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Pierre-Paul Durastanti (Traducteur)
EAN : 9782290250105
192 pages
J'ai lu (07/04/2021)
3.95/5   346 notes
Résumé :
Étrange demeure que cette ferme Wallace, qui se dresse sur une falaise escarpée du Wisconsin. Enoch Wallace, son propriétaire, vit là, de toute éternité semble-t-il... Depuis bientôt deux ans, Claude Lewis - agent des Renseignements déguisé en ramasseur de gingseng - enquête et tourne autour de la ferme...
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
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Wallace, sur qui le temps n'a pas d'emprise, vit en hermite dans une ferme. Il est le détenteur d'un énorme Secret... En tout cas certains s'interroge sur sa personne.

Un roman de SF très joli, axé sur les belles descriptions des personnages, des paysages.

Le roman se déroulant lors de la guerre de sécession, l'auteur se positionne et se questionne sur le progrès technologique, sur la guerre, et sur l'humanité.

Un roman avec une atmosphère particulière. Une écriture simple, sans fioritures, mais efficace.. un peu comme le personnage principal.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, grâce à sa simplicité et a sa justesse.

Un auteur que je découvre grâce au billet de Pavlik,mais je pense assurément essayer d'en apprendre plus sur l'auteur et son oeuvre.
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Au carrefour des étoiles (Way Station, 1963) a reçu le prix Hugo en 1964. C'est le deuxième livre que je lis de l'auteur et il m'a donné très envie de poursuivre mon exploration de son oeuvre.

Les anciennes éditions (avec les pages jaunies et les couvertures parfois rebutantes) ne font pas toujours envie. C'est donc une bonne chose qu'il existe des rééditions avec, pour ce roman, une nouvelle traduction de Pierre-Paul Durastanti.

C'est l'histoire d'Enoch Wallace un vétéran de la guerre de Sécession. La guerre est finie depuis longtemps, mais lui semble traverser le temps sans vieillir. Quel mystère se cache sous cette apparente immortalité ? Un coup d'oeil à la 4e de couverture vous en dira plus qu'il n'en faut! Évitez donc de la lire si c'est possible.

Enoch est un personnage vraiment intéressant et son point de vue sur les choses l'est aussi. Sa tâche l'amène à faire des rencontres d'êtres fort différents mais il n'a aucune difficulté à les apprécier au-delà de leur apparence et des différences culturelles. Simak nous propose une belle leçon de tolérance.

La menace d'une nouvelle guerre est au centre des préoccupations de l'époque (guerre froide) et cela se ressent assez fort. Plus qu'une guerre, les gens d'alors redoutaient l'apocalypse nucléaire.

Un beau roman que je vous recommande.





Challenge SFFF 2021
Challenge ATOUT PRIX 2021
Challenge mauvais genres 2021
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L'histoire commence avec un mystère : qui est ce jeune homme de plus de 120 ans qui semble avoir une vie de solitaire ? Je pensais au début que le roman serait une enquête sur ce personnage, mais ce n'est pas du tout ça. le mystère est vite résolu et on rentre dans l'intimité d'Enoch Wallace.

En fait le roman tourne autour de la vie extraterrestre et de la maturité du monde des humains. L'histoire se passe dans un coin perdu du Wisconsin au moment de l'apogée de la guerre froide en 1963. On voit passer le temps, avec lenteur, dans la campagne américaine, entre visions bucoliques et rencontre avec de sages extraterrestres. Enoch Wallace ne lance aucun jugement, il accompli la tache qu'on lui a demandé et observe avec détachement les évènements comme une sorte de Candide. Il y aura un peu d'action vers la fin, mais ce n'est pas ce qui est important.

Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est qu'il n'est pas écrit comme un roman de SF, les évènements paraissent naturels. La Guerre Froide n'est pas vraiment évoquée, juste suggérée. On se laisse emporter par sa poésie et notre pensée se ballade au fil des chapitres au travers de grands thèmes, la guerre, la paix, la sagesse, notre place dans l'univers... On se surprend même parfois à observer la nature.
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C'est l'histoire d'Enoch Wallace, fermier du fin fond du Wisconsin qui, à son retour de la guerre de Session, se voit contacté par un extraterrestre qui lui propose de faire de sa ferme un relais spatial de téléportation entre planètes. En échange il semble ne plus guère vieillir, ce qui attire l'attention du FBI. Ce livre est un joli plaidoyer pour la tolérance, car Enoch s'est culturellement et intellectuellement enrichi au contact des divers extraterrestres. A moment donné le roman paraît très optimiste, mais il s'avère qu'en géopolitique il peut y avoir des similitudes entre travers humains et extraterrestres. Et Enoch va se retrouver devant un dilemme moral.
Ce roman a un côté un petit peu suranné qui devait déjà être présent en 1963 : il y a très peu d'action, l'atmosphère est bucolique, cela se passe dans un endroit complètement paumé, et le héros est un homme du 19ème siècle… Sans compter qu'il a été écrit juste après la crise des missiles à Cuba, au plus fort de la guerre froide. Ce roman reste cependant d'actualité dans le sens où les humains n'ont guère évolué ces dernières décennies. L'histoire est intelligemment construite et elle est facile à lire, d'une écriture simple et très agréable, parfois presque poétique. Un livre qui peut plaire même à ceux qui pensent ne pas aimer la science-fiction. Pour moi c'est une sorte de classique indispensable à connaître.
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De la SF picaresque sur fond de Chanson pour l'auvergnat.

J'avais beaucoup aimé le roman A travers temps, de Robert Charles Wilson, dont j'avais lu qu'il s'inspirait de ce roman de Simak. Il me tardait de lire l'oeuvre originel, pas de réel réécriture, plus une variation / hommage à ce Carrefour des étoiles.

Une campagne isolée avec quelques fermes aux habitants frustres. Une rumeur, un homme aurait 120 ans, de quoi alerter quelques agences de sécurité intérieure... Peu a peu nous faisons connaissance avec cet habitant un peu particulier, son travail et ses rencontres.
Malgré la présence de la CIA et de ET, ne vous attendez pas à "lire" le film Men in Black dont les ressemblances sont assez nombreuses. Pas ou peu d'actions ici, l'humour est en berne, et une certaine nostalgie baigne l'ensemble.

Dans Au carrefour des étoiles, ce n'est pas Etoile qui est important, des aliens nous ne serons que peu de choses, mais bien le terme Carrefour. Carrefour dans la vie d'un homme, au "bilan" de sa vie et qui s'interroge sur l'humanité. La sienne mais surtout celle de l'Homme et des autres races extraterrestres. Un bilan mitigé pour les deux camps.
Roman écrit en pleine Guerre Froide, Simak se demande si tout cela est bien raisonnable. le progrès technique est loin d'apporter le progrès humaniste. Bien que daté par cet événement historique, le roman reste universel dans son questionnement.

Simak n'oublie pas cependant qu'il écrit de la SF : la technologie extraterrestre est bien présente, vous y découvrirez les autoroutes intergalactiques avec leur mode de téléportation étonnant, ainsi qu'une maison dont les super héros voudraient comme demeure inviolable. Mais cela reste avant tout une réflexion humaniste : Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'ère ? A mon sens, un roman indispensable si la question de l'Autre vous intéresse.

Tout n'est pas sans défauts, la fin se devine assez facilement, les personnages secondaires sont assez vite brossés, certains passages sont empreint de religiosité ou de sirupeux, mais dans tout ce vacarme du monde, un peu de sérénité fait du bien.

Notons la prouesse des éditeurs du monde entier : tous ont réussi à sortir des couvertures plus hideuses les unes que les autres. Comme quoi, être uni est possible !
Pas de version électronique légale, la dernière édition papier date de 2004 dans l'omnibus Les mines du temps, ce roman est hors mode.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Il n’ignorait pas que l’on avait à plusieurs reprises essayé de placer Lucy dans une institution pour sourds-muets ; mais, chaque fois, ç’avait été un échec. Tantôt elle s’enfuyait et il fallait des jours pour la retrouver errant dans la campagne, tantôt elle se rebellait, faisait la grève et refusait d’apprendre ce que l’on cherchait à lui enseigner.
Observant ainsi la jeune fille et le papillon, Enoch comprit soudain la raison d’un tel comportement : Lucy avait un univers à elle. Un univers familier où elle savait s’introduire. Et, dans cet univers, elle n’était pas l’infirme qu’elle aurait immanquablement été dans le monde normal.
Quel bien pouvait lui apporter l’alphabet des sourds-muets ou la lecture sur les lèvres si cela devait la priver de sa sérénité intérieure ?
C’était une créature des bois et des collines, une fille des saisons, l’amie des fleurs du printemps et des oiseaux migrateurs de l’automne. Elle communiait avec la nature, la vivait. En un sens, elle était intégrée à la nature. Elle occupait une place que l’Homme avait depuis longtemps désertée. Qu’il n’avait, en fait, jamais tenue.
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Même si Enoch devait un jour s'y confiner, la station perdurerait, inaccessible aux hommes, aussi curieux et fouineurs qu'ils se montrent. Ils ne pouvaient l'ébrécher, ni l'entailler, ni la démolir. Ils ne pouvaient rien lui faire du tout. L'humanité aurait beau surveiller, spéculer, analyser, tout ce qu'elle retirerait de ses efforts, ce serait le fait qu'un édifice très inhabituel se dressait sur cette crête. Un édifice capable de résister à tout, sauf une explosion atomique - et cette exception restait à démontrer.
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Les Terriens n’étaient ni bons ni raisonnables en bien des domaines. Peut-être parce qu’il manquaient encore de maturité. Ils avaient l’esprit vif, iles étaient intelligents, il leur arrivait même parfois de faire preuve de compréhension ; cependant, en ce qui concernait une foule d’autres points, ils étaient lamentables.
Mais si on leur donnait une chance – si on pouvait leur laisser entendre à demi-mot ce qui se passait dans l’espace… alors, ils prendraient sur eux. Ils surmonteraient leurs préjugés. Et, après un certain laps de temps, ils seraient admis dans la grande fraternité des étoiles
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Autrefois, toutes les races étaient unies. Des différences, il en existait, naturellement, mais elles étaient surmontées. Il y avait un dessein commun : forger la grande fraternité des intelligences. Nous avions conscience d’être, ensemble, détenteurs d’un prodigieux capital de connaissances et de techniques. En travaillant de concert, en rassemblant tout ce savoir, toutes ces compétences, nous pouvions parvenir à quelque chose d’infiniment plus vaste et plus décisif qu’aucune race oeuvrant seule. Nous avions nos difficultés, nos différends, mais nous avancions. Nous négligions délibérément les animosités mesquines, les querelles médiocres, pour ne nous attaquer qu’aux points d’opposition importants, certains que si nous réussissions à régler les problèmes sérieux, les autres nous apparaîtraient si minces qu’ils s’évanouiraient du même coup. Mais, actuellement, la situation s’est modifiée. On note une tendance à s’attacher aux détails infimes pour les enfler démesurément.
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Bien sûr, Ulysse ne s'appelait pas Ulysse. A la vérité, il ne portait pas de nom. Ceux de sa race n'en avaient pas besoin : ils possédaient un autre système d'identification infiniment plus riche. Mais la base même de leur terminologie ne pouvait être appréhendée par les êtres humains.
- Je vous appellerai Ulysse, lui avait dit Enoch lors de leur première rencontre. Il m'est nécessaire de vous donner un nom.
- Il sonne bien, avait répondu l'étrange créature (étrange, elle l'était à l'époque, mais elle avait cessé de l'être depuis). Mais puis-je vous demander pourquoi ce nom d'Ulysse?
- Parce que c'est celui d'un grand homme de ma race.
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Vidéo de Clifford D. Simak
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