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sur 534 notes
Japon 1933: Toute la beauté des objets qui font le quotidien de la vie dépend de la lumière et ses ombres. Ce sujet reste intemporel. Il est question ici de mettre en avant l'esthétique de l'art traditionnel japonais balayé par la lumière naturelle vs la brutalité des ombres provoquée par la modernité d'une lumière artificielle, issue de la modernité provenant du monde occidental. Cet essai est hautement poétique presque sensuel. On imagine très bien les valeurs d'ombre et pénombre donner de la profondeur à toute cette existence.
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Le titre ne cherche pas à masquer ce qu'est ce texte ; un éloge. Sans doute est-ce le genre littéraire qui ne m'a pas permis d'apprécier cette septantaine de pages. L'éloge se confond souvent avec une complainte du c'était mieux avant - même si l'auteur s'en défend en fin de texte.
Le propos est souvent performatif et trop souvent généralisant au sujet de la maison japonaise.
J'ai du mal à saisir le génie que l'on trouve à ce texte qui n'est guère qu'une court essai très subjectif sur l'architecture traditionnelle japonaise. Que dire de sa thèse sur la perception des blancheurs de peau entre occidentaux et orientaux, et la justification de la relegation des femmes à l'arrière plan pour des motifs esthétiques. On n'est pas loin du discours réac d'un vieux con, et d'une vision du Japon où tout serait mystère et esthétique qui plaît tellement aux vieux cons occidentaux.
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Que serait-il advenu à notre monde moderne s'il avait été davantage influencé par l'Asie, en particulier le Japon, que par l'Occident ? Voilà un songe excitant, jamais revanchard, parfois facétieux, que nous fait partager ici Junichirô Tanizaki. Pour lui, à n'en pas douter, le monde aurait gagné en sagesse esthétique et écologique. A méditer entre amis autour d'un thé matcha et de quelques Yôkan.
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Très bel essai sur le concept du beau dans la culture nippone. Junichiro Tanizaki pointe de la plume le fait que le plus banal des objets peut devenir objet de contemplation si on lui offre l'ombre nécessaire à sa mise en valeur. Mais de même l'auteur nous rappelle que la plus belle des oeuvres d'art peut perdre tout son intérêt si celle-ci se retrouve trop brutalement (ou vulgairement) mise en pleine lumière. L'ombre stimule et préserve l'intimité des émotions ressenties devant le beau. Junichiro Tanizaki nous permet de mieux comprendre le mode de présentation des arts nippons : pourquoi tant de couleurs dans le kabuki ? Comment réaliser une belle présentation de Tokonoma ? …. L'occidental comprendra dans cette lecture que le beau est affaire de subjectivité individuelle… et culturelle.
Je conseille !
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Un court essai sur l'esthétique du sombre.
Junichirô Tanizaki nous livre quatre-vingt-dix pages mêlées de réflexions et d'exemples sur la recherche du contraste qui contribue, selon lui, à la beauté de la société japonaise.
Il explore les particularités de l'architecture des maisons qui produit des nuances de tons sombres, de l'auvent des toits, la laque des porcelaines qui réfléchit et magnifie tout autant la lumière que l'obscurité.
Il est également question de la femme japonaise, la blancheur de peau rehaussée par le noircissement volontaire des dents.
L'auteur déplie un éventail des particularités nippones tournées vers cette constante recherche des contrastes dans un but esthétique.
Son récit lui-même se concentre sur la lumière avant de céder à l'attrait de l'ombre.
Il oppose l'esthétique nippone à celle de l'occident, qu'il juge inintéressante, voire vulgaire.
Cet ouvrage est paru au moment où le Japon s'ouvrait à l'Occident et transcrit avec pudeur, la crainte de l'auteur de voir la spécificité de son pays se détériorer.
C'est donc le Japon d'avant, presque médiéval qui nous est relaté dans cet essai. L'auteur ne retient que les belles choses, comme souvent dans le sentiment nostalgique, mais il les dépeint avec passion et poésie. On ne peut qu'être sensible devant cette perte que l'auteur sent poindre inéluctablement.
Eloge de l'Ombre dépeint la beauté d'un Japon idéalisé par beaucoup d'occidentaux.
J'ai trouvé de belles références et des réflexions intéressantes sur notre constante recherche de modernité.
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Absolument magnifique. Où l'on comprend en douceur l'essence profonde de la beauté et du raffinement. En refermant l'ouvrage, notre perception du monde en est transformée.

Chose miraculeuse, une lecture qui apaise et nous sort délicatement du tumulte du monde.
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Ce premier jour de plage printanier, j'ai retrouvé ce petit volume sur mon étagère des livres "papier" EADL (en attente de lecture :-). Juste la bonne taille pour une heure ou deux au soleil au bord du lac.
Mais voilà. Lire un éloge de l'ombre en plein soleil au milieu des familles et autres groupes tout excités de retrouver une eau (à peine) baignable et un soleil tout à fait réchauffant, oui, je l'avoue, c'était une faute de goût avérée. J'avais acheté ce livre car "japonais" (j'aime assez) et "culte" (j'en suis souvent curieux). Et puis le voilà tout gêné à étaler ses pages sur cette pelouse gorgée de lumière…
Autant vous dire que j'ai eu du mal à me plonger dans les intentions de l'auteur. J'ai vraiment eu l'impression de lire un texte poussiéreux et un peu maniéré. Je ne reviendrai pas sur le personnage, son époque, etc. Il y a suffisamment eu d'autres lecteurs pour le développer. Je ne critiquerai nullement le fond du sujet. Bien sûr, l'ombre a sa part de lumière dans nos vies ! Tant de philosophes d'ici ou d'ailleurs (n'est-ce pas, cher Confucius ;-) nous l'ont tant dit. du coup, ce texte m'a donné l'impression de recevoir une leçon sur la raffinement oriental vs la balourdise occidentale. Un complexe de supériorité qui me gêne et me dérange. La culture japonaise est ce qu'elle est, ni plus ni moins que les autres, mais à mes yeux, la puissance de l'ombre peut tout aussi bien se retrouver dans un graffiti engoncé dans le recoin d'une cave de New-York que dans un wax jeté au pied d'une couche dans une case africaine. Alors pourquoi tant vanter les fenêtre de papier et les lumignons, sinon pour se rassurer quant à ses propres choix de vie ?
Curieux, ne trouvez-vous pas ?
En tout cas, je n'ai certes pas eu besoin de lire ce livre pour apprécier l'immense richesse culturelle du peuple japonais. Des auteurs comme Haruki Murakami, Kazuo Ishiguro et tant d'autres avaient déjà bien dégagé le paysage, et je ne parle pas du reste !
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Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge, pour le menu Passé, présent et futur du Japon - Catégorie Au temps des Samouraïs (Histoire du Japon, Tradition, Folklore, religion). Cet essai me faisait de l'oeil depuis un moment de part son esthétique et son sujet, mais j'avoue avoir été un peu déçue de ma lecture. Ici l'auteur évoque surtout la différence entre l'esthétique occidentale et orientale. On apprend ainsi que la beauté japonaise vient de l'ombre, et que toute l'architecture d'une maison et ses occupants (surtout les femmes) est liée à cette esthétique de l'ombre. En soi, le sujet est très intéressant pour qui aime la culture japonaise. J'ai découvert par exemple que l'évolution du Japon avec son occidentalisation avait réduit cette esthétique de l'ombre par de menus détails : la lumière électrique au lieu de la flamme d'une bougie, la céramique au lieu de la laque pour présenter les repas, les toilettes à l'intérieur de la maison plutôt qu'à l'extérieur dans la nature... Je serais curieuse de faire l'expérience d'un séjour dans une maison traditionnelle japonaise sans le confort moderne pour me rendre compte de ce que l'auteur décrit. Quant à ce qui m'a déplu me direz-vous ? L'auteur est quelque peu nombriliste et parle de ses petits problèmes personnels tout en critiquant la modernité. Et l'essai est assez court et se limite à l'architecture japonaise, bien qu'il aborde aussi brièvement la beauté de la femme japonaise. Pour résumer une lecture mitigée de mon côté mais qui peut s'avérer digne d'intérêt si vous cherchez à comprendre ce qu'est la beauté japonaise.
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Ne connaissant de ce livre que son titre et sa réputation de chef d'oeuvre, je m'étais faite toute une idée de ce qu'il pouvait bien contenir. Et malheureusement, ce que j'espérais était loin de la réalité. Évidemment, rien de pire que de débuter un livre avec trop d'attentes mais dans ce cas, je conseille à tous les futurs lecteurs de lire ne serait ce que les quelques lignes du résumé en quatrième de couverture pour se faire une petite idée du sujet. Une fois le sujet connu j'imagine que cet essai est tout à fait agréable. L'auteur nous fait découvrir avec beaucoup de soin aux détails la culture japonaise et son sens de l'esthétisme, détaillant au fil des pages les intérieures, les goûts vestimentaires, les représentations ou encore l'art culinaire. Cela est très riche d'information pour toutes celles et ceux qui aiment à découvrir l'Autre, mais c'est simplement un peu éloigné de ma conception de chef d'oeuvre.
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Annoncé comme un chef d'oeuvre, ce texte de Tanizaki, bien que court, m'a dérangée à plusieurs égards. L'éloge qui y est faite d'une esthétique japonaise, dont la finesse tiendrait essentiellement à l'habileté à créer des jeux d'ombres, pâtit selon moi d'une mise en contraste abusive avec ce que l'auteur présente comme son pendant occidental : l'attrait pour une clarté hygiéniste et quasi-exhibitionniste. le bon goût oriental tel que parvient à le dépeindre Tanizaki semble pourtant suffisamment à la hauteur pour ne pas nécessiter d'être mis en valeur aux dépens d'une autre culture. Aussi, la conception de la beauté féminine proposée dans ce livre m'a laissée perplexe, à savoir l'idée que la beauté du corps d'une femme n'existe que dans l'illusion de son absence induite jadis par les codes vestimentaires.

Ces premières considérations n'empêchent pas toutefois d'apprécier le talent de l'auteur dans la description du savoir-faire asiatique qui donne aux objets les plus triviaux l'aspect d'oeuvres d'art. Par les mots, Tanizaki nous donne accès à une représentation tout en nuances des éléments mis en scène dans une pénombre feutrée s'accordant bien avec le flou de la visualisation mentale du lecteur. de quoi aspirer à retrouver l'ambiance réconfortante d'une pièce où les sens ne sont pas surexcités par l'omniprésence des stimuli environnants.

Cette entrée en matière de l'oeuvre de Tanizaki me concernant est donc assez mitigée. L'envie persiste néanmoins de découvrir davantage d'écrits de l'auteur pour voir son sens de l'esthétique mis au service de la littérature puisque celui-ci se donne pour objectif, à travers elle, de « faire revivre (…) cet univers d'ombre que nous sommes en train de dissiper ».
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