Apprendre à philosopher

Les pythagoriciens ont eu l'intuition que la réalité, outre qu'elle est secrète, peut aussi se concevoir comme l'expression d'une équation mathématique, et c'est la thèse que retient Platon: dans les mathématiques, il est question de calculs, pas d'opinions. Exprimant une vérité indubitable et démonstrative, les mathématiques sont la porte qui donne accès aux Idées.
P62

Selon le philosophe, l'amour est instrument de connaissance, mais lorsqu'il devient passion, aveuglante parce qu'irrationnelle, il peut devenir méprisable. De fait, du strict point de vue de la sexualité, Platon se prononce en faveur de la chasteté. Dans l'interprétation qu'en a donné le christianisme, et plus particulièrement saint Augustin, cet aspect, ainsi que d'autres éléments connexes, sont à l'origne de "l'amour platonique'' médiéval, l'amour dépourvu d'expression sexuelle.
p76

Le gouvernement parfait n'existe pas, puisque ni la connaissance parfaite ni l'âme pure et délivrée des contingences matérielles n'existent, du moins dans le monde réel dans lequel il nous faut vivre.
p31

Chez Platon, l'amour n'est donc pas une relation simple entre l'amant et l'aimé, mais un triangle dont le troisième élément est constitué par les Idées. L'amant et l'aimé se pénètrent mutuellement et s'identifient par leur rapport avec le troisième sommet de ce triangle particulier, qui est le Bien. Si les corps s'aiment et se désirent, c'est parce qu'ils convergent dans l'amour de la connaissance et des Idées (le Bien, la Justice).
Ce qui attire deux corps amoureux est, en définitive, l'amour de l'Idée qui les unit. Ainsi, les amants maintiennent le lien entre eux, même lorsque les corps déclinent, parce que c'est la connaissance qu'ils aiment et désirent vraiment.

La politique n'échappe pas à l'influence de l'âme. Une des thèses centrales de Platon est que l'âme vertueuse constitue le principe et le modèle à partir desquels doit s'organiser la Cité. Chaque groupe social a une âme propre, et donc un certain nombre de caractéristiques, mais aussi une disposition intime qui vient du plus profond de l'être. On ne peut gouverner sagement la Cité si l'on n'est pas très attentif à la diversité des âmes qui la composent, de sorte que celui qui n'a pas, pendant de longues années, perfectionné son âme par la réflexion et la vertu ne mérite pas d'exercer le pouvoir.

Dans le monde antique, on disait que, si l'on voyait apparaître un Grec pâle, cerné, voire blafard, il s'agissait d'un Athénien, parce que les habitants de cette ville se consacraient, enfermés chez eux, à la lecture.
Au contraire, quand on voyait un Grec hâlé par le soleil, énergique et braillard, il s'agissait d'un Spartiate habitué à la pratique militaire.

Ce que propose Platon pour résoudre la crise de l'État, c'est de placer la Cité entre les mains d'une minorité, dont le trait distinctif n'est pas la possession de richesses ni l'exercice de la violence mais sa soif de connaissance. Ce sont les sages, c'est-à-dire ceux qui se consacrent à la recherche de la vérité, qui doivent gouverner. Les autres, hoi polloi, littéralement «le grand nombre », ne comprennent pas l'essentiel et, partant, deviennent un danger lorsqu'ils gouvernent.

La vie est un processus dynamique sans aucune finalité, elle est pure vitalité et exercice de forces. Malgré tout, le philosophe (Nietzsche) reconnaît que la vie humaine a de toute évidence besoin d'un sens. Cette nécessité est une condition définitoire de l'homme, une constante anthropologique fondamentale liée à la survie de l'individu et de l'espèce. Puisque l'homme a besoin de sens pour survivre, mais que l'existence en soi en est dépourvue, il l'invente en se fabriquant des normes et des valeurs. Cette construction lui permet d'interpréter son existence individuelle et collective comme étant régie par des buts et des finalités. Il peut ainsi lui attribuer la prévisibilité et la signifiance dont il a besoin. pp. 70-71.

Paradoxalement, la morale religieuse s'invente un monde au delà du monde pur donner du sens au monde.

Malgré des débuts prometteurs, le règne de Frédéric-Guillaume 2 se solda par un recul des libertés défendues par les Lumières.

Intuition ; connaissance immédiate et certaine de l'essence singulière de quelque chose, par l'intermédiaire de sa connexion directe avec Dieu. La partie s'insère ainsi dans le tout auxquel elle appartient dans une absolue transparence, et l'amour intellectuel pour Dieu surgit.

Il [Spinoa] renonça à sa sécurité, même financière , pour se consacrer à la réflexion philosophique sans jamais tomber dans les pièges que lui tendaient ses détracteurs.
[...]
Toute sa vie, il fit preuve d'un fort tempérament et d'un courage indéniable. |...]
La solitude et la réseve étaient le prix à payer, à son époque,sceux qui défiaient les conventions et ouvraient de nouvelles voies à la pensée. [noote de Pégase Shiatsu : cela n'a toujours pas changer hélas! Quoiqu'on en dise!]

La preuve la plus éloquente de l'erreur idéaliste réside, selon Kierkegaard dans l'impossibilité pour l'idée de raison d'être vécue : perrsonne n'est idéaliste dans la pratique, la thoérie et la vie sont inséparables, et celui qui ose les distinguer est incohérent, hypocrite, et dénué d'authenticité. Pour cette raisoon, le penseur danois écit dans son journal :
La plupart des faiseurs de systèmes ont comme un homme, qui contruisait un immene château, mais n'habiterait qu'à côté dans une grange, ils ne vivent pas eux-mêmes dans cette immense bâtisse systématique. Mais dans les choses de l'esprit, c'est toujours une lacune capitale. Au spirituel, il faut que les pensées d'un homme soient la maison où il habite - sinon tant pis pour elles.

Le dilemme posé consiste à "devoir décider".
Ce faisant, il {Kierkegaard] entraîne le lecteur dans la sphère éthique, car la décision n'est pas propre à la vie esthétique : l'esthéticien se maintient toujours dans l'indifférence.

Kierkegaard fut un penseur passionné. Il vécut, rééfléchit et écrivit avec ferveur. Il estimait que cette passion de l'intériorité était pour l'être humain la seule façon de sotir du puit sans fond de l'indifférence, où l'avait fait tomer la philosophie, la religion et la trivialité de son époque. La philosophie rationaliste, mue par le désir d'expliquer la réalité, ne tenait nul compte de l'individu réel et vivant ; elle en avait fait une abstaction, un concept superflu. [Note de Pégase Shiatsu : phénomène encore courant dans la vision de la société face au chômeur, qu'elle veut privé d'emploi et faire taire à coup d'aide sociale et d'antidépresseur, lui refusant toute dignité humaine à en faire actuellement un assisté pouurtant involontaire.]

Spinoza dit en définitive, que la réalité comprend de nombreuses dimensions et qu'elles sont nettement distinctes les unes des autres, ce qui explique la richesse et la pluralité. [Note de Pégase Shiatsu en fonction de sa situation et de sa culture, l'ête humain, dans l'imaginatioon se contente d'une vision étroite. Mais Tolkien, réinventant les légendes qui manquent à l'ANgleterre, gâce à ses connaissances sur les légendes nordiques, et son impact sur la cuture anglo-saxonne, commence un début d'une autre vision, et d'universalisatioon des légendes nordiques (même chose pour Star War, avec bons nombres de thèmes emprunté à Tolkien, notamment la perversion de l'homme qui devient une machine grâce à la puissance que lui confère l'industrialisation, avec des conséquences sur la Nature, et un lieu ancien iddylique perdu où des héros se battent. Depuis, avec la Série Sliders, et le live Dark Matérial (ce derrnier parlant beaucoup de l'émantipation des femmes par les explois ou la reconnaissance de leur travail intellectuel... représente, les différents contextes verrs lesquels nos mondes, avec des circonstances et des cultues différentes, laissé à eux même peuvent évoluer en fonction de l'avis d'une minorité qui contrôle l'ensemble des populations. On a donc tord de considérer le genre Fantasy comme un genre mineure, sous prétexte que beaucoup dde cette littérature peu être lu part des enfants en divertissement. Car comme le pollar ou la science fiction, le roman Fantasy à une capacité à être un simple divertissement, ou un sujet d'étude très élaboé] Néanmoins, la nature de l'être humainne lui permet d'en connaître que deux : l'étendue, ou domaine matériel des corps et la pensée, ou domaine intelligible des idées corélatives au corps/

Ce mouvement, batisé par la suite Sturm und Drang ( "Temp^te et passion") plaide pour l'affirmation du génie créatif affranchi des règles, exprimant ses sentiments et trouvant dans les forces de la nature un écho à sa propre force intérieure. [très chinois] revêt une importance certaine, non seulement grâce aux oeuvres de Goethe, mais aussi parce qu'il propose la première version élaborée de ce que la modernité allait appeler "expressionisme", c'est à dire l'idée que chaque individu est unique, que chaque artiste s'exprime dans son oeuvre et que chaque être humain est appelé à la réalisation de son potentiel créatif. [très bouddhiste]

C'est là un élément essentiel : selon saint Thomas, "la foi ne s'oppose pas à la raison, par conséqent elle ne désavoue pas la raison, comme si elle détruisait l'authentique raison." La foi ne rend pas caduque et ne rabaisse pas la capacité rationnelle, mais elle la présuppose et la développe [idée partagé par le bouddhisme!] "en effet, la loi présuppose la connaissance naturelle, comme la grâce présuppose la nature et la perfection le perfectible."

Saint THomas adhéra immédiatement à la volonté de saint ALbert le Grand de réhabilité le naturalisme aristotélique et s'efforça de le concilier avec une spiritualité dans le droit fil de saint Augustin ( 354-430), fondée sur l'introspection sur la conaissance de soit et sur sa réalité sirituelle en tant qu'image de Dieu. Ce projet devint donc une tentative de synthétiser la raison et la foi.

Chapitre 1 une pensée pionière : entre raison et foi.
Saint THomas était convaincu de la capacité de la raison humaine à connaître la réalité naturelle, mais il pressentait pardoxalement que la question du sens de la vie impliquait d'aller bien au-delà de cette connaissance.