«
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » est-il un court roman ? Une longue nouvelle ? Peu m'importe. C'est un petit chef-d'oeuvre, comme «
La Vie devant soi » de
Romain Gary, auquel il fait parfois penser.
J'avais vu le film qu'on a en tiré. Je me souvenais d'un bon film mettant en vedette un Omar Sharif vieillissant dans un de ses grands rôles. Je m'aperçois, en lisant le libre, que le réalisateur
François Dupeyron s'est permis beaucoup de libertés, comme c'est presque toujours le cas avec les adaptations. Et comme c'est souvent le cas aussi, quelques-unes de ces libertés trahissent l'esprit de l'oeuvre d'origine. Quand Monsieur Ibrahim, par exemple, amène Momo apprendre à danser, ce n'est pas dans une boîte où l'on se déhanche sur des airs de rock'n'roll, mais chez les derviches tourneurs. On admettra qu'il y a là toute une différence !
Bref, comme c'est presque toujours le cas (et c'est un amateur et ancien critique de cinéma qui vous l'affirme), le bouquin est nettement supérieur au long métrage. J'ai été ému de bout en bout par ce récit qu'Éric-Emmanuel Schmitt définit fort justement « comme une fable, une leçon de vie, un voyage initiatique ». Comme un éloge du bonheur également.
Ce petit livre est un grand livre. Un des plus beaux que j'aie lus. C'est pourquoi je n'hésite pas à lui attribuer cinq étoiles.
Lien :
https://paulcarnet.wordpress..