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EAN : 9782743624163
588 pages
Payot et Rivages (10/10/2012)
3.77/5   15 notes
Résumé :
Manley Halliday, l'idole littéraire des années vingt, n'est pas au mieux de sa forme lorsque Shep, un scénariste débutant, fait sa connaissance. Ruiné, malade, il a cessé de boire mais a laissé tomber son roman en cours. Il végète à Hollywood et se sent incapable d'écrire le scénario pour lequel il a été engagé. Shep est là pour l'aider. Il l'admire, l'encourage, mais l'idole est définitivement déchue. Manley Halliday, c'est Scott Fitzgerald. Shep, c'est Budd Schulb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Après Sammy (1938) et Plus dure sera la chute (1947), deux romans très réussis qui ont donné à Budd Schulberg un statut d'écrivain sublimant son travail de scénariste pour Hollywood, voici le désenchanté (1950) qui retrace une expérience vécue par l'auteur en 1939 avec Francis Scott Fizgerald lors de la tentative de collaboration pour un scénario commun. Il est évidemment très intéressant de voir relater cette expérience hollywoodienne commune qui s'achèvera dans le chaos en raison de la dépression et de l'alcoolisme terrifiant de Fitzgerald : celui-ci détestait son travail « alimentaire » pour Hollywood et se méprisait de devoir en arriver là pour survivre après le succès de Gatsby (1924) et la pente descendante que Tendre est la nuit (1934) avait amorcé mais surtout par rapport à l'image (que l'histoire a confirmée) de génie littéraire qu'il avait de lui-même.
Le roman est fait en trois parties (non nommées) : une mise en place de la situation de collaboration entre Budd et Scott (ici nommé Shep et Manley), une série de 4 flash-back intitulés Histoire ancienne, et le dénouement dans le cadre du carnaval de l'université Webster où toute l'équipe s'est portée pour observer la réalité de ce qui devra servir au scénario du film.
C'est bien construit, mais sur ces 3 parties, je n'ai personnellement trouvé réussie que la partie centrale, celle qui décrit l'univers des années de gloire où Scott et Zelda vivent réellement sur une planète délirante et euphorique que l'alcool, les fêtes, les paillettes et la jeunesse contribuent à magnifier (surtout dans le contexte existentiel des souvenirs, comparaison autrefois-aujourd‘hui)
J'ai trouvé le début poussif et mal écrit – un comble pour Schulberg dont j'ai adoré le style des premiers romans. J'ai trouvé le final larmoyant et trop mélo, avec une tendance à accentuer le parler-alcoolo de Scott machant difficilement ses phrases pendant quasiment les 100 dernières pages (et difficile d'attribuer cela à la traduction de Georges Belmont qui a aussi traduit Sammy).
Enfin, la question n'est pas vraiment là. le vrai problème est : qu'est-ce qui me pousse, moi, 60 ans, avec cette impression que les meilleures années sont derrière, à m'atteler à un roman dont le résumé m'a clairement fait comprendre qu'il s'agissait d'un homme qui sombre dans le regret de sa gloire passée et que dégoute son présent, tandis que le fantôme de sa femme d'autrefois un peu folle et romantique le dispute à la présence d'une femme réelle actuelle et terre à terre ? Et pourquoi lit-on en général ?
OK, passons, c'est ça le problème avec les alcoolos célestes…
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Budd Schulberg vient de mourir à 95 ans,je crois.S'il fut l'un des grands auteurs à Hollywood Schulberg n'a pas attendu le cinéma pour savoir écrire romans et nouvelles dont les cinéphiles ont retenu notamment Un homme dans la foule,Plus dure sera la chute,Sur les quais.Fils d'un ponte de Paramount,élevé dans le sérail il a écrit sur ce sujet Qu'est-ce qui fait courir Sammy? et le désenchanté.

le désenchanté fut publié en 1950.S'il est inspiré de la chute de Scott Fitzgerald Budd Schulberg nous donne là une oeuvre follement romanesque dans le bon sens,peignant dans un même maelstrom les débuts de la folie de Zelda(ici nommée Jere) et la débandade boursièrede la fin des Roaring Twenties.Dans romanesque il y a roman et quel roman,quelle histoire fabuleuse de champagne et de gueules de bois,de parties dignes de Gatsby et de déchéances tôt venues.
Manley Halliday qui fut il y a presque vingt ans un écrivain adulé se voit contraint à faire le tacheron pour les producteurs d'Hollywood(attention,pas tous incultes).Cornaqué par un jeune espoir du scénario,fauché comme c'est pas permis, retrouvera-t-il le génie,ou simplement le talent,ou encore plus simplement la recette du retour en grâce?

Schulberg traite admirablement d'un univers qu'il connaît bien.De Manhattan à Paris,de Berlin aux Alpes enneigées, zébré de retours au passé parfaitement inclus dans la progresssion qui va vers l'ultime,Le désenchanté est un très grand livre pas seulement sur l'usine à rêves,mais plus sûrement sur la brûlure d'un talent phénix qui n'en finit pas de ne pas renaître.

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Il était tentant, ce petit bouquin. Très. Fitzgerald, Hollywood, les années 20, l'écriture… Faut avouer que ça fait envie ! Mais ça n'a pas fonctionné, en fait. Est-ce la concurrence de McDreamy (moi, au début, j'avais compris McCreamy, je trouvais ça drôle et irrespectueux, j'aimais bien) ou alors la fatigue et le mauvais temps, en tout cas je n'ai pas réussi à m'intéresse à fond à la rencontre de deux auteurs ratés autour d'un mauvais scénario. Pourtant, Dieu sait que j'ai essayé, particulièrement parce que j'ai adoré l'écriture de Schulberg et que j'ai pris un pied fou à ses descriptions et à ses changements de vocabulaire, mais ça n'a pas suffi à me fasciner et à me donner envie de continuer sur ma voie.

Je sais bien que j'avais dit que je ne parlerais plus des romans que je n'ai pas terminé, mais une personne dont je ne citerai pas le nom a essayé de me caresser dans le sens du poil en me disant que c'était tout aussi intéressant de savoir pourquoi je n'avais pas continué, alors je me suis dit que j'allais essayer et que si je trouvais le billet inintéressant je ne le publierais pas et puis c'est tout. Bon, ce billet n'est pas des plus passionnants, je vous l'accorde, mais au moins il a le mérite de vous annoncer cet énorme changement dans la politique éditoriale de ce blog.

Et puis, en fait, allez, essayez le Désenchanté. Je suis certaine que c'est un super bon bouquin, mais que je n'étais juste pas « in the mood ». Je vais peut-être bien le garder pour réessayer.
Lien : http://www.readingintherain...
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Vidéo de Budd Schulberg
Nuremberg, la bataille des images Des coulisses à la scène d'un procès-spectacle
Avec Sylvie Lindeperg, professeure d'histoire du cinéma à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Ophir Levy, maître de conférences en Etudes cinématographiques à l'Université Paris 8.
Fin 1944, les Alliés décidèrent d'un procès exemplaire contre les criminels de guerre nazis qui s'ouvrira à Nuremberg en novembre 1945. Les Américains, qui entendaient faire de ce jugement un grand « show médiatique », en furent les maîtres d'oeuvre. La Field Photographic Branch de l'OSS (ancêtre de la CIA), dirigée par John Ford, fut chargée de rassembler des images témoignant du plan d'invasion nazi et des crimes contre l'humanité. Budd Schulberg, le futur scénariste d'Elia Kazan, parcourut toute l'Europe à la recherche de ces précieux fragments de pellicule, tandis qu'on agençait la salle d'audience du palais de Justice en vue du filmage d'un procès qui dura dix mois et vit les équipes de tournage des Alliés se livrer concurrence pour offrir au monde le premier documentaire sur Nuremberg. C'est l'histoire de la mise en scène de ce « procès-spectacle », des folles ambitions déçues des Américains et de leur bataille de l'image perdue contre les Soviétiques qui est racontée ici pour la première fois.
Avec le soutien de la Région Centre Val de Loire 
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