Tao Yuan-ming/5
1 notes
Résumé :
"Hélas ! Hélas ! Un nom après la vie,
Ce n'est pour moi que du brouillard flottant !"
Quel écrivain sérieux, conscient des fluctuations du goût, des avatars de l'histoire, peut se leurrer d'une gloire posthume (ne serait-ce que pour compenser le mépris ou l'indifférence dont il pâtit sa vie durant) ? Mais Tao Yuan-ming se trompe ! Seize siècles après sa mort d'homme déchiré entre un mandarinat qui l'effraie et le jardinage qui le comble, le voici chez ... >Voir plus
Ce n'est pour moi que du brouillard flottant !"
Quel écrivain sérieux, conscient des fluctuations du goût, des avatars de l'histoire, peut se leurrer d'une gloire posthume (ne serait-ce que pour compenser le mépris ou l'indifférence dont il pâtit sa vie durant) ? Mais Tao Yuan-ming se trompe ! Seize siècles après sa mort d'homme déchiré entre un mandarinat qui l'effraie et le jardinage qui le comble, le voici chez ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Ce poète chinois, qui oeuvra autour de l'an 400 est moins connu que Li Po. Son grand classique est le « Récit de la Source des fleurs de pêcher », qui marque un début de texte narratif dans la littérature chinoise tout en montrant un monde onirique. Sa poésie est marquée par des considérations sur l'existence, par les événements de sa biographie, en particulier son conflit intérieur entre une carrière de mandarin (fonctionnaire) et d'agriculteur (artisanale à l'époque, bien entendu). Grande simplicité, c'est une oeuvre que j'admire beaucoup.
Citations et extraits (3)
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Quand d'un beau jour ce lieu divin s'ouvrit.
Pur et impur n'ont pas la même source,
Et tout, soudain, à nouveau se couvrit.
Puis-je savoir du clerc qui court le monde
Comment il sonde un lieu sans poudre [poussière] et cris ?
Je veux fouler la brise vagabonde
Et monter haut chercher mes vrais amis !
(Extrait du « Récit de la Source des fleurs de pêcher »)
Pur et impur n'ont pas la même source,
Et tout, soudain, à nouveau se couvrit.
Puis-je savoir du clerc qui court le monde
Comment il sonde un lieu sans poudre [poussière] et cris ?
Je veux fouler la brise vagabonde
Et monter haut chercher mes vrais amis !
(Extrait du « Récit de la Source des fleurs de pêcher »)
Du chrysanthème automnal aux tons fins
Je prends la fleur de rosée envahie,
Pour qu'elle flotte où meurent les chagrins;
Je me sens loin; le monde, je l'oublie...
Rien qu'un cruchon ! Bien qu'on soit seul devant ,
Fini le bol ? le pot vers lui dévie...
Je prends la fleur de rosée envahie,
Pour qu'elle flotte où meurent les chagrins;
Je me sens loin; le monde, je l'oublie...
Rien qu'un cruchon ! Bien qu'on soit seul devant ,
Fini le bol ? le pot vers lui dévie...
L’œuvre accomplie, on s'en va de soi-même.
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