Lima, années 50.
Un chapitre sur deux est "autobiographiquement" narré par Mario, jeune journaliste de radio, étudiant à ses heures. Il rencontre et aime Julia, une parente éloignée et divorcée, au mépris des conventions familiales. D'autre part, Mario est fasciné par Pedro, auteur de nouvelles radiophoniques, bourreau de travail et gloire de la station de radio.
Les autres chapitres sont, justement, ces nouvelles radiophoniques, pleines de fantaisie mais également descriptives de la société péruvienne.
Le tout en errant d'un quartier à l'autre, à la découverte des rues de Lima.
Le titre est trompeur : la tante Julia n'est là que "pour faire joli", elle n'a ni personnalité ni centres d'intérêt qui lui soient propres ; elle n'intervient que pour apporter des rebondissements dans une narration somme toute totalement narcissique (alors que la véritable Julia était écrivaine, tout de même). Pedro le scribouillard, par contre, occupe beaucoup plus de pages, et du temps de cerveau de Mario.
L'auteur traite avec légèreté et pas mal de distance (du fait sans doute de ses origines bourgeoises ?) des problèmes sociaux au Pérou, de la place des religions et du sort des femmes - soit machines à enfanter, soit prostituées.
On ne va pas se mentir, la première moitié du livre je me suis ennuyée. Mon intérêt ne s'est éveillé qu'aux nouvelles radiophoniques, encore qu'elles soient inégales. La seconde moitié, je voulais tout de même savoir comment le roman se terminait (bien que la quatrième de couverture soit un résumé qui vous divulgâche la fin sans aucun scrupule, tout comme le "résumé éditeur" de Babelio).
Bref, je m'interroge encore sur ce que j'ai manqué dans cette oeuvre, qui reçoit tant d'avis élogieux.
Traduction pas toujours impeccable d'
Albert Bensoussan.
Challenge Globe-Trotter (Pérou)
Challenge Nobel
LC thématique de novembre 2022 : "Videz vos PAL !"