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Anne Pomel (Autre)
EAN : 9782362665097
144 pages
Talents Hauts Editions (17/02/2023)
4.34/5   40 notes
Résumé :
Bahia, 17 ans, est en terminale. Féministe, indépendante et déterminée, elle rêve de devenir cinéaste. Elle vit une histoire d'amour avec Milosh, mais son couple devenant le sujet de trop de discussions et la définissant seulement comme une moitié, elle décide de mettre un terme à la relation.
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Bahia a une bande d'amis au lycée, appelé la Mafia composé d'un groupe de rock The Flying Fleas avec Yann, Sekou, Evie et Milosh, du groupe des filles BFF Constance, Ayana et Evie et enfin de Pawel. Bahia est passionnée par le 7ème art et elle va tous les vendredis au cinéma ; un jour, elle y rencontre Milosh et c'est le début d'une histoire d'amour.


Coline Pierré est née le 8 mai 1987, elle a passé son enfance en Alsace et elle y a commencé à écrire des histoires et des chansons à l'adolescence. Elle a ensuite obtenu une licence en information et communication à Paris VII.

Elle publie ses premiers romans à l'Ecole des loisirs, Apprendre à ronronner en 2013, La folle rencontre de Flora et Max en 2015, puis elle publie aussi au Rouergue, L'immeuble qui avait le vertige en 2015, Ma fugue chez moi en 2016, Les nouvelles vies de Flora et Max en 2018, le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants en 2018, La révolte des animaux moches en 2018, Nos mains en l'air en 2019, Romy et Julius en 2020. Elle anime également des ateliers d'écriture et de mise en voix et en musique.

En 2015, elle fonde avec son compagnon Martin Page, la maison de micro-édition Monstrograph pour y publier « des livres bizarres, impubliables ailleurs ou refusés partout. ».


Il s'agit d'un roman prescriptif sur de nombreux thèmes liés au féminisme, principalement sur les normes sociales et les stéréotypes de genre avec les injonctions normatives sur le rôle des femmes. L'héroïne déconstruit ces injonctions pour affirmer son identité et sa liberté.

Le récit est celui de l'héroïne qui, après sa rupture avec son amoureux décrite au début du roman, nous raconte les raisons de son choix. Elle insiste notamment sur la pression normative du groupe adolescent au lycée qui véhicule de manière obsédante une injonction à être en couple et à vivre sa sexualité. de ce fait, le monologue est centrée sur les considérations de l'héroïne au regard de sa condition de femme.

Nous perdons en récit romanesque et en dehors de l'héroïne, les portraits des autres personnages sont lacunaires et même l'amoureux de l'héroïne apparaît comme une figure ectoplasmique. Enfin, la couverture de l'objet semble adresser ce roman à de jeunes adolescents alors qu'il est destiné de fait à de grands adolescents à partir de quatorze ans.
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Leur histoire d'amour était parfaite … et pourtant elle se termine déjà. Baia, 17 ans, en terminale, tente d'expliquer à l'adorable Milosh, son amoureux depuis quelques mois, pourquoi elle ne peut pas continuer à être avec lui. Milosh ne peut s'y résoudre : ils représentaient le couple modèle aux yeux de tous. Il supplie Baia de lui faire comprendre son point de vue, et celle-ci lui raconte donc leur histoire, ses pensées les plus intimes, depuis les prémisses. Ce n'est pas de sa faute, ce n'est de la faute de personne, d'ailleurs, mais Baia, pourtant nourrie de toutes les comédies romantiques à l'eau de rose qu'elle dévore avec sa mère, et des nombreux films classiques qu'elle étudie dans le cadre de son option cinéma, ne se reconnaît pas dans le trajet amoureux standard qui destine la jeune femme de notre époque à ne se réaliser pleinement que dans les bras d'un prince, aussi charmant soit-il.

Coup de coeur absolu pour cette histoire qui renouvelle complètement les codes du genre. le cheminement de Baia est exceptionnel par la maturité qu'elle montre, par la finesse de sa compréhension des ressorts invisibles qui gouvernent toutes nos décisions, même celles dont on croit qu'elles relèvent purement de notre libre arbitre. La route était toute tracée, mais Baia parvient à réaliser le pas de côté qui lui permet d'admettre avec sincérité l'exactitude de ses sentiments. En ces temps où le féminisme est devenu suspect, et se trouve régulièrement mis en cause, ce récit nous donne à voir, et à vivre avec la narratrice, l'éveil d'une conscience féminine libre. Point de manifestation bruyante de ses droits, de revendication d'une individualité, mais une introspection lente et exhaustive de ses sentiments les plus intimes, qui trouve sa résolution dans une décision incompréhensible pour les autres, mais vitale pour sa quête d'identité.

Indispensable ! Niveau 3ème-Lycée.
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Bahia mène une vie de lycéenne plutôt banale, entourée d'une bande d'amis assez ouverts sur les questions de genre, de féminisme, de politique, avec qui elle aime échanger. Mais elle aime aussi, par-dessus tout, sa séance de cinéma du vendredi, seule avec elle-même, devant des films cultes du patrimoine cinématographique. le jour où Milosh s'invite à cette séance, elle découvre le plaisir de partager sa passion. de ce plaisir naissent des sentiments de plus en plus forts pour le jeune homme... avec qui elle forme bientôt un couple dont tout le monde dit qu'il est parfaitement assorti. Ils ne forment plus qu'un aux yeux des autres. Mais est-ce réellement ce dont Bahia voulait ?

C'est un très beau roman que signe ici Coline Pierré, très fort aussi, sur un sujet très peu évoqué. Beaucoup de romans jeunesse posent le couple hétérosexuel au coeur de l'intrigue, même quand la romance n'est pas le sujet. Bien sûr, le panorama éditorial s'ouvre aussi à d'autres formes de couples. Mais ce n'est que rarement qu'est posée la question de la nécessité du couple. Coline Pierré interroge cette évidence avec force et justesse, et c'est une réflexion très touchante qui s'ouvre ici.

Ce roman est très fluide, porté par une plume sensible et délicate. L'autrice nous offre une écriture sensuelle mais toujours dans le respect du consentement, ce qui rend les choses encore plus touchantes. C'est une très belle découverte que cette autrice, vers laquelle je reviendrai, à coup sûr !
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"Je t'aime, mais je ne veux plus être avec toi" : alternant récit et commentaires, Bahia revient sur son histoire d'amour avec Milosh afin de (lui) faire comprendre pourquoi elle y met fin.
"Je ne veux être tributaire que de moi-même". Depuis qu'elle sort avec Milosh, dont elle est pourtant folle amoureuse, Bahia a le sentiment de ne plus exister en dehors du couple. Elle souffre surtout de "l'intrusion du groupe [d'ami·es] dans notre histoire": chacun·e y va en effet de son allusion, de sa question ou de son commentaire, au point de ne pas cesser d'y penser lorsqu'ils sont en tête à tête ("Tout le monde projette des trucs sur moi, sur notre intimité, sur mon futur, sur notre futur à tous les deux"). Parfois même, "ils parlaient de nous comme si on n'était pas là". Par ailleurs, Bahia ne peut "envisager de rogner sur mes rêves" (elle vise une prépa cinéma loin de chez elle) car "un amour qui n'est pas assez solide pour résister à l'ambition d'une femme, ce n'est pas un amour qui mérite qu'on le préserve".

Tout le roman m'a littéralement happée tant est subtile l'analyse des sentiments de Bahia et tant ses interrogations sonnent juste (pour une femme de mon âge tout au moins). Il est question d'équilibre entre relation amoureuse et individualité, s'investir dans le couple sans perdre sa liberté. "Mon "je" est en train de disparaître", constate la jeune femme, "je disais chaque fois "Milosh et moi"".
Et puis il y a le poids de la société patriarcale, qui enferme dans des cases, alors qu'il faudrait développer la sororité ("construire des amitiés et des solidarités féminines pour sortir de la concurrence entre femmes, pour lutter contre les violences sexuelles et pour renforcer notre pouvoir").

L'autrice a su trouver les mots pour exprimer tout cela mélangé, l'engouement de l'amour, la découverte de l'érotisme ("Il fallait composer avec ces corps qui n'étaient pas ceux qu'on aurait rêvé de donner à voir et à toucher à l'autre"), la peur de l'engagement, les hésitations et les doutes. Il est étonnant que Bahia, si jeune, s'interroge déjà (les propos tenus sont davantage cohérents chez sa maman divorcée) et en même temps le personnage donne l'espoir que les nouvelles générations de femmes briseront enfin les modèles familiaux surannés et malgré tout si tenaces.
Lien : https://www.takalirsa.fr/en-..
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Être soi et « en couple »… est-ce possible ?
Cette question de la difficulté parfois à être soi dans son quotidien, à ne pas se perdre au sein d'un groupe d'amis ou dans un couple est pertinente à tous les âges…

Avec une plume pleine d'humour, de fraicheur, de références cinématographiques, et une bonne dose de féminisme, l'autrice nous conte l'histoire de Bahia. de Bahia et Milosh, de comment ils sont tombés amoureux. Une belle histoire digne de bien des comédies romantiques mais après ?... Comment rester soi en étant en couple, comment ne pas se perdre, qu'en est-il des compromis, et l'amour et l'amitié dans tout ça ?... Bahia va nous raconter son histoire, leur histoire…

Le choix de suivre cette ado de 17 ans au moment des premières fois, des grandes questions de ParcourSup fonctionne particulièrement bien. La façon d'aborder la question du couple et des relations est rafraîchissante et fait du bien dans le paysage culturel actuel où la dark-romance fait carton plein… Ce roman est décidément une bien belle découverte !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'ai passé les 17 premières années de ma vie à espérer tomber amoureuse comme on espère assister au passage d'une comète : avec la conviction que ça n'arrivera peut-être qu'une seule fois.
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- Et puis je voulais vous dire, ai-je repris, le coœur tambourinant et les mains moites, vous ne m'avez vraiment pas aidée. D'abord vous faites tout pour qu'on se mette ensemble, vous me parlez même mariage et bébés, ensuite vous faites une scène parce que je suis trop avec lui, puis vous vous scandalisez quand j'envisage de le quitter. Faudrait savoir, merde!

- Mais faut pas nous écouter autant, a dit Evie. Tu sais bien qu'on raconte plein de conneries !

- Vous croyez que c'est facile? Je suis une éponge à injonctions, moi.
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Mais Parcoursup, c'était exactement ce que son nom d'escape game laissait supposer : un enchevêtrement d'injustices administratives et de pièges sociologiques qu'il fallait tenter de vaincre les uns après les autres en jouant avec des dés pipés.
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Un amour qui n'est pas assez solide pour résister à l'ambition d'une femme, ce n'est pas un amour qui mérite qu'on le préserve.
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Dans une comédie romantique, Milosh m'aurait embrassée à nouveau pour me faire taire, comme le fait Karofsky avec Kurt dans Glee. Mais là, il ne m'embrassait pas, parce qu'on était en 2022 et qu'en 2022 les chouettes garçons n'embrassaient plus pour faire taire"
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Vidéo de Coline Pierré
Kiyémis invite l'autrice jeunesse Coline Pierré. Ensemble, elles discutent de la force des joies enfantines, du plaisir des fins heureuses, et des possibilités de narrations plus positives dans la littérature jeunesse.
#Kiyémis #Joie #Mediapart
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