'une forme de libération. Libération malsaine qu'Ogawa parvient grâce à son immense talent à rendre sublime.
Lien : http://altervorace.canalblog..
Commenter  J’apprécie          90
Hôtel Iris est un roman saisissant qui explore les recoins les plus sombres de l'âme humaine à travers une histoire dérangeante et troublante. L'auteure plonge ses lecteurs dans un tourbillon d'émotions contradictoires alors qu'elle explore les limites de la transgression dans la sexualité.
L'héroïne de ce récit est présentée comme étant attirée, presque aimantée à son propre bourreau. C'est une exploration complexe et troublante des dynamiques de pouvoir et de désir qui opèrent au sein de relations toxiques. Loin d'être une victime passive, elle accepte de se laisser emporter dans un tourbillon de plaisirs extrêmes abandonnant son corps et son âme aux caprices de son partenaire dominant.
Ce qui rend ce livre si puissant, c'est la manière dont l'auteure plonge au coeur des pensées et des émotions de l'héroïne. A travers une prose incisive et poignante, elle dépeint les tourments intérieurs de son personnage principal alors qu'elle oscille entre la culpabilité et l'extase, la douleur et le plaisir.
A travers le prisme de cette relation intense et dérangeante, l'auteure invite les lecteurs à remettre en question leurs propres convictions sur la sexualité et la moralité.
Hôtel Iris est un texte qui ne laisse personne indifférent. Certains lecteurs seront certainement dérangés par son exploration audacieuse de thèmes tabous, tandis que d'autres seront fascinés par sa capacité à susciter une réflexion profonde sur la nature humaine. Quoi qu'il en soit, ce roman est une lecture inoubliable, un voyage émotionnel intense et troublant à travers les méandres de la psyché humaine.
Commenter  J’apprécie          60
Il s'agit d'un roman de Yôko Ogawa, cette magnifique romancière Japonaise détentrice du prix Akutagawa pour son roman "La grossesse". Ce roman a été traduit en 2000.
Mari vit seule avec sa mère qui tient l'hôtel Iris.Un jour, elle assiste à une scène violente dans l'hôtel entre une jeune femme et un vieil homme accusé des pires déviances.
Quelque temps plus tard elle retrouve ce vieil homme et une amitié étrange se noue entr'eux.
c'est une très belle histoire, servie par la plume de Yöko Ogawa, délicate et précise. Les personnages, tout en finesse se retrouvent dans une situation qui leur échappe; j'aime la douceur et la dureté qui émanent de ce roman, la subtilité des émotions, et leur force aussi.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (836) Voir plus



Quiz Voir plus

Yôko Ogawa

Dans quelle maison d'édition française sont édités les livres de Yôko Ogawa?

Les Editions de Minuit
Actes Sud
Le Seuil
Stock

10 questions
122 lecteurs ont répondu
Thème : Yôko OgawaCréer un quiz sur ce livre

{* *}