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3,98

sur 655 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une terre d'ombre… ombre…ombre...

Mais oui, bien sûr. Un endroit qui ne voit presque jamais la lumière.

Par exemple, une boule glacée recouverte de charbon ?

Une terre inhospitalière au possible à 500 millions de kilomètres de notre Terre…

Bingo. Ron Rash serait-il un scientifique qui a écrit un ouvrage sur la comète Tchouri ou sur d'autres comètes ?

Non, raté. Bien réfléchissons et ne nous laissons pas berner par l'actualité brûlante, oui, plutôt glacée en fait. (1)

Cet auteur écrirait-il un livre sur une terre qui ne voit jamais la lumière, par exemple pendant la nuit polaire dans la Scandinavie ? La terre peuplée de lapons ou de rennes…

Non, encore raté. Rien à voir avec le Truc du dernier lapon et ses coutumes ancestrales.

Dans ce cas, soyons beaucoup plus terre à terre…

Imaginez plutôt un vallon encaissé dans le Tennessee plongé inexorablement dans l'ombre par une immense falaise. Seuls quelques êtres solitaires comme Hank Shelton et sa soeur Laurel s'entêtent à vivre, à cultiver ou faire paître quelques bêtes sur des terres que tout le monde juge comme maudites.

Pour rendre encore plus difficile la tâche des Shelton, Hank a perdu une main à la guerre 14-18 en Europe et peut compter uniquement que sur son vieux voisin, Slidell Hampton, pour l'épauler dans son dur labeur.

Alors que les habitants du village, hormis l'institutrice mademoiselle Calicut, fuient comme la peste cette famille, un homme mystérieux et muet, jouant divinement bien de de la flûte, débarque non loin de la ferme des Shelton et fait chavirer le coeur de la belle Laurel.

Qui est cet homme venu d'ailleurs ? Pourquoi n'a-t-il pas les mains usées d'un paysan alors que ses vêtements sont complètement élimés et qu'il sait parfaitement travailler la terre? Et surtout, pourquoi cherche-t-il à rejoindre New York coût que coût ?

Après avoir adoré « Un pied au paradis » de Ron Rash, d'une originalité absolue, j'étais impatient de retrouver ce poète américain (oui, oui poète avant d'être romancier) qui joue avec les mots comme son personnage muet joue de la flûte. Divinement bien.

Sans l'ombre d'un doute, que vous soyez amateurs de polars ou de romans noirs ou bien de romans plus classiques, « Une terre d'ombre » ne pourra que vous envoûter.

Mêlant des événements historiques avérés à une histoire romancée, Ron Rash réussit encore une fois à nous embarquer dans ce trou perdu, sans jamais négliger des fins à suspense.

Pour terminer, même si ce roman mérite amplement la note maximale de 5 également, « Un pied au paradis » reste pour moi un livre unique et inoubliable par sa construction millimétrée.

Quoi qu'il en soit, ne passez pas à coté des romans de Ron Rash, assurément un grand auteur américain !


(1) Au passage, je vous conseille l'atelier sur la reconstitution d'une comète miniature avec un scientifique (physicien spécialiste des astres dont les comètes donc astrophysicien) au Palais de la découverte auquel j'ai eu la chance d'assister avec mon fils.
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Un roman bien sombre comme le vallon humide où le soleil est toujours caché par les falaises.

C'est l'histoire d'un fermier qui s'est établi près d'un bois de châtaigniers dont les arbres meurent avant la récolte. C'est une mère qui se blesse et un père au coeur fragile.

C'est une femme au visage marqué par une tache de naissance violette. Rien de grave, sauf si on considère que c'est un signe, elle est un « porte-malheur », une sorcière dont on refuse de s'approcher. On l'évite, on crache et on répand du sel pour conjurer le mauvais sort. La femme habite avec son frère, blessé pendant la Première Guerre mondiale. Elle travaille sur leur ferme dans la vallée maudite. Une existence sans espoir, jusqu'au jour où elle entend un peu de musique…

Un roman d'une vie rurale, avec les durs travaux et les espoirs de récolte, mais aussi avec les superstitions et les lâchetés qu'elles génèrent. Une campagne reculée, où on n'hésiterait pas à lyncher l'étranger.

Un roman bien sombre, mais une bien belle lecture!
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Il est des livres que l'on dévore, voulant à tout prix découvrir l'entièreté de l'histoire, respirant à peine… tout en se disant que lorsqu'il sera terminé, on en sera peinée.

Ce fut le cas ici. Dévoré en un jour, incapable de le lâcher, mais triste de l'avoir terminé, triste de quitter certains personnages tout en ayant envie d'en passer d'autre à la broche à rôti.

États-Unis, 1918. Sur le Vieux Continent, celle que l'on nomme déjà la der des der bat toujours son plein, remplissant les fosses communes, dressant les hommes l'un contre l'autre, éveillant des haines contre l'ennemi : le boche, le casque à pointe, le teuton…

Laurel Shelton et son frère Hank vivent dans une petite ferme isolée au fond d'un vallon tellement encaissé que le soleil ne luit que quelques heures en été. Rien ne pousse, ou si peu. Pour eux, la vie n'est pas facile, surtout que Hank a laissé une main dans les tranchées en France.

Pour les habitants de Mars Hill, cette terre est maudite et ceux qui y vivent aussi. Surtout que Laurel porte une tache de naissance un peu disgracieuse et que tous la croient sorcière et se signent presque à son passage. Bref, le frère et la soeur sont des bannis, des exclus, des parias et on verse du sel à l'entrée de leur domaine.

Bienvenue à "Préjugés Hill" où les habitants de la ville ont des esprits aussi étroits que le chas d'une aiguille et la plupart sont rempli d'amertume.

Entre le sergent recruteur qui se fait regarder de travers parce qu'il n'est pas allé casser du boche, ceux qui se gaussent de lui mais n'ont pas eu les couilles de traverser l'océan pour mater les casques à pointes, ceux qui en sont revenus et déclarent que ce n'est qu'une vaste boucherie pour gagner quelques arpents de boues et cette haine de l'Allemand qui tout doucement s'installe.

La vie misérable de Laurel avait l'air toute tracée jusqu'à ce qu'elle croise Walter, un jeune homme mal en point, muet et jouant de la flûte comme un dieu. Entre eux va se développer quelques chose de fort, de beau…

Ami du trépidant, va t'amuser dans un thriller ou revisionne l'intégrale de "24h chrono" parce que ici, l'action est peu présente, mais ce n'est pas ce que l'on cherche dans un roman de Ron Rash.

Nous sommes face à un récit râpeux comme un vieux vin, long en bouche et avec des senteurs douces et sucrées de miel. Oui, dans toute cette misère, l'auteur nous construit une histoire d'amour qui ne tournera pas à la guimauve, évitant la mièvrerie et émerveillant son lecteur.

Amis du tragique, bonjour. N'étant pas dans un Harlequin, vous vous doutez que la tragédie nous guette.

L'imbécilité de l'homme qui craint ce qu'il ne connait pas, qui a besoin d'un bouc émissaire pour expurger ses propres fautes, qui veut jouer au dur parce qu'il veut montrer qu'il en a dans le froc et se faire un boche, puisqu'il n'est pas allé le faire sur le front en Europe.

Vous me direz que nous sommes un siècle plus tôt, dans un coin des Appalaches en Caroline-du-Sud, qu'il est donc normal d'avoir l'esprit plus étroit que le cul d'une pucelle qui subirait les assauts d'un troll… (étroit pour le troll, bien entendu !)

Oui, mais le problème est que l'être humain traine cette tare depuis la nuit des temps et que si un conflit revenait sur notre continent, beaucoup se comporteraient comme les habitants aussi bêtes que méchants de la ville de Mars "Préjugés" Hill.

On traquerait l'ennemi, se moquant bien qu'il soit vieux et inoffensif puisqu'il est moins dangereux de s'attaquer à lui qu'à un bataillon de militaires armés ! Oui, l'homme est un peu couard…

Un roman tout en finesse, sans mièvrerie, une écriture qui claque comme un coup de fusil dans la nuit et une manière de dénoncer les dommages collatéraux d'une guerre qui se déroule pourtant de l'autre côté de l'océan, sur l'accueil haineux des étrangers sur le sol du pays, sur la folie des hommes et les superstitions bêtes (qui survivent toujours en 2014 !).

Un roman aussi sombre que le vallon qu'il décrit, aussi dur et sans pitié que lui mais traversé aussi par des rayons de soleil avant que l'obscurité ne reprenne ses droits.

La nuit est tombée sur le vallon et on referme le livre avec une étrange sensation dans la gorge, comme si un noeud s'y était installé.

Merci Laurel, Hank, Walter et Slidell…

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Imaginez un petit vallon perdu dans les Appalaches, à quelques encablures de Mars Hill, en Caroline du Nord. Un coin isolé, sauvage, âpre et désert.
Prenez ce petit sentier de la chaîne des Montagnes bleues, les Blue Ridge, quand vous arrivez au vieux frêne centenaire levez les yeux vers sa ramure et guettez un bruit léger et métallique. Peut-être entendrez-vous le carillon de fer blanc et d'éclats de verre coloré suspendu dans une de ses branches pour éloigner le mal, comme il est coutume dans ces coins de l'Amérique profonde?
Traversez ensuite un petit bosquet de châtaigniers figés dans la mort comme foudroyés sur place. Vous la verrez bientôt apparaître, massive, abrupte et granitique: la falaise au pied de laquelle vint s' installer la famille Shelton en quête de terres à cultiver.
Après la mort de ses parents, Laurel, la fille de la famille s' est retrouvée seule pour prendre soin de la ferme quand son frère a été mobilisé sur le front européen. Rapatrié avant la fin de la Grande Guerre, Hank, amputé d'une main revient prendre sa place auprès de sa soeur. Une vie de dur labeur attend ces deux-là, mais pour Laurel, il y a en plus l'exclusion pour fardeau quotidien. Affublée d'une tache de naissance la désignant comme potentiellement maléfique, cette dernière pourtant excellente élève est exclue de l'école et semble vouée à un célibat forcé. Arrivera-t-elle à se frayer une place au soleil dans cette "terre d'ombre"?
C'est un beau portrait de femme, que nous brosse ici, au couteau, Ron Rash. Son écriture au réalisme cru empreinte de poésie nous tient en haleine jusqu'au bout. Une plongée en apnée au coeur d'une nature sauvage où l'homme ne brille pas par son humanité. Une vision de la grande guerre côté américain qui vaut le détour!
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Hank vient de rentrer de la grande guerre où il a perdu une main et retrouve sa soeur Laurel qui vit seule dans une ferme délabrée , au fond d'un vallon maudit où leur parent ont trouvé la mort précocement. il n'y a que Slidell , un vieux voisin , qui a de la compassion pour eux. Pourtant Laurel va faire une rencontre qui va bouleverser leur vie.

C'est mon premier Ron Rash et c'est une excellente surprise. Malgré un texte très poétique faisant place à la beauté d'une nature que l'on ne prend pas le temps d'observer, l'auteur nous sert une histoire poignante , où aucun mot n'est fortuit.
Grace au prologue de l'histoire , il fait monter le suspense de page en page , et sans qualifier ce roman de roman policier, il y a une mise en place peu commune , superbement amenée.
Cerise sur le gâteau , l'auteur fait une part belle à l'histoire dans cette oeuvre
à travers la communauté allemande de Caroline du Nord .
Un livre intelligent, des personnages plus qu'attachants, un suspense étouffant, un contexte historique bien restitué dans un cadre que l'auteur décrit avec une plume s'apparentant à un pinceau . Certains livres ont donné bien moins.
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Ne remontez jamais le sceau d'un puits abandonné, vous risqueriez de remonter en même temps le passé.
Caroline du Nord. Un vallon qui ne voit jamais la lumière du soleil, un lieu à la réputation de maléfices et de sorcellerie, un frère et une soeur, Hank et Laurel...
Une histoire brute, virile, où l'être humain est placé devant sa conscience. Les caractères s'affirment ou se délitent.
Solidarité, haine, amour, tragédie...Tous les ingrédients du succès sont réunis !
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Hank et Laurel, frère et soeur font vivre la ferme familiale, encaissée dans une vallée où le soleil ne brille qu'un heure ou deux par jour. La vie y est difficile : Laurel est depuis longtemps mise à l'écart de la communauté à cause d'une tache de naissance et Hank amputé de sa main gauche lors de la première guerre mondiale ne peut gérer la ferme convenablement. Alors lorsque Laurel recueille un vagabond privé de parole, mais dur à la tache et ne laissant pas Laurel insensible, le domaine se transforme et la communauté locale également.......mais pas forcément en bien.
Après "Un pied au paradis" et "Serena" c'est le troisième roman que je lis de Ron Rash et c'est de nouveau une lecture magnifique.
Une terre d'ombre est un drame humain : des personnages qui tombent, se relèvent, arrivent à faire front contre les évènements difficiles, dans une nature âpre et face à des protagonistes hostiles jusqu'à une fin terrible, dans un style magnifique... un vrai drame shakespearien.
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J'ai pris mon temps pour terminer ce livre, je le savourais d'autant plus que son rythme s'y prêtait volontiers. Ici, pas de rebondissements à outrance, pas d'actions artificielles. On se prête au jeu des descriptions avec bonheur et on prend le temps de découvrir le vallon pas à pas.

Ombrageux quasiment en permanence, la rumeur le dit maudit, porteur de malheur, lui mais aussi ceux qui y habitent. Mis à l'écart par leurs pairs, Laurel et Hank survivent du mieux qu'ils peuvent sur ses terres hostiles. Revenu de la guerre avec une main en moins et la gloire militaire en plus, Hank vit mieux cet ostracisme que sa soeur, perçue comme une sorcière à cause d'une tâche de naissance douteuse. Jusqu'au jour où ils recueillent Walter, mystérieux musicien muet, perdu dans les bois… Cette rencontre va tout bouleverser.

La nature dévoile des charmes inattendues, la lumière fugace rend sa beauté aux lieux et nous fait aimer ce vallon, et surtout ce trio merveilleux mais incompris des hommes. On se surprend à rêver de bonheur pour eux et à espérer que tout ceci ne soit pas qu'un mirage, un beau mais éphémère mirage.
Un merveilleux roman qui, dans ses dernières pages, aura su me donner quelques délicieux frissons. Eblouissant !
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Par son prologue Ron Rash nous prévient, il ne faudra pas attendre autre chose qu'une éclaircie sur cette Terre D'Ombre. Terre qui pourrait pourtant être belle par sa nature sauvage si la bêtise humaine ne régnait pas, tel un immense rapace, imposant son ombre sur le vallon dans lequel vivent Laurel et son frère Hank. Depuis leur enfance ils subissent violences , humiliation et rejet du fait de la superstition des habitants qui voient dans la tâche de naissance de Laurel, la marque du mal. La première guerre mondiale qui enrôle des américains en Europe et les renvoie mutilés quand elle ne les avale pas totalement,réveille un sursaut de patriotisme bien souvent prétexte à la vengeance et l'ambition personnelle, à la haine , de la part de ceux là même qui se sont arrangés pour échappés à leur devoir. Hank est revenu des ciombats amputé d'une main, Laurel a dû affronter seule la mort de leur père et gérer la ferme. L'arrivée de Walter et de sa flute enchanteresse dans leur triste existence va ranimer une flamme d'espoir, de rêve et pour Laurel d'amour. Mais il ne s'agit que d'une éclaircie avant l'arrivée des ténébres.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de R.Rash qui décrit avec une très belle sensibilité et beaucoup de pudeur la relation qui va se développer entre ces trois êtres bléssés par la vie. C'est une magnifique histoire d'amour empreinte de rêves, de respect et de sensualité malgrè la barbarie du contexte social . Encore un roman que j'adorerais mettre en scène si je pouvais me réincarner en cinéaste dans une prochaine vie!
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1918. Laurel Shelton et son frère Hank, revenu du conflit en Europe avec une main en moins, vivent dans un vallon isolé de Caroline du Nord. Dans ce lieu encaissé, qui ne bénéficie que de quelques heures de soleil par jour, Laurel vit un quotidien fastidieux que vient parfois illuminer la beauté de la nature. Affublée d'une disgracieuse tâche de naissance qui vient s'ajouter aux superstitions locales faisant du vallon et de la ferme des Shelton un lieu maudit pour les habitants de Mars Hill, la petite ville la plus proche, la jeune femme est devenue une paria, une sorcière qu'il ne fait pas bon approcher. Sa vie change le jour où elle découvre au bord la rivière un inconnu muet jouant d'une flûte en argent.

Cette terre d'ombre du titre, cela semble clair a priori, c'est le vallon dans lequel vivent Laurel et Hank. Ce lieu perdu, presque désolé que frère et soeur s'emploient à rendre plus vivable malgré l'omniprésence de l'ombre, la rareté de l'éclat du soleil. C'est aussi, et Ron Rash s'emploie à nous le démontrer avec finesse, la Terre en général.
Ainsi, à travers l'histoire de Laurel, jeune fille que l'apparition d'un homme dont la musique la touche si profondément qu'elle en vient à croire qu'un autre destin que celui que lui ont assigné la vie et, surtout, la communauté de Mars Hill, est possible, Rash vient nous parler des hommes en général. Si, comme ces perroquets que l'on croyait disparus et qui reviennent dans le vallon, Laurel peut penser qu'il lui est possible de contrecarrer le sort, de s'extraire de la place qui lui a été assignée, elle ne peut que constater que l'émerveillement et l'espoir suscités par l'arrivée de Walter et de sa musique auront bien du mal à rendre le reste du monde meilleur.

La description en parallèle des pudiques émois de Laurel et Walter et de la vie de la communauté de Mars Hill permet à Ron Rash de dresser son tableau par petites touches. Les haines recuites, vieilles rivalités et préjugés ont trouvé un nouveau et fertile terreau dans la guerre qui secoue l'Europe mais aussi ce petit coin des États-Unis par le biais des jeunes hommes qui en sont partis, qui y sont revenus mutilés ou qui, au contraire, y sont restés et entendent faire porter le poids de leur propre culpabilité sur d'autres boucs émissaires. Ce n'est pas la seule musique de Walter, aussi séduisante fut-elle pour Laurel comme pour les rugueux hommes des collines qui adoucira les moeurs ici, quand bien même elle aura su créer quelques beaux moments de fraternité. Tout cela, Rash le laisse pressentir dès son introduction et s'emploie à l'instiller tout au long de son récit, laissant toujours glisser un voile d'incertitude et d'inquiétude sur chaque scène, y compris celles qui ne pourraient être que lumière et bonheur pour leurs protagonistes.
Cette tension toujours palpable alliée à une écriture qui fait de la nature au sens propre comme de la nature humaine une description aussi fine qu'implacable confère à Une terre d'ombre un véritable statut de roman noir traversé d'aveuglants éclats de lumière.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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