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Critiques de Leo (1054)
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 1 d'Aldébaran, t..

Cela fait longtemps que je veux lire cette série qui a une bonne réputation. Réputation amplement méritée à la lecture de ce 1er tome.



Leo est indéniablement un bon scénariste. Dans ce 1er volet, pas de longue mise en place fastidieuse, l'auteur va droit au but et entre dans le vif du sujet dès les premières cases. Cette entrée en matière immédiate ne se fait pas au détriment des personnages. Au contraire, le lecteur est amené à faire connaissance avec les personnages au fur et à mesure, au cœur même de l'action. Je trouve que cela renforce l'impact des événements vécus par les personnages tout en n'atténuant pas l'empathie envers eux.



Si je suis convaincue par Leo scénariste, je le suis moins par Leo dessinateur. Son dessin est joli mais manque de personnalité. Son dessin est un peu plat et manque de dynamisme.



Avec ce 1er tome, Leo pose les bases d'une série très prometteuse que je vais m'empresser de poursuivre.

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La porte de Brazenac

En lisant le résumé (celui sur le site de la médiathèque était beaucoup plus concis et mystérieux que celui-ci), j'imaginais une histoire de légendes, de mondes fantastiques... et ce n'est pas vraiment ce que nous propose les auteurs, mais j'ai bien aimé ce récit où se mêle Histoire et fantastique, avec un "passage temporel" permettant de passer du XVIIIème siècle à notre époque.



On suit le parcours du baron de Brazenac, solitaire, vieillissant et malade, qui découvre des plantes étrangères sur son domaine, puis des animaux insolites et des inconnus tout aussi étranges jusqu'à trouver un passage qui le mène à un autre monde, semblable mais pas tant que ça au sien, où il rencontre un femme médecin et ses deux enfants qui avaient l'habitude de franchir le passage pour s'amuser.



Une fois établie l'existence du "passage temporel", il n'y a pas de grosses surprises dans le récit, mais j'ai passé un bon moment avec cette bande-dessinée.
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Centaurus, tome 4 : Terre d'angoisse

Eux aussi ont été affectés par la manipulation.

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Ce tome fait suite à Centaurus, tome 3 : Terre de folie (2017) qu’il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome car il s’agit d’une histoire complète en cinq tomes. Sa première publication est survenue en 2018. Il compte quarante-six planches de bande dessinée. Il a été réalisé par LEO (Luiz Eduardo de Oliveira) & Rodolphe (Rodolphe Daniel Jacquette) coscénaristes, et Zoran Janjetov, dessinateur et coloriste. Ce trio a ensuite réalisé la série Europa.



Sur le vaisseau-monde, au village où habite la famille Osmond, le révérend Solers est interrogé par la police, dans sa demeure. Il se plaint que c’est une honte, un scandale même. Un homme de Dieu comme lui traité comme le dernier des voleurs et des assassins ! Le policier en charge de l’enquête lui fait observer que quelqu’un a été assassiné, et que c’est assurément par l’un des habitants du vaisseau-monde. Le révérend rétorque qu’il a bien compris qu’il était soupçonné : les policiers ont interrogé ses paroissiens, questionné ses amis, et maintenant ils fouillent sa maison, mettent ses affaires sens dessus dessous ! Il insiste : pour quelle raison ? Le policier lui répond : cette femme, Lucy Osmond, elle était bien la maîtresse du révérend ? Ce dernier va pour s’emporter, mais son visage se congestionne, il tombe à genou par terre sans pouvoir proférer une parole ou un son, puis tombe à la renverse, allongé, ayant perdu connaissance. Ses ongles et ses lèvres sont devenus bleus.



Un médecin et un technicien arrivent et s’affairent : l’ai est pauvre en oxygène, il faut éviter de courir et de trop gigoter, et de s’énerver aussi. Un voisin indique que deux ou trois autres personnes ont eu la bouche et les doigts bleus. Sur la planète, dans une clairière dégagée, Richard Klein revient auprès de Mary-Maë Randolf, Jenny Goldman et Joy. Il résume : ça fait des heures que Bram est parti à la recherche de June, ils ne peuvent pas rester là à les attendre indéfiniment. Randolf, la responsable de l’expédition répond : oui, il a raison, c’est risqué de rester ici, à découvert. Ils ne peuvent plus compter sur le flair de Graal, ni sur les prémonitions de June pour leur donner l’alerte en cas de danger. Elle décide que le groupe doit regagner le véhicule et son canon laser. S’il le faut, ils les attendront à bord. Joy s’oppose véhément à ce départ. Pierre de Bourges estime que Bram va rapidement déduire qu’ils ont été obligés de regagner le véhicule et qu’il n’y a donc pas à s’inquiéter. Le petit groupe de cinq personnes ramasse ses affaires et commencent le chemin du retour à travers la forêt aux hauts arbres. Soudain une grande créature ailée leur tombe dessus. De Bourges fait feu et parvient à l’abattre avant qu’elle n’ait touché qui que ce soit. Ils reprennent leur marche, sans se rendre compte qu’ils sont suivis par un petit groupe d’amérindiens. De son côté, June avance d’un bon pas, nullement gênée par sa cécité. Un énorme félin s’est subrepticement rapproché derrière elle, sans qu’elle ne s’en aperçoive. Il s’apprête à bondir, quand soudain, sans bruit, des tentacules sortent du sol, l’immobilise, l’étrangle et le tue.



Au cours du tome trois, les événements se précipitaient et il tarde au lecteur d’en découvrir plus, d’avoir des réponses à un nombre significatifs de mystères, car leur accumulation est telle que tout ne peut pas être résolu dans le dernier tome à venir. En effet le temps est venu d’apprendre qui a faussé les paramètres du plan de vol du vaisseau-mère, qu’est-ce que c’est que cette histoire d’amérindiens, et s’il s’agit vraiment du grand-père qui parle à sa petite-fille June. Tout n’est pas révélé, et il reste encore beaucoup d’explications à fournir dans le tome cinq, pour pouvoir légitimer toutes les bizarreries des tomes précédent comme le dinosaure ou la boule de marbre flottante. Dans le même temps, comme il s’y attendait, le lecteur observe que le nombre de nouveaux mystères est en baisse, voire que les auteurs arrêtent d’en intégrer de nouveaux car tout doit être résolu dans le tome suivant. Cela produit un effet un peu mécanique et prévisible dans la structure du récit.



Cette structure apparente du récit n’empêche pas de continuer à apprécier le voyage grâce aux dessins toujours aussi méticuleux, précis et plausibles. L’artiste s’investit tout autant dans chaque page, sans jamais céder à la tentation d’en réaliser une avec des angles de vue ou un découpage qui l’affranchirait de prendre le temps de tout représenter en détail. Le nombre de cases oscille entre six ou sept par pages, sagement disposées en bande, avec des bordures bien droites, bien régulières, et des gouttières très nettes. La première page offre deux cases de la largeur de la page avec une vue extérieure de la maison du révérend, et le lieu de prière en arrière-plan, avec une forme de clocher. Le lecteur prend le temps d’apprécier la densité de la forêt en arrière-plan, puis regarde avec curiosité l’entrée de la maison, la disposition des fenêtres, la forme du toit, la porte de garage. Il peut même s’amuser à rapprocher ces vues de celles en planches deux et trois, avec un angle de vue différent sur la façade principale de la demeure : tout est parfaitement raccord entre ces deux plans. Une fois que les membres de l’expédition ont rebroussé chemin, ils doivent retraverser une forêt aux hauts arbres : le lecteur peut ressentir le plaisir de l’ombre sous le feuillage, grâce à une mise en couleur qui sait montrer les petites zones éclairées par les quelques rayons de soleil qui passent par les trouées dans le feuillage. Il a l’impression de pouvoir toucher l’écorce des arbres et d’en sentir leur rugosité.



Les déplacements des personnages se poursuivent et le lecteur continue son voyage : retour dans le bureau du gouverneur Korolev avec son mobilier en bois bien poli et brillant, bref passage entre les énormes canalisations de distribution d’oxygène dans tout le vaisseau-monde, une nuit passée à la belle étoile dans un endroit dégagé, ambiance clinique dans les bureaux des analystes programmeurs dépourvus de fenêtre et sous lumière artificielle, très belle plaine herbeuse sous un horizon ouvert avec quelques rochers affleurant, très étonnants bâtiments d’un blanc immaculé rendant compte d’une architecture hygiéniste, etc. Comme dans les tomes précédents, les dessins méticuleux de Zoran Janjetov apportent une consistance remarquable à chaque lieu, naturel et édifié de la main de l’homme, y compris les intérieurs avec leur aménagement spécifique à la destination de la pièce ou de la zone : le lecteur ressent la réalité de ce qui est montré, le fait que les personnages s’y trouvent et agissent en fonction des caractéristiques des lieux. L’exemple le plus parlant et en même temps le plus trivial peut se trouver en pleine forêt alors que Mary-Maë Randolf trouve un abri derrière un rocher pour pouvoir faire ses besoins.



L’épaisseur et la personnalité des protagonistes continuent d’être véhiculées avant tout par les dessins : leurs postures, leurs gestes, leurs expressions de visage en disent beaucoup plus sur eux que leurs propos ou leurs actions. Le lecteur continue de constater qu’il n’éprouve pas d’émotion particulière quand un nouveau membre de l’expédition trouve la mort dans un carnage horrible, ou quand un officiel est assassiné dans le vaisseau-monde. Les scénaristes semblent ne pas trop se préoccuper des motivations profondes de leurs personnages, préférant se tenir à distance d’eux, ce qui fait que le lecteur les perçoit plus par leur fonction, comme des individus de passage dans lesquels il ne s’investit pas émotionnellement. Comme pour les tomes précédents, cela induit qu’il se focalise plus sur l’intrigue, sur les mystères, sur les événements inattendus. En fonction de son investissement personnel et de sa motivation, il continue plus ou moins à essayer d’anticiper les révélations, à les supputer sur la base des indices qu’il a pu relever. Il peut aussi diriger son attention sur les nouveautés, comme cette raréfaction progressive de l’oxygène. Les coscénaristes font donc en sorte de susciter sa participation, de l’amener à une lecture active, avec ces mystères. Cette démarche incite également le lecteur à se montrer critique. Il découvre donc que les responsables du vaisseau-monde ont distribué des masques respiratoires à la population et les obligent à les garder sur le visage en les ayant muni d’un dispositif qui s’auto-verrouille comme le montre une séquence où un enfant manque de s’étouffer faute de pouvoir enlever le sien. L’esprit critique en éveil, le lecteur en vient à se demander comment ces individus peuvent manger alors que le masque n’a pas été conçu pour, un détail qui le fait sortir de l’histoire du fait de la représentation très précise.



Dans cet avant-dernier tome, les coscénaristes ont entamé la dernière phase de leur récit en donnant surtout des réponses, et en évitant d’ajouter de nouveaux mystères. L’artiste réalise des planches toujours soignées en termes de précision de description, de clarté de lecture, de minutie, permettant au lecteur de bénéficier d’une immersion d’une qualité rare. Le lecteur voit se concrétiser ce qu’il avait anticipé : l’obligation pour les voyageurs du vaisseau-monde de débarquer sur cette planète qui n’était pas leur destination, et la présence d’une entité qui n'a pas leur salut en tête. Il ressort de ce tome avec l’envie d’avoir le fin mot de l’histoire, les explications manquantes, et de retourner sur ce vaisseau-monde et sur cette planète pour continuer d’y fureter en accompagnant les uns et les autres. En revanche, il n’a pas d’attente vis-à-vis des personnages, ni envie de retrouver l’un ou l’autre éprouvant plutôt une forme d’indifférence à leur endroit. Il a bien en tête que même les plans les mieux préparés peuvent échouer.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 1 d'Aldébaran, t..

J'ai été frappée, à la relecture de cet album, par la maîtrise de la narration dès la première planche, et même dès la première case. Et pourtant, je le connais bien ! Souvent, le premier tome d'une série BD peine à démarrer ; le temps que l'histoire s'installe, ça prend des pages et des pages, voire l'album tout entier, et on expose au lecteur la situation de façon pas toujours très naturelle. Ici, première qualité : l'histoire démarre sur les chapeaux de roue, avec des phénomènes étranges qui s'insinuent dans le quotidien d'un petit village, et des images de mort dès l'ouverture : l'échouage du nestor sur la plage est en cela très réussi. Et une fois cette introduction mise en place, le scénario continue de nous tenir en haleine jusqu'au bout. Mais, seconde qualité, le lecteur est aussi très vite accroché par des petites informations distillées ça et là, au lieu d'être divulguées d'un seul coup : c'est ainsi que, lorsque Marc et son père découvrent un poisson des profondeurs, on apprend l'existence d'un "catalogue", sans savoir vraiment de quoi il s'agit. Et l'histoire de la planète Aldebaran va nous être ainsi dévoilée, par petites touches. Sans parler de l'histoire de la "créature"...



Ce qui fait aussi l'intérêt de l'album, c'est qu'il relève de nombreux registres entremêlés : science-fiction (à tendance dystopique), fantastique, épouvante, et même récit d'apprentissage. C'est d'ailleurs une série sous influence littéraire, sans qu'elle y perde son identité : il y a du Stephen King dans l'apparition d'un phénomène étrange, destructeur et épouvantable au sein d'une petite communauté tranquille. Et la mer qui se solidifie et prend la forme de petites mains pour attraper un bateau et l'engloutir a de quoi faire un peu frissonner... De plus, l'idée d'intégrer l'intrigue fantastique à l'histoire d'un adolescent ordinaire, préoccupé par un chagrin d'amour, qui va voir sa vie basculer et devoir gagner très vite en maturité, donne de la chair au récit. Mais, les lecteurs de Solaris l'auront sans doute remarqué, il y a aussi du Stanilas Lem dans l'étrange création aquatique à laquelle les personnages assistent... Ce sera sans doute plus flagrant par la suite.



Bon, tout de même, un point noir, et de taille, puisque c'est le défaut pointé constamment par les lecteurs : le dessin. Autant les cases sur la curieuse construction aquatique sont réussies (encore qu'alourdies par un texte redondant et donc inutile), autant les personnages ont un peu l'air d'enfants Kinder ou de poupées Barbie. Les expressions et les gestes sont régulièrement figés : ça a été dit mille fois, mais il est impossible de laisser ça sous silence dans une critique. Pour ma part, ça n'a jamais énormément dérangé ma lecture de la série, mais tout de même... Et puis la colorisation manque de nuances, les couleurs son trop saturées, ce qui en rajoute une couche. Du coup, on peut se demander si Aldebaran va bien vieillir ou pas. Ce n'est pas franchement une série qui date, elle n'a que vingt ans, mais le dessin lui donne un côté vintage assez curieux...



Donc, un récit impeccable, avec une très bonne mise en place de l'histoire, mais qui aurait sans doute gagné en intensité si le dessin avait été plus subtil. On se retrouve bien sûr pour le tome 2.
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Centaurus, tome 5 : Terre de mort

Quelle horreur, ces tentacules !

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Ce tome fait suite à Centaurus, tome 4 : Terre d'angoisse (2018) qu’il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome car il s’agit d’une histoire complète, se terminant dans le présent tome. Sa première publication date de 2019. Il compte quarante-six planches de bande dessinée. Il a été réalisé par LEO (Luiz Eduardo de Oliveira) & Rodolphe (Rodolphe Daniel Jacquette) coscénaristes, et Zoran Janjetov, dessinateur et coloriste. Ce trio a ensuite réalisé la série Europa.



À bord du vaisseau monde, le gouverneur Korolev s’adresse à une immense foule mécontente, depuis le balcon du siège du gouvernement. Les habitants manifestent contre le port des masques et contre le rationnement. Le gouverneur se positionne bien en vue, écarte les bras et prend la parole. Les interpellant comme des amis, des compagnons, il explique qu’il est ici pour répondre à leurs interrogations et leurs inquiétudes, mais aussi pour leur annoncer une nouvelle. Une grande nouvelle !! Une formidable nouvelle !! Cette expédition a enfin atteint le but de son voyage : ils sont arrivés, la terre promise est à eux. Le commandant Mary-Maë Randolf a réalisé toutes les mesures et toutes les analyses nécessaires prouvant que cette planète est compatible avec leurs organismes. Une seconde navette va incessamment rejoindre la première avec des équipes techniques ayant pour charge de construire un premier port et des centres d’accueil. Dans les semaines qui viennent un numéro correspondant à une date de départ puis d’installation sera attribué à chacun d’entre eux. Une nouvelle vie va s’ouvrir à eux ! Une vie libre sur une planète où ils pourront tous s’établir et vivre heureux.



Dans l’immédiat, le gouverneur les invite à regagner tranquillement leurs villages et leurs domiciles. Le système de distribution d’oxygène est en train d’être réparé. Les réserves indispensables seront rétablies d’ici quelques jours. De retour dans son bureau, Korolev précise à Ethel que la distribution d’oxygène est plus ou moins réparée, puis il s’enquiert de savoir si Yoko Ayashi a été retrouvée. Il n’en est rien. Il n’est pas tranquille : la personne qui se fait appeler Yoko a fait des années durant un énorme travail de brouillage et de manipulation pour les faire dévier de leur route, afin de les faire débarquer sur cette planète et non sur Véra. Il ne peut s’empêcher de craindre qu’il s’agisse peut-être d’un piège, et il regrette l’absence du vice-gouverneur Mendoza. Ayant fini sa journée, Ethel rentre dans ses appartements et se douche. En ressortant de sa douche, elle découvre Yoko assise sur son lit, qui la menace d’une arme. Puis Yoko se ramasse sur elle-même et fond en larmes. Ethel s’assoit à côté d’elle et lui demande ce qui se passe, pourquoi elle les a trahis. Des flashs assaillent l’esprit de Yoko : elle revêtue d’une longue tunique amérindienne dans une forêt, un voyage dans une soucoupe volante et l’approche silencieuse du vaisseau-monde dans un scaphandre, la modification de la programmation des installations techniques du vaisseau-monde.



En entamant ce dernier tome, le lecteur s’attend à retrouver la narration visuelle si concrète et plausible, ainsi que les réponses à tous les mystères des tomes précédents, et une fin en bonne et due forme. Comme à son habitude, Zoran Janjetov réalise des planches soignées et méticuleuses, d’une très grande qualité descriptive. Le lecteur sent que le taux de moments spectaculaires est plus élevé : la scène où le gouverneur Korolev s’adresse à la foule massive, la fuite de Yoko Ayashi dans les couleurs du vaisseau monde avec l’ambiance lumineuse rouge, la manifestation très dense de tentacules, Bram prenant littéralement June sous son bras pour l’emmener dans la première navette, la révélation de la vraie nature de grand-père, l’intervention de la soucoupe volante pour tirer au canon laser sur les tentacules, le sort final de la planète, la réception avec petits fours à bord du vaisseau-monde. À nouveau, le lecteur peut se projeter dans chacun des lieux car ils sont représentés dans le détail, conçus avec intelligence, à la fois pour leur disposition et leur aménagement, à la fois pour leur topographie.



Le lecteur retrouve les personnages qu’il a pu croiser, côtoyer ou accompagner pendant les tomes précédents : les dessins lui permettent de les identifier du premier coup d’œil. Il se rend compte que l’artiste a également investi du temps pour la direction d’acteurs. Par exemple, le gouverneur Korolev apparaissait froid et un personnage purement fonctionnel dans les premiers tomes. Là, ses postures introduisent des nuances : son comportement très officiel face à la foule pour convaincre, sa posture toujours rigide et ses expressions moins accommodantes pour demander des points de situation sur les recherches concernant Yoko Ayashi ou le rétablissement de la communication avec Mary-Maë Randolf, et sa posture plus harassée alors qu’il prend quelques instants de repos sans pouvoir s’empêcher de penser aux responsabilités qui pèsent sur lui quand il prend des décisions qui engagent toute la population du vaisseau-monde. Le lecteur se rend compte qu’il éprouve également de l’empathie pour Bram Roscoff qui montre une belle assurance dans les situations à risques, pour Richard Klein qui fait montre d’une solide compétence professionnelle, pour Pierre de Bourges alors qu’il se sent submergé par la culpabilité au regard des actes qu’il a accomplis. Même Jenny Goldman acquiert enfin un minimum de personnalité alors qu’elle questionne l’extraterrestre survivant, ou qu’elle rend compte de ses hypothèses au gouverneur Korolev.



La narration visuelle comble le lecteur par sa précision, sa minutie, sa capacité à créer des environnements palpables, et à mettre en scène des êtres humains crédibles et expressifs. De leur côté, les coscénaristes mènent leur intrigue à bien. La nature de la menace a été révélée dans le tome précédent, et le lecteur sait qu’il n’existe que deux issues possibles, l’une menant à la fin de l’expédition, l’autre lui permettant d’en réchapper avec des pertes plus ou moins élevées. Sur ce plan-là, LEO & Rodolphe apportent une conclusion définitive. Ils prennent soin d’expliciter l’ampleur de la menace constituée par l’entité logée dans cette planète, et de montrer par quels moyens les humains peuvent lutter contre, comment ils les obtiennent et comment ils parviennent à en faire usage. Les événements survenant sur le vaisseau-monde et ceux survenant sur la planète entraînent des conséquences entre eux, et la conclusion permet une forme de réunification entre ces deux fils narratifs qui s’étaient séparés au cours du premier tome. L’identité des individus ayant utilisé les scaphandres figurant sur la couverture du tome trois est révélée, ainsi que leur mission et la manière dont ils s’y sont pris. Le sort de la mission de colonisation est réglé à la fin de la série.



Les coscénaristes ont construit la dynamique de leur intrigue sur une fuite en avant, passant d’un mystère à une énigme, et apportant une réponse complète ou partielle à un mystère précédent. Cette dynamique incite le lecteur à s’interroger en même temps que les lecteurs sur le sens à donner à tel ou tel événement, à telle ou telle découverte. Par exemple, il a encore en tête le dinosaure du tome un, la sphère flottante du tome deux, les petits humanoïdes gris des tomes deux et quatre, ou encore les amérindiens. Les auteurs donnent une explication sur la présence de ces derniers, mais sans détailler comment ils ont survécu pendant aussi longtemps depuis leur enlèvement. Le dinosaure, la sphère et les petits gris ne sont pas mentionnés, aucune explication n’est donnée à leur sujet. En fait, Jenny Goldman indique explicitement qu’elle regrette de ne pas pouvoir poser plus de question à l’extraterrestre survivant, car il subsiste beaucoup de questions sans réponse. Le lecteur prend cette remarque avec un grain de sel, car lui aussi aurait bien aimé avoir une réponse auxdites questions. Son esprit critique et analytique étant en échauffé, il se pose également d’autres questions. Comment les deux intrus en scaphandre ont-ils pu rejoindre le vaisseau-monde ? Comment l’ont-ils localisé ? Quelle est leur origine réelle, car ils ne sont pas constitués de tentacules, ni d’origine amérindienne ? Tout aussi gênant, quel est l’avenir du vaisseau-monde ? Dans le tome précédent, le gouverneur Korolev énonçait à haute voix qu’il était à bout de course, et là, plus personne ne semble s’en préoccuper…



Cette série arrive à son terme, avec une narration visuelle toujours aussi solide et bien pensée pour donner à voir ces environnements de science-fiction, avec une consistance remarquable. Peut-être plus que dans les autres tomes, la direction d’acteurs apporte l’épaisseur émotionnelle et personnelle attendue pour les protagonistes. Les coscénaristes prennent grand soin de mener leur intrigue principale à son terme, pour apporter une fin satisfaisante. Dans le même temps, ils semblent laisser derrière eux un certain nombre de mystères qui ne trouvent pas d’explication, ce qui génère une frustration plus ou moins gênante pour le lecteur en fonction qu’il s’agisse de détails secondaires, ou bien d’un élément central dans l’intrigue.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 2 de Bételgeuse,..

Ce 2ème volet fait avancer l’intrigue de façon intéressante et développe des thèmes qui donnent envie de poursuivre la série malgré les gros défauts de l’œuvre. Comme je le dis pour chaque tome, le dessin de Léo n’est pas du tout ma tasse de thé, je le trouve plat et figé. Je trouve également qu’il s’appesantit trop sur les historiettes sentimentales de ses personnages qui sont assez peu intéressantes. Mais malgré ces passages longuets, le scénario est tout de même très réussi. « Bételgeuse » est un divertissement avec du fond. Cette histoire de colonisation aborde différents sujets, du féminisme au spécisme.



Malgré un dessin raté que je ne cesse de regretter, cette série parvient encore une fois à m’accrocher grâce à la richesse de son propos et le dépaysement amené par l’imagination fertile de l’auteur.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 3 d'Antarès, tom..

Avec cet album, Léo clôture le 3ème cycle « des Mondes d’Aldebaran ». Y en aura-t-il un autre ? A suivre. J’ai vraiment accroché à ces séries.



J’ai aimé me plonger dans les histoires de Léo, qui m’a permis de voyager à travers l’univers, sur Aldébaran, Bételgeuse et Antarès, à la rencontre de nouveaux mondes plus singuliers les uns que les autres, la Mantrisse, les IUMS, d’autres vies…



Les personnages sont attachants et d’autres part, Léo fait la part belle aux femmes. L’héroïne principale est Kim que l’on suit tout au long de la série. Il y a également des messages d’humanité et d’ouverture aux autres dans ces albums.



Je ne suis pas sûr que beaucoup de lecteurs connaissent cette série de BD, qui pourtant pourrait plaire à beaucoup, ados et adultes compris, amateur de SF.



A la suite de cette lecture, je viens de découvrir que Léo avait créé une nouvelle série : Mermaid Project ! Le thème est un peu celui de Black Out. Je crois que j’ai trouvé mon cadeau de Noël !

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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 2 de Bételgeuse,..

Dans ce deuxième tome, nous retrouvons notre petite équipe qui va très vite atterrir sur la planète. Nous allons de découvert en découvert et c’est l’occasion de rencontrer les premiers colons, et découvrir comment les choses ont si mal évolués. Des manigances, des prises de pouvoirs, les choses s’annoncent finalement pas si facile que ça pour la jeune Kim qui va encore une fois devoir lutter pour protéger tous ceux qui l’entourent.



Avec ce tome on retrouve également la passion nudiste de l’auteur, car dès qu’il peut montrer les seins de ses personnages féminins, il y va. Bon, ce n’est vraiment pas gênant, c’est juste amusant de remarquer cette petite obsession surtout qu’elle ne sert à rien dans l’histoire.(Certains se plaignent de cela dans les Manga, je vous rassure c’est pareil dans la BD ou dans les comics, la preuve est sous nos yeux.)



Hormis cela, l’histoire est passionnante, ce deuxième volume se dévore et on ressort de cette lecture avec mille questions et une seule envie : lire la suite !
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Ultime Frontière, tome 1

Thriller extraterrestre sur une exoplanète habitée par des colons. Une planète sans habitants pour un peuple sans planète?

Bon, des locaux existent bel et bien, ce sont des animaux exotiques.

Deux détectives originaux et parents sont engagés pour ce qui commence par l'équivalent extraterrestre des westerns étasuniens : un gars riche et patibulaire possédant un ranch prospère cherche à spolier ses voisins pauvres et donc honnêtes (à moins que ce ne soit l'inverse : honnêtes donc pauvres)...

Pourquoi?

Par conviction religieuse?

Par appât du gain?

Par respect pour les traditions humaines?

A suivre...
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 2 de Bételgeuse,..

Le cycle 1 des Mondes d'Aldébaran étant terminé, j'attaque rapidement le cycle 2.

Me voici donc sur Bételgeuse, planète colonisée mais laissée à l'abandon, comme Aldébaran. Une dictature règne également sur cette planète, je ne sais pas encore de quel type, mais ça ne saurait tarder. Les femmes en seraient encore victimes que ça ne m'étonnerait pas.

J'avais peur de ne pas retrouver mes copains d'Aldébaran. Heureusement, ce n'est pas le cas.

Vite, le tome 2.

Car j'ai emprunté les 5 tomes d'un coup. Hé oui, quand on aime, on compte pas.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 1 d'Aldébaran, t..

Une suite qui se déroule quelques années plus tard. Les personnages ont évolué, la société de la planète est toujours aussi totalitaire, et leurs retrouvailles ne sont pas faciles. La planète Aldébaran garde encore ses mystères, avec la mantrisse qui domine les océans. Le dessin est toujours clair et beau.
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Centaurus, tome 2 : Terre étrangère

Quelle autre explication donner ?

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Ce tome fait suite à Centaurus, tome 1 : Terre promise (2015) qu’il faut avoir lu avant car il s’agit d’une histoire complète en cinq tomes. Sa première publication est survenue en 2016. Il a été réalisé par LEO (Luiz Eduardo de Oliveira) & Rodolphe (Rodolphe Daniel Jacquette) coscénaristes, et Zoran Janjetov, dessinateur et coloriste. Ce trio a ensuite réalisé la série Europa.



À bord de leur engin à chenilles, le groupe de reconnaissance est arrivé devant une muraille, avec une grande porte métallique fermée. Ils s’arrêtent et Feng Liu utilise un pistolet grappin pour accrocher une corde à l’extérieur de la salle qui surplombe l’entrée. Il monte à la corde, pendant que les autres, restés dans l’engin découvert, observent les alentours. Il rend compte par la fenêtre : il n’y a personne, tout est à l’abandon. Il enjoint à Richard Klein, ingénieur et pilote, de monter car il y a un panneau plein de boutons qui doit commander l’ouverture de la porte. L’autre s’exécute et examine ledit panneau. Il prend une batterie à sa ceinture, et établit un circuit entre elle, le panneau de commande et son fusil. Il explique au spécialiste de la sécurité que cette technologie extraterrestre doit, elle aussi, suivre les lois de l’électromagnétisme. Effectivement, le panneau se réactive, et ils parviennent à ouvrir la porte : l’engin progresse à l’intérieur de ce qui s’avère être une énorme place ceinte de murailles. Mary-Maë Randolf, la coordinatrice générale, leur indique qu’ils vont rester ici un moment : s’il y a des habitants, il faut leur laisser le temps de se faire à leur présence. June, la parapsychique, ne ressent rien de particulier, une vague inquiétude tout au plus. Tout d’un coup, elle s’exclame qu’on les épie. Les autres ne voient rien.



Au bout de quelques instants, un groupe de petits humanoïdes blanchâtres, sans vêtements, apparaît dans l’une des ouvertures. Ils commencent à se diriger silencieusement vers le véhicule. Mary-Maë Randolf en descend et marche doucement vers eux en tenant ses mains en l’air, paumes en avant, pour montrer qu’elle n’est pas armée. Le groupe, maintenant fort de plusieurs dizaines de membres s’avance vers elle. Feng Liu déclenche un tir de laser à leurs pieds, ce qui les fait fuir à l’abri du bâtiment d’où ils étaient venus. La coordinatrice générale lui demande pourquoi les avoir effrayés comme ça. Pierre de Borges lui fait observer qu’ils allaient l’encercler. Le spécialiste de la sécurité renchérit : ils ne pouvaient pas prendre le risque de les laisser l’encercler. L’ingénieur ajoute que si ces êtres sont intelligents, ils ressemblent plutôt à des indigènes primitifs, et de ce fait peuvent être potentiellement dangereux. Toute l’équipe reprend place à bord du véhicule. Plus ils avancent, plus ils constatent l’énormité des installations. Randolf décide de se diriger vers le premier bâtiment qui ne ressemble pas à un entrepôt. Un peu plus loin, Liu demande à Klein d’arrêter le véhicule : il a détecté des espèces d’oisillons perchés dans la soucoupe d’une antenne satellite.



Le lecteur avait laissé le groupe d’explorateurs à pied d’œuvre devant une porte fermée, et il les retrouve en train de l’ouvrir en deux coups de cuillères à pot, ou en tout cas en deux pages. Il prend vite conscience d’avancer à un rythme régulier dans cette exploration d’un immense territoire délimité par une enceinte, sur une planète extraterrestre. Les coscénaristes ont conçu leur intrigue pour une progression sans temps mort, avec des découvertes relançant l’intrigue. Après avoir pénétré dans l’enceinte : apparition du groupe de petits humanoïdes silencieux à la peau blanchâtre. Puis volatiles menaçants dans la soucoupe d’une antenne parabolique. Puis découverte d’une salle de contrôle. Puis vol de la maman volatile avec des animaux vivants en symbiose, accrochés sur ses pattes. Le dessinateur effectue un travail tout aussi remarquable que dans le premier tome, pour donner à voir les environnements sur cette planète. Le mur d’enceinte avec ces gros blocs de construction, partiellement recouvert par une végétation de type mousse et plantes grimpantes. L’immensité de la cour dans laquelle pénètre l’engin d’exploration, avec des plaques de béton ou de roche au sol, les murs de l’enceinte intérieure, eux aussi partiellement recouverts par la végétation, les façades avec des reliefs étranges. La morphologie des petits humanoïdes diffère en plusieurs points de celle d’un être humain : ventre plus proéminent, tête plus grosse, mains et pieds à quatre doigts. Les couleurs sont choisies de manière naturaliste, venant apporter des informations sur l’ambiance lumineuse, sur la texture des revêtements.



À la douzième planche, les auteurs décident de changer de fil narratif pour raconter ce qui se passe pendant ce temps-là sur le vaisseau-monde. Les dessins continuent de montrer les lieux dans le détail pour que le lecteur puisse s’y projeter : la surface du vaisseau, un sas d’entrée, le bureau Gouverneur Korolev avec la carte accrochée au mur, la maison des Osmond, et le salon où la mère Lucy a une nouvelle discussion avec Ethel. Le lecteur s’aperçoit qu’il reconnaît sans peine chacun des personnages dans chacun des deux fils de l’intrigue. Les membres de l’expédition exploratoire : Mary-Maë Randolf, Pierre de Bourges et son chien Graal, Jenny Goldman, Richard Klein, Feng Liu. Les responsables sur le vaisseau-monde : le gouverneur Korolev et le vice-gouverneur Mendoza, Ethel et le major Ripley, Lucy Osmond. Cette facilité d’identification atteste de capacité du dessinateur à créer des visages et des morphologies distinctes et reconnaissables. Il utilise une direction d’acteurs de type naturaliste, sans exagérer les mouvements, ou le langage corporel, ce qui concourt à donner de la crédibilité à ces aventures de science-fiction.



Le lecteur est revenu pour le deuxième tome, très curieux de savoir ce que cache cette planète, ce que vont découvrir les explorateurs, et l’identité ainsi que l’objectif de ce qui s’est introduit sur le vaisseau-monde. Les coscénaristes ont construit la dynamique de leur récit sur les mystères et sur l’exploration. Le lecteur se prête volontiers au jeu d’essayer d’anticiper ce qui va être découvert, de relever les indices, qu’ils soient de type visuel, ou de genre allusif dans les conversations. Il constate que les auteurs ont également bien dosé l’alternance de récompenses et de nouveaux mystères. Impossible de savoir ce que sont ces petits humanoïdes blanchâtres, ou si les volatiles sont dotés de conscience. Est-ce que les humains sont en train de massacrer des êtres dotés d’intelligence, sans le savoir ? Se conduisent-ils en affreux colonisateurs, mettant en péril un écosystème dont ils ignorent tout ? Puis arrive la première séquence sur le vaisseau-monde, et là le lecteur est pris de court par une révélation qui se produit beaucoup plus vite que ce qu’il avait estimé : une cellule de releveurs-informaticiens a épluché toutes les données significatives concernant la vie à bord du vaisseau depuis l’arrivée des intrus pour voir si quelque chose sortait de l’ordinaire… Et ils ont trouvé quelque chose. Plus encore, ce quelque chose est exposé dans ce tome. Les auteurs ne se contentent pas de jouer sur le suspense généré par les mystères : ils répondent à certains, et en introduisent d’autres.





Le lecteur se prête au jeu. Quelle signification ou quel sens attribuer à cette boule de marbre de deux mètres de diamètre qui flotte à quelques centimètres au-dessus du sol ? Impossible de savoir car il n’y a que le constat de son existence effectué par l’équipe d’exploration, à se mettre sous la dent. Faut-il y voir un hommage déformé au rôdeur de l’île du Prisonnier, ou rien à voir ? Qu’est-ce que c’est que ces épaves de dizaines de soucoupes volantes, sagement alignées en rang ? Impossible à savoir. En revanche, le lecteur avait bien fait de se souvenir de Lucy Osmond, la mère de Joy & June, car elle réapparaît dans ce tome. Dans le même temps, il se rend compte qu’il ne s’attache pas vraiment aux personnages. Pour ne considérer que ceux de la mission exploratoire, ils ont été définis par une capacité, pouvoirs parapsychiques, médecin, chasseur, ingénieur, spécialiste de la sécurité, et pour la moitié d’entre eux par un trait de caractère. Dans les faits, au cours de ce tome, seuls trois d’entre eux mettent à profit leur compétence, et les autres sont des figurants sans personnalité. Difficile dans ces conditions de les considérer en tant que personnes autonomes. Par ricochet, un acte qui sort de l’ordinaire, réalisé par un autre personnage, peut apparaître comme totalement artificiel, uniquement là pour servir l’intrigue. Bram attaque un animal sauvage en combat singulier juste armé d’un couteau : pourquoi pas puisqu’il s’est battu contre un ours à main nue dans le tome un. Une relation sexuelle entre deux personnages dans les douches : pourquoi pas, mais aussi pourquoi ? Finalement certains comportements apparaissent aussi arbitraires qu’une partie des artefacts mystérieux comme l’USS Baltimore avec encore de l’eau chaude dans les douches.



D’un côté, les auteurs captent l’attention et la curiosité du lecteur avec un savoir-faire consommé, grâce à une narration visuelle d’une clarté exemplaire, qui montre chaque élément de science-fiction pour le faire exister, sans aucun raccourci visuel pour s’économiser. C’est une façon de faire courageuse et ambitieuse car il faut parvenir à décrire des lieux, des accessoires, des constructions assez crédibles pour ne pas provoquer un sursaut de recul chez le lecteur qui pourrait trouver quelque chose idiot. D’un autre côté, ils jouent sur le réflexe pavlovien du lecteur qui devant tant de mystères se met à chercher par automatisme des indices, et à essayer d’établir des liens de cause à effet, à détecter des schémas, à essayer d’introduire de la prédictibilité. Mais il est possible qu’il éprouve la sensation de s’y évertuer en vain, en accompagnant des personnages qui semblent souvent sans épaisseur.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 2 de Bételgeuse,..

Dans ce dernier opus du cycle 2, tout est expliqué sur les mantrisses et les iums.

Kim prend une dimension singulière, très importante malgré son jeune âge. La voilà également convoitée par plusieurs hommes qui, pour le moment ne l'intéressent pas.

Passons au cycle 3 Antarès.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 1 d'Aldébaran, t..

J'ai lu Aldébaran il y a très longtemps. Depuis, et au fil des suites et séries parallèles, je dois avouer que mon intérêt avait beaucoup baissé.

Au hasard de l'ouverture d'un carton de déménagement clos depuis plus de 10 ans, je suis retombée sur la série mère.

Le thème du mois pour le challenge BD étant la SF, je me suis un peu forcée à le relire.

Et bien, je suis bien contente de l'avoir fait.

L'histoire est moins gnangnan que dans mon souvenir. Les dialogues sont moins ampoulés que par la suite et le dessin de Léo était meilleur à l'époque. Il est moins lisse, les personnages ont l'air d'avoir un nombre normal de dents et se tiennent autrement que systématiquement la tête légèrement incliné.

Je ne sais pas si je vais relire toute la série mais cette relecture a été ma madeleine de Proust de la journée. J'ai retrouvé les raisons pour lesquelles j'avais commencé cette série initialement : le contexte est bien pensé, l'univers est exotique et foisonnant, l'intrigue est prenante et les personnages sont...euh non...ça c'est comme dans mon souvenir, ils sont exaspérants.

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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 1 d'Aldébaran, t..

Cet avant-dernier tome du cycle apparait comme un tome de transition avant le grand final. Du coup, dans ce volume, on a beaucoup d'explications, de réponses aux questions soulevées dans les tomes précédents. Pour autant, ce 4ème volet n'est pas avare en action. Les héros doivent faire face à de nombreux dangers. La menace que représente la dictature prend véritablement corps dans ce tome. Le bestiaire s'enrichit encore de nouvelles créatures.

Seuls petits bémols : le dessin ne s'améliore pas, les personnages sont particulièrement moches (en voyant Marc les cheveux courts, j'ai réalisé que lui et Alexa ont le même visage...) et les historiettes sentimentales sont assez mièvres et inintéressantes.



En bref, un tome de transition riche en péripéties qui annonce un climax trépidant.
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Les mondes d'Aldébaran - Survivants, tome 5

Une catastrophe due à des anomalies quantiques a détruit le vaisseau et presque tous les passagers qui se dirigeaient vers Adébaran.

Seul un petit groupe de onze a échappé, par miracle, à la désintégration du vaisseau.

Ils atterrissent en catastrophe sur une planète habitable mais qui est très loin d'être accueillante.

Des monstres dangereux sont partout et les peuplades ne sont pas toutes accueillantes, elles non plus.

L'héroïne n'est plus Kim, mais Manon.

De nombreuses aventures vont disperser le groupe, toutes plus désagréable les unes que les autres.

Mais, je vous rassure : tout est bien qui finit bien, mais pas pour tout le monde.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 1 d'Aldébaran, t..

Marc et Kim poursuivent leur voyage vers Anatolie, la capitale. En chemin ils vont rencontrer de drôles de personnages... Une suite à la hauteur du premier tome. Aventure, mystère, le tout sur une planète qui est plus étrange qu'il n'y paraît.
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 3 d'Antarès, tom..

Depuis le début du cycle, ce Jedediah est insupportable, fanatique, borné, misogyne, il a tous les défauts du monde. Et avec son aplomb et ses certitudes absurdes, il menace même l'intégrité du groupe de scientifiques.

Insupportable, je vous dis !

J'espère que le tome 6 va lui régler son compte à celui-là !
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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 3 d'Antarès, tom..

L'ONU a déclenché un processus de colonisation de plusieurs planètes.

Sur Aldébaran, tout s'est bien passé, la mantrisse a accepté la présence humaine.

Sur Bételgeuse, cela s'est beaucoup moins bien passé et les mantrisses ont refusé la présence humaine.

Le nouveau but, c'est Antarès. Et ce n'est pas le même scénario. Il s'agit d'une mission avec des fonds privés et un patron qui veut satisfaire les actionnaires. Il est tout de même prêt à abandonner au regard des dangers encourus. Mais Jedediah s'y oppose avec force.

Qui est Jedediah ? Je vous laisse découvrir ses propos :

« C'est Dieu qui nous a inspiré le projet Antarès ! C'est Dieu qui a choisi cette planète : c'est écrit dans le texte, Elijah ! As-tu oublié ?! ».

Je crains le pire ...

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Les mondes d'Aldébaran - Cycle 2 de Bételgeuse,..

Je le savais, je le savais ! Ce sont encore les femmes qui sont victimes, consentantes semble-t-il, du système.

Les voilà cantonnées au rôle de poules pondeuses. Quelle horreur ! J'espère que l'équipe d'Aldébaran, débarquée sur cette planète, va y mettre le holà !

L'eau est rare sur Bételgeuse. C'est un « désert aride aux canyons verdoyants ».

La flore et la faune sont exotiques. Les iums ont l'air de gros nounours noir et blanc, intelligents mais peut-être dangereux. On ne le sait pas encore.

Au suivant, ne perdons pas de temps...
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