J'ai terminé ce recueil de nouvelles dans un trai
n pour Montpellier. Pendant l'heure que j'ai mise à finir le livre, j'ai eu l'impression d'être toute seule dans le wagon.
Il y a tellement de violence dans les histoires de
Banana Yoshimoto, mais c'est toujours de la violence hors-scène -- des choses qui sont arrivées aux personnages avant qu'on les rencontre, les événements qui les ont menés aux situations que l'auteure décide de raconter. Alors d'un côté il y a un courant de fond de passé lourd, de mort & de tristesse & d'isolement & d'étouffement, mais de l'autre c'est très lumineux, très apaisant, les actions & les pensées de ces gens qui apprennent à vivre avec toutes leurs noirceurs. Les histoires ne finissent pas toutes bie
n, pas exactement, mais elles se terminent toutes dans une espèce de sérénité. Elles laissent l'impression que les personnages acceptent les grandes choses inéluctables de la vie, la solitude la douleur la mort, & qu'au fond c'est pas si difficile, & qu'au fond même nous on en serait capables.
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n plus, e
n plus, ça se lit tout seul.