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EAN : 9782914388009
90 pages
Max Milo (02/10/2000)
4/5   9 notes
Résumé :
Dans ce conte fantastique, les personnages sont un savetier, sa femme, une voisine qui a adopté deux enfants, un barine et enfin un inconnu, ange déchu qui fait pénitence sur terre. Les pensées les plus hautes, les actes sublimes sont présentées sous l'apparence de faits insignifiants. La langue de ces gens est celle de tous les paysans, qui sont avares de leurs paroles, mais sous cette petite histoire plane une sublime et consolante philosophie, une philosophie rés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un conte lumineux au départ écrit à l'intention des moudjiks et des pauvres; et distribué ou vendu à cet effet pour quelques kopecks.
Car le souci premier de Tolstoï est d'apporter la culture aux gens qui n'y ont pas accès habituellement. Il ne voulait pas d'une production littéraire exclusivement destinée aux seules classes aisées de la Russie.

Le message de ce conte renvoie au mysticisme de son auteur. Son but est tout de même d'apporter la parole divine et dans un final qu'il veut grandiose, il n'hésite pas à subjuguer le lecteur dans une atmosphère surnaturelle.

Tout y est affaire de contraste.
Au départ, c'est la misère de la population en plein hiver qui est décrite. Une femme recommande à son mari cordonnier (ou savetier dans le texte) d'aller demander des comptes à des clients mauvais payeurs. Sur le chemin de son infortune - il n'a pas récupéré son argent et il s'est saoulé avec le peu qu'il lui restait - il rencontre un homme nu adossé à une chapelle et résigné à mourir. le recueillir est un véritable sacrifice pour cette famille sans le sou mais la récompense viendra plus tard.

Le prosélytisme de ce conte ne fait aucun doute. D'une situation précaire on passe d'épreuve en épreuve vers un dénouement heureux. Je n'ai pas reconnu l'auteur d'Anna Karenine, pétri de doute sur la religion. Mais ce n'est pas grave.

Même si je n'ai pas été sensible à son message, la construction de ce conte m'est cependant apparue parfaite.

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Longtemps avant de dominer les compilations de vidéos d'accidents de la route hallucinants et de photos de situations improbables, la Russie était déjà considérée par les autres nations européennes comme un endroit où l'on ne faisait rien comme ailleurs, et dont les habitants étaient gouvernés par une logique rigoureusement incompréhensible. Et Tolstoï, avec son génie et ses paradoxes vertigineux, est souvent décrit comme l'incarnation de l'âme russe.

Tolstoï, le déchiré ! Tolstoï, toujours à la recherche de la pureté du christianisme des origines ! le noble, l'aristocrate régnant sur des dizaines de domestiques, qui voudrait se faire Saint François d'Assise, staroste errant, disciple du Christ n'ayant pour tout bien qu'un manteau ! Faut-il s'étonner qu'un jour, lassé de produire des chefs d'oeuvre de la littérature européenne, il ait décidé de composer de petits récits tout simples à destination des enfants de moujiks ?

Rentrant de la foire où il n'a guère fait ses affaires, un pauvre savetier avise au coin d'une église un jeune homme nu, à l'air hagard. Il est incapable d'expliquer qui il est, ni comment il est arrivé là. Par charité, le savetier le recueille. Il le prend chez lui, lui apprend à coudre des bottes et à ressemeler. le jeune homme apprend instantanément, est étonnamment habile de ses mains. Il est doux, paisible, silencieux. Tout le monde l'apprécie. Mais tout le monde a remarqué un détail : il ne rit ni ne sourit jamais…

Entremêlant les thèmes du bon samaritain et de l'ange déchu venu apprendre sa leçon sur Terre, Tolstoï brode un étonnant petit conte. Toute la puissance de son style et la simplicité de son idéal s'exprime dans cette centaine de pages, lui qui en aligna parfois des milliers !
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Dans une région peu hospitalière où "le pain est cher et l'ouvrage bon marché", un étranger, nu et affamé est aperçu par un pauvre savetier qui (après une brève hésitation) décide de le recueillir et de lui offrir un toit et le partage de ses maigres repas. Lui et sa femme accueillent donc Mikhail dont l'air bon et doux contraste avec le mystère de ses origines.
Par la suite, initié au métier de cordonnier par son hôte, l'étranger montre des talents inespérés... pour ne pas dire surnaturels.

Avec cette fable chrétienne simple mais efficace, Tolstoï fait mouche et retient aisément l'intérêt du lecteur. J'ai écouté avec plaisir et un intérêt presque enfantin ce qui pourrait largement faire office de conte de Noël. La nouvelle est disponible gratuitement en format livre audio via le site litteratureaudio.com
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Mikhaïl est une parabole magnifique d'une petite centaine de pages qui évolue sur le thème de l'amour des hommes:
"Les hommes vivent, non qu'ils songent à eux-mêmes, mais parce que l'amour est dans le coeur des hommes"
Un pauvre cordonnier ici-bas trouve sur sa route un jour un ange à figure humaine parce que puni par Dieu qui le lâche dans le monde des humains. Cet ange MiKhaïl devra avoir la révélation de trois paroles divines et c'est le cordonnier qui lui offre le gite qui va illustrer la première parole divine, s'ensuivra un barine qui se rend chez le cordonnier un an après cette première séquence et lui commande une paire de bottes dans un très beau cuir allemand qu'il lui a apporté. le barine le menace de prison si le travail est mal fait. Mikhaïl est toujours chez le cordonnier, les affaires vont bon train parce que MiKhaïl est un tâcheron hors pair. C'est Mikhaïl qui s'en charge, mais au lieu de faire des bottes, il fait des sandales : tout le monde est interloqué et .....

Texte traduit par Halpérine Kaminsky en 1887 sous le titre "Ce qui fait vivre les hommes" aux éditions Perrin Paris qui invoque en préface tout le soin qu'il a apporté à rendre à la fois ce style biblique que l'auteur emploie à dessein et cette couleur locale dont il imprègne ses scènes familières de la vie des moujiks."
Ce conte de Tolstoï a été écrit en 1879
On le retrouve aussi sous le titre présent de Mikhaïl aux Editions Max Milo paru en 2005, et traduit par le prince Bojidar Karageorgevitch
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Léon Tolstoï a contribué à l'éducation des enfants en écrivant de petites légendes, des récits, des contes, qui se sont répandus et vendus à des milliers d'exemplaires car selon son désir ils étaient vendus pour quelques kopeks.

Cette légende raconte la vie d'une famille de savetier, pauvre, sans maison, sans terre, qui recueille un jeune homme trouvé adossé à une chapelle, Sèmen et sa femme Matrèna, l'héberge, le nourrit, Sèmen lui apprend le métier de cordonnier, les années passent, il est toujours aussi discret, seul. Seulement par trois fois ils le virent sourire, la première fois à Matrèna quand elle lui a donné son premier repas, la seconde fois, quand le barine est venu pour avoir une nouvelle paire de bottes, et la troisième fois quand une femme accompagnée de deux petites filles vinrent chez le cordonnier. Sèmen lui demande quelle est cette lumière qu'il répand et pourquoi il a souri trois fois.
Pour le savoir je vous laisse découvrir cette légende.
Dans ce texte on retrouve les convictions philosophiques de l'auteur, son amour mystique de l'être humain. Texte pas très connu, à découvrir.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un pauvre cordonnier revenant de faire de mauvaises affaires trouva sur son chemin un homme étrange ; il était nu dans le froid et bougeait à peine. D'abord il prit peur et ne voulut pas ajouter à sa détresse un nouveau revers, il passa son chemin et :

"Il pressa le pas. tout à coup, il s'arrêta sur la route.
-Que fais-tu , Sémen, se dit-il, que fais-tu ?
Un homme se meurt ! dans la peine, et toi, tu prends peur, tu te sauves; Serais-tu devenu un richard ? Craindrais-tu d'être dépouillé de tes trésors ? Aie, Sémen, ce n'est pas bien !"
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