AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Grantchester tome 1 sur 6
EAN : 9782330078881
448 pages
Actes Sud (07/06/2017)
3.47/5   73 notes
Résumé :
Sidney Chambers, le prêtre de Grantchester, est un célibataire de 32 ans. Grand, brun, les yeux noisette et l'air rassurant, Sidney est un homme d'église peu conventionnel qui peut aller là où la police ne le peut pas. Avec son ami, l'inspecteur Geordie Keating, il mène l'enquête.
Que lire après Grantchester, tome 1 : Sidney Chambers et l'ombre de la mortVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 73 notes
5
10 avis
4
4 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis
J'ai beaucoup lu de romans policiers, mais j'ai de plus en plus de mal à m'y intéresser maintenant, trouvant que les auteurs actuels ont souvent tendance à appliquer des recettes, plus qu'à inventer de nouveaux personnages, de nouveaux paradigmes, faire preuve de créativité qui va surprendre le lecteur, le désarçonner. Mais j'essaie de temps en temps de replonger dans l'univers policier, en espérant une bonne surprise.

Cela a été le cas avec cet ouvrage de James Runcie. le personnage principal, quelque peu atypique, est un ecclésiastique, qui par hasard au départ, se met à résoudre, ou à contribuer à résoudre, des énigmes policières. Mais la résolution de l'énigme n'est pas forcément centrale, il s'agit de décrire des personnages, des questions morales, voire théologiques. le crime ou délit, fait partie de la vie, de ce qui peut arriver à n'importe qui un jour ou l'autre, c'est un moment de crise, une manière de mettre en lumière ce qui pré-existait, qui était sous-jacent. Les êtres se révèlent, au-delà des apparences, des conventions sociales, des rôles qu'ils occupent.

Les six énigmes présentées balaient assez large, dans des milieux différents. Il y a une continuité dans le livre, le fil rouge étant Sidney Chambers, sa vie, les petits incidents de son existence. En résolvant les mystères, il doit pénétrer dans la psyché des différents personnages, essayer de les comprendre, et en retour cela provoque aussi des changements dans sa vision du monde, des interrogations sur les valeurs, sur la foi.

Cela n'est pas aussi complexe et essentiel que Chesterton, à qui on a comparé les livres de James Runcie, mais c'est incontestablement un livre de très bonne facture, qui me donne envie de continuer avec les autres opus de la série.
Commenter  J’apprécie          262
S'il y avait dans ma ville un pasteur comme le chanoine Chambers, je pense que j'irais régulièrement à la messe !
Sidney Chambers à la trentaine, il est célibataire, plutôt agréable à regarder, gentil, cultivé, aimant le jazz, le whisky et les soirées au pub avec des amis.
Rien du vieux prêtre revêche et moralisateur !
Etant ami avec un policier, l'inspecteur Keating, celui-ci le sollicite régulièrement pour donner son avis sur des affaires en cours et pour aller gentiment titiller avec délicatesse les personnes susceptibles de savoir quelque chose concernant un crime ou un délit commis dans la paroisse.
Parallèlement à ces intrigues policières, la vie sentimentale du chanoine n'a rien à envier à celle d'une jeune première. C'est qu'il a le coeur sensible notre gentil chanoine, une vraie midinette !
Dans ce premier volume, nous suivons six enquêtes différentes, lesquelles forment un tout car la vie privée du chanoine évolue en toile de fond.
L'histoire se passe en Angleterre dans les années 50 et l'ambiance est particulièrement bien décrite, la guerre est terminée et les gens ont de nouveau envie de sortir et de profiter de la vie. Un roman léger, avec le souvenir des horreurs de la guerre jamais loin dans les esprits, mais avec surtout une furieuse envie de savourer des choses simples, de petits plaisirs quotidiens. Une très agréable découverte.
Commenter  J’apprécie          260
Une fois n'est pas coutume, c'est d'abord la série télévisée qui n'a fait découvrir Grantchester avant de lire le roman. J'ai passé un agréable moment avec les deux : le livre et ses nouvelles sont très bien écrites et la série avec l'excellent James Norton est également une réussite.

Dans ce premier tome (à l'heure d'aujourd'hui, on en compte déjà six qui j'espère seront vite traduits), on fait la connaissance de Sidney Chambers, prêtre anglican qui exerce dans la petite ville de Grantchester. Il est ami avec l'inspecteur Geordie Keating et il va lui prêter main forte lors de ses enquêtes.

L'ombre de la mort est la première nouvelle du recueil. Nous sommes en Octobre 1953 et Sidney organise les obsèques de Stephen Staunton, un notaire qui s'est suicidé. Mais sitôt, la messe terminée, une jeune femme demande à Sidney d'enquêter sur ce prétendu suicide. Elle était la maitresse de Stephen et ils avaient prévu de fuir ensemble.
"Sidney passa devant la prairie gelée, où ses parents s'étaient connus avant la Grande Guerre, en faisant du patin à six pence la soirée, et il s'arrêta pour regarder un groupe de garçons en pleine bataille de boules de neige.
En pénétrant dans la ville, il prit conscience qu'il n'avait jamais connu Cambridge dans un tel silence. Les bâtiments ressemblaient aux illustrations d'un conte de fées du XIXe siècle. La neige avait étouffé les cris du monde, désormais inaudibles. C'était comme la grâce, se dit-il ou l'amour de Dieu, descendu en silence et à l'improviste pendant la nuit."

Une affaire de confiance se déroule lors du réveillon de l'an 1953. Sidney est invité a un diner avec plusieurs de ses amis et notamment Amanda, sa meilleure amie. C'est l'occasion pour le fiancé d'Amanda de lui demander sa main. Mais dans la confusion, la bague disparait

Avec, D'abord, ne pas nuire, nous faisons d'un docteur qui est soupçonné d'avoir assassiné une vieille dame pour pouvoir épouser la fille de celle-ci.

En mai 1954, dans Une question de temps, Sidney et Geordie passe la soirée dans un club de jazz quand une jeune fille est assassinée.

Dans le Holbein perdu, Amanda est chargée d'expertiser un tableau quand elle se rend compte qu'il s'agit d'une copie. Elle enquête donc sur l'histoire du tableau et sur l'homme qui était en charge de la restaurer.

Enfin le recueil se referme sur Des hommes honorables ou Sidney et plusieurs hommes de Grantchester monte sur scène une pièce de Shakespeare où un homme doit être assassiné. Seulement, l'acteur est véritablement assassinée lors de la représentation.

J'ai adoré l'atmosphère des années 1950, le coté so british et le personnage si charismatique de Sidney. On plonge dans une autre époque, bercé par le jazz et par le whisky et l'on savoure chacune de ces nouvelles. Il me tarde de lire la suite.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          251
Après avoir succombé au charme dévastateur du séduisant chanoine Sidney Chambers, rencontré dans la série télévisée policière « Les mystères de Grantchester », j'ai voulu reprendre ses enquêtes à travers les récits de son auteur, James Runcie.
La question qui me taraudait était de l'ordre de : « Sera-t-il aussi craquant que James Norton, l'acteur ? ». Dois-je vous préciser que ce n'était pas Mister Bean que j'imaginais, page après page… Après cette introduction hautement spirituelle, passons au roman.
Le livre retrace ses enquêtes menées sur une année, d'octobre 1953 à novembre 1954.

Le révérend Sidney Chambers est le pasteur de Grantchester, un petit village dans le comté de Cambridgeshire. Trentenaire célibataire, bel homme, sportif, ancien officier dans les Scots Gards durant la Seconde guerre mondiale, aîné d'une famille de trois enfants, aimant le jazz, la littérature, le cricket et le whisky, rien ne le prédisposait à suivre des études théologiques, mais rien n'aurait pu l'en dissuader. Proche des gens, profondément gentil, il occupe son temps entre sa paroisse et le collège de Corpus Christi, où il est directeur d'études.
Mais un jour après un enterrement, une femme vient le trouver pour lui confier ses doutes sur la mort du défunt que l'on vient d'inhumer ; Stephen Staunton se serait donné la mort à son bureau avec son arme. Notaire associé et ami de son mari, il fut aussi son amant. Ils avaient envisagé de changer de vie et de tout quitter pour partir à l'étranger. Certes, il abusait du whisky et souffrait de mélancolie, mais comme tous les Irlandais, non ?!
Sidney qui ne peut oublier cette confession, se doit d'en référer à son ami l'inspecteur Geordie Keating du commissariat de St Andrew Street qui avait clos l'affaire par un suicide. La secrétaire aurait découvert une lettre tapée à la machine expliquant le geste fatal et, avec cette preuve manifeste, le dossier ne peut être relancé.
Le quotidien bien chronométré de Sidney bascule à compter de ce jour. Empreint d'une certitude, intuition d'un homme qui connaît bien l'âme humaine, il commence par rendre visite à Hildegard Staunton. Cette femme, meurtrie par une vie stérile et un mari indifférent, rêve de retourner dans son Allemagne natale. Déçue par des promesses non tenues, solitaire dans un pays étranger, elle lui livre un aperçu de sa vie maritale qui n'avait rien d'enthousiasmant. Oui, elle n'était pas dupe des infidélités de son mari. Alors, serait-elle la coupable ? de petites confidences en petites confidences, Sidney éprouve de la compassion pour elle et oriente son début d'enquête vers l'étude notariale…
Ainsi, à l'ombre de la mort, commencent les enquêtes de ce prêtre anglican peu conventionnel.

Cette histoire est suivie par cinq autres, toutes relatant des faits qui se déroulent dans les différentes strates de la société du Cambridgeshire. On retrouve au fil des mois, des saisons, des fêtes, les personnages principaux qui entourent Sidney. Il y a la gouvernante du presbytère Mme Magire, au caractère bien coriace, le vicaire Leonard Finch, un homme doux, lettré, qui seconde bien Sidney, Amanda Kendall, la meilleure amie de sa soeur Jennifer, et l'inspecteur Geordie Keating… Ces deux derniers sont des piliers du roman. Sidney a des sentiments pour Amanda, mais par fierté il n'ose pas les prononcer ouvertement, pensant que cette jeune fille issue de la haute société ne pourrait jamais épouser un chanoine et se contenter d'une vie ordinaire régie par les ouailles du Seigneur. Quant à Geordie, il est au commencement du livre, un simple camarade de jeu au pub de la RAF de l'Eagle. Tous les jeudis soirs, ils se retrouvent pour boire des pintes de bière (ce sont des grands buveurs !) et jouer au backgammon. Il est écrit que Sidney n'était jamais allé le voir au commissariat. Par la suite, après l'histoire de Stephen Staunton, l'inspecteur suit ses investigations, lui accordant toute sa confiance et son admiration, même si bien souvent leurs approches et leurs moralités sont différentes.
Entre sermons, citations bibliques, détresses humaines, crimes abominables, le jazz est toujours présent. Il cadence le rythme de cette après-guerre où chacun essaie de trouver sa place.
Je vous recommande ce livre et la série télévisée qui est une belle réussite…
Commenter  J’apprécie          80
Avant de lire les aventures de Sidney Chambers et de Geordie Keating, j'ai découvert la série télé. Et je dois avouer que, maintenant que je peux comparer la série et le roman, j'ai une nette préférence pour ce dernier.

Les personnages sont plus sympathiques dans la version romans. Chambers, même s'il a une passion pour le whisky et se pose beaucoup de questions (sur sa vocation, sur ses qualités de pasteur, sur la foi...) est moins dissipé que dans la série télé : pas de gueule de bois qui dure trois jours ou d'accès de rage dans le roman.
Même Amanda Kendall est plus sympathique ici : moins superficielle et plus intelligente, elle a droit à sa propre petite enquête dans les nouvelles qui composent ce roman.

Si, comme moi, vous avez visionné la série télé avant de lire le roman, les premières nouvelles ne vous prendront pas par surprise : elles sont presque identiques même si, là aussi, le roman est plus complet et nous fournit des détails supplémentaires.
D'autres nouvelles n'ont pas été transposées à l'écran et sont donc très agréables à découvrir : on peut essayer de démasquer les coupables potentiels en même temps que Chambers et Keating.

J'ai trouvé quelques similitudes entre Chambers "version roman" et les enquêtes du Père Brown, le héros de G.K. Chesterton. Tous deux sont, bien entendu membres du clergé, mais c'est plus une question d'ambiance que de personnages : dans les deux cas, on est plus dans un registre de roman policier à énigmes ou de cosy mystery que dans un polar bien sanglant. L'ambiance est également très british avec de petits détails qui permettent à tout anglophile de se sentir en terrain connu. J'ai ainsi retrouvé avec plaisir certains détails des menus composés par Mrs Maguire : Toad in the Hole, Welsh Rarebit, Shepherd's Pie et autres m'ont plu d'une fois mis l'eau à la bouche.

Ce recueil de nouvelles avait donc tout pour me plaire. J'ai hâte de découvrir les autres volumes qui ont, bien entendu, rejoint ma PAL.
Commenter  J’apprécie          142

Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
- Annabel Morrison et Pamela Morton. Leurs initiales. Elles correspondent aux rendez-vous galants.
- Vous suggérez donc que notre ami notaire n'avait pas une, mais deux maîtresses ?
- Je le crains.
- Où trouvait-il l’énergie ?
- Cela ne nous regarde pas, Geordie...
- Mais deux lignes à l'eau en même temps! Sans parler d'une épouse. Dieu sait que ce n'est déjà pas facile quand on est marié depuis un petit bout de temps. A votre avis, quel était le secret de Stephen Staunton ?
- Le charme.
- C'est tout?
- Ça et sa qualité d’écoute. Il faisait attention. D’après Pamela Morton, quand il parlait aux gens, ses interlocuteurs avaient le sentiment d’être les seuls qui comptaient au monde.
- Est-ce ce que veulent les femmes ?
- Apparemment. Mais en tant qu'homme marié, vous êtes mieux placé que moi pour le savoir.
- Je n'en suis pas si sûr.
Commenter  J’apprécie          130
Sidney passa devant la prairie gelée, où ses parents s’étaient connus avant la Grande Guerre, en faisant du patin à six pence la soirée, et il s’arrêta pour regarder un groupe de garçons en pleine bataille de boules de neige.
En pénétrant dans la ville, il prit conscience qu'il n'avait jamais connu Cambridge dans un tel silence. Les bâtiments ressemblaient aux illustrations d'un conte de fées du XIXe siècle. La neige avait étouffé les cris du monde, désormais inaudibles. C’était comme la grâce, se dit-il ou l'amour de Dieu, descendu en silence et à l'improviste pendant la nuit.
Commenter  J’apprécie          170
Keating poursuivit. “Et alors, quand ça me tombe dessus, je pense parfois que j’ai beau faire – que ce soit dans le cadre de la police, à la maison, pour l’épouse, les enfants, ou dehors dans les rues – le moindre de mes actes et absolument tout est une perte de temps. Rien de ce que je fais, dans le grand ordre des choses, n’a aucune importance.
— Je peux vous assurer, Geordie, que tout ce que vous faites a de l’importance. Le monde perdrait beaucoup sans vous.”
Keating fit un deux et un quatre. “Je ne sais pas, Sidney. Vous réussissez à trouver l’auteur d’un délit et à peine avez-vous terminé qu’il en surgit cent autres pour prendre sa place. C’est une histoire sans fin.
— Il faut garder la foi.
— Je pense que ça vous est plus facile qu’à moi.
— Je ne parle pas de foi religieuse. Je veux parler de la foi dans nos propres capacités. Il faut faire notre possible pour utiliser au mieux les talents que nous possédons, Geordie. L’avenir est trop imprévisible pour que nous nous en inquiétions.
Commenter  J’apprécie          70
La désolation de ce matin était tout à fait de circonstance et Sidney fut encore plus déprimé de constater qu’il y avait deux fois moins de fidèles que le jour de Noël. Mais ce n’était pas une excuse pour donner une prestation de piètre qualité d’autant plus que, au grand étonnement de Sidney, l’inspecteur Keating avait amené sa famille.
“Nous n’avons absolument pas pu aller à l’église le jour de Noël parce que notre petit dernier avait la varicelle, expliqua-t-il après coup. Et nous avons eu envie de changement. Notre propre pasteur peut faire traîner les choses en longueur et nous voulions voir si vous alliez être à la hauteur de nos espérances.
— Je n’étais pas sous mon meilleur jour.
— Vous nous avez fait réfléchir et vous nous avez fait nous sentir coupables. N’est-ce pas ce que vous êtes censé faire ?
Commenter  J’apprécie          60
L'automne était le moment de l'année qu'il préférait, pas seulement pour ses couleurs changeantes, mais pour la fraîcheur de l'air et l'acuité de la lumière. Avec la chute des feuilles, le paysage se révélait, tel un tableau que l'on nettoie ou un bâtiment que l'on restaure. Il pouvait voir la forme sous-jacente des choses. C'est celà qu'il voulait, avait-il tranché ; des moments de clarté et de silence. (p. 55)
Commenter  J’apprécie          110

Videos de James Runcie (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Runcie
Grantchester - saison 2 Bande-annonce VF
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (175) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1049 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..