Merci à Babelio et aux éditions Arthaud pour m'avoir envoyé ce bel atlas très original.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en le commençant. « Terres sauvages », certes, mais encore ? En fait, cet ouvrage décrit en 3 pages environ des zones de la planète (et un peu plus loin parfois ;) ) qui n'ont (presque) pas été affectées par l'homme. L'auteur décrit Tchernobyl, le point Nemo, les Îles Lofoten… et nous donne à chaque fois un aperçu historique du lieu, des populations qui l'habitent (car oui, « sauvage » ne veut pas dire « désert » !) et de la faune et de la flore, ainsi que des effets des humains sur ce lieu, quand il y en a.
Pour chaque lieu, une carte montre les villes avoisinantes, et une mini mappemonde en face du titre resitue le site (même si elle est un peu petite, et donc difficile à lire).
Par contre, j'aurais aimé avoir une photo, ou un dessin (plus dans le style du livre) du lieu en lui-même. Pourquoi n'avoir pas proposé à un artiste de s'associer au livre pour illustrer l'ouvrage ? Beaucoup de lecteurs, dont moi, aiment avoir un aperçu visuel de quelque chose … ça aide à mémoriser ! du coup, pour chaque site, je cherchais sur internet des photos du site en question, ce qui m'a permis d'avoir un coup de foudre pour la vallée de la Hunza au Pakistan, qui sans ça se serait perdue au milieu des autres sites.
Comme le souligne le prologue, ce livre permet aussi de prendre conscience des dommages de l'homme sur sa planète. On connaissait déjà tout cela bien sûr, mais par exemple, je n'avais aucune connaissance du Point Nemo… Entre 260 et 300 objets spatiaux (dont Mir) y sont immergés ! Ou encore les tentatives de christianiser les habitants des îles Bonvouloir et les suites de ces essais malheureux. Je ne sais pas si c'est précisément le but de l'auteur, mais c'est réussi. J'espère que ce livre parviendra à persuader des lecteurs moins avertis !
Et enfin, j'ai beaucoup aimé le format, les matériaux de la couverture… Bel objet.
Bref, je suis très heureuse d'avoir connu ce livre (le dernier que j'aurai lu en 2019 en plus :) ) et le recommande.
Commenter  J’apprécie         11
Une chose est sûre: outre leur importance sociale et spirituelle, les bois sacrés possèdent un intérêt écologique certain dans la conservation des ressources naturelles de la région et la biodiversité en général, en particulier sur les sites marins et côtiers.
La sacralisation de ces espaces, la régulation ou l'interdiction de leur exploitation et leur gestion traditionnelle permettent de protéger rivages, rizières, bolongs ou côtes et de pérenniser les ressources naturelles. En ce sens aussi, les bois sacrés sont bien une sorte de trait d'union entre la nature et les hommes.
(le Tampoketsa d'Ankasobe)
Se déployant sur plus de 5 600 hectares, cette vaste zone dont les paysages se composent d'étendues herbeuses de savane et de différents étages de forêt abrite de nombreux oiseaux et diverses espèces de lémuriens et de reptiles, dont les plus petits caméléons de Madagascar.
Cette immense zone de steppe tropicale ou de savane qui s'ouvre à l'horizon, perpétuellement battue par les vents, possède la poésie d'un autre monde.
À quelques heures à peine de la civilisation, un parfum d'éternité jaillit toujours de ces hauts plateaux silencieux et sauvages, oubliés des voyageurs...
Il n'y a plus beaucoup d'endroits véritablement sauvages ou inaccessibles sur notre Terre.
Le 17 novembre 2018, une tragédie se déroule à North Sentinel, une île de l'archipel des Andaman, au cœur du golfe du Bengale. Un Américain de 26 ans, John Allen Chau, s'écroule sur le sable transpercé par une volée de flèche, tirées par un des derniers groupes humain de la planète à refuser encore tout contact avec le monde.
Autour du Mont Perdu, le paysage a ainsi gardé une remarquable authenticité : des pâturages dénués d'arbres et de buissons au-delà de 2000 mètres d'altitude, une flore limitée par l'activité pastorale. Le massif constitue ainsi un témoignage inestimable le société montagnarde d'autrefois.