La saga du « Palais des verres brisés » est une mosaïque. Un narrateur mystérieux raconte les péripéties des habitants de son quartier de Jérusalem, ceux qu'il a connu dans sa jeunesse et par la suite. Mais, dans ce cinquième tome, « le jour des fantômes », lesquels sont les plus importants ? Aucun. On retrouve certains qu'on avait à peine aperçus ou sur lesquels l'auteur
David Shahar s'était peu attardé. Mais on en découvre de nouveaux aussi. Bref, on ne sait plus qui porte le roman (et la série) sur ses épaules.
Aussi, la quatrième de couverture porte à confusion. Contrairement à ce qu'elle laisse entendre, le roman aborde très peu Daoud ibn Mahmoud. Surtout, la charmante
Nin-Gal, décédée toute jeune dans le tome précédent, est peu abordée. Compte tenu que le titre fait référence à elle en grande partie, je m'attendais à ce que son fantôme transcende l'histoire. Mais non, on la mentionne à quelques reprises mais c'est tout. À la place, on raconte les péripéties de son père Berl parti en Perse. Pourquoi ?
Cette question, « pourquoi ? », continue à me trotter dans la tête un bon bout de temps après ma lecture. Je n'ai toujours pas de réponse. La seule partie qui m'a intrigué, c'est la trame qui concerne Léa Himmelsach. Ses nombreuses conférences et prises de position en faveur des Arabes (même si elles ne mènent à rien dans l'immédiat) laissent présager les conflits à venir avec les Juifs. Néanmoins, je ne veux pas paraître trop négatifs, « le jour des fantômes » contient plusieurs beaux moments, des scènes touchantes et drôles, qui démontrent le talent de
David Shahar. Mais après ? Je ne sais pas…