AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Fabcaro (1254)


- Jean-Yves Duchaussoy vous êtes spécialiste des auteurs de BD. Concrètement, à quel type d'individu a-t-on affaire ?
- Il semblerait que nous soyons ici en présence d'un représentant de la branche dite "humour"...
- "Humour" ? C'est à dire... ? (Précisez bien pour nos téléspectateurs qui pour la plupart sont issus de couches populaires et ne comprennent pas la moitié de ce qu'on dit.)
Commenter  J’apprécie          390
La vieille dame est toujours là, exactement à la même place, immobile, et je commence à me demander s’il s’agit d’une vraie dame ou si l’Église, devant la catastrophique désertion de ses ouailles, ne place pas des mannequins de cire pour sauver la face. (page 158)
Commenter  J’apprécie          380
Je vais vous raconter un conte, l'histoire du petit tailleur de pierre...
Voilà, il était une fois un petit tailleur de pierre qui se plaignait en permanence de sa condition miséreuse, du matin au soir il répétait qu'il en avait assez et qu'il rêvait d'être à la place du roi... Un jour il croise la route d'un sage qui lui dit : D'accord, admettons que tu es le roi. Mais un jour le roi, à force de se pavaner au soleil, attrape une insolation et tombe gravement malade. Tu préfères être le roi ou le soleil ? Alors le tailleur de pierre lui répond Le soleil. - Donc tu es le soleil. Mais un jour le soleil est masqué par un gros nuage et on ne le voit plus jamais. Tu préfères être le soleil ou le nuage ? - Le nuage. - Bien, tu es le nuage. Mais un jour le nuage passe derrière une énorme montagne, et il disparaît à jamais. Tu préfères être le nuage ou la montagne ? - La montagne. - Alors tu es la montagne. Mais la montagne, heure après heure, jour après jour, année après année, se fait grignoter par le tailleur de pierre...
Commenter  J’apprécie          381
13h17 - Florence et Philippe

- Je te quitte, Philippe, j'en peux plus...
- Hein ?! Mais pourquoi ?!
- Tu t'en fous de tout, tu es totalement absent, tu es là comme une ombre... Tu ne t'es jamais impliqué dans l'éducation des enfants... J'en ai marre, je peux plus tenir...
- Hein ?! Mais c'est faux tout ça !! Et c'est vraiment dégueulasse de dire que je ne me suis jamais impliqué dans l'éducation de Sandrine et Valérie...
- Marc et Hugo.
- Ne joue pas sur les mots...
Commenter  J’apprécie          380
7h31 - Flore et Jérémy

- Allez, je file, passe une bonne journée, ma chérie...
- Tu vas où ?
- Ben au boulot...
- Jérémy, tu t'es fait virer le mois dernier... Je sais que c'est dur, mais il faut que tu arrêtes d'être dans le déni...
- Mh... Bon, voyons le positif, du coup, on va pouvoir aller déjeuner chez mes parents...
- Tes parents sont morts il y a trois ans, Jérémy...
- Décidément...
Commenter  J’apprécie          380
C'est facile de chanter ça quand on habite tranquille dans le 16ème et qu'on a aucun auteur de BD dans son quartier
Commenter  J’apprécie          380
Jusqu'alors je me rendais au bureau sans élan ni passion, comme on suit un parcours fléché dans un magasin d'ameublement, sans envie mais sans excessive appréhension non plus, comme on s'habitue à la vue de son vieux chien paralytique dans un coin du salon. On admet la situation avec résignation, sans combat ni résistance : voilà, c'est comme ça, c'est la vie, il faut en passer par là, c'est mon travail, c'est ma fonction, chacun en a une, j'y vais, point.
Commenter  J’apprécie          372
Peu à peu on était de moins en moins déçus car on avait de moins en moins d'attente et c'est peut-être la meilleure école de la vie, apprendre à dompter la déception, l'apprivoiser, puisque de toute façon elle jalonnera notre vie, plutôt la maîtriser que de tenter de l'éviter, instaurer une matière dès le collège, Tu as quoi là ? - Maths puis deux heures de déception, cours pendant lequel on ouvrirait des Kinder Surprise à la chaîne, et il n'y aurait que des voitures rouges avec les roues noires à accrocher et on oraliserait Pouaah comment c'est nuuuuul!, intégrant ainsi progressivement la notion de désillusion.
Commenter  J’apprécie          373
Nous aussi un jour nous montrerons des photos de nos enfants aux gens qui passeront prendre l’apéritif, nous aussi les prendrons en otages parce que ce sera pour nous la seule occasion d’oraliser une profonde blessure, et nous leur ferons visiter notre passé comme on fait visiter un musée, le musée du Paradis perdu. (page 167)
Commenter  J’apprécie          360
La vieille dame est toujours là, exactement à la même place, immobile et je commence à me demander s'il s'agit d'une vraie dame ou si l'Église, devant la catastrophique désertion de ses ouailles, ne place pas des mannequins de cire pour sauver la face.
Commenter  J’apprécie          362
Mes enfants ne m'avaient jamais offert que des choses ratées, approximatives, maladroites, et plus elles étaient ratées, approximatives, maladroites, plus mon émotion était forte et les larmes m'en montaient. Le plus récurrent étant ces marque-pages sous plastique aux couleurs criardes étalées au pastel ou à la gouache et qui m'empêchaient de lire sereinement tant que le marque-pages n'était pas à trois mètres au moins du livre sous peine de détourner mon regard du texte - voire de risquer le décollement de rétine si je le regardais de trop près.
Commenter  J’apprécie          362
- Tu es Gémeaux, toi, non ?
- Non Lion.
- Mais ascendant Gémeaux, non ?
- Non, Scorpion.
- Ah ah, j'en étais sûre, ça rate pas, c'est typique des Lion ascendant Scorpion de pas être Gémeaux.
Commenter  J’apprécie          360
-En tant que voisins du fugitif, diriez-vous que c'est l'incompréhension totale ?
-Oh oui, c'est l'incompréhension totale.
-Diriez-vous qu'ici c'est la stupeur ?
-Oh oui, ici c'est la stupeur.
-Diriez-vous que vous sentez un climat d'insécurité croissant ?
-Oh oui, on sent un climat d'insécurité croissant.
-Une forme de ras-le-bol aussi j'imagine ?
-Oh oui, une forme de ras-le-bol.
-Perdu, j'avais pas dit "diriez-vous".
-Ah ah l'enculé.
Commenter  J’apprécie          360
 Fabcaro
 L’invitation précisait “On se charge de l’alcool, apportez un petit quelque chose à grignoter,” et cette clause m’était revenue au dernier moment. J’étais passé juste avant la soirée dans la seule pâtisserie ouverte à deux rues du lieu des festivités. La pâtissière n’avait plus grand-chose, excepté une tarte aux quetsches. Une tarte aux quetsches. Est-ce qu’on pouvait raisonnablement arriver avec une tarte aux quetsches à un réveillon ? Les convives allaient probablement me poser mille questions sur les raisons de mon choix, on n’arrive pas à une soirée avec une tarte aux quetsches sans vouloir faire passer un message, sans mendier une demande d’attention, comme ces couples qui font le tour du monde et qui, à leur retour, disposent des figurines en bois et des instruments de musique indigènes bien en évidence un peu partout dans leur salon afin que leurs invités leur demandent d’où est-ce que ça vient. 
Commenter  J’apprécie          352
Mets-la-moi. Comment en est-on arrivé là ? Je ne peux pas croire que c'est mon Tristan à moi qui ait commis une horreur pareille. Le même Tristan qui, tous les ans à Noël, criait de joie en découvrant sa boîte Playmobil, moi assis par terre en tailleur dans sa chambre tentant laborieusement d'assembler les pièces et lui, sautant tout autour des morceaux éparpillés sur le sol, entamant ses scénarios alors même que je n'en étais qu'aux fondations, des scénarios faits de pirates, de trésors enfouis et d'îles mystérieuses, quand tout à coup : mets-la-moi. Comment est-on passé des pirates à mets-la-moi ? Par quel mystérieux processus hormonal, subitement, passe-t-on de l'envie de carte aux trésors à celle de dessiner deux masses informes en train de copuler ? Playmobil, en avant les histoires.
Commenter  J’apprécie          350
L’année de mes trente ans, j’ai sombré dans une profonde dépression. Un chagrin d’amour, un de plus. J’étais revenu passer quelques jours chez mes parents, j’avais besoin de repli fœtal, de retour aux sources, quand bien même je n’avais plus rien de commun avec la source. Je me souviens qu’un soir, pendant que ma mère préparait le repas, debout dans la cuisine, j’avais essayé de lui parler de mon mal, la dépression, sans l’affoler, mais sans l’épargner non plus, j’avais besoin de partager ça avec elle, lui dire à quel point j’étais rongé, à quel point j’en souffrais, ce à quoi elle avait répondu : Tu dois boire du jus d’orange. Voilà. C’était ça la solution de ma mère, boire du jus d’orange.
Commenter  J’apprécie          350
J’entre dans la Biocoop et lance un bonjour que je veux bio, et je me demande ce que j’entends par là. Mais mon bonjour doit être suffisamment bio car les gens me répondent aimablement dans un concert feutré de bonjours bienveillants et là, subitement, on a beaucoup de mal à croire au déclin de l’Occident. (page 119)
Commenter  J’apprécie          342
Je sors de la voiture et nous nous saluons chaleureusement, l’éclat de nos sourires inversement proportionnel à notre degré d’intimité, nous maintenons notre main en l’air un temps anormalement long afin de bien nous signifier que notre relation de voisinage est sans faille et que, quoi qu’il arrive, maladie, accident, agression, cambrioleur qui veut se baigner, examen colorectal, nous pourrons toujours compter l’un sur l’autre.
Commenter  J’apprécie          340
- Allo, Fabrice ?... Oui, c'est maman... Dis, on s'inquiète beaucoup, il paraît que ta prochaine BD n'a pas vraiment de thème ?...
- Ben non... Enfin si, c'est sur le vide, la fatigue, le manque d'inspiration, c'est une sorte de journal de bord... C'est une pause dans mon travail... D'ailleurs ça va s'appeler 'Pause'...
- Non mais il faut un thème, pourquoi tu veux pas la faire sur un thème ? On t'a pas élevé comme ça nous, à la maison, on a toujours tout fait pour que tu réussisses... C'est d'avoir sauté le CP qui te perturbe ?... Qu'est-ce qu'ils vont dire les gens ? Et les cousins, qu'est-ce qu'ils vont penser de toi ?... Quand même... Non parce que bon, on s'en fiche hein, mais tu sais après ça jase... Allez, mets un thème va, d'accord ? Tu mettras un thème ?
- D'accord...
- Oui, oui, je te connais, tu dis oui pour me faire plaisir mais après tu vas pas mettre de thème... Ha là là Fabrice, tu nous fais faire du souci, tu sais...
Commenter  J’apprécie          347
Je me situe dans cette tranche d'âge où les gens autour de moi sont obnubilés par l'idée de faire des soirées raclette, à un moment ou à un autre finit toujours par émerger cette phrase, Ce serait sympa une soirée raclette, non ? Et ces mots sonnent comme un cri de ralliement, résonnent comme un slogan, soudain ils mettent tout le monde en joie, une soirée raclette, c'est merveilleux. Des années durant, on s'invite à des apéros et puis un jour, on n'a rien vu venir : soirée raclette. À quel moment de la vie bascule-t-on au stade soirée raclette ? Rien ne marque mieux et de manière plus déprimante le passage à l'âge adulte.
Commenter  J’apprécie          336



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Fabcaro Voir plus

Quiz Voir plus

Zaï Zaï Zaï Zaï, la BD, le Film, La Chanson...

Pour quelle raison Fabrice s'est il mis au ban de la société ?

Il a grillé un feu rouge
Il conduisait avec plus de 0,50 g
Il a oublié sa carte de fidélité
Il a volé des fraises Tagada au LIDL
Il a voulu payer ses courses en liquide

10 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : Zaï zaï zaï zaï de FabcaroCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..