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Citations de Homère (523)


 Homère
Ce sont les mortels
Qui, par déraison, contre le destin aussi, se créent leur misère.
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Pauvres bêtes ! […] Est-ce donc pour que vous ayez votre part des douleurs avec les malheureux humains ? Rien n'est plus misérable que l'homme, entre tous les êtres qui respirent et qui marchent sur la terre.

Chant XVII, discours de Zeus.
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Mais voici qu'Achille s'approche, pareil à Enyale, guerrier au casque bondissant. Sa pique en frêne du Pélion est là, qui vibre à son épaule droite, effrayante, et, tout autour de lui, le bronze resplendit, pareil à l'éclat du feu qui flamboie ou du soleil qui se lève. Dès qu'il le voit, la terreur prend Hector. Il n'a plus le cœur de rester où il est ; laissant derrière lui les portes, il part et prend la fuite ; et le fils de Pélée s'élance, sûr de ses pieds agiles. Ainsi dans les montagnes, le milan, rapide entre les oiseaux, d'un élan aisé, fond sur la palombe timide. Elle, se dérobe et fuit. Lui, avec des cris aigus, se rapproche, à bonds pressés : son cœur lui enjoint de la prendre. Ainsi, Achille, ardent, vole droit sur Hector, qui fuit, pris de peur, sous le rempart de Troie, et joue, rapide, des jarrets.

Chant XXII.
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Les Nymphes
Les Nymphe sont des divinités de la nature: ce sont de belles jeunes filles (sens premier du mot numphè en grec) qui vivent dans les eaux, les forêts et les montagnes. Ainsi les Grecs distinguaient-ils les dryades (nymphes des arbres), les naïades (nymphes des sources et des cours d'eau), les néréides (nymphes de la mer) et les oréades (nymphes des montagnes et des grottes).
Ces divinités sont généralement bienfaisantes, protectrices de la jeunesse, surtout des jeunes filles et des fiancées. Elles peuvent être les suivantes d'une grande divinité comme Artémis, la déesse de la chasse, ou d'une nymphe d'un rang plus élevé, comme Calypso. Elles habitent dans des grottes où elles passent leur vie à filer et chanter.
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C'est l'idée qui fait le bon bûcheron, ce n'est pas la force.

Chant XXIII, discours de Nestor.
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Bientôt ils se rencontrent, et les voilà aux prises, heurtant leurs boucliers, leurs piques, leurs fureurs de guerriers à l'armure de bronze. Les écus bombés entrent en contact ; un tumulte immense s'élève. Gémissement et clameur de triomphe montent à la fois : les uns tuent, les autres sont tués. Des flots de sang couvrent la terre. Tels des torrents, dévalant du haut des montagnes, au confluent de deux vallées, réunissent leurs eaux puissantes, jaillies de sources copieuses dans le fond d'un ravin creux — et le berger dans la montagne en perçoit le fracas au loin. Telles sont la clameur, l'épouvante, qui sortent de cette mêlée.

Chant IV.
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Ulysse alors, courant au fils de Damastor, le tue à bout de pique ; Télémaque, en plein ventre, atteint Liocritos, un des fils d'Evénor, et la pointe s'en va ressortir dans le dos.

Il s'abat sur la face et son front bat le sol... Et voici qu'Athéna, déployant du plafond son égide qui tue, terrasse leurs courages. A travers la grand'salle, ils fuient épouvantés : tel, un troupeau de bœufs qu'au retour du printemps, lorsque les jours allongent, tourmente un taon agile. Mais Ulysse et les siens, on eût dit des vautours qui, du haut des montagnes, fondent, le bec en croc et les griffes crochues, sur les petits oiseaux qui tombent dans la plaine en fuyant les nuages ; les vautours les massacrent ; rien ne peut les sauver, ni bataille ni fuite, et les hommes aussi ont leur part du gibier... C'est ainsi qu'en la salle, assaillis de partout, tombaient les prétendants, avec un bruit affreux de crânes fracassés, dans les ruisseaux du sang qui courait sur le sol.

347 - [Folio n° 254, p. 428]
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κτείνῃς ἠὲ δόλῳ ἢ ἀμφαδὸν ὀξέι χαλκῷ,
ἔρχεσθαι δὴ ἔπειτα λαβὼν ἐυῆρες ἐρετμόν,
εἰς ὅ κε τοὺς ἀφίκηαι οἳ οὐκ ἴσασι θάλασσαν
ἀνέρες, οὐδέ θ᾽ ἅλεσσι μεμιγμένον εἶδαρ ἔδουσιν·
οὐδ᾽ ἄρα τοί γ᾽ ἴσασι νέας φοινικοπαρῄους
oὐδ᾽ ἐυήρε᾽ ἐρετμά, τά τε πτερὰ νηυσὶ πέλονται.
σῆμα δέ τοι ἐρέω μάλ᾽ ἀριφραδές, οὐδέ σε λήσει·
ὁππότε κεν δή τοι συμβλήμενος ἄλλος ὁδίτης
φήῃ ἀθηρηλοιγὸν ἔχειν ἀνὰ φαιδίμῳ ὤμῳ,
καὶ τότε δὴ γαίῃ πήξας ἐυῆρες ἐρετμόν,
ῥέξας ἱερὰ καλὰ Ποσειδάωνι ἄνακτι,
ἀρνειὸν ταῦρόν τε συῶν τ᾽ ἐπιβήτορα κάπρον,
οἴκαδ᾽ ἀποστείχειν ἔρδειν θ᾽ ἱερᾶς ἑκατόμβας
ἀθανάτοισι θεοῖσι, τοὶ οὐρανὸν εὐρὺν ἔχουσι,
πᾶσι μάλ᾽ ἑξείης. θάνατος δέ τοι ἐξ ἁλὸς αὐτῷ
ἀβληχρὸς μάλα τοῖος ἐλεύσεται, ὅς κέ σε πέφνῃ
γήραι ὕπο λιπαρῷ ἀρημένον· ἀμφὶ δὲ λαοὶ
ὄλβιοι ἔσσονται. τὰ δέ τοι νημερτέα εἴρω.

alors prends une rame bien faite et va,
jusqu'à ce que tu arrives chez des hommes
qui ignorent la mer et mangent leur pitance sans sel;
ils ne connaissent donc point les vaisseaux aux flancs rouges,
ni les rames bien faites, qui sont les ailes des vaisseaux.
Je vais t'en dire une preuve bien convaincante, qui ne t'échappera pas.
Quand, te rencontrant, un autre voyageur
dira que tu portes un battoir à vanner sur ta robuste épaule,
alors, plante en terre ta rame bien faite,
offre un beau sacrifice à Poseidon,
un bélier, un taureau, un porc en état de saillir les truies;
puis reviens à ta maison sacrifier des hécatombes sacrées
aux dieux immortels qui habitent le ciel immense,
à tous, sans en omettre aucun.
Pour toi, la mort te viendra hors de la mer, très douce :
elle te prendra quand tu seras affaibli par une vieillesse opulente;
autour de toi, tes peuples seront prospères.
Voilà ce que je te prédis en toute vérité. »

Homère, Odyssée, Chant XI
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Il tire le glaive aigu suspendu à son flanc, le glaive grand et fort ; puis, se ramassant, il prend son élan, tel l'aigle de haut vol, qui s'en va vers la plaine, à travers les nues ténébreuses, pour ravir un tendre agneau ou un lièvre qui se terre ; tel s'élance Hector, agitant son glaive aigu. Achille aussi bondit ; son cœur se remplit d'une ardeur sauvage ; il couvre sa poitrine de son bel écu ouvragé ; sur son front oscille son casque étincelant à quatre bossettes, où voltige la crinière d'or splendide, qu'Héphæstos a fait tomber en masse autour du cimier. Comme l'étoile qui s'avance, entourée des autres étoiles, au plein cœur de la nuit, comme l'Étoile du soir, la plus belle qui ait sa place au firmament, ainsi luit la pique acérée qu'Achille brandit dans sa droite, méditant la perte du divin Hector et cherchant des yeux, sur sa belle chair, où elle offrira le moins de résistance. Tout le reste de son corps est protégé par ses armes de bronze, les belles armes dont il a dépouillé le puissant Patrocle, après l'avoir tué. Un seul point se laisse voir, celui où la clavicule sépare l'épaule du cou, de la gorge. C'est là que la vie se laisse détruire au plus vite, c'est là que le divin Achille pousse sa javeline contre Hector en pleine ardeur. La pointe va tout droit à travers le cou délicat. La lourde pique de bronze ne perce pas cependant la trachée : il peut ainsi répondre et dire quelques mots.

Chant XXII.
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« Il vous faudra d'abord passer près des Sirènes. Elles charment tous les mortels qui les approchent. Mais bien fou qui relâche pour entendre leurs chants ! Jamais en son logis sa femme et ses enfants ne fêtent son retour : car, de leurs fraîches voix, les Sirènes le charment, et le pré, leur séjour, est bordé d'un rivage tout blanchi d'ossements et de débris humains, dont les chairs se corrompent... Passe sans t'arrêter ! »
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- Ô dieux ! Tu n'as pas les pensées qui conviennent à ta beauté : et à celui qui te le demanderait dans ta propre demeure tu ne donnerais pas même du sel, toi qui, assis maintenant à une table étrangère, ne peux supporter la pensée de me donner un peu de pain, quand tout abonde ici.
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Priam, Panthoos et Thymoïtès, — Lampos et Clytos et Hikétaon, rejeton d'Arès, — Oucalégon et Anténor, deux sages, — sont là qui siègent, en Conseil des Anciens, près des portes Scées. L'âge pour eux a mis fin à la guerre. Mais ce sont de beaux discoureurs : on dirait des cigales, qui, dans le bois, sur un arbre, font entendre leur voix charmante. Tels sont les chefs troyens siégeant sur le rempart.

Chant III.
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 Homère
“Telle la naissance des feuilles,
telle celle des hommes.
Il y a des feuilles que le vent répand
à terre, mais la forêt puissante
en produit d’autres, le printemps revient.
Ainsi pour les hommes :
une génération naît, l’autre finit.“
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Et l'olympien rendit de nouveau le courage aux Troiens, et ils repoussèrent les Akhaiens jusqu'au fossé profond ; et Hektôr marchait en avant, répandant la terreur de sa force. Comme un chien qui poursuit de ses pieds rapides un sanglier sauvage ou un lion, le touche aux cuisses et aux fesses, épiant l'instant où il se retoumera, de même Hektôr poursuivait les Akhaiens chevelus, tuant toujours celui qui restait en arrière. Et les Akhaiens fuyaient. Et beaucoup tombaient sous les mains des Troiens, en traversant les pieux et le fossé.
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Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον, ὃς μάλα πολλὰ
πλάγχθη, ἐπεὶ Τροΐης ἱερὸν πτολίεθρον ἔπερσε·
πολλῶν δ’ ἀνθρώπων ἴδεν ἄστεα καὶ νόον ἔγνω,
πολλὰ δ’ ὅ γ’ ἐν πόντῳ πάθεν ἄλγεα ὃν κατὰ θυμόν,
ἀρνύμενος ἥν τε ψυχὴν καὶ νόστον ἑταίρων.

Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif :
celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra,
voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages,
souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer
pour défendre sa vie et le retour de ses marins
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« C'est au fils de Pélée que je veux dire ma pensée ; vous autres, Argiens, saisissez-la bien, et que chacun comprenne mon propos. Souvent les Achéens m'ont tenu ce langage et m'ont pris à partie. Pourtant je ne suis pas coupable. C'est Zeus, c'est le Destin, c'est Erinys qui marche dans la brume, qui, à l'assemblée, soudain m'ont mis dans l'âme une folle erreur, le jour où, de mon chef, j'ai dépouillé Achille de sa part d'honneur. Qu'eussé-je pu ? le Ciel seul achève tout. Erreur est fille aînée de Zeus ; c'est elle, la maudite, qui fait errer les êtres. Ses pieds sont délicats : elle ne touche pas le sol, elle ne se pose que sur les têtes humaines, au plus grand dam des mortels. Elle prend dans ses rets celui-ci comme celui-là. Elle fit un jour errer Zeus lui-même, Zeus qu'on dit au-dessus des dieux aussi bien qu'au-dessus des hommes. »

Chant XIX, discours d'Agamemnon.
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Ah ! qu'il périsse donc, chez les dieux comme chez les hommes, cet esprit de querelle, ce courroux, qui induit l'homme en fureur, pour raisonnable qu'il puisse être, et qui semble plus doux que le miel sur la langue, quand, dans une poitrine humaine, il monte comme une fumée ! et c'est de la sorte qu'ici j'ai été mis en courroux par le protecteur de son peuple, Agamemnon. Mais laissons le passé être le passé, quoi qu'il en coûte, et maîtrisons, puisqu'il le faut, notre cœur en notre poitrine.

Chant XVIII, discours d'Achille.
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Ah ! doux ami ! si échapper à cette guerre nous permettait de vivre ensuite éternellement, sans que nous touchent ni l'âge ni la mort, ce n'est certes pas moi qui combattrais au premier rang ni qui t'expédierais vers la bataille où l'homme acquiert la gloire. Mais, puisqu'en fait et quoi qu'on fasse, les déesses du trépas sont là embusquées, innombrables, et qu'aucun mortel ne peut ni les fuir ni leur échapper, allons voir si nous donnerons la gloire à un autre, ou bien si c'est un autre qui nous la donnera, à nous.

Chant XII, discours de Sarpédon.
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L'Aurore sortait de son lit. ... Zeus envoya aux nefs rapides des Achéens la terrible déesse des combats tenant dans sa main le signe de la guerre. Elle s'arrêta près de l'énorme nef noire d'Ulysse, qui se trouvait au centre, pour que l'on fût entendu dans les deux directions : jusqu'aux pavillons d'Ajax, fils de Télamon, ou jusqu'à ceux d'Achille. Ils avaient tiré leurs nefs bien balancées aux extrémités, se fiant à leur courage et à la maîtrise de leurs bras. La déesse s'étant arrêtée là, poussa un grand cri, terrifiant, droit dressé...
Tels des moissonneurs, quand, se faisant face, ils mènent les andains, à travers le champ de froment ou d'orge; d'un homme opulent, et que tombent, serrées, les poignées d'épis,.... Comme des loups, ils s'élançaient avec fureur, et le dieu des combats, cause de gémissements sans nombre, mettait sa joie à les contempler...
Un lion n'a pas de peine à mettre d'un coup en pièces les tout jeunes petits d'une biche rapide que, de ses dents puissantes, il a saisis, étant entré dans leur gîte,et à qui il a enlevé leur tendre coeur. La biche peut bien se trouver toute proche, elle ne peut leur être un secours. Car un tremblement terrible en elle s'insinue. Vite elle s'élance à travers les bois, à travers l'épaisse forêt.
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Nous arrivons à l'île d'Eole, où habite le dieu des vents. C'est une île flottante, entourée d'une côte de bronze indestructible ;en son milieu, un pic pointe vers le ciel.
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