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EAN : 9782864248538
151 pages
Editions Métailié (16/02/2012)
3.5/5   17 notes
Résumé :
Un jour écrasant de la saison sèche, un homme vêtu d’un costume trois pièces descend d’un car dans la grand-rue de la ville frontalière de Wologizi. L’étranger, William Soko Mawolo, arrive de Monrovia pour mener une enquête secrète sur la disparition du chef local.
Dès la première nuit, il est effrayé par des bruits infernaux et inexplicables qu’il semble être le seul à entendre. Il est dérouté par l’attitude des gens de Wologizi qui l’aident et l’égarent à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Alors c'est pas pour dire du mal mais j'ai pas vraiment accroché ! Enfin si , j'ai bien aimé la couverture ! En fait , le bouquin aurait fait deux pages - couv' plus 4e de couv' – cela m'aurait peut-etre suffit...Bon , j'exagere un petit peu mais la déception est là et bien là ! Merci , cependant , à Babélio et aux éditions Métaillé pour cette étonnante découverte dans le cadre de l'opération Masse Critique .

Betement , je m'étais imaginé un polar en terre Africaine sur fonds de guerre des chefs à la Astérix , matiné de croyances et de pratiques ancestrales . C'était un peu ce que laissait entrevoir la 4e de couv ' . Pour l'ambiance spirituelle , je veux bien accorder un réel crédit au récit . Pour l'enquete à proprement parler , pas de quoi fouetter un sado-maso ! L'enqueteur , William , fraichement débarqué à Wologizi afin d'éclaircir la disparition soudaine du chef coutumier Tetese au profit du vieux Kapu , va se faire balader par tout le village , prenant chaque nouveau témoignage pour argent comptant susceptible de le faire avancer dans sa laborieuse enquete ! Ici , foin d'NCIS , LAPD , Inspecteur Navarro...aucune preuve tangible à se mettre sous le dentier mais un verbiage sans fin sur fonds de sorcellerie . Les personnages sont tous empreints de mystere et susceptibles d'avoir ourdé afin de devenir calife à la place du calife . L'Afrique est bien présente et s'impose tres facilement à l'esprit mais l'histoire , me concernant , ne décolle pas . Les ressorts sont répétitifs . Nouveau protagoniste , nouvel interrogatoire plus ou moins finement mené et hop , c'est encore une nouvelle piste qui vient s'ajouter aux multiples précédentes . Comme une désagréable sensation de se balader dans un labyrinthe sans aucun espoir d'en sortir . Comme une agaçante impression de tourner en rond et moi , à trop tourner en rond , j'ai la tete qui tourne et je vomis facilement ma gazelle farcie au doubitchou ! Les amateurs de flipper devraient y trouver leur compte ! Les amateurs de polar , de thriller , pas vraiment ! le probleme vient surtout du fait que j'étais parti dans l'optique d'une investigation classique , d'ou la confusion et la vaine attente d'un tel récit qui ne viendra jamais ! J'imagine qu'une relecture viendrait surement adoucir le propos...
Pour finir sur une note positive mais déplacée de la part d'un gars qui l'a eu gratos , je trouve que pres de 19 euros pour 150 pages...la superbe couverture ne justifiant pas tout...

Borderland : aux frontieres de l'ennui...rien à déclarer...
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Lecture plutôt moyenne. En fait, on s'attend, au vue de la 4e de couverture, à lire un polar qui se déroule en Afrique. Mais voilà, on se retrouve plutôt à lire un espèce de conte africain. Pas que ça me déplaise, mais bon, quand on annonce quelque chose, le lecture s'attend à ça. L'auteur nous parle des coutumes, des us, des croyances. Il parle également de religion, du gouvernement, du pouvoir... L'intrigue repose sur des questions, mais je n'ai peu eu l'impression d'obtenir des réponses. Je referme le livre et j'ai pas l'impression d'avoir été dans l'histoire... Bref, une lecture en demi-teinte, qui n'a pas rempli ses promesses, et qui me laisse plutôt indifférente au final.
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Borderland est un des meilleurs livres que j'aie lu ces derniers mois.
Roman court, il tient du Roman Noir et du Conte Africain.

Du conte africain, il a cette progression caractéristique comme qui dirait par historiettes, qui s'ajoutant les unes aux autres construisent l'univers du roman.

Du roman noir, il est avant tout un roman d'atmosphère et miroir d'une société violente, où les influences se trafiquent. (le roman noir est inspiré du roman américain des années 30 (hard-boiled scholl : l'école des durs à cuire)

Je le recommande sans hésitation, tout en regrettant que les éditeurs remplacent un titre anglais par un autre, sans faire l'effort de s'imprégner du roman pour en tirer un titre en français qui percute.

(sorry, mais la suite tient plus de la postface que de la critique ;-)

Les deux tendances, Roman Noir et conte Africain, trouvent leur similitudes dans le fait quelles peuvent être rattachées en partie au moins à la littérature symbolique.

J'aimerais d'ailleurs faire le parallèle entre Wologizi et Bruges, entre William Soko Mawolo et Hugues Viane.

Quand il publie "Bruges la morte" en 1892, Georges Rodenbach écrit en avertissement :

« Dans cette étude passionnelle, nous avons voulu aussi et principalement évoquer une Ville, la Ville comme un personnage essentiel, associé aux états d'âme, qui conseille, dissuade, détermine à agir.
Ainsi, dans la réalité, cette Bruges, qu'il nous a plu d'élire, apparaît presque humaine... Un ascendant s'établit d'elle sur ceux qui y séjournent. Elle les façonne selon ses sites et ses cloches.
Voilà ce que nous avons souhaité de suggérer : la Ville orientant une action ; ses paysages urbains, non plus seulement comme des toiles de fond, comme des thèmes descriptifs un peu arbitrairement choisis, mais liés à l'événement même du livre."

Cool, non ? "ctrl- F" [Bruges] par [Wologizi] et [cloches] par [Résidence] et la parenté se révèle.

Vamba Sherif, l'auteur de Borderland, distille le même message : la Résidence (majestueux et imposant, surplombant Wologizi de manière pompeuse - mais - ayant un parfum de délabrement) , l'écrin des montagnes, la rue principale, ..

Je ne pourrais conclure qu'en citant Baudelaire, présentant le manifeste de ce qui reste un des remarquables moteurs d'ambiance, même s'il a été utilisé, abusé, violenté par des générations de scénariste et d'auteurs de qualité fort variable :

correspondances :

La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
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Merci à Babelio pour ce livre reçu pour la Masse critique.
Je suis un peu déçue par ce roman car, en lisant la 4ième de couverture, je ne m'attendais pas vraiment à cela. Je pensais plus lire un polar et non une sorte de conte africain.
J'ai eu du mal à rentrer dans le vif du sujet. Qui est cet homme et que vient-il chercher finalement?
Roman qui se déroule à Wologizi, au Libérian, à la frontière guinéenne. Un pays, bien loin de nos contrées et surtout de nos coutumes.
Vamba Shérif a surtout mis l'accent sur toutes ses coutumes, ses croyances, la religion, le pouvoir... L'étranger (comme on le nomme au début) n'y était pas le bienvenu et se fait donc malmené par toutes les personnes qu'il croise sur son chemin.
J'ai, moi aussi, eu le sentiment de ne pas être la bienvenue. Dommage, le voyage semblait pourtant agréable.
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William Soko Mawolo est envoyé par le gouvernement dans la région rurale et frontalière de Wologizi pour enquêter, discrètement, sur la disparition étrange du chef coutumier Tetese. Dès son arrivée, tout semble lui mettre des bâtons dans les roues, les habitants comme d'autres éléments qui semblent davantage ressortir de l'inexplicable...

Roman qui nous conte le Liberia dans toutes ses contradictions, entre la tension existant entre le pouvoir central en place et le pouvoir local des régions, entre occidentalisme qui tente de s'imposer et traditions séculaires qui tentent au contraire de le contrer envers et contre tout, Borderland est surtout intéressant pour cela, et moins finalement pour son enquête, par trop souvent assez nébuleuse, comme prétexte à la description plus politique du pays qui nous en est faite par son intermédiaire.

Une lecture édifiante, mais pas toujours forcément, narrativement, convaincante, surtout en ce qui concerne la partie policière de celle-ci.
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critiques presse (1)
Actualitte
08 novembre 2012
Wamba SHERIF s'insinue dans le cœur des traditions ancestrales des villages africains. Il nous montre l'Afrique qui a survécu à la colonisation, celle des masques, de la puissance occulte que des yeux occidentalisés ne peuvent pas voir. Avec lui, on touche au surnaturel, à l'envoûtement de la brousse, à l'âme de l'Afrique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Par un jour oppressant de la saison sèche, un homme descendit du bus et traversa la rue principale de la ville frontière de Wologizi. Il s’approcha d’un jeune homme penché au-dessus d’une citerne remplie d’eau. Le jeune homme regardait son reflet depuis un certain moment déjà, et le visage qui le salua dans l’eau claire portait un sourire béat. L’étranger boitait, mais avec le temps il avait appris à dissimuler intelligemment son handicap en se pavanant, si bien que le jeune homme qui avait entendu le bruit de ses pas et s’était maintenant retourné vers lui supposa qu’il était arrogant. En fait, le jeune homme était moins fasciné par sa valise ou même son costume trois pièces taillé sur mesure que par sa façon de marcher. C’était la démarche pleine d’assurance d’un homme tout à fait conscient de l’effet que son apparence avait sur les gens.
L’étranger s’assit sur un banc, sous un arbre au feuillage épais, non loin du jeune homme, puis il poussa un long soupir qui trahit aussitôt sa satisfaction. Wologizi répondait à ses attentes, car lorsqu’il observa la rue poussiéreuse, il put voir plusieurs vieillards : deux d’entre eux étaient étendus dans des hamacs, les autres étaient couchés sur des nattes, faisant passer les heures suffocantes à l’ombre d’un arbre à pain. Ce spectacle le fascina – la ville frontière était endormie, sous l’emprise de la chaleur. Durant le voyage qui l’avait mené jusqu’à cette ville, l’étranger avait caressé l’idée de se laisser envoûter, comme ces vieillards, par le charme léthargique de la chaleur, sans se soucier du reste du monde. Comme pour confirmer cette idée, une légère brise se mit à souffler à sa droite, depuis l’endroit où se trouvait le jeune homme, et se dirigea lentement vers lui. Il ferma les yeux pour savourer pleinement ce moment.
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Par un jour opressant de la saison sèche, un homme descendit du bus et traversa la rue principale de la ville frontière de Wologizi. Il s'approcha d'un jeune homme penché au-dessus d'une citerne remplie d'eau. Le jeune homme regardait son reflet depuis un certain moment déjà, et le visage qui le salua dans l'eau claire portait un sourire béat. l'étranger boitait, mais avec le temps il avait appris à dissimuler intelligemment son handicap en se pavanant, si bien que le jeune homme qui avait entendu le bruit de ses pas et s'était maintenant retourné vers lui supposa qu'il était arrogant. (p.9)
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Le vin de palme arriva au moment du dîner – un repas somptueux composé de riz récemment récolté et de viande fumée cuite à cœur dans une sauce aux champignons sauvages. Les deux hommes rinçaient chaque bouchée d’une lampée de vin de palme, pourtant ce dernier n’était pas encore parvenu à délier leurs langues. Au contraire, un silence solennel imposé par l’attention qu’ils portaient à la nourriture régna encore longtemps après le repas.
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William écoutait leurs voix, captivé par leur chaleur. Elles paraissaient si familières, comme tirées d'un passé lointain, qu'il fut envahi par un sentiment de nostalgie. Par moments, il aurait voulu avoir grandi à Wologizi, il aurait voulu y vivre pour toujours, être l'un d'entre eux.
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Les gens jugent les autres à travers le prisme étroit de leur petit monde. Ils accusent les autres d'atrocités qui sont en fait le reflet de leurs propres personnalités.
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