Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.
On a tous rêvés de la princesse éprise de ton cœur, à t'en branler le soir au son du cryptage d'un canal capricieux le premier samedi du mois… Elle serait si éprise de toi que tes illusions de jeunesse se berceraient d'une réalité trop angélique… tu l'as rêvé bonne à en baiser, t'aurais du Mariah Carrey qui se papillonne dans le bidon, romantique sans romantisme corrompu par ta virilité bandante de machisme qui te pousserait à essuyer tes larmes avant qu'elles n'aient coulés le long de tes rougeurs, la gorge sèche tu en crèves d'envie, mais t'as pas les couilles de foncer dans le mur, sans filet, sans tes potes qui te tannent à leur faire sentir l'immonde bêtise qui gâchera cette passion éphémère…
Perso j'ai connu ma nana très tôt, trop tôt peut-être, à un âge ou la taille de ton potentiel nichon atteigne le cerveau de ton entre jambes avant le cerveau du haut Shakespearant de mille envies à chaque connerie que tu dé-bites pour faire joujou à cache doigts et plus si affinités… A un âge ou tes hormones te crient qu'il est grand temps de te foutre à poil, la timidité au bout du désir, dans la maladresse et les rires…
Mais tu y tiens à miss bonasse, quelque part ya une petite voix mimi qui te dit queue t'as toujours été un peu dans la guimauve niveau enculé, mou de la bâtardise qui te pousserait à bien merder niveau sentiment assumant parfaitement ta jeunesse à la con… Non moi je suis tombé tout amoureux de son minou rapidement, elle pas du tout, mais j'ai pas lâché l'affaire, élevé par des gonzesses, j'ai dû chopper le conte de fée droit dans les burnes, gangrenées pendant toutes ces années à croire que l'amour c'était aussi bon que de se faire sucer…
Et puis on s'apprivoise dans l'innocence, on se complice, on apprend à s'aimer, mais sans jamais connaitre la passion d'un putain de coup de foudre à la con qui te donnerait une histoire à raconter à ta fille, inutile de l'emmerder avec les détails d'un bonnet bien rempli, faisons la rêver cette petite…
Papa et maman c'est un regard de ouf qui a scellé leur amour d'un coup de bite bien senti quelques jours après que les premiers doigts qui dans un moment d'égarement se sont retrouvés tous ensemble à tripoter le boute de gras… Bien sur que non…
Puis les années passent dans le bonheur le plus bandant…
Oui mais un jour l'autre ça te pèse ces conneries de passion à la con qui se couche sur le papier des plus éminents spécialistes de l'amour avec un putain de grand A… t'aurais bien vie d'y gouter toi aussi, d'y poser tes lèvres avec gourmandise, mordillant tendrement emporté par la passion, tu ne veux pas lutter contre cette envie bandante de déconvenue, ça te tombe sur la gueule comme ça, t'avais pas anticipé qu'un jour, ce coup de cœur que tu n'avais jamais connu viendrait sonner à tes fantasmes de branleur d'antan… T'en rêvais de tes Mariah carrey dans le bidon, bah voilà ils se trouvent juste là à porté d'envie… Tu minimises les conséquences, tu apprends à vivre avec, combattant la raison d'une moralité érigée par la bien pensante, la vie est si courte, si banale, si routinière à t'en convaincre, l'aventure t'attire dans les méandres d'un truc que tu ne maitrises pas plus qu'un putain de grand saut dans le vide oubliant la douleur des autres, t'orgasmant d'un égoïsme qui te fait mouiller, de ce désir inavoué te poussant sans sommation dans l'épanouissement d'un présent qui te tend la passion que tu n'as jamais connue mais à laquelle tu as tant aspiré…
Alors quoi, qu'est ce que l'on fait bordel de merde ? on se laisse bercer et on y va, on prend son kif, on profite, bite baissée au son des petits cœurs qui te poussent même à imaginer faire l'amour et non plus baiser, t'as le cerveau à l'envers, t'as pris 15 piges en moins dans ta petite bouille, redevenu puceau de la maturité, tu dois faire ce choix, qui n'a pas plus sens que toutes questions que tu te poses, parce que ta culpabilité et ta moralité te dictent ta façon d'agir, tu vas en chier plus que de raison, t'enfoncer dans un bonheur interdit par je ne sais quoi, et je ne sais qui pour épargner ta petite vie pépère et peinarde…
Sauf que la boite de pandore est entrouverte à présent, le chant des sirènes t'envoûte d'une curiosité mal branlée, t'y glisse un doigt pour déconner puis tu te laisses tenter pour y glisser une main, la boite est ouverte, t'as les yeux plein d'étoiles, te voilà envouté, tu ne maitrises plus rien, tu veux rire et pleurer, tu veux prendre ce qu'il y a à prendre, faire ce que tu as faire avec toute la sincérité dont tu es capable…
Et parfois dans la vie il faut savoir être égoïste et profiter…Enjoyyyyyyyyyyyyy
A plus les copains
Bouquin à la Coben sans surprise, avec un petit kif en coin pour ses deux héros...
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La fille disparue - on en a parlé aux actualités, entre deux diffusions d'une photo scolaire banale à pleurer, vous savez, sur fond bariolé, cheveux trop raides, sourire trop gêné, là-dessus on enchaîne sur les parents inquiets devant la maison, des micros partout, maman pleure en silence, papa lit une déclaration, la lèvre tremblante -, cette fille-là, la fille disparue, venait de passer à l'instant devant Edna Skylar.
Edna s'est figée.
Stanley, son mari, a fait deux pas avant de se rendre compte que sa femme ne suivait pas. Il s'est retourné.
- Edna ?
Ils se tenaient à l'angle de la 21e Rue et de la Huitième Avenue, à Manhattan. Il n'y avait pas beaucoup de circulation, en ce samedi matin. Côté voitures. Côté piétons, c'était plutôt chargé. La fille disparue se dirigeait uptown.
Stanley a poussé un soupir désabusé.
- Qu'est-ce que c'est, cette fois-ci ?
- Chut.
Elle avait besoin de réfléchir. La photo de la lycéenne, cette photo sur fond bariolé... Edna a fermé les yeux. Elle devait faire resurgir l'image dans sa tête. Comparer et confronter.
Sur la photo, l'adolescente disparue avait les cheveux longs, d'un châtain terne. La femme qu'elle venait de croiser - une femme, pas une fille, car celle-là avait l'air plus âgée, mais peut-être que la photo était vieille aussi -était rousse aux cheveux courts et ondulés. La fille sur la photo ne portait pas de lunettes. La passante de la Huitième Avenue en arborait une paire à la mode, avec une monture foncée, rectangulaire. Sa tenue et son maquillage étaient l'un et l'autre - faute de meilleur terme - plus adultes.
Étudier les visages était plus qu'un dada pour Edna. À soixante-trois ans, l'une des rares femmes médecins de sa génération, elle exerçait dans le domaine de la génétique. Les visages étaient sa vie. Une partie de son cerveau était toujours en éveil, même en dehors de son lieu de travail. C'était plus fort qu'elle : le Dr Edna Skylar étudiait les visages. Amis et famille avaient l'habitude de son regard scrutateur ; les inconnus et les nouvelles connaissances trouvaient ça déroutant.
C'était donc ce qu'elle faisait en marchant dans la rue. Sans prêter attention à son environnement. Toute à son plaisir secret. Elle observait la structure des pommettes et la profondeur mandibulaire, la distance interoculaire et la hauteur des oreilles, le dessin de la mâchoire et l'espacement orbital. Et c'est pour ça, malgré les nouvelles coiffure et couleur de cheveux, malgré les lunettes à la mode, le maquillage et la tenue d'adulte, qu'Edna avait reconnu cette fille portée disparue.
- Elle était avec un homme.
- Comment ?
Inconsciemment, Edna avait parlé tout haut.
- La fille.
Stanley a froncé les sourcils.
- Qu'est-ce que tu racontes, Edna ?
Cette photo. Ce portrait d'écolière, banal à pleurer. On a vu ça des milliers de fois. On tombe dessus dans un annuaire scolaire, et ça éveille tout un tas d'émotions. En un clin d'oeil, on embrasse son passé, son avenir. On ressent la joie de la jeunesse, la difficulté de grandir. On mesure son potentiel. On éprouve une bouffée de nostalgie. Et on voit défiler les années : la fac peut-être, le mariage, les gosses, tout le tintouin.
Mais lorsque la même photo est diffusée au journal télévisé, on a le coeur dans les chaussettes. On regarde ce visage, ce sourire hésitant, ces cheveux qui pendouillent, ces épaules voûtées, et l'esprit s'égare en des endroits obscurs qu'il ne devrait pas fréquenter.
Depuis combien de temps Katie - elle s'appelait Katie - avait-elle disparu ?
Edna a fouillé dans sa mémoire. Un mois peut-être. Ou six semaines. On n'en avait parlé qu'aux infos locales, et encore, pas si longtemps que ça. Certains croyaient à une fugue. Katie Rochester venait tout juste d'avoir dix-huit ans : désormais, elle était adulte, ce qui tempérait considérablement le caractère urgent de la situation. Et il semblait y avoir des problèmes à la maison, surtout avec le père autoritaire nonobstant sa lèvre tremblante.
Peut-être qu'Edna s'était trompée. Peut-être que ce n'était pas elle.
Il n'y avait qu'un seul moyen de le vérifier.
- Vite, a-t-elle dit à Stanley.
- Quoi ? Où allons-nous ?
Elle n'avait pas le temps de répondre.
- Elle observait la structure des pommettes et la profondeur mandibulaire, la distance interoculaire et la hauteur des oreilles, le dessin de la mâchoire et l'espacement orbital.
- Les victoires ont tendance à glisser sur vous. Les défaites - les morts - restent à vos cotés, vous tapent sur l'épaule, alourdissent votre démarche, s'approprient votre sommeil.
- Chacun réagit différemment au malheur qui le frappe.
- Les gens, ça ne leur suffit pas de posséder une babiole qui vaut une fortune. Non, c'est tellement mieux de l'avoir achetée pour une bouchée de pain à quelque pauvre gogo qui ne se doutait de rien. Personne ne tient compte du brocanteur qui s'est fait blouser dans l'histoire.
- Quand on a mal, il y a deux solutions, (...). On peut rester assis à attendre que ça passe...ou essayer de jouer malgré la douleur.
- "Men tracht un Got lacht" (du yiddish) -> "L'Homme prévoit, Dieu rit."
- L'indignation vacille et s'effrite petit à petit. Les cicatrices se résorbent. Mais une partie de votre âme meurt en même temps.
- Toutes les mères comprennent ce simple principe de base: rien n'est aussi vendeur que la peur.
- Myron n'avait rien contre la chirurgie esthétique, mais passé un certain age, et toute discrimination mise à part, ça lui flanquait les jetons.
- Il y a des moments comme ça ou l'on regarde en arrière, on se revoit heureux et on essaie de comprendre comment tout à commencé, comment on en est arrivé la. On se demande alors s'il n'y aurait moyen de changer le cours de l'histoire pour que, d'un coup de baguette magique, l'on soit transporté dans un autre présent, plus radieux.
- Je côtoie la mort de près, mais ca ne m'aide pas à mieux accepter ma propre condition de mortelle. Bien au contraire. La mort est un affront permanent. La vie est plus précieuse que vous ne sauriez l'imaginer. Je la connais, la vraie valeur de la vie, rien à voir avec les lieux communs qu'on nous serine d'habitude. La mort, c'est l'ennemi. Je ne l'accepte pas. Je la combats.
- Il est toujours la, le rêve, il vous nargue et vous rappelle à chaque instant que jamais il ne deviendra réalité.
- Les changements, ca n'est jamais spectaculaire. Ils s'opèrent petit à petit, si insensiblement qu'ils en sont presque invisible à l’œil nu.
- Chacun de nous a une sorte de ressort en lui. Il peut ployer. Il peut se tendre. Mais parfois, quand on tire trop fort, on frôle le point de rupture. Si ca lâche, on casse. On se brise en deux.
- On aide ceux qu'on peut aider. C'est ce que disait Win. Mais on tient toujours, toujours, ses promesses.
Cette photo. Ce portrait d'écolière, banal à pleurer. On a vu ça des milliers de fois. On tombe dessus dans un annuaire scolaire, et ça éveille tout un tas d'émotions. En un clin d'oeil, on embrasse son passé, son avenir. On ressent la joie de la jeunesse, la difficulté de grandir. On mesure son potentiel. On éprouve une bouffée de nostalgie. Et on voit défiler les années : la fac peut-être, le mariage, les gosses, tout le tintouin.
Où que l'on soit, même dans un lieu aussi anodin qu'un terrain de jeux, les parents imaginent toujours le pire.
Il y avait deux adolescentes dans le sous-sol de Myron. C'est comme ça que tout a commencé. Par la suite, avec le recul, en repensant à la casse, à toutes ses souffrances, il serait hanté par cette première série de 'si seulement'. Si seulement il n'avait pas eu besoin de glaçons. Si seulement il avait ouvert la porte du sous-sol une minute plus tôt, ou plus tard. Si seulement les deux adolescentes - qu'est-ce qu'elles fabriquaient toutes seules au sous-sol, d'ailleurs ? - avaient parlé en chuchotant, faisant en sorte qu'il ne les entende pas.
Si seulement il s'était mêlé de ses oignons.
Cet épisode a été enregistré avec des patients hospitalisés au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour de l'AP-HP situé à Hyères à l'automne 2023.
Le livre lu dans cet épisode est « Ne le dis à personne » d'Harlan Coben paru aux éditions Pocket. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Marie-Thérèse Poppe, éducatrice spécialisée au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour, Paul Grégoire, éducateur spécialisé au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour et Isabelle Michel, cadre socio-éducatif de l'hôpital San Salvadour à Hyères, ainsi qu'à Marcus Malte, écrivain.
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Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
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