Eh voilà comment on tombe sous le charme d'un auteur qu'on ne connaissait pas...en lisant quelques-unes de ses lignes. Après avoir lu la trilogie "Le garçon qui voulait devenir un être humain" de ce même auteur, j'avais bien dit que je ne m'en arrêterai pas là et je réitère ces propos suite à la lecture de ce court ouvrage qui est rempli de sagesse et de pensées philosophiques sur la vie, l'entraide entre des hommes qui vivent dans des conditions extrêmes mais aussi sur le fait qu'il faut parfois savoir en remettre quelques-uns à leur place.
C'est le cas dans cette première nouvelle intitulée "Le dressage d'un lieutenant" où Hansen, lieutenant de fonction, a bien besoin d'une petite leçon de morale pour savoir qu'il ne faut pas surestimer la capacité des hommes placés sous son ordre car justement, ce ne sont, comme lui, que des êtres humain et non pas des supers héros. Ils ont donc besoin de repos, d'un peu de chaleur humain et de partage...bref des choses essentielles qui passent bien avant l'art de la guerre.
Dans les trois autres nouvelles, il est aussi question des animaux que l'on retrouve en Arctique, l'ours bien évidemment mais aussi, aussi étonnant que cela puisse paraître, les cochons lorsqu'ils sont importés et arrivent par voie de mer...et ce qu'il ne faut surtout pas oublier, c'est que ces animaux-là sont des êtres vivants. Des êtres parfois doués de raison, de sentiments mais qu'il faut pourtant savoir sacrifier si l'on veut survivre dans ces régions du Groenland.
Un ouvrage qui se lit très vite, visant toutes sortes de publics et qui nous enseigne les valeurs essentielles de la vie mais aussi, du partage et du soutien.
Des phrases courtes, écrites dans un langage simple avec des personnages attachants. A découvrir et à faire découvrir !
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Ces quatre nouvelles sont tirées de "racontars" publiés précédemment, mais rassemblés ici dans une collection plutôt destinée à la jeunesse (disons de 7 à 77 ans…).
C'est comme d'habitude un régal de découvrir la vie des trappeurs au Groenland et leurs mésaventures. Je reprends la quatrième de couverture pour évoquer "comment vivre dans une station de chasse près du cercle polaire sans (…) se geler les fesses" ou "comment se débarrasser d'un ours (…) quand on a oublié son fusil (…) à cent mètres… ?".
Rafraîchissant à cette saison et vraiment réjouissant !
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Déjà c'est sympa de lire sur des pages roses, pour changer. Mais à part ça, c'est truculent, dépaysant (forcément, le Groënland...), un peu rude (forcément, avec tout ce froid...), bref, charmant. Charmant est un adjectif qui colle pas du tout avec l'ambiance du bouquin, mais finalement, c'est peut-être celui que je retiens quand même.
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Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour.
Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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