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Citations de Homère (523)


Allons ! Achille, dompte ton cœur superbe. Non, ce n'est pas à toi d'avoir une âme impitoyable, alors que les dieux mêmes se laissent toucher. N'ont-ils pas plus que toi mérite et force ? Les hommes pourtant les fléchissent avec des offrandes, de douces prières, des libations et la fumée des sacrifices, quand ils viennent implorer après quelque faute ou erreur. C'est qu'il y a les Prières, les filles du grand Zeus. Boiteuses, ridées, louches des deux yeux, elles courent, empressées, sur les pas d'Erreur. Erreur est robuste, elle a bon pied ; elle prend sur toutes une large avance, et va, la première, par toute la terre, faire du mal aux humains. Les Prières, derrière elle, tâchent de guérir ce mal. À celui qui respecte les filles de Zeus, lorsqu'elles s'approchent de lui, elles prêtent un puissant secours, elles écoutent ses vœux. Celui qui leur dit non et brutalement les repousse, elles vont demander à Zeus, fils de Cronos, d'attacher Erreur à ses pas, afin qu'il souffre et paie sa peine.

Chant IX, discours de Phénix.
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— Ah ! pour brave qu'il soit, il a prononcé là un mot bien arrogant. Il prétend donc me réduire par la force et malgré moi, moi qui suis son égal. Nous sommes trois frères, issus de Cronos, enfantés par Rhéa : Zeus et moi, et, en troisième, Hadès, le monarque des morts. Le monde est partagé en trois ; chacun a eu son apanage. J'ai obtenu pour moi, après tirage au sort, d'habiter la blanche mer à jamais ; Hadès a eu pour lot l'ombre brumeuse, Zeus le vaste ciel, en plein éther, en pleins nuages. La terre pour nous trois est un bien commun, ainsi que le haut Olympe. Je n'entends pas dès lors vivre au gré de Zeus. Il a beau être fort : qu'il demeure tranquille dans son lot, le troisième ; et qu'à aucun prix il ne cherche à m'effrayer avec ses bras, comme si j'étais un vilain. Il ferait beaucoup mieux de garder ses reproches, ses grands mots effrayants, pour les filles et les fils dont il est le père, afin qu'ils entendent ses ordres — toujours, qu'ils le veuillent ou non.
La rapide Iris, aux pieds vites comme les vents, répond :
— Dois-je porter tel quel à Zeus, Maître de la terre, dieu aux crins d'azur, ton intraitable et dur propos ? ou n'en laisses-tu rien fléchir ? Cœur brave se laisse fléchir. Tu sais que les Erinyes toujours suivent les aînés.
Et l'Ébranleur du sol, Poseidon, à son tour, lui dit :
— Divine Iris, ce que tu me dis là est certes fort bien dit. C'est déjà un bonheur que d'avoir affaire à sage messager. Mais un atroce chagrin m'entre aussi dans l'âme et le cœur, lorsque, moi, son égal voué à une part égale à la sienne, Zeus prétend me prendre à parti avec des mots irrités. Pourtant, c'est dit : pour cette fois, malgré mon dépit je m'inclinerai. Mais j'ai encore autre chose à te dire, et la menace part du cœur. Si malgré moi et malgré Athéné, la Ramasseuse de butin, malgré Héré, Hermès et sire Héphæstos, il entend épargner la haute Ilion, s'il se refuse à la détruire et à donner grande gloire aux Argiens, qu'il sache bien qu'entre nous deux ce sera une inguérissable rancune.

Chant XV, discours de Poseidon.
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Mérion, tu as beau être brave : pourquoi parler ainsi ? Doux ami, ce n'est pas en usant de mots injurieux que tu éloigneras les Troyens du cadavre : la terre auparavant doit garder une proie. Les bras décident à la guerre, comme les paroles au Conseil. Ce qu'il faut, ce n'est pas entasser des mots, c'est se battre.

Chant XVI, discours de Patrocle.
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Achille a reparu, qui avait depuis si longtemps quitté la bataille amère ! Deux serviteurs d'Arès viennent en boitant : le belliqueux fils de Tydée et le divin Ulysse ; ils vont, appuyés sur leur pique — car ils souffrent encore de cruelles blessures — s'asseoir au premier rang de l'assemblée. Le dernier qui vient, c'est le protecteur de son peuple, Agamemnon. Il est blessé : dans la mêlée brutale, Coon, fils d'Anténor, l'a touché de sa pique de bronze. Dès que les Achéens sont là, tous, assemblés, Achille aux pieds rapides se lève et leur dit :
« Atride, est-ce vraiment le bon parti que nous avons pris tous les deux, toi et moi, quand, dans notre déplaisir, nous nous sommes enflammés pour une querelle qui dévore les cœurs — au sujet d'une fille ! Ah ! celle-là, pourquoi donc Artémis ne l'a-t-elle pas tuée d'une flèche sur mes nefs, le jour où je l'ai prise en détruisant Lyrnesse ? Moins d'Achéens ainsi eussent mordu la terre immense sous les coups de nos ennemis, alors que ma colère me retenait loin d'eux. Tout le profit a été pour Hector et les Troyens, tandis que les Achéens se souviendront longtemps sans doute de la querelle qui nous a, toi et moi, divisés. Mais laissons le passé être le passé, quel que soit notre déplaisir, et, puisqu'il le faut, domptons notre cœur en notre poitrine. À mon courroux je mets fin aujourd'hui. »

Chant XIX.
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Le jour qui fait un enfant orphelin le prive en même temps des amis de son âge. Devant tous il baisse la tête ; ses joues sont humides de larmes. Pressé par le besoin, l'enfant recourt aux amis de son père ; il tire l'un par son manteau, l'autre par sa tunique. Mais, même parmi ceux qui ont pitié de lui, plus d'un, s'il lui offre un instant sa coupe, le laisse seulement y mouiller les lèvres, non point son palais. Et celui qui a père et mère brutalement l'écarte du festin, avec des mains qui frappent et des mots qui insultent : « File, et sans faire de façons : ton père n'est pas de la fête. »

Chant XXII, discours d'Andromaque.
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 Homère
C'est par l'adresse que vaut le bûcheron, bien plus que par la force.
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 Homère
Durant notre court passage sur terre,
Les dieux se chargent de nous apporter chaque chose en son temps.
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Hélas, [dit Hector] il n’y a plus de doute ! Les dieux m’appellent à la mort. […] C’est mon destin. Mais je ne mourrai pas sans combat ni sans gloire ni sans un exploit dont les générations futures se souviendront. » Hector tire le grand glaive aigu suspendu à sa hanche et prend son élan tel un aigle.Achille bondit aussi, saisi d’une fureur sauvage. Il se protège de son beau bouclier façonné par Héphaïstos. Son casque étincelant à la splendide crinière d’or va et vient sur son front. Comme l’étoile du soir, la plus belle du firmament, la pique aiguisée qu’Achille brandit dans sa main droite brille de tous ses feux. Le fils de Pélée réfléchit à la manière de tuer Hector, cherchant des yeux le meilleur endroit où l’atteindre. Les belles armes de bronze qu’il a volées à Patrocle, après l’avoir tué, protègent tout son corps. Un seul endroit reste à nu, là où la clavicule sépare l’épaule de la gorge. C’est là qu’on perd le plus vite la vie, c’est là qu’Achille enfonce sa javeline. La pointe traverse le cou délicat de part en part. Cependant, la trachée n’est pas percée et Hector peut encore prononcer quelques mots. Et tandis qu’il s’écroule dans la poussière, Achille triomphe :« Hector, tu croyais peut-être t’en sortir indemne quand tu dépouillais Patrocle ! […]Hector au casque étincelant répond d’une petite voix :– Je t’en supplie, ne laisse pas les chiens me dévorer près des navires achéens. Accepte autant de bronze et d’or que tu voudras, accepte les cadeaux de mes dignes parents et rends-leur mon corps pour qu’ils le ramènent chez moi et que Troyens et Troyennes puissent m’immoler par le feu.Achille lui lance un regard mauvais et lui rétorque :– Non, chien, ce n’est pas la peine de me supplier ! Si je n’écoutais que moi, je découperais ton corps pour le dévorer tout cru, pour me venger du mal que tu m’as fait ! Ta tête n’échappera pas aux chiens. »[La mort enveloppe Hector.]Alors Achille imagine un sort déshonorant pour Hector. Il lui perce les tendons entre la cheville et le talon, y passe des courroies qu’il attache à son char, en laissant traîner la tête. Il monte sur son char avec les armes illustres d’Hector et fouette ses chevaux qui partent au triple galop. Le cadavre, ainsi tiré, soulève un nuage de poussière. Ses cheveux noirs se déploient et sa tête, autrefois si belle, traîne sur le sol.
Homère, L’Iliade, chant XXII
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Elle se demandait si elle devait interroger son époux bien-aimé ou s'approcher de lui et l'embrasser.
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C'est Zeus qui m'envoie jusqu'ici. Il dit que tu retiens contre son gré le plus malheureux des héros qui combattirent sous les murailles de troie, Aujourd'hui il t'ordonne de le renvoyer, car son destin n'est pas de mourir sur cette île loin des siens.

(Le repas terminé Hermes prit la parole)
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Les plus braves sont meurtris par le bronze impitoyable. Il est pourtant deux hommes, deux guerriers glorieux, Thrasymède et Antiloque, qui ignorent toujours que Patrocle sans reproche est mort, et qui s'imaginent que, vivant, il se bat encore avec les Troyens aux premières lignes. Pleins du seul souci d'épargner aux leurs la mort ou la panique, ils combattent à part, comme ils en ont reçu l'ordre de Nestor, lorsqu'il les a poussés des nefs noires au combat.
Pour les autres, la journée entière, c'est un conflit terrible, une lutte douloureuse ; la fatigue et la sueur, obstinément, sans répit, souillent les genoux, les jambes et, plus bas, les pieds, — voire les bras, les yeux de tous ceux qui des deux côtés, luttent.

Chant XVII.
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Maudit ! c'est à d'autres troupes, des troupes sans honneur, que tu aurais dû commander, au lieu d'être notre chef à nous, nous à qui Zeus a donné pour destin, de nos plus jeunes ans à notre vieillesse, de dévider le fil des guerres douloureuses, jusqu'à l'heure où chacun de nous doit périr. Quoi ! tu as donc envie d'abandonner la vaste cité des Troyens, alors que nous avons pour elle déjà subi tant de misères ! Ah ! tais-toi : crains qu'un autre Achéen n'entende ce langage. Non, il ne devrait pas passer les lèvres d'un homme dont l'âme sait celui qu'il faut tenir, d'un homme qui porte le sceptre et à qui obéissent autant de gens que tu en comptes ici parmi tes Argiens.

Chant XIV, discours d'Ulysse.
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Et le patient et divin Odysseus, joyeux de voir ce lit, se coucha au milieu, en se couvrant de l'abondance des feuilles. De même qu'un berger, à l'extrémité d'une terre où il n'a aucun voisin, recouvre ses tisons de cendre noire et conserve ainsi le germe du feu, afin de ne point aller le chercher ailleurs ; de même Odysseus était caché sous les feuilles, et Athènè répandit le sommeil sur ses yeux et ferma ses paupières, pour qu'il se reposât promptement de ses rudes travaux.
( Il s'agit ici de la traduction de Leconte de Lisle, dans une autre édition, car je n'ai pu retrouver celle de Victor Bérard. )
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 Homère
Le meilleur présage est de se battre pour sa patrie.
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Ah ! cœur vêtu d'effronterie et qui ne sais songer qu'au gain ! Comment veux-tu qu'un Achéen puisse obéir de bon cœur à tes ordres, qu'il doive aller en mission ou marcher à un franc combat ? Car, enfin, ce n'est pas à cause de ces Troyens belliqueux que je suis venu, moi, me battre ici. À moi, ils n'ont rien fait. Jamais ils n'ont ravi mes vaches ou mes cavales ; jamais ils n'ont saccagé les moissons de notre Phthie fertile et nourricière : il est entre nous trop de monts ombreux, et la mer sonore ! C'est toi, toi, l'effronté, que nous avons suivi, pour te plaire, pour vous obtenir aux frais des Troyens une récompense à vous, Ménélas et toi, face de chien ! Et de cela tu n'as cure ni souci !

Chant I, Achille à Agamemnon.
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La lune se leva sur la rive orientale et ses ailes revetirent un éclat argenté.
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Il n'y a point de remède contre un mal accompli.
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 Homère
" Hélas! À quels hommes appartient cette terre où je suis venu? Sont-ils injurieux, sauvages, injustes ou hospitaliers?"
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 Homère
La multitude des maîtres ne vaut rien. Il ne faut qu'un seul chef, un seul Roi.
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Non tu n'es pas mon père Ulysse !Un dieu cherche à me tromper pour augmenter mon chagrin.
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