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Citations de Anthologie (31)


Et çà et là, bien sûr, se dressent des pluviomètres, des hygromètres, des thermomètres, des baromètres et des anémomètres, sous de toits de zinc, dans des cages grillées, toutes sortes d'instruments de mesure qui permettent de régler les vents, l'humidité, la chaleur, la pression pour le plus grand bien-être de l'homme et des fleurs qui délirent au milieu des réchauds, dans les serres silencieuses comme des églises désertes.
Si bien qu'on se croit au paradis et qu'il ne faut toucher à rien, ni aux fleurs, ni au séquoia, ni au canard, ni au silence, ni au jet d'eau, ni aux instruments de précision, de peur de fausser le mécanisme, qui est certainement celui du bonheur.

Alexandre Vialatte, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, 1979.
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Nous vivons d'un frisson d'air,
d'un fil de lumière,
des plus vagues et fugitifs
mouvements du temps,
d'aubes furtives,
d'amours naissantes,
de regards imprévus.

Vincenzo Cardarelli
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Les sols auront un rôle critique à jouer pour assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique et sont, à cet égard, un enjeu international majeur.
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Il faut accepter que le terme de notre addiction aux énergies fossiles est inexorable : de gré ou de force, il nous faudra apprendre à vivre sans elles.
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Le jour où l’humain découvrit le pouvoir des mots, les balles matérielles qui régissaient ses conflits armés tombèrent au sol avant d’atteindre leurs cibles. Les bombes s’évaporèrent avant de toucher le sol. Les avions ne sortirent plus des nuages où ils étaient entrés.
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LE GLAS


Les temps sont accomplis : semons les roses noires.
Menons partout le deuil de l’augurai trépas ;
Sur les marches du Rêve il n’est plus de beaux pas
Et l’Homme est sans grandeur dans l'univers sans gloire.

Les longs cris se sont tus qui traversaient l’Histoire,
Impuissant à grandir nos gestes ici-bas,
L'Art déserte sa cause et les vastes combats
Et retombe à la fange où les pourceaux vont boire.

Loin d'un monde où plus rien ne brûle que de vil,
Le Génie a gravi de lumineux exils ;
À l’horizon des fronts l’Idéal agonise

Comme un soleil se couche en des lagunes d’ors,
Et la nuit, jusqu’au ciel, élève son église
Où le silence est dit pour le repos des morts.


//Leon DEUBEL Régner, 2013
p.225
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L'homme a soif de savoir ce qu'apportera l'avenir.
C'est ce qui le distingue le plus de l'espèce animale.
Et d'innombrables conteurs, au cours des siècles, se sont efforcés d'imaginer ce monde étrange où nous emporte le flot du temps.....
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Nous sommes venus pour le sommeil
  
  
  
  
Nous sommes venus pour le sommeil
nous sommes venus pour le songe.
Ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai que nous soyons venus
sur la terre pour vivre.
Nous ne serons bientôt qu’herbe de reverdie :
nos cœurs reverdiront, ouvriront leurs corolles :
oh notre corps est une fleur et fleurit et se fane.


//Angel Maria Garibay

/ Traduction du Nahuátl par Jean-Clarence Lambert
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NEZAHUALCOYOTL
  
  
  
  
Nulle part ne se trouve la maison de l’inventeur de soi-même.
Dieu, notre seigneur, est invoqué partout,
partout il est vénéré.
On cherche sa gloire, sa renommée sur terre.
Il est celui qui invente les choses,
celui qui s’invente soi-même : Dieu.
Partout il est invoqué
partout il est vénéré,
on cherche sa gloire, sa renommée sur terre.

Nul ne peut ici
nul ne peut être l’ami
de Celui qui donne vie :
seulement quand il est invoqué
à son côté
près de lui
on peut vivre sur cette terre.
Celui qui l’a trouvé
sait seulement ceci : invoqué
à son côté
près de lui
on peut vivre sur cette terre.

Nul en vérité
n’est ton ami,
ô toi qui donnes vie !
Ainsi qu’entre les fleurs
nous chercherions quelqu’un
ainsi nous te cherchons,
nous qui vivons sur terre
bien que nous soyons à ton côté.
Ton cœur se lassera
et pour peu de temps
nous serons avec toi, près de toi.
Celui qui donne vie nous rend fous,
nous enivre ici.

Nul sans doute ne peut être à son côté
être heureux, régner sur terre.

Toi seul altères les choses,
notre cœur le sait bien :
nul sans doute ne peut être à ton côté,
être heureux, régner sur terre.


// Miguel León-Portilla

/ Traduction du Nahuátl par Jean-Clarence Lambert
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Alors, tu vois, je lutte contre ce qui a fait de moi ce gros tas. La perte de la biodiversité.
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En dehors d'Asako I & II, tous mes autres films ont été réalisés avec des budgets étonnamment peu élevés au regards des standards internationaux. Si j'en suis venu à faire des films dans ces conditions, c'est parce que j'ai jugé que, dans le contexte cinématographique japonais de l'époque, c'était le meilleur moyen d'assurer mon indépendance et de mettre en scène mes films en toute liberté.
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Il est aisé de comprendre que, sans changement radical de nos modes de vie ni une gestion responsable de la démographie, l'humanité devra faire face à une prodigieuse crise hydrique à la fois environnementale, alimentaire, sanitaire, économique et politique.

Dans "Usages quantitatifs de l'eau" - Pascal Maugis.
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1962
Redoutée depuis plus d'un an, une crise générale frappe le monde entier.
Les grandes puissances sont les plus gravement atteintes. Leurs budgets croulent dans les déficits et leurs industries lourdes dans des faillites encore plus lourdes encore. Les banques sont emportées et coulent les une après les autres.
1963
La débâcle a pris une telle ampleur que les principales puissances doivent se résigner à licencier leurs armées et, bientôt, à vendre sur le marché commercial leur matériel de guerre.
Les ministères de la Défense Nationale deviennent des ministères de la vente nationale.
Triomphe et prospérité du petit bourgeois qui a su faire des économies, sans jamais céder à la tentation d'ouvrir un compte en banque ; il ,peut maintenant acquérir pour une bouchée de pain un bombardier (entièrement garni) ou un tank d'assaut. Les parents aisés peuvent enfin offrir des vrais canons à leurs enfants, et cela pour une somme dérisoire.
1964
Désarmés malgré eux, devenus vulnérables, les pays qui ne rêvaient que de conquêtes et d'annexions depuis des siècles, ne parlent plus que d'entente cordiale et de paix éternelle, vivant le rameau entre les dents...
(extrait de "Petit précis d'histoire du futur" de Jacques Sternberg)
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Même le jade se brise
  
  
  
  
Même le jade se brise
et même l’or s’altère,
même les plumes de quetzal se défont.
Rien pour toujours sur terre :
ici pour peu de temps.


// Miguel León-Portilla

/ Traduction du Nahuátl par Jean-Clarence Lambert
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Cependant, il évita d'avouer qu'il ignorait ce qu'était un yorkshire. Pourtant la Pixelle sembla le deviner et fit apparaître une image de l'animal puisque c'en était un. Aubin pencha la tête de côté avec stupéfaction.
- Ça échappait comment aux prédateurs, ce bestiau ?
Sylve secoua sa brosse redevenue violette.
- Je ne crois pas que ça en avait, des prédateurs. Les textes sur lesquels je tombe font état de relations compliquées avec des gens chargés d'apporter des messages, mais c'est tout. Je n'ai pas la moindre idée de la place de ce truc dans la chaine alimentaire pré-effondrement.

Dans "Le monde d'Aubin" - Jeanne-A Debats
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CHANT DE PRINTEMPS
  
  
  
  
Dans la maison des peintures
il se met à chanter
il essaie le chant
il répand des fleurs
il égaie le chant.

Le chant résonne
les grelots se font entendre
et nos sonnailles fleuries
leur répondent.
Il répand des fleurs
il égaie le chant.

Sur les fleurs chante
le superbe faisan,
son chant se déploie
à l’intérieur des eaux.
Viennent lui répondre
plusieurs oiseaux rouges
le bel oiseau rouge
chante superbement.
Ton cœur est un livre peint
tu es venu chanter
tu fais résonner les tambours
c’est toi le chanteur.
A l’intérieur de la maison du printemps
tu réjouis les gens.

Toi seul répartis
des fleurs qui enivrent
des fleurs précieuses.
C’est toi le chanteur.
A l’intérieur de la maison du printemps
tu réjouis les gens.


// Miguel León-Portilla

/ Traduction du Nahuátl par Jean-Clarence Lambert
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le monde se déchire
aux clous aux piques
aux tessons plantés drus
dans les entailles

et les hommes contre les hommes se dressent

Angèle Paoli
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En France, toute collectivité de plus de 20 000 habitants doit réaliser depuis 2016 un plan d'adaptation aux impacts futurs du changement climatique, dans le cadre de son "plan climat-air-énergie territorial". La ville de Paris, par exemple, a adopté de nombreuses mesures face à l'augmentation des risques de canicule (végétalisation de la ville, sélection d'espèces végétales adaptées à un climat plus chaud pour les parcs, mise en place de plans de crise en cas de fortes chaleur, etc .) et aux menaces de long terme sur son approvisionnement en eau (programmes d'économie d'eau, études de vulnérabilité des points d'approvisionnement, etc.)

Dans "Les villes au XXIe siècle, les impacts du changement climatique" - Vincent Viguié
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Je suis ivre, je pleure et m’afflige,
  
  
  
  
Je suis ivre, je pleure et m’afflige,
je le crois, je le dis,
je le trouve en moi :
ô ne jamais mourir,
ne jamais disparaître, moi.
Là où il n’est pas de mort,
là où elle est vaincue,
là je veux aller.
O ne jamais mourir,
ne jamais disparaître, moi !


// Miguel León-Portilla

/ Traduction du Nahuátl par Jean-Clarence Lambert
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Homme
à frontière d'absence
tu es d'ici et de nulle part
poussière de sable de sève et de sang.
La terre est une plante carnivore.


Jean-Michel Sananes
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