« Être Champenois, c'est un bon passeport pour le toit du monde » C'est ce que se disait
Daniel Rondeau dans sa tête d'enfant. L'avenir a confirmé cette pensée. Depuis sa région natale il a sillonné le monde, reçu les honneurs tout en conservant une humilité extrême, celle de ceux qui savent grandir sans humilier les autres.
Mais, à l'image d'Ulysse et de ses beaux voyages,
Daniel Rondeau retourne en sa province où coulent le champagne et les empreintes de ses aïeux. Rien ne lui plait davantage que de raconter l'histoire du tant oublié – hormis une station de métro - de Dom Mabillon. Né en 1632 à Saint-Pierremont il débarque à trente-deux à Paris à
Saint-Germain des Près et s'attache à un sujet fondamental : la vérité en Histoire. de pérégrinations en pérégrinations, il réconcilie savoir et foi.
Daniel Rondeau en parle avec une telle ferveur que le lecteur n'a qu'une envie : en savoir plus sur cet intellectuel, figure du dix-septième siècle.
S'il est question beaucoup d'églises – patrimoine champenois oblige – un autre domaine est largement évoqué, celui des vignes. Forcément. Jusqu'à aller à murmurer à l'oreille d'un vigneron.
L'académicien ne se contente pas de raconter son pays et de ceux qui y sont nés, y ont vécu, il élargit le champs livresque à diverses réflexions sur la valeur de la transmission, sur la bêtise humaine et sa sempiternelle haine qui fait jaillir le sang. Car du sang il y en a eu sur ces terres de Champagne et d'Argonne…
Champagne toujours au coeur mais amour pour les autres horizons, les autres mondes, les autres peuples, puisque la Méditerranée est également chère au coeur de l'auteur qui s'abreuve de liberté. Quant à la terre, ne jamais oublier ses racines, racines qui forment le palimpseste de l'humanité.
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