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Citations de Homère (523)


Ne cherche pas à m'adoucir la mort, ô noble Ulysse !
J'aimerais mieux être sur terre domestique d'un paysan,
fût-il sans patrimoine et presque sans ressources,
que de régner ici parmi ces ombres consumées…
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Je t'assure que nous autres morts avons le plus violent désir de retrouver notre vie corporelle.
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Les dieux ne dispensent point également leurs dons à tous les hommes, la beauté, la prudence ou l'éloquence. Souvent un homme n'a point de beauté, mais un dieu l'orne par la parole, et tous sont charmés devant lui, car il parle avec assurance et une douce modestie, et il domine l'agora, et, quand il marche par la ville, on le regarde comme un dieu. Un autre est semblable aux dieux par sa beauté, mais il ne lui a pas été accordé de bien parler. Ainsi, tu es beau, et un dieu ne t'aurait point formé autrement, mais tu manques d'intelligence, et, tu as parlé, tu as irrité mon cœur dans ma chère poitrine.
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Hector voit s'égarer le trait de Teucros et, à grande voix, il lance un appel aux Troyens et aux Lyciens :
« Troyens, et Lyciens, et Dardaniens experts au corps à corps, soyez des hommes, amis, rappelez-vous votre valeur ardente, au milieu des nefs creuses. Oui, j'ai vu de mes yeux les traits d'un héros s'égarer sous l'action de Zeus. Il est aisé de reconnaître le secours que Zeus prête aux hommes, soit qu'aux uns il offre la gloire suprême, ou qu'il en affaiblisse d'autres en se refusant à les secourir. C'est ainsi qu'à cette heure il affaiblit l'ardeur des Argiens et vient à notre secours. Allons ! combattez près des nefs, en masse. Celui de vous qui, blessé de loin ou bien frappé de près, arrivera à la mort et au terme de son destin mourra, soit ! Il n'y a pas de honte pour qui meurt en défendant son pays. Sa femme et ses enfants restent saufs pour l'avenir ; sa maison, son patrimoine sont intacts, du jour où les Achéens sont partis avec leurs nefs pour les rives de leur patrie. »
Il dit, et stimule la fougue et l'ardeur de tous. Ajax de son côté fait appel aux siens :
« Honte à vous, Argiens ! Il s'agit maintenant ou bien de périr, ou bien d'être saufs et de repousser des nefs le malheur. Espérez-vous donc, le jour où Hector au casque étincelant aura pris vos nefs, que vous vous en irez à pied, chacun dans votre patrie ? Ne l'entendez-vous pas stimuler tout son monde, cet Hector qui veut à tout prix mettre le feu à vos nefs ? Ce n'est pas à la danse qu'il convie les siens, c'est à la bataille. Il n'est pour nous nul parti, nul plan meilleur que de mettre en contact, dans le corps à corps, nos bras, nos fureurs. Mieux vaut en un instant savoir si nous devons vivre ou périr, que de nous laisser user à la longue, comme cela, pour rien, dans l'atroce carnage, au milieu de nos nefs, sous les coups de guerriers qui ne vous valent pas. »

ILIADE, Chant XV.
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Le divin Achille les fait avancer, puis s'asseoir sur des sièges et des tapis de pourpre. Après quoi vivement, il s'adresse à Patrocle près de lui :
« Dispose un grand cratère, fils de Ménœtios et fais un mélange plus fort ; prépare ensuite des coupes pour chacun : ce sont des amis très chers qui aujourd'hui sont sous mon toit. »
Il dit ; Patrocle obéit à son compagnon. Prestement, il place un large billot dans la lumière du foyer ; il y pose un dos de brebis, un autre de chèvre grasse, et l'échine d'un porc bien gavé, débordante de graisse. Automédon tient la viande ; le divin Achille la coupe ; il la débite en morceaux, qu'il enfile après sur des broches. Le fils de Ménœtios, mortel égal aux dieux, lui, allume un grand feu. Et, lorsque le feu n'a plus d'aliments, que la flamme déjà commence à défaillir, Achille étale la braise ; au-dessus il étend les broches, qu'il soulève de leurs supports, pour verser le sel divin. Quand enfin la viande est rôtie, il la fait glisser sur des plateaux, et, tandis que Patrocle prend le pain et, avec de belles corbeilles, le répartit sur la table, Achille partage la viande. Puis il s'assied en face du divin Ulysse, contre le mur opposé, et donne ordre à son compagnon Patrocle de faire l'offrande aux dieux. Patrocle dans le feu jette le lot réservé aux offrandes. Puis vers les parts de choix préparées et servies tous étendent les mains.

Chant IX.
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Car le divin Ulysse en cette terre n'est pas mort
il est encore vivant, mais captif de la vaste mer,
dans une île des eaux, des brutes l'ont entre leurs mains,
des sauvages contre son gré qui le retiennent.
Écoute donc la prédiction qu'on inspirée
à mon âme les dieux, et qui, je crois, s'avèrera,
bien que je ne sois point prophète ou devin des oiseaux :
Ulysse ne restera plus longtemps loin du domaine
de ses pères, fût-il lié par des chaînes de fer :
habile comme il est, il saura bien nous revenir.
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L'Aurore aux doigts de roses les eût trouvés pleurant, sans l'idée qu'Athéna, la déesse aux yeux pers, eut d'allonger la nuit qui recouvrait le monde : elle retint l'Aurore aux bords de l'Océan, près de son trône d'or, en lui faisant défense de mettre sous le joug pour éclairer les hommes, ses rapides chevaux Lampos et Phaéton, les poulains de l'Aurore.
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Nous vivons à l'écart et les derniers des peuples, en cette mer des houles, si loin que nul mortel n'a commerce avec nous…
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Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif :
celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra,
voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages,
souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer
pour défendre sa vie et le retour de ses marins
sans en pouvoir sauver un seul, quoi qu'il en eût ;
par leur propre fureur ils furent perdus en effet,
ces enfants qui touchèrent aux troupeaux du dieu d'En Haut,
le Soleil qui leur prit le bonheur du retour…
À nous aussi, Fille de Zeus, conte un peu ces exploits !
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Hector, de son œil perçant, à travers les rangs les a vus : il bondit vers eux en criant ; les bataillons troyens marchent sur ses pas. Diomède au puissant cri de guerre, à cette vue, frissonne ; vivement, il s'adresse à Ulysse près de lui.
" Voici dévaler sur nous le malheur, sous les traits du puissant Hector. Allons ! faisons halte, et tenons-lui tête, pour le repousser. "
Il dit, et, brandissant sa longue javeline, il la lance et atteint sans faute son but : il visait la tête, il touche le haut du casque. Le bronze repousse le bronze.

Chant XI.
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- Seigneur Alcinoos, gloire de tout ce peuple, quel bonheur d'écouter un aède comme lui : il chante comme un dieu ! Pour moi il n'est rien de plus beau que les moments où le peuple partage une joie collective, et où les convives, assis en rangs dans les palais, écoutent chanter l'aède tandis que près d'eux les tables sont couvertes de pain et de viandes et qu'un échanson puise du vin dans un cratère pour le verser dans les coupes. Mon coeur aime cela plus que tout.
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- Vous êtes injustes, ô dieux, et les plus jaloux des autres dieux, et vous enviez les déesses qui dorment ouvertement avec les hommes qu'elles choisissent pour leurs maris.
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Bientôt, ils se rencontrent, et les voilà aux prises, heurtant leurs boucliers, leurs piques, leurs fureurs de guerriers à l'armure de bronze. Leurs écus bombés entrent en contact ; un tumulte immense s'élève : gémissements et clameurs de triomphe montent à la fois. Les uns tuent, les autres sont tués ; les flots de sang couvrent la terre.
Aussi longtemps que l'aube dure et que grandit le jour sacré, les traits des deux côtés portent et les hommes tombent. Mais l'heure vient où le soleil a franchi le milieu du ciel ; alors le Père des dieux déploie sa balance d'or ; il y place les deux déesses du trépas douloureux, celle des Troyens dompteurs de cavales, celle des Achéens à la cotte de bronze ; puis, la prenant par le milieu, il la soulève, et c'est le jour fatal des Achéens qui penche.

Chant VIII.
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Allons Achille, dompte ton cœur superbe. Non, ce n'est pas à toi d'avoir une âme impitoyable, alors que les dieux mêmes se laissent toucher. N'ont-ils pas plus que toi mérite, gloire et force ? Les hommes pourtant les fléchissent avec des offrandes, de douces prières, des libations et la fumée des sacrifices, quand ils les viennent implorer après quelque faute ou erreur. C'est qu'il y a les Prières, les filles du grand Zeus. Boiteuses, ridées, louches des deux yeux, elles courent, empressées, sur les pas d'Erreur. Erreur est robuste, elle a bon pied ; elle prend sur toutes une large avance, et va, la première, par toute la terre, faire du mal aux humains. Les Prières, derrière elle, tâchent à guérir ce mal. À celui qui respecte les filles de Zeus, lorsqu'elles s'approchent de lui, elles prêtent un puissant secours, elles écoutent ses vœux. Celui qui leur dit non et brutalement les repousse, elles vont demander à Zeus, fils de Cronos, d'attacher Erreur à ses pas, afin qu'il souffre et paie sa peine. Allons ! Achille, à ton tour accorde aux filles de Zeus l'hommage qui les doit suivre et qui sait plier le vouloir d'autres héros.

Chant IX, discours de Phénix.
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Qu'il voie en revanche un homme du peuple et qu'il le surprenne à crier, il le frappe alors de son sceptre et il le gourmande en ces termes :
" Grand fou ! demeure en place et tiens-toi tranquille ; puis écoute l'avis des autres, de ceux qui valent mieux que toi : tu n'es, toi, qu'un pleutre, un couard ; tu ne comptes pas plus au Conseil qu'au combat. Chacun ne va pas devenir roi ici, parmi nous, les Achéens. Avoir trop de chefs ne vaut rien : qu'un seul soit chef, qu'un seul soit roi - celui à qui le fils de Cronos le Fourbe aura octroyé de l'être."
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Non, il n'a ni clan ni loi ni foyer, celui qui désire la guerre intestine, la guerre qui glace les cœurs.

Chant IX, discours de Nestor.
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Le divin Achille lève sa pique en bois du Pélion, et le héros Astéropée ses deux javelines ensemble — car il sait tirer des deux bras. L'une s'en va frapper le bouclier, mais sans le rompre : l'or, présent du dieu, l'arrête. L'autre touche et égratigne le coude du bras droit ; elle en fait gicler le sang noir, puis va, par-delà le héros, se planter dans le sol, malgré l'envie qui la possède de se repaître de sa chair. Achille, à son tour, sur Astéropée lâche sa pique au vol bien droit. Il brûle de le tuer. Mais il le manque et touche la haute falaise : c'est en pleine falaise qu'il a mis sa pique de frêne. Le Péléide alors tire l'épée aiguë qui pend le long de sa cuisse et bondit, furieux, sur Astéropée. Et celui-ci n'arrive pas à arracher de l'abrupte paroi, de sa forte main, la pique d'Achille ! Trois fois il l'a ébranlée, car il veut à tout prix l'en tirer ; et trois fois il a dû relâcher son effort. La quatrième fois, il voudrait en son cœur la ployer, la briser, cette pique de frêne du petit-fils d'Eaque ; mais Achille est déjà près de lui et, de son épée, lui arrache la vie. Il le frappe au ventre, à côté du nombril. Toutes ses entrailles s'épandent à terre ; l'ombre recouvre ses yeux d'agonisant.

Chant XXI.
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Et la mer à la ronde roule son bruit de crânes sur les grèves...

Saint-John Perse

P.455 Des lieux et des hommes, par François Hartog
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Ulysse aperçoit un vieux chien étendu sur un tas de fumier devant la porte. A sa vue, l'animal dresse la tête, remue la queue et baisse les deux oreilles sans avoir pourtant la force de s’approcher de son maître qu'il a aussitôt reconnu.
Ulysse se détourne pour essuyer une larme à l'insu d'Eumée. C'est son chien, c'est Argos.
Il est là, sans force, il ne quitte pas son maître des yeux, on dirait qu'il sourit...
Lui qui l'a tant attendu. Ulysse se souvient des jours heureux, il voudrait pouvoir s'approcher, le caresser, son poil est si sale, personne n'a pris soin de lui durant toutes ces années. Le cœur d'Ulysse se brise. Argos gémit alors doucement et pousse un dernier soupir, avant de fermer les yeux à jamais
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À voir le chaume, on peut juger de l'épi.
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