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Marcel Jouhandeau (Préfacier, etc.)Henri Ailloud (Traducteur)
EAN : 9782070366408
498 pages
Gallimard (06/02/1975)
3.89/5   248 notes
Résumé :
La critique contemporaine a reconquis Suétone. Au lecteur moderne, accoutumé à une histoire bâtie sur les réalités quotidiennes et aux dimensions de l'humain, cet historien latin prodigue ses anecdotes tantôt dérisoires, tantôt tragiques. Aux curieux comme aux spécialistes de l'Antiquité, le biographe découvre par une approche très documentée, piquante autant que vraie, les premiers maîtres de Rome.

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Suétone, un temps archiviste de l'empereur Hadrien, est cité par de nombreux auteurs et notamment par la Grande Marguerite. Combien d'épisodes qu'il cite ont été repris et commentés à l'envie ? Vous voyez déjà de quoi je parle, non ? Oui, il s'agit bien de cette dimension intimiste, cette approche faite de scandales. Assurément, c'est elle qui lui garantit un succès multiséculaire.
Il faut dire que chacun des douze est ici présenté de manière… colorée ? Contrastée ? Faite d'ombre (de beaucoup d'ombre) et de lumière ? Si Caligula et Néron, sont passés à la postérité (et quelle postérité !) ils ne sont pas les seuls – et de loin – à être réputés pour leurs moeurs cruelles, tyranniques, peu respectueuses de la vie et du bien d'autrui en général. Un tel étalage suscite l'incompréhension, le trouble, voir le doute à une époque passée – et revenue – par le positivisme. Dire qu'au Ier siècle, la Tolérance restait à découvrir quinze siècles plus tard est un anachronisme nécessaire.
Bien entendu, il n'est pas question ici d'ouvrir un livre historique, défini selon les critères contemporains. Oui, l'auteur (tout comme sa famille) est engagé, oui, il poursuit un but, oui il faut prendre de la distance. Mais quel choc ! Les descriptions sont empreintes de jugements de valeurs, la présence de l'auteur est constance, mais cela n'ôte rien au charme de cette lecture. Si l'écriture est moderne (bien plus que les éditions récentes de Hérodote notamment) elle devient aujourd'hui bien vite monotone.
De tout temps, cet écrit s'est adressé à un public choisi. Il en sera hélas de même aujourd'hui. de solides connaissances en histoire romaine sont nécessaires, sinon indispensables. La patience du lecteur est mise à rude épreuve, tout particulièrement lorsqu'il qu'il est question de généalogie, d'histoire familiale et de cursus honorum. L'aspect systémique et redondant du propos agace, alors qu'il permet de sortir d'illustres inconnus de l'ombre. Les amateurs de la série Rome ou Muréna trouveront ici un moyen pour prolonger leur plaisir.
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Selon Pline le Jeune, Suétone était d'une grande probité littéraire et d'une curiosité historique remarquable, soucieux de vérifier les informations, les détails même les plus infimes susceptibles d'enrichir ses écrits. Pour cela, il compulsait les correspondances des empereurs, tous les autres manuscrits qui retraçaient leurs vies, leurs faits et gestes, il étudia même les graffiti qui couvraient les murs, recueillit les « cancans », l'intime comme l'officiel.
Alors cette galerie de biographies reste une oeuvre indéniable pour mieux approcher, mieux connaître les douze Imperator, de Jules César à Domitien.
« de vita duodecim Caesarum », pour les latinistes, un livre fort utile, des « realia » appréciables pour illustrer des cours suivis à « l'Université populaire du temps libre » consacrés à « la beauté à travers les âges », certaines descriptions physiques contenues dans cet ouvrage et des visites réitérées au musée archéologique d'Arles permirent de mieux visualiser et d'apprécier les canons de beauté de cette époque .
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Eh bah après César, on peut dire que c'est de pire Empire (Ok, c'était nul...). Bon plus sérieusement, Suétone nous conte ici l'âge d'or de l'Empire Romain et de la dynastie Julio-Claudienne. Un âge d'or fait de débauche, de despotisme et de tyrannie. La décadence est totale, chaque Empereur devient plus fou et malade que les autres jusqu'à Vespasien. On est baigné dans un univers de cruauté, d'histoire de famille bien tordue et d'extravagance dans tous les domaines. Puis dans une guerre civile fait de militaire tous plus ambitieux les uns par rapport aux autres jusqu'au retour à l'ordre.

La chronologie chez Suétone est très importante, il livre l'horreur et la folie croissante de ces empereurs de manière énumérative. Entremêlant avec facilité description personnelle, rumeurs et faits avérés, le lecteur perd tout sens critique et ne peut que croire Suétone à la lettre. L'histoire de Caligula sacrant son cheval consul, l'histoire de Néron jouant de la lyre en face de Rome dans les flammes, omettant également quelques faits pour garder cet effet énumératif, par exemple, la cruauté de César décrite par Tite Live...

Suétone est un biographe méticuleux dans son exposé, s'appuyant sur des sources faisant autorité, il classe tout par thèmes, origine familiale, jeunesse, carrière militaire, reformes administratives, judiciaires... vie amoureuse, gout et intérêt personnel, libéralité en tout genre (spectacle, distribution, construction publique...), physionomie, présage et mort.

Cependant, si j'ai appelé Suétone biographe et non historien, c'est bien avec raison. Suétone est écrivain et érudit, doué d'un style bref et assez pauvre, par moment ennuyant. Il décrit assez bien par l'accumulation de détails triviaux le pathétique de certain empereur, il donne à la fois une forme de réalisme et de romanesque au récit. Mais qui peut vraiment croire César en vie après 23 coups de couteau?

Suétone a ses sympathies et ses antipathies et souhaite bien les faire connaitre, les jugements et petits commentaires sont rares mais existants, souvent les avis sont indirects. Il fait le portrait par ces descriptions de ce qu'il juge des vertus ou des vices, la piété, la modération, la clémence, le respect des traditions et du sénat, le respect de la rigidité sociale, le maintien de l'ordre et la discipline, la méfiance envers le peuple et l'armée, les bonnes moeurs, être actif dans le pouvoir impérial...

Voulant la sécurité plus que l'expansion, la rigueur économique, le sens du devoir, c'est donc un livre qui est adressé aux futurs empereurs et à Hadrien. Mais pour conter ceci, il a tordu l'histoire. Par exemple, Tibère mène une politique économique et son expérience militaire permet de stabiliser l'Empire, Caligula a été principalement victime de son opposition au sénat, Claude était un administrateur très compétent et Néron a mené une politique militaire et économique plutôt fructueuse et il n'était pas présent lors de l'incendie à Rome.

Cet ouvrage littéraire n'est pas dénué de qualité, la description des lubies de ces empereurs, de leurs esprits intellectuels, de cette décadence n'est pas déplaisante. Sans Suétone, bien des détails ne seraient pas connus, je me suis parfois ennuyé sur certaines anecdotes mais dans la globalité, ce fut une lecture plaisante mais il faut tout de même faire attention, Suétone défend les intérêts de la classe sénatoriale...
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Avant toute chose, il faut replacer cet ouvrage dans son contexte : Suétone écrit sur la dynastie des Julio-Claudiens puis des Flaviens à destination de l'empereur Hadrien, de la dynastie des Antonins. C'est donc une oeuvre de propagande, destinée à louer la sagesse et la tempérance des membres de cette nouvelle dynastie, par contraste avec ceux qui les ont précédés, présentés comme un ramassis de fous, d'assassins, de névrosés morbides, de crétins congénitaux, d'êtres titillés par l'envie d'inceste, de fratricide, de matricide, de parricide, bref des gens fort peu fréquentables et fort cruels ! ^^ Ces caricatures outrées servent également de repoussoir afin de prévenir Hadrien des dangers de la tyrannie.
Même si de nos jours, les historiens ont tendance à réhabiliter certains de ces premiers empereurs, Suétone a contribué à associer à leur image cette légende noire et sulfureuse qui a traversé les siècles. A la lecture, on sent combien Suétone se complaît, bien qu'il s'en défende, à rapporter tous ces ragots sur leurs moeurs scandaleuses («Il [Tibère] poussa la turpitude encore plus loin, et jusqu'à des excès qu'il est aussi difficile de croire que de rapporter», page 149 ; et pourtant, ce bon vieux Suétone ne peut s'empêcher d'en dresser la liste !^^). Et quand il ne s'étale pas sur leurs débauches, il ne nous épargne aucun détail sur leurs soucis de santé, même très intimes (ainsi, on apprend qu'Auguste rendait «de petits cailloux en urinant», page 112). Suétone atteint le sommet du mauvais goût en faisant allusion à la relation incestueuse de Néron avec sa mère : «toutes les fois qu'il se promenait en litière avec sa mère, il satisfaisait sa passion incestueuse ; ce que prouvaient assez les taches de ses vêtements», page 245 (seriously Susu, était-ce bien nécessaire ?!? C'est grave dégueu !).
Bien que l'accès de Suétone aux archives impériales est censé donner de la crédibilité à ses propos, on sent que ses biographies sont truquées, car, d'une part, les faits sont éparpillés, et d'autre part, certains passages d'une même biographie, voire d'une biographie à une autre, sont contradictoires entre eux ! D'ailleurs, les faits scandaleux qu'il rapporte sont parfois tellement outranciers que l'on ne peut s'empêcher de s'interroger sur la véracité de telles scènes !
Parfois, une touche d'humour (involontaire ?) vient alléger la noirceur du récit : telle cette anecdote sur Claude qui faillit émettre un édit permettant de «lâcher des vents à sa table parce qu'il avait appris qu'un de ses convives avait pensé mourir pour s'être retenu devant lui», page 222. Et moi j'ai failli mourir de rire en lisant ce passage, même si après coup, cette touche d'humour n'en est pas une mais la volonté affichée de ridiculiser toujours un peu plus ces empereurs.

Néanmoins l'ouvrage fourmille d'informations extrêmement intéressantes sur les différentes pratiques sociales, politiques, cultuelles... On se rend compte par exemple à quel point les Romains accordaient une très grande importance aux signes, annonciateur de bonnes ou mauvaises nouvelles ; en effet, ces signes prennent une grand place dans chaque biographie, pour annoncer la naissance puis la mort de chaque empereur.
D'ailleurs, les biographies sont construites exactement sur le même schéma : Suétone ne suit pas une trame chronologique mais une succession de thématiques écrites toujours dans le même ordre : description des origines familiales, carrière avant l'ascension au pouvoir, actions publiques, vie privée, apparence physique, mort, divers prodiges.



En bref :
Les + : une mine de renseignements sur la vie des Romains ; des détails croustillants sur les moeurs supposées des empereurs
Les - : des portraits orientés ; une certaine complaisance pour des détails d'un goût douteux ; quelques longueurs
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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Les empereurs romains nous sont connus pour leur prestige et leur décadence. Qui n'a jamais entendu parler des méfaits de tel empereur ? Ce genre d'anecdote sordide qu'on trouve dans les films péplums où dans des romans... On n'ose pas croire qu'ils étaient vraiment 'tarés". Et pourtant, dés leur temps, Tacite et Suétone mettaient en image leurs cruauté, et ce même si les historiens disent que la plupart des crimes commis par les empereurs ont été exagérés où inventés.
J'aime beaucoup l'histoire et participant à une reconstitution de l'époque, j'ai pu trouver ce livre à un prix abordable. Et quel livre ! Suétone, contemporain de Tacide, qui raconte les splendeurs et misères de douze grands empereurs, De César jusqu'à Domitien. Et c'est un livre assez particulier.
Déjà parce qu'il a été écrit à l'Antiquité, donc normal que la langue et les termes soient différent du nôtre et je dis bonne chance à ceux qui veulent le lire en latin car il est déjà difficile à lire en français !
En effet, son contenu est grandiose, enrichissant, remplis de faits surprenants et incroyances et nous renseignant sur une partie historique importante, il est pas aisé à le parcourir, chaque partie du livre parlant entièrement de l'existence d'un empereur, divisant par petit chapitres naissance, adolescence, carrière militaire, stratégique, accession du pouvoir et mort... D'autant plus qu'avec les termes romains, il faut s'y connaitre... Heureusement que sur l'édition, ils ont glissé des notes pour qu'on s'y retrouve mais c'est pas un livre à offrir à un gamin.
Mais attardons nous sur le contenu : on a au menu César, Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et Domitien. Si certains noms vous sont familiers (César, Auguste, Claude, Caligula...), d'autres peuvent vous être inconnus (Othon, Vespasien...).
Suétone nous retrace à chacun d'eux leur origine puis leurs faits ayant rythmé leur vie, leurs gloires et leurs horreurs. Et il y en a pour toutes les couleurs !
Si au début, César et Auguste sont bien calmes, c'est avec Tibère qu'on aura droit au catalogue des fous. Car Suétone a beau nous décrire longuement les longues batailles qu'ils eurent mener, leurs affaires politiques et autres, c'est leurs folies qu'on retiennent plus facilement, et quelles folies ! Des folies symbolisant à elles seule la Rome débauchée : Tibère prenant plaisir à violer des enfants dans son île à Capri, Neron avec son incendie (quoique qu'on remet en doute sa responsabilité depuis...), tuant son épouse enceinte en lui frappant au ventre... et je vous parle pas de Caligula ! Lui, il en a un très joli tableau... La plupart des dirigeants des siècles après sont parfois un peu minus comparés à eux...
Les références historiques et culturelles qu'on connait sont amusante à voir dans ce livre comme les quelques lignes consacrés à Titus et Berenice... le souvenir de la pièce de Racine qui viendra après...
Par contre, outre sa difficulté, c'est un gros pavé où il faut bien s'accrocher aussi.
Un livre historique très intéressante, nous renseignant sur les travers des empereurs, qui au final sont aussi les travers des hommes de tous temps.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Certains pensent qu'il fut grisé par l'habitude du commandement et, qu'après avoir soigneusement pesé ses forces et celles de ses ennemis, il profita d'une occasion pour s'emparer du pouvoir souverain qu'il avait convoité dès sa prime jeunesse. Cette opinion semblait avoir été partagée par Cicéron, car, dans le troisième livre du traité "Des devoirs", il dit que César avait continuellement sur les lèvres deux vers d'Euripide, qu'il traduit lui-même de la manière suivante:
"S'il faut, en effet, violer le droit, que ce soit pour régner;
Dans les autres cas, respectez la justice"
(César - XXX)
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La critique contemporaine a reconquis Suétone. Au lecteur moderne, accoutumée à une histoire bâtie sur les réalités quotidiennes et aux dimensions de l'humain, cet historien latin prodigue ses anecdotes tantôt dérisoires, tantôt tragiques. Aux curieux comme aux spécialistes de l'Antiquité, le biographe découvre, par une approche très documentée, piquante autant que vraie, les premiers maîtres de Rome.
On ne s'y trompera pas : le regard de Suétone n'est jamais aussi naïf qu'il y parait. Au fil des portraits, à travers les réussites et les échecs des Césars, se constitue peu à peu, l'image du prince idéal, rêvée par Suétone et qu'il propose (hommage ou reproche voilé ?) à l'empereur Hadrien....
(extrait de la quatrième de couverture de l'édition de poche traduite et commentée par Pierre Klossowski en 1990)
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(En parlant de César débarquant en Afrique) :
Bien plus, étant tombé en sortant de son vaisseau, il tourna dans un sens favorable ce présage et s'écria: "Afrique ! je te tiens".

('Prolapsus etiam in egressu nauis uerso ad melius omine: "Teneo te," inquit, "Africa.")
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Loin d'user de sa victoire avec modération, Auguste envoya à Rome la tête de Brutus pour qu'on la mît au pied de la statue de César et s'acharna contre tous les prisonniers de marque, sans leur épargner ses paroles outrageantes ; ainsi, paraît-il, comme l'un d'entre eux implorait de lui une sépulture, il lui répondit que "ce serait bientôt l'affaire des vautours".
(Auguste - XIII)
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I Caligula avait la taille haute, le teint livide, le corps mal disproportionné, le cou et les jambes tout à fait grêles, les yeux enfoncés et les temps creuses, le front large et mal conformé, les cheveux rares, le sommet de la tête chauve, le reste du corps velu ; aussi lorsqu’il passait, était-ce un crime capital de regarder au loin et de haut ou tout simplement de prononcer le mot chèvre pour quelque raison que ce fut. Quant à son visage, naturellement affreux et repoussant, il s’efforçait de le rendre plus horrible encore, en étudiant devant son miroir tous les jeux de physionomie capables d’inspirer la terreur et l’effroi.
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Vidéo de  Suétone
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
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_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
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