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Critiques de Plutarque (44)
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Vie d'Alcibiade

Ce texte choisi dans le recueil des vies parallèles de Plutarque est très agréable à lire. Il repose sur une dynamique de conception sérieuse .

Alcibiade est un personnage politique d'Athènes qui est assez bien connu. il est au centre de la vie politique et militaire athénienne à un moment clef de l'histoire de la cité. L'examen des données connues autour du personnage constituent un véritable vecteur pour explorer la civilisation grecque dans entre autres sa dimension civisme et Politeias et morale aussi bien.

Le texte aborde les représentations mentales autour de l'idée du politique dans tous ses états et sur l'idée du beau comme valeur morale et sur le beau comme argument en général. Il renseigne également sur la vision sociale et morale de l'argent dans la Grèce du Vie siècle et dans la vie politique grecque. Bref Alcibiade est finalement une personnalité autant qu'il est quasiment un concept et il est tout sauf un détail en tout cas.

A la bataille de Potidée Socrate lui sauve la vie et il contribue à sauver la vie de Socrate à la bataille de Delion. Orphelin de père il fut élevé par Périclès le grand homme et démocrate athénien.

Il est un facteur clef dans la rupture d'une trêve avec Sparte en 420 et de même il est aussi un facteur décisif pour le déclenchement de l'expédition totalement désastreuse d'Athènes contre Syracuse en Sicile. Apres le départ de la flotte vers la Sicile il fut accusé d'avoir participé à la mutilation organisée des statues d'Hermès situées aux différents carrefours d'Athènes, à l'occasion de cette enquête il apparait que le stratège aurait participé personnellement à une parodie des mystères d'Eleusis . Ces sacrilèges mettaient en danger la cité en offensant les dieux et les institutions .Alcibiade soutient le parti démocratique et même il l'incarne. Je passe les détails mais il fut du fait de ces accusations contraint de quitter le siège de Syracuse à peine arrivé en Sicile. Il s'enfuit à Spartes dont il était le Proxène à Athènes. Puis il dut fuir en Perse et finalement en 407 à l'occasion d'un Putsch démocratique il est de retour spectaculairement mais brièvement dans sa patrie en Attique.

Il devra fuir encore un coup d'état oligarchique et finalement alors qu'il se réfugie en Bithynie dans l'empire perse. le satrape Local sollicité par Spartes, le fera exécuter .Le corps d'Alcibiade serra brulé dans cette maison en Asie .

Plutarque qui écrit grosso modo au Ier siècle après JC est clair ,Alcibiade est le prototype de l'homme politique qui intrigue en vertu de son arrivisme personnel avant tout. Mais l'historien ne s'acharne pas sur Alcibiade et il met en valeur ses traits de caractère et l'enchainement des évènements qui découle du physique d'Alcibiade ,de son caractère porté à l'hybris (Morale et criminelle) qui découle de facteurs explicables à défaut d'être excusables selon Plutarque .L'auteur sait aussi mettre en lumière les manigances oligarchiques pro-lacédémoniennes qui s'entrechoquèrent à l'époque avec les visées démocratiques et impériales d'Athènes et qui qui causèrent finalement l'avènement oligarchique et la fin de l'empire d'Athènes.

L'auteur fait incontestablement oeuvre d'historien et il livre un récit documenté et l'éditeur ajoute à ce texte des extraits d'autres sources qui élargissent les contours de ce sujet qui est d'une richesse abyssale.

Ce récit et son personnage principal ont inspiré de belles oeuvres d'art classiques, romantiques ou non ,entre autres des peintures.

Pour conclure je souligne que Alcibiade qui fut bien réel est aussi une figure morale qui interroge la notion d'hybris des hellènes et donc qui interroge l'ivresse de la démesure et c'est un sujet crucial en pensée grecque.

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Oeuvres morales, tome VIII - Traités 42-45

"Comment il faut nourrir les enfants".



C'est dans le premier livre, De l'éducation des enfants, que l'on trouve ce texte. Il convient tout de même de signaler que le philosophe et moraliste grec de la Rome Antique n'a pas, de son vivant, compilé lui-même ses essais. Il s'agissait alors d'écrits disparates que l'on commença à rassembler au Moyen-Âge.



On pourrait penser que Plutarque, dans "Comment il faut nourrir les enfants", va simplement donner quelques conseils afin d'élever au mieux sa progéniture. Mais c'est bien mal connaître le moraliste ! En effet, il commence d'abord par affirmer tous les vices et perversions auxquels pourraient être soumis les enfants, en s'appuyant sur Euripide :



"Quand une fois mal assis a esté

Le fondement de la nativité,

Force est que ceux qui de tels parents sortent,

D'autruy peché la penitence portent."



Ce n'est que par la suite qu'il essaie de convaincre les mères qu'elles doivent absolument allaiter leurs enfants. Apparemment, il s'agit d'un acte qui peut nous sembler logique, surtout à une époque où il n'existait rien d'autre que le lait maternel mais qui aurait vraisemblablement été négligé. Il semblerait, si l'on suit ce que dit l'auteur, que les jeunes accouchées préféraient confier leur descendance à une nourrice. Tout ceci est malsain selon le moraliste qui estime que l'enfant ne recevra pas l'amour maternel d'une part et une bonne éducation d'autre part. Car il poursuit ensuite avec ce thème. Seule excuse pour prendre une nourrice : ne pas pouvoir nourrir son enfant. Et attention, il faudra choisir convenablement cette dernière qui se devra d'être grecque et exclusivement grecque !



Il est toujours riche de lire ces textes antiques qui transmettent les pensées de l'époque. Les philosophes et les moralistes parlaient de tout sur tout et se mêlaient même de ce qui concernait exclusivement les femmes.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Oeuvres morales, tome V-2 - Traités 23 : Isis..

Dans ce traité extrait de ses "oeuvres morales" Plutarque s'intéresse au symbolisme de l'Egypte antique. Dans le monde grec le culte d'Isis rappelle celui de Déméter. Isis était associée à Osiris, son frère et époux, dont elle rassembla les membres épars après qu'il eut été tué et dépecé. Ces deux divinités bienfaitrices étaient opposées à Seth, le Typhon des grecs, qui, face à la fertilité de la terre et la lumière des astres, incarnait un élément sombre et destructeur. Dans ce traité Plutarque condamne la superstition populaire aussi bien que l'athéisme de Démocrite et d'Epicure. Il s'inscrit ainsi dans une tradition qui remonte à Pythagore et Platon, dont la philosophie était tout à la fois tournée vers le divin et la vertu.
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Vie d'Alcibiade

Alcibiade est un homme politique grec de l’époque de Socrate ( - 400 ) originaire de Béotie.

Plutarque est aussi un Béotien, un philosophe grec du premier siècle, la Grèce étant dominée par l’empire romain. Sa biographie d’Alcibiade, appuyée sur les écrits de Thucydide et Xénophon, est très compréhensible pour nous, à 20 siècles d’intervalle. Peut-être est-ce dû aux qualités du traducteur.

Cependant, pour lire, il faut faire un effort afin de rentrer dans les mœurs grecs antiques, les lieux, les systèmes politiques, la religion de « mystères ».

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Alcibiade est d’abord protégé par Socrate qui, par des sermons et des maïeutiques, lui rabaisse son orgueil, « comme le fer amolli au feu ». Mais le naturel revient au galop, Alcibiade est doué pour les armes et la stratégie.

Il est nommé stratège ( amiral ) avec Nicias par Athènes pour l’expédition en Sicile, en 415. Mais les Athéniens le rappellent pour être jugé à propos des « mystères » religieux qu’il aurait profanés avant son départ, Androclès étant l’homme déclencheur [ ça ressemble au procès du chevalier de La Barre en 1766 ]

Tiens, il est aussi question d’Anytos, « rival » de Socrate dans « l’amitié » qui le lie au bel Alcibiade… et tiens, devinez qui est un des trois juges qui feront périr Socrate en 399 ? [ ça m’énerve ! ]

Mais on n’en est pas là. Alcibiade se justifie pour les mystères, mais la Sicile est perdue. Du coup, Alcibiade n’a plus confiance, et va un temps servir les rivaux d’Athènes en pleine guerre du Péloponnèse : Sparte et les Lacédémoniens (Spartiates ), à côté du roi Agis en 413.

Il y a alors une double traîtrise ( la politique est déjà un panier de crabes ), et Alcibiade évite la guerre civile à Athènes. Critias, chef des Trente à Athènes, rappelle alors Alcibiade… Etc…

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Savez-vous ce qu’est la liturgie à l’époque ? Une sorte d’impôt pour les riches.

Et l’ecclesia ? C’est le peuple d’Athènes.

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Un petit livre très intéressant, qui démontre que tout n’était pas simple chez le peuple des grands sages aux longues barbes et en toge blanche … 😊

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La Conscience tranquille - Le Bavardage

Dans « la conscience tranquille » Plutarque s'interroge sur les conditions du bonheur et incite le lecteur, avec beaucoup de pertinence et de simplicité, à prendre la vie du bon côté. Pour Plutarque le bonheur dépend plus de nous-même que du sort qui peut nous être bénéfique ou contraire. Il invite donc à éviter les excès de la crainte et du remords, à ne pas se lamenter en vain, mais aussi à modérer ses passions et ses convoitises et à vivre, d'une certaine manière, selon les besoins et les limites imposés par la Nature.

Dans « le bavardage » Plutarque montre, en s'appuyant sur des faits réels, combien il peut être futile mais aussi dangereux de ne pas savoir, dans certaines circonstances, tenir sa langue.



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Le Social, c'est fini

Tout d abord je ne comprends pas le titre sur Babelio "Le social c est fini " ? Alors qu il s agit du sort des membres de l avant dernier triumvirat de la République Romaine Ce bouquin sorti chez Autrement en 1994 ( ça ne nous rajeunit pas ma bonne matrone ) va en pêchant dans les vies des personnages illustres de l antiquité écrites par Plutarque , nous faire promener agréablement dans cette période de la République finissante , il rend ces acteurs de l histoire plus humains par quelques détails sur leur vie privé comme plus tard Suétone Les cartes détaillées du début nous permettent de suivre le déroulé des événements ,et des précisions nous renseignent sur la vie quotidienne , j ignorais qu 'un talent ( unité monétaire ) représentait 26,6 kg de métal . Bon ça fait lourd dans la bourse pour faire ses achats de Noël Un livre déjà âgé certes mais si vous le croisez jetez y un coup d 'œil
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Les Vies des hommes illustres, tome I

Ce Plutarque est à recommander doublement : d'abord parce que la lecture de ses biographies est toujours intéressante, et qu'elle est aux origines de toute notre littérature, de Shakespare à Rousseau et Chateaubriand. Ensuite, parce que la Pléiade a eu la bonne idée de publier le texte dans sa première traduction, celle de Jacques Amyot, datant de l'époque de Montaigne, et qui est un modèle de français De La Renaissance, à la fois dru, vert et coloré, et parfaitement accessible au lecteur moderne. Cette traduction a fait date dans l'histoire de notre langue, comme le signale Marc Fumaroli dans sa belle "Diplomatie de l'esprit".
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Manger la chair : Traité sur les animaux

J'avais acheté cet ouvrage car c'est un des rares essais de Plutarque disponibles dans la merveilleuse traduction d'Amyot, qui fit l'admiration de Montaigne et fonde la prose française classique. Seules les Vies, dans la version d'Amyot, existent dans une ancienne édition de la Pléiade. Hélas, l'éditeur a donné le texte à moderniser à une personne incompétente, qui ignore le français du XVI° siècle. Quant Amyot écrit "ains", cela veut dire "mais" ; notre adaptateur, lui, traduit par "ainsi". Et le reste à l'avenant, les mots les plus courants étant rendus de façon inexacte. De la sorte son texte "modernisé" est un confus charabia, et Plutarque et Amyot sont bien mal servis.
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Comment écouter

Lisez ce petit livre, surtout pour apprécier qu’encore aujourd'hui, l'écoute a autant, si ce n'est plus, de valeur que la parole.
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Dialogue sur l'amour

« Dialogue sur l’amour » est un court et savoureux texte qui dans la plus pur traditions platonicienne du dialogue rapporté, permet à Plutarque d’élaborer un vibrant plaidoyer pour l’amour conjugal.



L’Œuvre est à n’en pas douter prodigieusement audacieuse pour l’époque et fait preuve d’un féminisme incroyable visant à considérer davantage les femmes comme des créatures aussi morales et donc dignes d’être aimées que les hommes.



Plutarque se fait ainsi le vecteur d’idées progressistes allant à l’encontre d’un vision rétrograde et figée des mœurs de la Grèce antique.



Il réhabilite le sentiment amoureux en l’élevant jusqu’à une nature divine, en dote également hommes et femmes, avant de finalement suggérer que pour l’homme (ou la femme !) qui désire s’investir dans une relation conjugale, l’amour qui en découle ne sera sans doute pas au premier abord le plus excitant érotiquement parlant, mais sans doute en prenant le temps de le laisser s’épanouir, le plus noble et le plus profitable aux deux parties.



Difficile de trouver quelque chose à redire à cette démonstration imparable en faveur de la monogamie hétérosexuelle.



Je conseille donc aux personnes sur le point de se lancer dans cette aventure à deux, de ne pas penser en terme de conventions sociales, de pression familiale, religieuse ou même matérielle, mais plutôt de se plonger dans la lecture de ce court traité qui permettra de les éclairer sur les raisons profondes d’effectuer ce choix souvent insuffisamment réfléchi de nos jours.



Pour le reste, vous l’aurez compris, « Dialogue sur l’amour » est pour moi un chef d’œuvre !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Vies parallèles

Laissez de côté les frivolités contemporaines, mettez-vous ça dans les mirettes plutôt, c'est du solide.
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Comment écouter

Tous les ans, je me dis que cette fois-ci, c'est l'année où j'élargirais le cercle de mes lectures, et tous les ans j'échoue... mais 2020 sera l'année en tout cas où je tenterai une fois de plus d'en savoir un peu plus sur le mystérieux, pour moi, domaine de la philosophie, et je dois dire que ce petit texte est tout à fait accessible et à constituer une bonne première étape: c'est à dire une qui ne décourage pas le néophyte!

Clair, très intéressant, Comment écouter mérite ses lettres de noblesse de classique du genre!

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Vies parallèles

Plutarque est un indécrottable moraliste. Le caractère historique de son oeuvre est discutable. Mais quelle meilleure preuve de l'intemporalité de Rome et Athènes que cet opuscule sur lequel les dauphins (et tout noble qui se respecte) apprenaient leur grec ? L'édition est sans nul doute ce qui se fait de mieux.
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Sur le bavardage (suivi de) Des affections ..

Plutarque (vers 49-vers 126), philosophe grec de l'Antiquité, est connu notamment pour ses "Vies parallèles" comparant avec acuité -et par paires- des Grecs et des Romains célèbres.

Plutarque me semble, avec le discours "Sur le bavardage" réaliser le même projet de paire discursive qu'avec ses "Vies parallèles", puisque ce texte Sur le bavardage est mis en contrepoids à son discours "Comment écouter". Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit : bien sûr ses "Vies parallèles" sont d'une toute autre importance pour l'histoire de la pensée et pour L Histoire tout court que "Sur le bavardage" et "Comment écouter", mais cette recherche d'équilibre se retrouve -tel un fil rouge- dans toutes ses oeuvres.



Que nous enseigne ce court texte Sur le Bavardage (traduit du grec ancien et préfacé par Franck Lemonde, qu'il en soit remercié) ? "Que les mots sont ailés...Et s'il n'est pas facile de reprendre au vol ce que l'on a laissé échapper de ses mains, il est impossible de rattraper et de contrôler une parole émise par la bouche, puisqu'elle est emportée en faisant tournoyer ses ailes agiles et en se dispersant entre les uns et les autres."

Voilà qui est plus que jamais d'actualité, en nos temps de diarrhée verbale, et de rumeurs douteuses, en "présentiel", à la télé, sur les réseaux sociaux piégeurs et truqueurs, etc. Pensons à ce gamin bavard qui nous gouverne et qui, en même temps, aime tant s'écouter parler sans écouter les autres.



Sur le bavardage est un petit texte par sa longueur, mais il nous rappelle à bon escient qu'il faut faire attention à ce que nous disons (et à ce que nous écrivons). Mais la plus grande leçon de ce discours est que l'Antiquité gréco-romaine, fondation solide de notre civilisation occidentale, est et demeure une référence morale indispensable dans nos vies.
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La sérénité intérieure

A l'heure où fleurissent les manuels de développement intérieur, de coaching, plus ou moins intéressants (et souvent moins), pourquoi ne pas s'inspirer des Anciens qui au moins ont passé l'épreuve du temps.

Dans cet opus, Plutarque s'adresse à son ami Paccius à qui il fait part de ses réflexions pour faire face à l'adversité, mener une vie la plus sereine possible quelles que soient les circonstances.

Ne pas s'éloigner de la Nature, s'attacher aux fausses gloires même si Plutarque ne demande pas de s'éloigner du monde et des affaires mais plutôt d'avoir conscience de l'imperfection humaine et ne pas trop attendre de ses proches pour ne pas être en butte à la déception.

Réfléchir à ses actions et ne pas chercher à meubler la vacuité du temps, apprendre à se connaître (Plutarque est très influencé par Platon), à dompter la douleur, tirer profit de ses échecs, de l'adversité. Il convient d'apprécier ce que l'on possède et ne pas se comparer à ceux qui ont plus. Il est bon d'anticiper un minimum pour ne pas se laisser déconcerter par les événements tout en appréciant ce que l'on vit au moment où on le vit et surtout ne pas redouter la mort.
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Vie d'Alcibiade

Peut il exister pour une cité homme plus dangereux que ne le fut Alcibiade. Un homme qui avait tout, talent, beauté, richesse et qui perdit tout, pour lui même et sa propre cité.

Trop d'intelligence peut elle se révéler sottise? Tout le le drame d' Alcibiade se joue avec la désastreuse expédition de Sicile. C'est lui qui avait proposé cette expédition aux atheniens. C'est lui qui devait la commander. Il en était d'ailleurs le seul capable. Non seulement il ne put commander cette expédition mais il du s'enfuir d'Athènes craignant pour sa vie. Avait t'on tout à coup eu peur d'un général et stratege trop glorieux s'il parvenait à conquérir la riche Sicile? C'est probable.

Les généraux Nikias et Demosthenes qui le remplacement furent incompétents et allèrent droit au pire desastre qui soit. Ce fut le début de la fin pour Athènes, alors que le plan d'Alcibiade devait en faire et de loin la première cité de Grèce.

Ainsi en est il des hommes, les poignards anonymes dans le dos rôdent toujours près de ceux qui brillent trop.
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Les Vies des hommes illustres, tome II

Parmi les grandes biographies de ce second volume, on relèvera les vies d'Alexandre et de César, dont le parallèle s'impose, celles de deux politiciens orateurs, Démosthène et Cicéron (et ce dernier prit très consciemment modèle sur le premier), celles enfin des deux Romains ennemis Antoine et Brutus (Plutarque habituellement met en parallèle un héros grec avec un Romain). Voir le tome I sur le choix heureux de la traduction de Jacques Amyot.
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Questions grecques et romaines

Voilà un livre dont la lecture ne charmera ni ne distraira au premier abord, mais qui peut se révéler intéressant et stimula,t si l'on s'y attache. Pour quelle raison les Romains, lorsqu'ils font entrer leur jeune épouse le jour de leur mariage, l'invitent-ils à dire : "Où tu es, toi Gaïus, je suis, moi Gaïa" ? Ou qui sont, chez les Grecs, les "hommes repoussés par des frondes" ? Ces questions ne nous viendraient pas à l'esprit, questions sur les rites, les coutumes, les particularités locales ou autres. On le voit, le plaisir que donne ce livre est celui de la curiosité et de la surprise. En outre, chaque réponse est suivie d'un commentaire moderne concis, très éclairant et savant, qui en dégage la portée anthropologique et culturelle. La variété des questions traitées est si grande que l'on s'amusera à se perdre dans ce petit livre comme dans une encyclopédie ou dans un dictionnaire, et l'on sortira de cette lecture tout étourdi, et prêt à aborder l'immense "Empire gréco-romain", où Paul Veyne, lumineusement, fait le point sur cet étrange espace que l'on croit si bien connaître, ce bizarre empire bilingue, bi-culturel et hétéroclite que fut l'empire romain.
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L'intelligence des animaux - Gryllos

Deux dialogues d'inégale longueur sont réunis ici, l'un proprement sur la question de l'intelligence animale, l'autre mettant en scène Ulysse et l'un de ses compagnons, Gryllos, changé en animal avec le reste de l'équipage par la magie de Circé. Gryllos refuse de redevenir un homme, Cicé ayant annulé son sort, et explique à Ulysse les fatigues et servitudes de la condition humaine, comparée à celle de la bête. Si le sujet du dialogue a l'air un peu scolaire, la réalisation est amusante et le texte ne souffre pas sous les coups d'un calamiteux traducteur.
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Sur le bavardage (suivi de) Des affections ..

Petit texte sur la polysémie du langage, le logos, arme de la raison et le bavardage futile creux voire néfaste. La parole est le remède du philosophe mais certains sont incapables de se taire et d'écouter. "La parle du bavard est sans affect et sans fruit". De nombreux exemples tirés de l'histoire grecque et romaine. La parole doit être rare et surtout réfléchie ( comparaison avec les bienfaits et abus du vin ! )



Les maladies de l'âme sont pires que celles du corps car le discernement est atteint. Elles ont les impulsions comme principe d'action. Elles sont difficiles à guérir car les malades ne se perçoivent pas comme tels.
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