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Marie-Claire Pasquier (Traducteur)
EAN : 9782070120161
336 pages
Gallimard (01/10/2009)
3.5/5   354 notes
Résumé :
Après onze ans de réclusion volontaire dans la campagne du Massachusetts, Zuckerman remet les pieds à New York, pour une intervention bénigne mais qui le renvoie à sa déchéance physique.

Dans la ville accablée par la réélection inattendue de George W. Bush, trois rencontres vont bouleverser ses plans : Amy Bellette, vieillie et presque mourante, elle qui, dans l'éclat de sa jeunesse, fut la muse de E. I. Lonoff, son mentor ; Richard Kliman, jeune arri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 354 notes
Je ferai court, par pudeur, pour témoigner de mon admiration pour ce roman qui m'a bouleversée.
Retrouver Nathan Zuckermann, le double fictionnel de Philip Roth, vingt ans après avoir fait sa connaissance et avec toujours - mais seulement - vingt ans de moins, dans cette complexion-là de corps et d'esprit est en soi un moment d'émotion intense et éprouvant : retiré du monde depuis dix ans, diminué physiquement, Nathan Zuckermann fait l'expérience douloureuse à l'occasion d'un passage à New York d'avoir de nouveau et contre toute attente, envie d'une femme.
Loin du caractère libidineux et voyeuriste qu'on a pu reprocher à ce livre, je me suis retrouvée en empathie profonde avec cet homme vieillissant, lucide face à la mort qui s'annonce et si élégamment désespéré de n'avoir plus rien à mettre en face d'une dernière pulsion de vie, ni illusions ni mécanique d'un corps devenu défaillant.
Comme quoi, n'en déplaise aux pourfendeurs "d'intellos", une émotion cérébrale peut résonner aussi puissamment dans le corps qu'un coup au coeur.
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J'ai commencé mon compagnonnage littéraire avec Portnoy et son complexe, et depuis cette époque j'ai conservé un lien qui ne s'est jamais distendu avec les romans de Philip Roth.
Comme un grand-frère il m'a précédé et accompagné à la fois, dans ma vie de post adolescent, de trentenaire puis maintenant d'homme plus proche de sa fin de vie que de son jour de naissance, mesurant au fil des anniversaires la progression inéluctable vers ce qui est le destin de tout homme.
Nathan Zuckerman s'est exilé dans la campagne du Massachussets, les Berkshires, au milieu des arbres, des lacs, près de Larry Hollis, un voisin envahissant mais compatissant, confident malgré lui de ce voisin qui s'est imposé à lui.
Il se rend de temps à autres à Athena, la ville proche où il s'offre un contact avec la civilisation. Il n'a pas cessé d'écrire, même si l'idée de publier l'a complètement quittée.
Lors d'un séjour à New-York, pour raisons médicales, sur un coup de tête, il répond à l'annonce d'un jeune couple de trentenaires souhaitant échanger leur appartement de l'Upper West Side contre une maison à la campagne.
Cette virée à New-York et la perspective d'y revenir est pour Nathan l'occasion de revisiter sa vie en la comparant à ce que vit aujourd'hui ce couple de trentenaires et que désormais il ne peut plus vivre.
"Moi,qui, depuis l'âge de de douze ans, avais toujours apsiré à la singularité et recherché en moi ce qui sortait de l'ordinaire, voilà que je me retrouvais semblable à tout le monde.
Et n'est-ce pas en fait, cette ombre omniprésente de l'humiliation qui lie chacun d'entre nous à tout le monde ?"
Nathan voyage dans le temps en restant sur place. Rien ne semble avoir bougé. On l'attendait même peut-être. Il retrouve Amy Belette, la compagne de l'écrivain Lonoff un de ses mentors, qu'il a connue en 1956, retrouve Tony le plus jeune fils des patrons d'un restaurant italien dont il était l'habitué. Tony a maintenant les cheveux gris..."Je me faisais l'effet d'être un imposteur, qui prétendait être l'homme que Tony avait connu jadis, et j'aurais donné cher pour être lui."
Regard sur la vieillesse ou non, plutôt sur le voyage dans la vie qui nous place sur une échelle dont nous ne pouvons plus descendre les barreaux sinon regarder monter les autres, qui ne nous rattraperont jamais.
Nathan Zuckerman nous fait vivre avec réalisme, sans complainte et sans complaisance, son histoire qui recoupe celle des USA, des grands mouvements démocrates dans les années 1960 et 1970 à "Nine Eleven" et aux craintes et aux doutes qui habitent les citoyens actifs du pays, qu'il ne comprend plus.
En quelques lignes l'auteur nous fait partager les incompréhesions de Nathan qui s'étonne de voir les gens parler au téléphone dans les rues, jusqu'aux chauffeurs de taxi qui collés à leur téléphone ne conversent plus avec leurs clients...
Philip Roth écrit avec Exit le Fantôme, un de ses romans les plus personnels et les plus émouvants, se regardant dans le miroir et le tournant vers le pays qui l'a consacré, encensé, mais aussi décrié.
Son incapacité à séduire Jamie, la jeune femme du couple avec lequel il échange son appartement, n'est pas uniquement liée à son incapacité physique, elle illustre quelque part l'incapacité de l'Amérique à nous séduire une fois de plus, retranchée qu'elle est dans ses peurs.
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C'est mon premier roman de Philip Roth. Et je suis très enthousiaste. L'histoire de ce vieil écrivain qui sort de sa tanière et retrouve le désir amoureux me parle. Il s'était retiré du monde pour fuir la vulgarité de la société dont il se sentait complètement décalé. C'est aussi un regard sur la littérature et l'écriture. Ça me semble aussi très autobiographique. Roth se questionne sur ce qu'il est devenu et ce qu'il a transmis, sur la maladie, sur la vieillesse. le sujet de la Shoah est également abordé. On a donc ici tous les ingrédients pour un excellent roman psychologique. Il ne faut pas s'attendre a de l'action mais plutôt a de longs dialogues et monologues intérieurs. La traduction est très fluide et précise, choisissant toujours le mot juste. C'est un livre intimiste qui pourra rebuter certains lecteurs. Pour ma part, ce n'est pas loin d'être une révélation. Je vais rapidement me procurer "La tache" et la "Pastorale américaine" qui semblent être ses chefs-d'oeuvre.
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Exit le fantôme tinte comme le glas célébrant un grand auteur, Philip Roth, et son double littéraire, le non moins révéré Nathan Zuckerman. Ce dernier décide après onze ans d'ermitage dans le Massachusetts de revenir quelques jours à New-York pour tenter une opération qui, espère-t-il, lui permettra de recouvrer un usage maîtrisé de son pénis. Après avoir subi une intervention ayant réussi à vaincre son cancer de la prostate le vieil homme a malheureusement été réduit à l'impuissance et l'incontinence. Il supporte très mal cette dégradation physique qu'il ressent davantage qu'un handicap, comme « une tâche », une grande humiliation. Son retour à New-York est bouleversé par deux rencontres.

La première est une vieille connaissance, la muse de son ancien mentor E. I. Lonoff, depuis longtemps mort et oublié. Amy Belette, n'est plus la jeune fille qui l'avait troublé dans sa jeunesse il y a près de 50 ans. Elle aussi a connu le cancer. Elle est en rémission d'une tumeur à la tête. Celle-ci est harcelée, comme Zuckerman, par un jeune écrivain débordant d'ambition et voulant écrire une biographie de Lonoff. Veut-il réhabiliter la puissance littéraire de leur idole ou faire simplement un « coup » en dévoilant un sombre secret sur la jeunesse de l'auteur ? Zuckerman et Amy Belette se confient et tombent d'accord pour ne pas aider le jeune biographe.

La deuxième rencontre est Jamie, une jeune femme, écrivaine, héritière d'une grande famille texane mais néanmoins révoltée par la réélection de George W. Bush. Zuckerman est immédiatement sous le charme. Renvoyé à son impuissance il ne peut que regretter l'homme qu'il était il y a quelques années. Jamie admire l'écrivain Zuckerman, elle est troublée par les avances du vieil homme.

Ce roman est plein de fantômes. Chacun a le sien. Certains sont des êtres chers disparus, comme Lonoff pour Amy Belette. Pour Zuckerman, il s'agit de lui-même, l'homme qu'il n'est plus et dont il ne parvient plus qu'à se rappeler par bribes (il est affecté par des pertes de mémoire de plus en plus préoccupantes) ou dont il perçoit des traits dans le comportement et l'enthousiasme du jeune écrivain biographe. Pour Jamie, le fantôme qui la hante est son père, riche Texan sec, souvent odieux qu'elle a rejeté mais qui revient sans cesse dans les histoires qu'elle raconte.

Un livre sur la mémoire et la finitude des hommes.

27 septembre 2012
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Avec son dernier roman traduit en français, Philip Roth fait preuve, une nouvelle fois, d'une singulière virtuosité. « Exit le fantôme » est à la fois mélancolique et moqueur, ancré dans le réel le plus brutal et méditatif. L'histoire pourtant qu'il nous sert est d'une invraisemblable banalité. Quelques peccadilles et quelques jours passés à New York. Nathan Zukerman – le vieil homme, double en papier de l'auteur – lutte avec les séquelles de son cancer de la prostate. Il a en effet accepté une intervention chirurgicale. Voila qu'il se remet à espérer, voila que ressurgit le désir… Mais la libido de ce vieux et irrémédiablement impuissant séducteur est ce que cela nous intéresse ?
Philip Roth heureusement joue en maître avec le récit, il est comme toujours époustouflant d'intelligence. Certes, Zuckerman décide de faire un échange d'appartement et tombe bien amoureux de Jamie la jeune et riche apprentie écrivain. Trois coups de patte de l'auteur suffisent cependant à réintroduire de la complexité dans le texte : Zuckerman croise Amy Belette ancienne et mourante compagne de l'écrivain E.I. Lonoff qu'il admirait ; le jeune et agressif Richard Kliman écrit la biographie scandaleuse de cet écrivain ; le très médiocre fils Bush est inexplicablement réélu pour la deuxième fois … le tour est joué !
Philip Roth est universel lorsqu'il traite de la finitude de l'Etre humain et du renoncement qui l'accompagne. Il nous touche lorsqu'il dit la douleur de vivre vieux, les dernières velléités du corps et l'inquiétude de la mémoire qui flanche. le séjour à New York de Zuckerman, après onze ans de solitude, va ouvrir de vieilles plaies, en révéler de nouvelles.
Zuckerman va être confronté à la violence du monde qu'il a fuit il y a plus d'une décennie. Il croise d'anciennes connaissances et voila qu'instantanément il se retrouve plongé dans le champ des luttes littéraires. Il n'admet pas la marchandisation de l'art d'aujourd'hui qui s'attache aux sordides secrets plutôt qu'aux mystères profonds de la création. L'écriture peut être un sport de combat mais la bagarre avec Richard Kliman qui viole l'intimité de Lonoff est décidément épuisante et sans plaisir. Autre violence, le vieil écrivain est plongé dans un monde qui a changé et qu'il réprouve. Il observe avec beaucoup de justesse ce peuple qui réélit un idiot. Il s'agace de ces fous pendus à leur kit main libre dans les rues et qui parlent tout seul. L'auteur peint décidément le monde d'aujourd'hui avec beaucoup de sagacité.
Philip Roth est aussi un virtuose de la construction et sans cesse il nous surprend. Un exemple. Un banal rendez-vous manqué au restaurant avec Amy Belette et c'est le doute. le narrateur n'est plus sûr de lui et nous synchroniquement ne sommes plus sûrs du narrateur. Nous partageons de façon saisissante son incertitude. Est-ce que Zuckerman est amnésique ?
Enfin, Philip Roth est préoccupé de littérature et cela donne quelles très belles pages. Zuckerman écrit, à la suite de ses rencontres avec Jamie, des dialogues fantasmatiques, confidentiels et amoureux. C'est une merveilleuse trouvaille littéraire qui permet au lecteur de s'interroger sur la fiction, le ressort autobiographique et le mensonge. Amy a écrit un article et c'est une réflexion de Philip Roth sur la critique . Zuckerman relit ses classiques et c'est, cette fois, des pensées sur la lecture.
« Exit le fantôme » est un livre bilan que seuls permettent la plume incisive et le trait vif d'un grand écrivain, une grande oeuvre accomplie.
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critiques presse (1)
Lexpress
02 juillet 2011
Un roman taillé comme un diamant noir, où l'auteur de Portnoy et son complexe se livre à une réflexion magistrale sur le vieillissement et sur les ravages du temps.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Mais le lot de douleurs qui nous est imparti n'est-il pas en soi assez insupportable pour n'avoir pas à l'amplifier par la fiction,pour n'avoir pas à donner aux choses une intensité qui, dans la vie, est éphémère et parfois même non perçue? Pour certains d'entre nous, non. Pour quelques très, très rares personnes, cette amplification qui se développe de façon hasardeuse à partir de rien, constitue leur seule assise solide, et le non-vécu, l'hypothétique, exposé en détail sur le papier, est la forme de vie dont le sens en vient à compter plus que tout.
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Voyez les pages culturelles dans le [New York] Times : plus il y en a, pire c'est. Dès que l'on entre dans les simplifications idéologiques et dans le réductionnisme biographique du journalisme, l'essence de l'œuvre d'art disparait. Vos pages culturelles, ce sont des potins de tabloïde [sic] déguisés en intérêt pour "les arts", et tout ce qu'elles touchent est converti en ce que cela n'est pas. [...] Sans avoir la moindre idée de ce qu'il y a d'intrinsèquement transgressif dans l'imagination littéraire, le chroniqueur littéraire se soucie sempiternellement de problèmes prétendument éthiques : L'écrivain a-t-il le droit de ... bla-bla-bla?"
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Je connaissais bien les émotions spectaculaires qu'inspirent les horreurs de la politique. Ou bien vous êtes au désespoir et tant soit peu hystérique, ou alors vous êtes ivre de joie, avec le sentiment d'avoir raison. Mais maintenant, je n'étais plus qu'un simple observateur. Je ne m'immisçais plus dans le drame collectif. Le drame collectif ne s'immisçait plus dans ma vie.
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Une façon de mourir empreinte d’humour et hors du commun — voilà comment George et ses amis s’imaginaient leur mort bien avant de croire à sa possibilité, à une époque où l’idée de mourir n’était encore qu’une hypothèse parmi d’autres qu’on lançait pour s’amuser. "Ah oui, il y a aussi la mort !" Mais la mort de George Plimpton ne fut ni empreinte d’humour ni hors du commun. Ce ne fut pas non plus la réalisation d’un fantasme. Il ne mourut pas en maillot rayé au Yankee Stadium, mais en pyjama dans son lit. Il mourut comme nous mourons tous : en parfait amateur.

(p. 334)
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On s'en va, cependant que d'autres, - ce qui n'a rien d'étonnant - restent sur place et continuent à faire ce qu'ils ont toujours fait , et quand on revient, on est surpris et enchanté, l'espace d'un instant, de voir qu'ils sont toujours là , et puis ça vous rassure qu'il y ait quelqu'un qui passe sa vie dans le même coin sans désir d'en bouger.
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Videos de Philip Roth (54) Voir plusAjouter une vidéo
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