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EAN : 9782070305889
432 pages
Gallimard (15/06/2006)
3.72/5   9 notes
Résumé :

" Près de deux ans et demi s'étaient écoulés depuis que Jorge Klein avait vu Sybille pour la dernière fois : depuis le 13 octobre 1990, le samedi après-midi où l'on avait procédé à ses funérailles. Sans doute n'entendrait-il plus jamais parler d'elle. En ce temps-là, les morts restaient entre eux derrière les murs des ghettos dans lesquels ils s'enfermaient ; il était rare qu'ils sorten... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ah Bobby, si tu n'existais pas le monde serait incomplet.

Je l'avoue, dans le domaine du roman, je préfère tes textes plus courts des années 1970. Dès que tu as voulu – ou seulement eu le droit de – mettre plus de signes tu as brodé à l'excès. T'es pas le seul hein. Et puis à ta décharge ma vision des choses est fortement influencée par le fait que je ne lis pas vite.

Je n'ai jamais testé ton talent de novelliste par contre. Va falloir remédier à ça hein.
En attendant, je fais un premier pas avec ce recueil de quatre novellas que tu as gentiment préfacé spécialement pour nous autres les petits français. C'est pas un format facile à publier, mais je trouve personnellement la taille très agréable : on a le temps de détailler son décor ou ses personnages sans avoir celui d'ennuyer le lecteur avec de la broderie.
Donc tu nous as regroupé quatre novellas : un éclaireur suivi d'un pack de trois. Et tu fais ton Asimov en nous présentant la genèse de chacune d'entre elles. J'aime cette attention.

L'éclaireur sort du lot. Elle est ancienne pour toi – 1957. Et j'apprends à l'occasion que tu as fait du pulp. Et dans le genre « La Vallée hors du Temps » est plutôt sympa, assez intelligent pour un récit de pure action-détente. Cette histoire d'individus de divers espèces enlevés à leur quotidien et confinés dans une vallée où ils ne peuvent mourir, par un être énigmatique qui aime sa version de collection de papillons, m'a rappelé le principe du Monde du Fleuve de Philip José Farmer, en plus simple hein. Mais déjà tu travaillais tes personnages avec finesse.

Le pack de trois a été écrit dans tes années fastes – comme tu le dis toi-même : les années 1970 si riches en chef d'oeuvre silverbergiens.
Je n'ai pas apprécié « Partir » à sa juste valeur. Elle remarquable dans le genre étude psychologique. Elle se passe essentiellement dans une maison de retraite et traite du choix de mourir dans un monde où la science a rendu les gens presque immortels (j'exagère un peu). Elle ne peut qu'interpeller aujourd'hui encore, alors que des familles se déchirent pour mettre fin ou pas à la vie de gens maintenus artificiellement en vie, les uns parlant de crime, les autres d'acharnement médical. Mais pour moi cette nouvelle a un goût d'amertume car il y a un an encore je trainais dans un EHPAD à assister, les mains liées, à la fin de vie d'une personne proche. Lire « Partir » a fait résonner des souvenirs douloureux.

Pas de cela avec « Thomas le Proclamateur » que j'ai trouvée plutôt marrante, même si je doute que ce fut le but recherché. En gros : que se passe-t-il quand un vrai, indiscutable miracle intervient ? En l'occurrence la planète arrête de tourner pendant un jour. Eh bien ta thèse, Bobby, c'est que ça part en vrille totale. Les interprétations incompatibles voient le jour, toute sorte de cultes débiles naissent, les rationnels se mettent à croire quand l'Église doute. Ça diverge et ça catastrophe ! Et le pauvre Thomas, devenu une sorte de messie médiatique avec agent, se voit rapidement dépassé. Très divertissant avec du fond pour réfléchir.

Enfin ton « Né avec les Morts » est la plus exotique. Pas tant à travers de cette nouvelle sous-culture de morts ranimés qui se développe sur Terre, mais plus à travers les voyages à Zanzibar ou dans le Serengeti où l'on assiste à un drôle de safari d'espèces éteintes. Ton « mort ranimé » a clairement perdu quelque chose au passage, qui le rend incompatible de l'humain vivant. Mais ce ne sont pas des zombis que tu décris. Tu es plus fin que ça.
Ah, j'oubliais : j'ai adoré ton conte sur Ahmed le Rusé.

J'ai picoré tes novellas par-ci, par-là, entre deux romans. Et c'était très agréable, comme toujours ou presque. On se reverra bientôt, t'inquiète.
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Il s'agit d'un recueil de quatre novellas (romans courts).

La vallée hors du temps (1957)

Plusieurs protagonistes humains et extra-terrestres (humanoïde/non-anthropomorphe) se retrouvent sans explication dans un endroit mystérieux où il n'est pas possible de mourir. Je n'ai pas trouvé l'histoire palpitante et la fin était un peu expéditive et facile. À l'époque considéré comme le meilleur roman de Silverberg. Larry T. Shaw va plus loin en disant que l'on voudrait « absolument le relire ». Absolument pas. (2/5)

Partir (1970)

La novella que j'ai préféré dans ce recueil. L'histoire se passe en 2095 et le personnage principal, Henry Staunt, fête son 136ème anniversaire. Dans cette société on ne meurt pas naturellement (je ne vais pas entrer dans les détails). Chaque personne doit choisir le moment opportun pour « partir ». Belle réflexion sur le sens de la vie, de la mort, … (5/5)

Thomas le Proclamateur (1970)

J'ai zappé cette histoire qui est basée sur cette question : « Que se passerait-il (…) si un leader politique ou militaire réclamait de Dieu un signe céleste, pour lui permettre d'attirer l'attention des incroyants, que cette exigence était exaucée (…) ? » (-/5)

Né avec les morts (1974, prix Nebula en 1975, prix Locus en 1975, 2ème place prix Hugo 1975)

Dans cette société les gens ont le choix entre la mort et la « ranimation ». Les « ranimés » vivent en parallèle des vivants mais n'ont pas de contact entre eux. Jorge et Sybille étaient mariés. Sybille est morte mais a choisi d'être ranimée. Pour Jorge ce n'est pas facile de faire son deuil. Alors que c'est interdit il cherche à la revoir... (4/5)

« Nous mourons avec les mourants ;
Voyez, ils s'en vont, et nous partons avec eux.
Nous sommes nés avec les morts :
Voyez, ils reviennent et nous ramènent avec eux. »
T.S. Eliot / Little Gidding

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'était un petit homme râblé, plein d'entrain, aux yeux bruns pétillants et aux fins cheveux ondulés. Staunt estimait qu'il n'avait pas plus de soixante-dix ou quatre-vingts ans. Un homme encore jeune. Dans la force de l'âge. Staunt se sentait rajeunir à son contact, tout en sachant que Bollinger ne se considérait pas comme un jeune homme. Staunt ne s'était jamais pris pour un ado après avoir fêté ses quatre-vingts printemps, mais vivre jusqu'à cent trente-six ans modifie l'idée qu'on se fait de la vieillesse.
("Partir")
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Dans un pays tropical humide où les maladies sont très contagieuses, enfouir les morts dans le sol n'est pas très salubre, intervint doucement la femme de Jijibhoi. Et brûler un cadavre relève du gaspillage. Tandis que donner en pâture les corps à des charognards voraces et efficaces, proprement et sans drame, est un excellent moyen de rendre hommage à l'équilibre de la nature.
("Né avec les morts")
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Toujours selon l'archevêque d'York, les théologiens contemporains ne jugent pas contradictoire la doctrine d'un acte de création séparé qui aurait donné naissance à une race d'extraterrestres sur une autre planète ; de la même manière, estimer que le but ultime du Seigneur est de livrer une humanité pécheresse à de telles créatures n'a rien d'inconcevable.
("Thomas le Proclamateur")
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L'immortalité est une malédiction pour celui qui a été condamné à perpète.
("La vallée hors du temps")
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Sa propre musique lui arrache des larmes. Même si je vis cent ans, je n'oublierai jamais cette nuit, se dit-il.
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