Céphalées

Je tiens à remercier Babelio et les éditions le Réalgar pour ce livre reçu à la dernière masse critique.

Le personnage principal est à l'hôpital, en convalescence plus ou moins longue, autant psychologique que physique, après un AVC pris en charge un peu tard suite à une non inquiétude d'un répondant du 15 (service des urgences en France).

« Je suis entré en nouveau-né, sans savoir marcher, boire, ni parler ; je sors en vieillard. Une vie en dix jours. »

Heureusement, il fera partie des chanceux sans trop de séquelles, et il est tout à fait conscient du petit pourcentage auquel il appartient !

« Que de patience pour moi aussi dans une phrase sans verbe, aucune action et tant de choses pourtant dans ce mal de tête interminable. »

La série interminable des jours avec et des jours sans, des examens de dépistage, de contrôle et de progression lente mais réelle parcourt les pages de ce court récit en petits paragraphes, plus parlant que de longues pages sur les longueurs qu'ont dû être les semaines de revalidation du chanteur chanceux.

« Les blessures bénignes sont parfois les plus longues à cicatriser. Je découvre la perte d'un plaisir enfantin après quelques mois d'anticoagulants : le ravissement de gratter une croûte sans mettre du sang partout. »

Tout d'abord, merci de m'avoir fait gagner ce livre durant la dernière opération masse critique !

C'est un petit livre pas long à lire composé de tout petits paragraphes. Rien n'a réellement de sens, tout est mélangé. On y retrouve les expériences vécus par Nicolas à l'hôpital, ou encore les espoirs d'une femme avec qui il a conversé par SMS.

Même s'il est court, je trouve que ce n'est clairement pas un livre à lire pour un adolescent car il est parsemé de mots vulgaires ou érotiques, je ne le conseillerai donc pas non plus aux âmes sensibles.

A part cela, j'ai bien apprécié le fait que cet homme a su garder son sens de l'humour même étant à l'hôpital et une certaine autodérision qui m'as fait sourire plusieurs fois.

Malgré cela, je n'ai que moyennement apprécié ce livre car il m'as semblé trop decousu sans trâme particulière, passant de la description d'une femme (Marie) au paragraphe suivant qui parlait d'un urinal.

Je dirais donc que c'est un livre léger, à lire si on a de l'humour, que les mots crus ne nous font pas peur, et si on a pas l'envie de lire une histoire carrée et bien érigée.

Dubitative en refermant ce court récit à la forme et au fond complètement atypiques. Alors je suppose qu'on adhère ou qu'on reste hermétique... pour moi c'est clairement la deuxième option. Je salue toutefois la performance de l'auteur, dont ce n'est a priori pas le métier et son autodérision pour traiter d'un sujet grave. Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions le Réalgar pour cet envoi.