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EAN : 9782290151426
128 pages
J'ai lu (08/11/2017)
3.64/5   11 notes
Résumé :
Nathanaël est-il fou, ou a-t-il vraiment vu Coppelius utiliser des yeux humains pour fabriquer un nouvel être? Est-ce un rêve, ou la séduisante jeune femme du bal n'est-elle en réalité qu'une vulgaire cafetière? L'agitation intérieure de Bob lui fait-elle perdre la raison ou tout, jusqu'à sa propre identité, a-t-il disparu? Les personnages de ces nouvelles frôlent les limites du monde rationnel connu : doute, illusion, folie?

Dans cette anthologie, re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une anthologie de nouvelles fantastiques réunis par Barbara Sadoul.
L'introduction donne des éléments historiques, cite les auteurs marquant et donne quelques réflexions sur le genre fantastique, on peut la lire.

Suivent 13 nouvelles de 13 auteurs différents et de longueurs très variables. Pas de thème précis mais une introduction chronologique (19eme et 20eme siècle) de quelques auteurs importants et de quelques thèmes marquant du fantastique.

* L'homme au sable, E.T.A. Hoffmann, 1816:
On passe du roman épistolaire à la narration à la première personne de manière assez abrupte mais à part ça: l'histoire est plaisante,
le style agréable et les personnages plutôt bien rendu pour cette nouvelle de 40 pages. Choisie, je suppose, pour illustrer la thématique du "Prométhée moderne" et pour Hoffmann bien sûr.
3.5 étoiles

* La cafetière, Théophile Gautier, 1831:
Déjà lu dans les "Récits fantastiques" et relu il y a à peine 2 semaines, ayant pris les "récits" comme livre de voyage. Ce n'est pas ma préférée mais elle est très bien écrite et représentative des autres récits fantastiques de Gautier. le thème est classique: les objets animés.
4 étoiles

* le portrait ovale, Edgar Allan Poe, 1842:
Force est de reconnaître que c'est loin d'être sa meilleure histoire.
Histoire banale racontée de manière assez bâclée en seulement 5 pages sans se soucier d'introduire le contexte et en utilisant un procédé narratif un peu facile. Choisie pour introduire Poe et la thématique du portrait vivant.
1 étoile

* le monstre vert, Gérard de Nerval, 1849 :
Première bonne surprise et pour moi une petite pépite. le monstre vert est une petite fable, raconté sur un ton léger et très rapide par un narrateur qui semble trouver normal le fantastique de l'histoire.
Cette distanciation ajoutée à la structure originale du récit et la fin en forme de clin d'oeil m'ont vraiment plus. C'est court, c'est vif, c'est drôle. Si le but est d'attirer l'attention sur les histoires de Gérard de Nerval, c'est réussi.
5 étoiles et j'ajoute Nerval à ma liste de lecture.

* La montre du doyen, Erkmann-Chatrian, 1859 :
Nouvelle d'une vingtaine de pages et donc forcément plus développé et très bien écrite. Ce n'est pas vraiment du fantastique mais j'ai assez aimé finalement.
4 étoiles

* L'homme à la cervelle d'or, Alphonse Daudet, 1860 :
Du fantastique mais pouvant être lu comme une métaphore grâce à la conclusion de l'auteur. Déjà lu mais j'ai vraiment apprécié de relire ce classique.
4 étoiles

* L'orgue du titan, Georges Sand, 1873 :
Une vingtaine de page très bien écrites. Un récit qui peut être vu comme du fantastique ou pas. le choix étant laissé au lecteur.
J'ai aimé.
4 étoiles

* Véra, Auguste de Villiers de l'Isle Adam , 1874 :
Une histoire d'amour ... fantastique. Un peu long par moment, sachant que le lecteur de 2019 voit assez vite où cela finira.
3.5 étoiles

* La chevelure, Guy de Maupassant, 1884 :
J'adore Maupassant donc ...
5 étoiles pour cette histoire assez originale de fétichisme ... fantastique ?
5 étoiles

* Je suis d'ailleurs, H.P. Lovecraft, 1926 :
On fait un bon temporel au XXeme siècle et spatial en changeant de continent. du pur Lovecraft avec les descriptions sensés mettre le lecteur mal à l'aise et une ambiance bien malsaine. Mais pas du Lovecraft à son sommet.
3.5 étoiles

* La choucroute, Jean Ray, 1947 :
Il fallait un texte de Jean Ray et pourquoi pas celui là. L'histoire est assez originale et bien mené.
3.5 étoiles

* le meneur de loup, Claude Seignolle, 1947 :
Plus un conte ou une légende paysanne, raconté de manière un peu documentaire avec peu d'investissement sur les personnages (en même temps c'est court). J'ai eu du mal à démarrer, le style me gênant un peu mais après un effort, j'ai finalement bien aimé.
3 étoiles

* Escamotage, Richard Matheson, 1953 :
Plus moderne, plus urbain, plus "américain".
Je l'avais déjà lu et je trouve que c'est toujours aussi bon. Critique du consumérisme, aliénation face au système et perte de repère dans un monde qui se déshumanise, on ne sait pas ce que l'auteur veut vraiment dire mais il y a du sens dans ce récit fantastique très bien amené.
4 étoiles.

* Bilan pour cette anthologie.
Les textes sont bons, surtout les auteurs français de la fin du XIXeme siècle. le choix est, pour ce que j'en sais, pertinent si au met de coté la relative faiblesse de la nouvelle de Poe.
Note globale: une moyenne d'un peu plus de 3.5 étoiles.
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Le fantastique a toujours eu une place spéciale dans mon coeur. J'aime ces ambiances ambiguës, entre le réel et l'irréel, la peur et l'angoisse qui imprègnent ces histoires. Ce petit recueil offre un panel intéressant qui m'a permis de découvrir des auteurs français et d'enfin lire un écrit de Lovecraft!
Mes nouvelles préférées sont : Je suis d'ailleurs de Lovecraft, Escamotage de Matheson (la tension et l'angoisse qui montent, un régal!!), L'homme au sable d'Hoffmann et le portrait ovale, classique de Poe.J'étais vraiment contente de cette lecture car c'est un genre que je lis rarement malgré mon affection pour lui. Je peine à trouver des titres qui m'inspirent mais grâce à ce recueil, je pense que je vais bientôt me lancer dans l'oeuvre de Lovecraft :D
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Cette anthologie est composée de treize nouvelles fantastiques datées du 19e et 20e siècle. On y retrouve des maîtres en la matière tels que Hoffmann, Poe, Lovecraft ou encore Maupassant. J'ai personnellement découvert grâce à ce livre la plume de Théophile Gautier qui m'a subjuguée et qui m'obsède dorénavant, mais aussi celle de George Sand et, plus contemporain, celle de Richard Matheson. Une entrée parfaite dans le domaine du fantastique. On est obligé de se plonger dans une recherche d'après-lecture tant ce livre pousse à s'intéresser encore plus aux auteurs présents, à leurs parcours et à leurs écrits.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
( La Cafetière, Théophile Gautier)

Je n'avais plus aucune idée de l'heure ni du lieu ; le monde réel n'existait plus pour moi, et tous les liens qui m'y attachent étaient rompus ; mon âme, dégagée de sa prison de boue, nageait dans le vague et l'infini ; je comprenais ce que nul homme ne peut comprendre, les pensées d'Angéla se révélant à moi sans qu'elle eût besoin de parler ; car son âme brillait dans son corps comme une lampe d'albâtre, et les rayons partis de sa poitrine perçaient la mienne de part en part.
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(L'orgue du titan, George Sand)

- Ce que vous voyez là, c'est l'effort que firent les titans pour escalader le ciel.
- Les titans ! qu'est-ce que c'est que cela? m'écriai-jevoyant qu'il était en humeur de déclamer.
- C'était, répondit-il, des géants effroyables qui prétendaient détrôner Jupiter et qui entassèrent roches sur roches, monts sur monts, pour arriver jusqu'à lui ; mais il les foudroya, et ces montagnes brisées, ces autres éventrées, ces abîmes, tout cela, c'est l'effet de la grande bataille.
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Pour vous autres, âmes prosaïques, il se peut qu'Olimpia vous soit un être étrange. Une organisation semblable ne se révèle qu'à l'âme d'un poète ! Ce n'est qu'à moi que s'est adressé le feu de son regard d'amour ; ce n'est que dans Olimpia que j'ai retrouvé mon être. Elle ne se livre pas, comme les esprits superficiels, à des conversations vulgaires ; elle prononce peu de mots, il est vrai ; mais ce peu de mots, c'est comme l'hiéroglyphe du monde invisible, monde plein d'amour et de connaissance de la vie intellectuelle en contemplation de l'éternité. Tout cela aussi n'a pas de sens pour vous, et ce sont autant de paroles perdues !
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Qui n'a, un jour, senti sa poitrine se remplir de pensées étranges? qui n'a éprouvé un bouillonnement intérieur qui faisait affluer son sang avec violence dans ses veines, et colorait ses joues d'un sombre incarnat? Vos regards semblent alors chercher des images fantasques dans l'espace, et vos paroles s'exhalent en sons entrecoupés. En vain vos amis vous entourent et vous interrogent sur la cause de votre délire. On veut peindre avec leurs brillantes couleurs, leurs ombres et leurs vives lumières, les figures vaporeuses que l'on aperçoit, et l'on s'efforce inutilement de trouver des paroles pour rendre sa pensée. On voudrait reproduire au premier mot, tout ce que ces apparistions offrent de merveilles, de magnificiences, de sombres horreurs, de gaietés inouïes, afin de frapper ses auditeurs comme par un coup électrique ; mais chaque lettre vous semble glaciale, décolorées, sans vie.
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(La Chevelure, Guy de Maupassant)

Le passé m'attire, le présent m'effraye parce que l'avenir c'est la mort.
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Vidéo de Barbara Sadoul
Conférence Encore des vampires ? Oui ! Ça mord mais ça ne lasse pas ! enregistrée aux Imaginales 2018. Avec Jeanne-A Debats, Jean Marigny et Barbara Sadoul.
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