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Katia Holmes (Traducteur)
EAN : 9782859409838
256 pages
Phébus (02/04/2004)
3.46/5   12 notes
Résumé :
Derrière la porte de la respectabilité petite-bourgeoise, des hommes et des femmes, seuls ou en couple.
tentent de dissimuler leurs pauvres secrets. On repeint le décor en rose pour tenter de cacher qu'on a raté sa vie, on boit des cocktails, on célèbre des anniversaires - et l'on marche sans moufter vers la mort grise. Onze nouvelles composées pour l'essentiel dans la tonalité d'En lisant Tourgueniev. marquées par un désespoir tranquille, paisible presque, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
11 nouvelles en 250 pages. C'est donc ramassé, resserré au possible. Parce qu'à chaque fois, une vie, ou même plusieurs sont concentrées dans ces pages. Il y a de tout parmi ces personnages. Une fille de paysan qui doit devenir bonne pour aider son père à payer le champ convoité. Un rédacteur de guides touristiques en proie aux avances d'une belle Américaine. Un pasteur qui après le décès de sa femme voit revenir la plus jeune de ses filles dans la demeure familiale....Même si beaucoup de ces récits se passent en Irlande, ou d'une façon ou d'une autre l'évoquent, nous en sortons parfois.

Comment parler de ces textes ? Malgré souvent des ouvertures anodines, ou plutôt avenantes, elles ont quand même comme point commun de pointer la dimension tragique de la condition humaine au final. La tragédie irlandaise, avec la guerre civile, la violence, les assassinats des voisins, des gens que l'on connaît. Mais aussi la solitude, la tragédie, la fêlure que les êtres portent au plus profond d'eux, qui les empêche de vraiment nouer des relations avec les autres, et qui les rend étrangers à eux-mêmes.

C'est d'une grande noirceur, pas une petite lueur qui pourrait faire espérer, certes pas un dénouement heureux, parce que la présence de la mort rôde toujours et rappelle que nous nous y acheminons tous, mais même pas la possibilité d'un moment d'apaisement, de douceur, temporaire, fragile, mais d'autant plus précieuse.

La terrible justesse des personnages, semble presque donner à penser que Trevor découpe avec ses mots, maîtrisés à la perfection, comme avec un scalpel, de la chair vivante, pour nous donner à voir le plus intime, caché dans les entrailles ; ce qui au final fait l'essence des êtres.

Bouleversant.
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Voici donc onze nouvelles parues séparément en Irlande et regroupées dans ce volume. le point commun de ces nouvelles est à mon avis la solitude des personnages : même entourés d'amis ou d'une famille, ils semblent avancer seuls dans la vie, avec leurs petits ou grands défauts, leurs secrets, leurs hontes. C'est assez sombre, vous le devinez, mais passionnant en ce qui concerne la connaissance des comportements humains !
Mes préférées : Les anges dînent au Ritz où des couples de banlieue chic hésitent à pimenter leurs soirées entre amis de libertinage échangiste ;
Une famille heureuse où la mère de famille reçoit chaque jour, quand son mari est parti travailler, d'étranges coups de fil ;
Mr Mc Namara, où un jeune homme souhaite faire la connaissance d'un ami évoqué par son père récemment décédé ;
Soleil d'automne où un veuf récent reçoit la visite de sa fille cadette qu'il n'avait pas revue depuis des années, et de l'homme avec lequel elle vit.
J'en ai choisi là quelques unes, mais les autres ont toutes aussi prenantes. L'auteur réussit à nous faire partager l'existence de ses personnages en quelques lignes, et à maintenir l'intérêt à chaque page : du grand art !
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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Auteur irlandais que je découvre ici, ce recueil de nouvelles très belles, mais désespérantes et tristes, m'a complètement absorbée. Une très belle lecture.
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Assez plat !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pendant ses périodes d'ennuis quotidiens, J.P. Powers s'adonnait à la cogitation. C'était une cogitation de nature déprimante, car elle concernait l'inutilité de sa personne. Les moniteurs d'auto-école n'existaient pas dans le monde, il y a cinquante ans : qu'aurait-il fait cinquante ans plus tôt, comment aurait-il gagné sa vie? La vérité, c'était qu'il n'usait d'aucune compétence dans son travail, qu'il n'y portait pas d'intérêt. Comment s'intéresser à une profession aussi inutile que d'apprendre aux gens à conduire des automobiles? Les gens peuvent marcher, ils ont des jambes. Ils peuvent prendre les transports publics. Il ne fournissait aucune service réel: autant être guichetier aux chemins de fer britanniques.
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Video de William Trevor (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Trevor
Diana Reich interviewe William Trevor Podcast traduit en français ( sous-titres) Diana Reich, directrice artistique de Small Wonder, interviewe William Trevor, le récipiendaire du premier prix Charleston - Chichester pour l'excellence d'une vie dans la fiction courte.
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