Il faut rendre à Bazin ce qui lui revient, à savoir d'avoir creusé dans le dur, de s'être attaqué, avec un instinct quasi animal, à un sujet à la fois banal et surpuissant : la mère; et pas seulement : l'archétype de la mère méchante, l'anti-mère, pour qui l'amour est au mieux un encombrement, au pire une obscénité. (...) Selon toute apparence, un tel livre n'avait pas beaucoup d'atouts pour prétendre au succès. Or, il s'est passé tout le contraire. La société, les professeurs, en ont fait au grand jour une oeuvre incontournable.
Hervé Bazin - Vipère au poing
Si l'on considère la notion de beauté comme l'une des grandes clés de l'existence, "La mort à Venise" est sans doute le seul roman au monde à traquer la beauté du diable. Non pas celle, devenue commune, éblouissante d'une femme pour un homme, mais celle, scandaleuse, de la jeunesse confrontée au vieil âge. (...) La mort à Venise est l'un des romans les plus forts, court comme le temps qui nous dépasse, sur l'appel sans écho aux promesses du passé.
Thomas Mann - La mort à Venise (1912)
Le désert des Tartares raconte ce qui est le plus difficile à décrire : l'attente. (...) Le désert des Tartares peut tout à fait s'envisager comme une métaphore du propre de l'homme et pose, en sous-main, des questions que la course à l'argent, pour les plus aisés, ou sa quête, pour les plus humbles, masque sans cesse. Alors, qui sont ces Tartares?
Le guide des 100 romans incontournables - Pierre Vavasseur
Ce n'est pas avec ce premier roman, (...) que Michel Houellebecq est devenu un auteur mondialement reconnu. C'est pourtant à nos yeux, le plus réussi et le plus fort. (...) Avec ce roman, Houellebecq s'est imposé comme un enfant terriblement tranchant de Balzac. Son personnage est l'archétype du médiocre porté à toutes les violences verbales. (...) A travers cet effondrement, Extension du domaine de la lutte dessine le portrait d'une société et d'un système économique sans pitié.
Extension du domaine de la lutte - Michel Houellebecq
A Paris, il y a l'Arc de Triomphe, les Champs-Elysées, la tour Eiffel, le Père-Lachaise, les photos de Robert Doisneau, l'image de Gavroche sur les barricades... et puis il y a Zazie. La délurée, la dégourdie, qui a fait des petits depuis : plus, il est vrai, chez les beurettes du 9-3 que dans le 16e arrondissement, mais tout de même. (...) Louis Malle, en 1960, sauta sur l'occasion de fricoter avec le politiquement incorrect en jouant à saute-mouton avec les multiples écarts de langage qui émaillent le roman. Malice et irrespect. (...)
Zazie dans le métro - Raymond Queneau
8 février 2013 :
À propos de Retour parmi les hommes «La beauté de Vincent, c'est de guetter les catastrophes, de voir le bonheur comme une erreur passagère. En cela, il fait partie des grands personnages de la littérature contemporaine, capables d'alimenter encore quelques suites... Un grand Besson !» Clara Dupont-Monod, Marianne La Trahison de Thomas Spencer «L'analyse est menée finement, la jalousie, les souffrances indiquées avec tact. le talent de Philippe Besson, la manière douce et tendre qui lui attire de plus en plus de lecteurs, consiste à ne jamais élever la voix, à montrer que les mouvements du coeur forment l'essentiel d'une vie humaine.» Dominique Fernandez, le Nouvel Observateur Un homme accidentel «Philippe Besson vient de réussir un roman intense et fulgurant.» François Busnel, L'Express L'Arrière-Saison «L'Arrière-Saison a la beauté mélancolique d'une sonate d'automne.» Michèle Gazier, Télérama Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l'Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l'enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d'un amour, le commencement d'un autre peut-être. Dans ce roman plus personnel qu'il n'y paraît, l'auteur de L'Arrière-Saison dresse le portrait d'une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales. À propos de son dernier roman Une bonne raison de se tuer «Tout l'art de Besson est là, dans l'introspection des âmes, le déphasage entre l'intime et le public, la marche inexorable du temps.» Marianne Payot, L'Express «Philippe Besson explore l'envers du rêve américain dans un de ses plus forts romans.» Pierre Vavasseur, le Parisien «Portée par un style implacable, dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l'intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l'arrêter. On est touchés en plein coeur.» Valérie Gans, Figaro Madame «Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari.» Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo «Si juste et terrible. Quel magnifique portrait de femme et de nous aussi !» Joseph Macé-Scaron, le Magazine littéraire «Un livre qu'on lit d'une traite... C'est très triste et très doux.» Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
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