La Geste des Chevaliers Dragons, tome 18 : Arsalam - La Guerre des Sardes (2ème partie)

Les tomes 17 et 18 intitulés "Amarelle" et "Arsalam" forment un diptyque lui-même intitulé "La Guerre des Sardes", et force est de constater que "La Geste des Chevaliers Dragons" est à son apogée que tout les tomes suivants en seront impactés ! Tout rappelle l'Europe du Ve siècle partagée entre empire romain déclinant mais toujours persuadé d'être le phare de la civilisation et réfugiés/envahisseurs barbares en quête d'un havre de paix, de sécurité et de prospérité, et si un camp se cherche un Aétius l'autre camp se cherche un Attila ! On croirait dans le Jeu de Rôle "Bloodlust", qui incarnait la dark fantasy heavy metal à la française (JdR d'ailleurs crée par ANGE et illustré par Alberto Varanda, les auteurs du premier tome de la saga ^^). du coup je ne comprends pas toutes ces scènes graphiquement inspirées du cape et épée en dentelle incarnation lui de l'Europe Moderne (et c'est loin d'être la première fois que cela me pique les yeux hein !) : les Japonais font la même erreurs en mélangeant allègrement les époques dans leur fantasy, mais eux ont des excuses que les auteurs occidentaux n'ont pas... Sinon j'avais adoré les graphismes de Vax et tous ses beaux/belles gosses androgynes dans le tome 15 : ici il retrouve son compère Stéphane Paîtreau, donc il va de soi qu'ici on peut tout autant se régaler les yeux !


Le Dragon de l'Apocalypse répand la ruine et la désolation sur les steppes de l'Est, et les dirigeantes de l'Ordre des Chevaliers Dragons comptent bien sur cela pour mettre fin à la guerre contre les Sardes au lieu de respecter les règles fondamentales de leur sororité... Les barbares sardes envoient des milliers et des milliers de guerriers affronter la Bête Immonde en pure perte, et c'est foutu pour foutu qu'ils décident de remplacer quel qu'en soit le prix leurs terres ancestrales désormais définitivement maudites par celles de l'Empire ! Tandis que les alliés de l'Empire tout aussi touchés que les Sardes par l'influence néfaste du Dragon de l'Apocalypse se demandent s'ils n'ont pas misé sur le mauvais camp (et donc s'il n'est pas trop tard pour changer de camp), l'Empire doit affronter non plus une armée mais un peuple tout entier... Les frontières rompent de toutes parts, alors que le front d'Arsalam lui tient encore envers et malgré tout grâce à l'acharnement d'Amarelle et de ses compagnonnes d'armes : le siège de la capitale Messara commence, on n'est pas loin de la fin du monde...
Pour mettre fin à cette folie autodestructrice il va falloir réaliser des choix difficiles et pour trouver l'impossible solution des têtes doivent tomber... Qui va mettre la sienne sur le billot ? Amarelle, Fara, Louis, Hun-Amr, Fils de Rouge, Hersana, Rhianna ou Charmont ??? Quelles qu'elles soient, l'univers des Chevaliers Dragons ne sera plus jamais le même !!!
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Et nous voici avec la suite de ce diptyque, qui tient toutes les promesses faites dans le premier tome. Toutes les questions trouvent leurs réponses, leurs réponses logiques, et insèrent ce volume en 2 tomes (?!?) dans la grande mythologie développée par ANGE. L'histoire de ce tome nous en dit long sur les agissements des chevaliers dragons, et de leurs matriarches ( ce fut déjà le cas dans des tomes précédents), nous révèlent des pans de l'histoire de leur histoire, puisque nous assistons à la naissance d'une cité, d'un empire et d'un ordre oriental indépendant de chevaliers dragons. Autant dire de grands bouleversements dans les fondations mêmes de cet univers. Je dirai enfin que ce tome montre l'importance des enjeux de chacun des belligérants en place ( l'Impératrice, les Sardes et l'ordre des Chevaliers Dragons); chacun tirant intelligemment profit de la guerre, ou plutôt de la paix, car ici la guerre est belle et bien évitée. Pour un temps... Mais comme le dit Amarelle, tout a un prix et chacun doit payer son tribut, aussi insoutenable ou définitif soit il....
Je finirai avec quelques mots sur les dessins lesquels, je trouve, parfaitement adaptés à ces tomes; ils traduisent impeccablement les champs de bataille en leur apportant un souffle épique juste, ainsi qu'une lecture fluide de l'action. Les couleurs feutrées, sombres ainsi que chaudes et doucereuses collent parfaitement tantôt aux ambiances de conflits politiques tantôt aux ambiances romanesques...

Ce tome est la suite du tome précédent qui avait laissé le conflit entre les sardes et l'empire à son paroxysme, et surtout qui nous avait laissé avec la découverte de ce dragon et de la décision en suspend de la matriarche de la geste des chevaliers dragons.
Une histoire bien menée et relevée par des dessins agréables, tout en finesse. Néanmoins arrivé aux tomes 18 le scénario peine à se renouveler. Nous retombons sans cesse vers les mêmes sacrifices, ses héros qui doivent donner leur vie pour sauver un royaume, des amours arrachés...
Attention : à ne pas lire un soir de déprime !!

Ce deuxième épisode du diptyque de la Guerre des Sardes nous fait comprendre un peu plus et surtout complète à merveille des questions qui se posaient au fil des épisodes précédents.
Malgré des scènes épiques et héroïques, cet album traite de politique, de trahison et de sacrifice. Nous retrouvons l'ambassadeur de l'Empire proposant un marché complètement fou pour rétablir la paix, et dans le même temps, les chevaliers sur place déclarent leur indépendance. Un épisode très mouvementé qui permet aux lecteurs de découvrir la face cachée de mystères persistants dans la saga.
Le récit est très bien réalisé et termine parfaitement ce chapitre des Sardes au milieu de la saga. L'attrait politique est de taille et permet de se faire une idée bien plus précise des acteurs en place et de leurs ambitions.
Le graphisme est comme l'album précédent, ni plus ni moins. Parfois un peu décevant au niveau des expressions des visages, mais l'ensemble reste bien sûr au-dessus de la moyenne.
L'album est très bon et rehausse aussi bien ce chapitre sur les Sardes que la saga.
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