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3,29

sur 351 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Il avait perdu sa magie. L'élan n'était plus là. » Voici les premiers mots ce roman …. On pourrait presque penser que l'auteur parle de lui tant son opus manque de vie, tant on reste spectateur, en retrait, pas concerné par ce qui se passe, soupirant parfois devant tant de « nombrilisme ». le personnage principal en est exaspérant … « Je sais que je suis bon . » … Il le dit lui-même ; seul son égo remplit sa vie …
J'ai lu d'autres livres où des hommes sont mal, se posent des questions (entre autres le très bon « trente sixième dessous » de Pierre Daninos) mais là, il manque beaucoup d'ingrédients au récit de Philip Roth pour accrocher le lecteur car c'est là le principal problème.
Rien ne nous tient. Ce brave homme qui « fait des efforts pour écouter les autres » ne nous donne pas envie de le lire ….
Je me suis posée la question de savoir pourquoi ?
Était-ce le thème ? La construction du récit ? L'écriture ?
J'ai « ma » réponse car on est bien d'accord, tout ceci reste mon avis et seulement mon avis….
Le thème était intéressant, un homme qui a perdu la flamme qui le tient, le maintient, le fait vibrer devant, pour et par le public ….. Comment allait-il évoluer, s'en sortir, vivre, survivre, dépasser cet état de fait, accepter ses faiblesses, rebondir ou faire d'autres choix …
La construction, classique, de chapitres en chapitres ; assez linéaire, ne posait pas problème ….
Restait l'écriture … Ah, l'écriture …. le pouvoir, la force des mots, ceux qui vous parlent au coeur, ceux qui pèsent, angoissent, qui vous prennent aux tripes, ceux qui vous font rêver, qui allument des étoiles dans vos yeux, ceux qui vibrent ….
Tout est dit (si j'étais courageuse, je relirais ce livre pour compter le nombre de fois où il y a le verbe dire….) …. Pour moi il est là, le problème. Une écriture, ici (Roth a fait bien mieux), sans sel, sans relief, sans humour, sans émotion, sans sensation … Des dialogues creux, insipides …. Rien qui vous attire, qui vous retient …. Dommage …..

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Axler est un comédien qui commence à prendre de l'âge et sent qu'il ne parvient plus à jouer comme par le passé. Ce qui le déprime. Toute sa force évocatrice et d'incarnation semble « dispersée dans l'air dans l'air léger » (titre du premier chapitre). Il va traiter ce mal jusqu'à l'hôpital psychiatrique où il rencontre Sybil qui a subi un choc en surprenant son mari en pleine déviance sexuelle avec sa petite fille et qui propose à Axler de le tuer, ce qu'il refuse évidemment de faire. Sybil jette néanmoins une graine dans le cerveau abîmé d'Axler : comment peut-on s'en sortir autrement qu'avec une idée fixe, celle de guérir pour prendre sa revanche ? Mais surtout, il a réussi à aider Sybil « par son écoute patiente ». Or, il semble, que comme la plupart des gens ait confondu un personnage vu à l'écran, tueur, avec le personnage réel incapable de commettre un tel acte. Pour Axler, c'est une révélation, c'est comme entrer dans un nouveau rôle :
« Il se rappelait avoir écouté son histoire : cet effort pour se concentrer et écouter quelqu'un d'autre que lui-même, c'était ce qui ressemblait le plus, de puis bien longtemps, à l'expérience d'enterre dans un rôle, et c'est peut-être même ce qui l'avait aidé à guérir. »
Et puis, Axler sort et une fille d'amis, une jeune femme de 25 ans de moins que lui vient lui rendre visite , s'installe chez lui et devient sa maîtresse. Comme toujours chez Philip Roth, on a droit à force détails sur les parties de jambes en l'air. Ce devait être une thérapie aussi pour l'écrivain. Il semble que ce qui fait du bien à Axler qui se laisse un peu emporté comme un collégien par cette jeune femme, lesbienne déçue par son amie qui a voulu se transformer en homme, fait du bien à l'écrivain. Les manques du comédien, non seulement ressemblent à ceux de l'écrivain en sont une allégorie de sorte que l'issue en est un peu attendue. On pense à l'Hemingway de fin de vie, qui n'arrivait plus à écrire et peut-être même plus à baiser.
Roman assez oubliable. Déjà je ne suis pas parvenu au bout du « Professeur de désir » (en m'y reprenant trois fois !) , celui-là a le mérite d'être court.
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Trentième livre de Philip Roth, « le Rabaissement » constitue le troisième volet du quatuor « Nemesis » dont les thèmes sont, pour l'essentiel, la vieillesse, la fatigue sexuelle, la proximité de la mort. Pour rappel, Nemesis est la déesse de la vengeance mais aussi la messagère des dieux, annonciatrice du trépas. Adapté sur grand écran en 2015 avec Al Pacino en rôle principal, on ne peut s'empêcher de faire un lien entre ce drame en trois actes autour d'un comédien vieillissant et Philip Roth lui-même qui avait écrit cet avant-dernier ouvrage avant son décès en 2018.

Simon Axler, soixante ans passés, est un des comédiens les plus célèbres de sa génération. Unanimement acclamé par le public et la critique, les succès s'enchaînent au théâtre. Au faîte de sa gloire, voilà que cet Américain perd soudainement confiance en lui et se sent incapable de remonter sur scène : du jour au lendemain, il se retrouve incapable de rejouer les grands rôles qui ont fait sa réputation. Au bord du suicide, il décide de se faire interner quelques semaines dans un hôpital psychiatrique. Mais rien n'y fait : sa femme le quitte, sa dépression persiste et Simon continue à vivre en reclus à deux heures de New York. Jusqu'au jour où débarque Pegeen, de vingt-cinq ans sa cadette, la fille d'un couple de ses amis, qu'il connaît depuis son plus jeune âge. Cette jolie quadragénaire a beau assumer son homosexualité de longue date, elle s'éprend du vieux comédien et lui redonne le goût de vivre, réveillant sa libido et attisant ses fantasmes. Au grand dam des parents de Pegeen, ainsi que de son ex-petite amie qui ne cesse de la harceler. Mais un ultime coup du sort renverra Simon dans les abysses dont il se croyait enfin sorti...

Dès la première page, le ton est donné. Il raconte la déchéance de cet acteur de théâtre. Après ces derniers échecs sur la scène le font basculer dans une dépression qui va venir à bout de sa vie conjugale. Dès la 8ème page, Axler pense au suicide, un thème qui revient à plusieurs reprises dans le roman. Mais voilà, il n'a pas la force d'aller au bout de son acte…

La première partie du livre est centrée sur son passé d'acteur, sa nostalgie du succès, sa thérapie ratée, puis sa résignation : il ne peut plus jouer et refuse donc toute proposition. Cette première partie du livre est particulièrement réussie.

On est en revanche moins convaincu par la rencontre avec Pegeen, la fille d'un couple d'acteurs, n'ayant pas connu la même notoriété qu'Axler. Cette relation donne un nouveau souffle à la vie de l'acteur déchu. Lui qui jusque-là vivait en solitaire, se lance à corps perdu dans une relation où chacun semble trouver son compte à sa façon. Une relation qui se caractérise en particulier par une sexualité débridée. Axler se voit toujours comme un raté et trouve dans cette relation de quoi compenser son mal-être, au point de ne rien dire de ce qu'il ressent pour ne pas la perdre. Il y a dans ces pages on ne sait quoi de fabriqué, d'artificiel. Peu crédible.

Dans la troisième et dernière partie, sa relation toujours aussi débridée avec Pegeen se poursuit. Un jour Axler se met à projeter leur relation, à se projeter dans l'avenir, à s'imaginer reprendre le théâtre et à retrouver une certaine confiance à soi. On ressent dans l'écriture de Philippe Roth que le personnage reprend vie et décide d'agir, plutôt que de rester spectateur de sa vie. Mais cet espoir se retrouve subitement anéanti.

Malgré une bonne construction et une réflexion intéressante sur la décadence du corps et de l'esprit, les deux dernières parties s'attardent trop sur cette relation de couple scabreuse.

Certes, les références et clins d'oeil au monde du théâtre sont bien vues, que ce soit les références directes à La Mouette de Tchekhov ou à certaines tirades de Shakespeare, mais la lecture est gâchée par les éternels ressassements et la longue complainte du narrateur qui réussira l'exploit de parvenir de saper le moral des lecteurs les plus optimistes.

Le fait que Philip Roth s'attaque dans ce livre au thème de l'acteur vieillissant, interroge. Philip Roth est connu pour mettre beaucoup de lui dans ses romans. Alors, « le Rabaissement » tient-il de l'autobiographie à peine déguisée ? Peu de temps après ce livre, il annonçait son intention d'arrêter l'écriture, par peur sans doute du coup de trop, à l'inverse de Simon Axler qui n'a pas vu venir le moment de s'arrêter…

En définitive, une belle réflexion sur l'échec, la dépression, le vieillissement, mais qui se perd dans une rencontre un peu tordue et des scènes érotiques répétées qui ne servent pas le propos.
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Ce roman traite de la vieillesse, de la solitude, du cercle infernal de la dépression. Simon Axler qui fut connu comme un acteur brillant tombe de façon brutale dans le cercle de la déchéance et de la dépression. le rabaissement est mon premier roman de Philip Roth dont l'écriture m'a semblée simple, dépouillée, sans fioriture mais qui va droit au but, à l'essentiel et en ce sens, c'est très agréable à lire. Cependant, le livre ne m'a pas entrainé dans une reflexion en profondeur sur les thèmes abordés, j'ai eu l'impression durant tout le livre de rester en superficie. La fin m'a semblé trop abrupte et juste au moment ou l'expérience de lecture devenait peu à peu immersive. Ce n'est pas un mauvais roman mais pour ma part, il m'a laissé sur ma faim.
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Ce fut sans doute une erreur de lire ce livre juste après "Exit le fantôme", qui traite du même thème de l'homme vieillissant face à sa finitude avec sa sexualité comme dernier rempart contre la mort. Là où "Exit le fantôme" m'avait bouleversée, "Le rabaissement", pourtant ultérieur, m'a laissé à distance et le désespoir du personnage de Simon Axler, un acteur qui à soixante cinq ans perd la magie et se jette dans une aventure impossible pour tenter de reprendre pied, ne m'a pas touchée comme celui de Nathan Zuckerman dévasté par son impuissance.
Philip Roth a beaucoup écrit sur ce sujet sensible et sous des angles différents, j'imagine que ce n'est pas surprenant en tant que lecteur, et surtout en tant que lectrice, de ne pas adhérer à chaque fois, mais ce qui m'a le plus dérangée est de ne pas avoir retrouvé Philip Roth dans ces pages, ni la précision clinique de sa pensée ni sa profondeur de perception qui fait de chacune de ses lectures une expérience immersive unique, et ai eu l'impression désagréable de lire un autre auteur, moins impliqué, plus banal.
Je suis passée à côté de ce livre, et j'en suis navrée.
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Mais qu’est-ce qui fait que Simon Axler, brillant comédien très réputé, ne puisse subitement plus entrer en scène et déclamer son texte comme à son habitude ? Comment se fait-il que quelque chose qu’il faisait jusqu’ici d’instinct soit totalement inaccessible à ce moment-là de sa vie ? Qu’est-ce qui a bien pu provoquer une telle catastrophe ?

Chez Philip Roth, tout est toujours très noir. D’emblée le livre s’ouvre sur une catastrophe : Simon a perdu son naturel de jeu et il ne sait plus comment revenir en arrière. Jusque là Simon savait écouter et rebondir sur les répliques de ses partenaires, comme il savait séduire les femmes qu’il rencontrait simplement en se concentrant sur ce qu’elles disaient. Désormais il ne voit pas comment s’en sortir et envisage sérieusement de mettre fin à ses jours.

Sa femme Victoria ne supporte pas de le voir dans cet état et le quitte pour rejoindre son fils. Seul, en dernier ressort pour échapper au suicide, il décide de se faire interner dans un petit hôpital de bonne réputation, où il séjourne pendant vingt-six jours. L’un des bons moments de ce séjour reste la rencontre avec une autre patiente, Sybil Van Buren, mariée à un homme très riche qu’elle présume coupable d’abus sexuel envers leur fille de huit ans. Surpris en pleine action le père trouve un prétexte qui empêche Sybil de dire quoi que ce soit. Murée dans le silence pendant quatre jours, elle ne voit d’autre solution que dans le suicide. Et puis elle y renonce et devient alors convaincue que la seule solution face à un être aussi monstrueux que son mari est de le tuer. Peut-être Simon voudrait-il l’aider à se débarrasser de ce monstre ?

Devant le refus de celui-ci Sybil s’éloigne et laisse la place dans le récit à l’agent d’Axler qui tente de le convaincre de prendre le rôle de James Tyrone dans Le Long Voyage vers la nuit de O’Neill. Mais pour Simon c’est impossible : il n’arrive plus à rendre une pièce réelle pour un spectateur ou rendre un rôle réel pour lui. Et tous les courriers que lui amène son agent ne l’intéresse plus sauf la lettre signée par Sybil…

Commence alors la seconde partie du Rabaissement.

Ici Simon croise la belle Pegeen, la fille de ses amis comédiens Carol et Asa Stapleford, et c’est l’éblouissement. Axler retrouve son appétit de vivre en tombant raide amoureux de cette lesbienne de vingt-cinq ans plus jeune que lui. Et ce rôle lui va à merveille.

Philip Roth est très fort pour parler de la vieillesse et de ses conséquences sur le désir. On pourrait facilement faire le portrait psychologique de Pegeen et dire d’elle qu’elle est narcissique, qu’elle ne sait aimer qu’elle-même rejouant le même scénario perpétuel dans lequel son partenaire ne sera jamais le bon. Pegeen est l’exact opposé de Sybil. Mais le plus intéressant reste le personnage de Simon aux prises avec le sentiment amoureux. Il faut dire que Pegeen fascine tous ceux qui l’approchent. La période où les deux personnages cohabitent pourrait être l’une des plus réussies de sa vie, si elle n’était pas gâchée par la désapprobation que ressentent les parents de Pegeen à l’idée que leur fille vive avec un homme beaucoup plus vieux qu’elle. Mais Pegeen est prise d’une réelle vivacité sexuelle que, quand elle invite une inconnue croisée dans un bar à la rejoindre Simon et elle dans leurs jeux érotiques, tout va basculer très vite, beaucoup trop vite…

L’auteur de La bête qui meurt - une réflexion sur le pouvoir érotique du corps - ou de Exit le fantôme - une rencontre avec une jeune femme qui réveille les pulsions sexuelles d’un vieil homme incontinent - renoue ici avec ses thématiques récurrentes. Il sait comme peu d’autres décrire la vieillesse des hommes, la déchéance du corps, mais aussi le sexe vital qui ramène à la vie, à l’espoir et au futur. Dérangeant sans doute, Le rabaissement est peut-être son livre le plus sombre – mais comme dans Un homme chroniqué par Yohan, Philip Roth fait preuve encore une fois d’une vitalité littéraire peu commune.
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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C'est un petit opus de 121 pages, léger dans le fond et la forme, léger au sens de manque de consistance, j'ai eu du mal à m'intéresser à cet acteur vieillissant, qui a perdu son talent, fait une grave dépression et, contre toute attente est finalement réanimé par Pegeen, fille d'amis de jeunesse , à l'orientation sexuelle incertaine.
P.ROTH m'avait habituée à un propos plus dense, à des questionnements existentiels habilement introduits dans une narration fluide, parfois haletante.
En lisant ce livre,je me suis dit qu'il fallait toute la notoriété de ROTH pour qu'un éditeur accepte de publier un récit aussi mince! je me suis dit aussi qu'il était comme son héros, qu'il avait perdu son talent.
Et pourtant! Quel auteur remarquable quand par exemple il écrit la tache.

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Simon Axler, la soixantaine, est un acteur fini. Il est déprimé, il n'a plus confiance en lui, d'ailleurs il demande à être hospitalisé. Une fois rentré chez lui, il continue à broyer du noir et son agent ne réussit pas à le convaincre d'accepter un nouveau rôle. C'est alors qu'il a la visite de Pegeen, la fille d'amis d'enfance à lui. Elle a 25 ans de moins que lui, et est lesbienne, rien qui puisse les rapprocher. Et pourtant c'est ce qui arrive ! Tel un nouveau Pygmalion, il va transformer ce garçon manqué en ravissante femme et vivre une passion physique avec elle. Mais ce rêve peut-il durer ?...

Ma dernière phrase suggère que ce rêve pourrait bien se transformer en cauchemar... En effet Philip Roth réitère dans l'atmosphère intimiste et très noire de ses derniers romans. le talent est toujours là, l'écriture fluide et attachante. Toutefois j'ai trouvé l'argument bien léger et très rebattu. Un vieil homme qui retrouve vigueur et vivacité avec une femme plus jeune (fut-elle lesbienne) avant de retourner aux ténèbres... Un Roth contournable à mon avis, il en a tellement écrit de meilleurs...
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Le déclin d'un séduisant et talentueux homme de théatre est ici décrit avec précision et concision. Alors bien sur le salut aurait pu venir d'une histoire d'amour, et une fois de plus un vieil écrivain nous décrit comment son vieux héros seduit forcemment une jeune femme, mais ici il y a une mise en abime, en perspective, et la chute de cet acteur qui n'arrive meme pas à jouer son propre role dans la vie nous interpelle comme dans un veritigineux echo de tristesse.
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Le héros de ce court roman est un sexagénaire, acteur renommé de théâtre, qui a soudain perdu confiance, son talent. Ses questionnements, un séjour en hôpital psychiatrique ou diverses rencontres parviendront-ils à le retaper, le ramener sur le devant de la scène ? Je n'ai pas été spécialement conquis par cet ouvrage ; ni par le style ni par les situations qui se déroulent et qui m'ont paru tantôt superficielles, tantôt forcées.
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