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Critiques de Trevanian (494)
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The Main (Le flic de Montréal)

The Main (comme dans « main street », la rue principale) est l’artère de Montréal, parallèle au fleuve Saint-Laurent qui a reçu les vagues d’immigrants de toutes nationalités en quête d’une vie meilleure. C’est dans ce secteur interlope qu’officie Claude LaPointe, lieutenant de police connu et respecté de la population locale mais dont les méthodes d’investigation et d’interrogatoire restent décriées au sein de la police. Le meurtre d’un inconnu usurpant une identité factice est perpétré sur le territoire de LaPointe. Accompagné d’une nouvelle recrue novice, le lieutenant va interroger, fureter, arpenter la Main jusqu’à ce que les indices et les pistes convergent vers le meurtrier.

Banalement résumé, le livre de Trevanian est bien plus qu’une enquête policière pourtant intéressante en soi. Grâce à elle, le lecteur parcours le boulevard Saint-Laurent et boit des cafés amers avec les deux policiers, joue au pinocle avec LaPointe et ses amis juifs, accoste les prostituées, rosse les maquereaux, aborde les robineux et attend que la neige tombe pour que le ciel s’éclaircisse. Taiseux, le lieutenant souffre d’une solitude aiguë depuis que sa femme est morte, des années auparavant. Alors, lorsqu’il héberge une jeune provinciale acculée à vendre ses charmes pour survivre, sa maison s’anime bon gré mal gré et les fantômes laissent peu à peu la place à un présent peut-être possible à vivre d’autant que LaPointe se sait condamné depuis qu’une balle reçue d’un malfrat a définitivement endommagé son organisme. La peinture sociale du Montréal des années soixante-dix, l’errance mentale d’un policier relisant avec toujours plus d’acuité les romans de Zola, la résolution d’une enquête labyrinthique ne peuvent occulter le fond humain du roman, sa vraie richesse, la justice rendue aux laissés-pour-compte d’une société déjà lancée sur les rails de la modernité, du carriérisme et du retour sur investissement. Trevanian a écrit un roman noir hors des modes mais totalement ancré dans la modernité (même si les claviers d’ordinateur n’ont pas encore étouffé le cliquetis des machines à écrire).
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The Main (Le flic de Montréal)

Criss' en v'la donc un roman qui m'coince le cul entre deux chaises mon minou.



Pas parce que c'est pas bon ou quoi (faudrait être sacrément teubé pour dire le contraire). C'est ma première fois avec Trevanian alors y'a cette espèce de fantasme assouvi que j'avais à force d'entendre tout le monde en causer.



Et j'ai plongé dedans sans y aller à reculons, ce que je regrette pas du tout !



Mais mon petit minou le truc c'est que c'est du polar littéraire je trouve. Non pas que j'aime pas le style mais juste je m'attendais pas à ça.



Y'a un truc super chelou qui m'est arrivé c'est qu'au tout début où j'ai commencé à lire je me suis dit "en fait le détective c'est Zola avec un flingue". ET COMME PAR HASARD le lieutenant LaPointe dedans il a toute une édition de Zola qu'il lit et relit une fois qu'il a terminé.



C'est du très grand polar social ET littéraire, une description d'une artère princiale de Montréal, La Main, dans les années 70.



Y'a un italien qui s'fait dégommer et le policier en charge de l'enquête est un de ces vieux flics blasés, qui fonctionne à l'ancienne. On lui colle un rookie entre les pattes, qui va nous permettre de nous identifier nous qui ne connaissons rien aux coutûmes de la street montréalaise où la frontière qui sépare le crime de la justice est quasi inexistante.



En fait je sais pas du tout quoi en penser parce que l'histoire en soi elle est pas originale ou elle casse pas trois pattes à un caribou mais ce qui surprend c'est la façon dont tout est décrit, la façon de parler, la découverte d'une culture à la fois cosmopolite mais aussi d'un autre temps (un peu comme une histoire qui se déroulerait à Brooklyn en fait, sauf que là dans le tas y'a des français canadiens en bonus).



J'vais attendre un peu avant d'attaquer un autre Trevanian du coup. Parce que je suis sûr que ça correspond à un moment de lecture que j'avais pas sur le moment. T'as le droit de m'en conseiller un qui t'as troué l'cul s'tu veux comme ça on en cause et tout dac ?



En tout cas c'pas pour ça que c'est une lecture cheap tabernouche ! Même que y'a moyen que tu prennes grave ton pied.


Lien : https://www.instagram.com/lo..
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The Main (Le flic de Montréal)

Voilà le 3e livre de Trevanian que je viens de finir.. Après "l'Expert" et "Shibumi", je me suis lancée dans cette lecture et j'en sors éblouie.

Trevanian nous propose une peinture magistrale d'un quartier du Montréal des années 70, avec ses "robineux", prostituées, délinquants, clochards de tous ordres, et les commerçants, les cafés et leurs odeurs, la luminosité, la sueur, le parlé de la rue.. tout ceci contribue à faire entrer le lecteur dans un univers particulier. Et personnellement, je m'y suis plongée, j'ai aimé accompagner le lieutenant Lapointe dans ses virées nocturnes, "prendre soin de ses ouailles", l'entendre (carrément..ce roman fait appel aux 5 sens et on y est "pour de vrai"!) interpeller les filles de rue, avec respect, compréhension, fermeté...

Trevanian sait emmener le lecteur: il accorde de l'importance au moindre détail: la façon dont les personnages se déplacent, regardent le monde autour d'eux, les dialogues, le climat (il fait froid!)

Ce flic est attachant, touchant, agaçant parfois mais on le suit volontiers dans son enquête.

Roman noir sociologique, l'intrigue est bien présente et rondement menée, jusqu'à la fin, on ne sait pas de quoi il retourne et au final, tout se tient..c'est bien écrit, captivant!

Un beau roman, j'ai adoré ce livre et j'envie tous ceux qui ne l'ont pas encore lu!
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The Main (Le flic de Montréal)

THE MAIN de TREVANIAN

The Main est la rue qui séparait historiquement le Montréal francophone du Montréal anglophone. Les temps ont bien changé et le lieutenant Claude Lapointe continue d'arpenter le secteur, tout le monde le connaît, le respecte et le craint. C'est un flic à l'ancienne, il connaît toutes les prostituées, les malfrats, il est chez lui depuis 32 ans. Il vit seul dans un petit appartement depuis que Lucile sa femme est décédée après un an de vie commune. Sa seule distraction ce sont ses parties de pinocle bihebdomadaires avec David, Moshe et le père Martin. On lui signale dans la nuit un homme mort d'un coup de couteau sur le Main. le flic qui l'a découvert a vu s'enfuir un homme, en écoutant sa description, Claude le connaît, un Robineux comme on les appelle, un clochard, le Viet. Claude sait qu'il vole, qu'il boit mais également qu'il ne pourrait pas tuer. L'enquête commence, laborieuse, troublée par deux faits inhabituels pour Claude, il aide une jeune femme inconnue, paumée, Marie Louise, en l'hébergeant chez lui et on lui adjoint un bleu en formation, Guttmann frais sorti de l'école, pétri de théorie. Il doit de surcroît gérer son boss suite au mauvais traitement physique qu'il a fait subir à un suspect(coupable) pendant l'interrogatoire. Il va activer ses contacts et devoir remonter le temps, des vieilles connaissances pour découvrir la surprenante vérité.

Encore un récit passionnant de Trevanian, un polar urbain à l'ancienne où l'enquête est presque accessoire, tant la vie du lieutenant Lapointe est au centre du roman avec l'évocation d'un quartier disparu et de truculents personnages.

Excellent.
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The Main (Le flic de Montréal)

Pour apprécier ce polar atypique, il faut accepter de se laisser porter par le rythme lent de l'intrigue. Si vous ne jurez que par la frénésie des polars actuels qui jouent la montre, la course aux rebondissements et le dénouement abracadantesque, passez votre chemin. Ici, la trame est ultra simple en mode traditionnel pépère meurtre – enquête – résolution.

En fait, l'enquête en elle-même n'est qu'un prétexte pour nous promener dans La Main, quartier central de Montréal, à la lisière des communautés et des milieux sociaux, pas loin du taudis cosmopolite. C'est toute l'ambiance des années 70 que l'on hume. Magistral comme ce quartier prend vie à travers une approche quasi sociologique de toute la faune locale : drogués, prostituées, jeunes filles paumées, escrocs minables, robineux ( SDF en québécois ). Pas un hasard si le personnage central, l'enquêteur LaPointe lit inlassablement la saga naturaliste de Zola.

J'ai eu un coup de coeur pour ce personnage de vieux flic fatigué mais toujours passionné par la protection des anonymes de son secteur, rongé par des fêlures inguérissables. Un personnage profondément humain et touchant.

Le tout est porté par une très belle langue, vivante, puissante et envoutante.

Un faux polar sensible inclassable. Mon deuxième Trevanian après la déflagration Shibumi.
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The Main (Le flic de Montréal)

Dans les Années 70, à Montréal. La « Main », c’est l’autre nom du boulevard St Laurent, autour duquel s’étend un quartier dans lequel le lieutenant Claude Lapointe fait respecter, depuis tant d’années, la loi. Un quartier bariolé, très populaire, où se côtoient prostituées, clochards, immigrés, escrocs. Mais c’est le quartier de LaPointe : il y est connu de tous, et il veille, avec des manières pas toujours très orthodoxes, à ce que l’ordre y règne. Lorsqu’un jeune homme est y assassiné, il va inévitablement se charger de l’enquête…



J’ai adoré l’atmosphère de ce roman, le troisième que je lis de son mystérieux auteur, Trevanian. La description de ce quartier interlope rend celui-ci tellement vivant ! J’ai aussi apprécié les personnages, et notamment celui de LaPointe, figure marquante du roman, presque un personnage de cinéma, un être bien plus complexe et torturé qu’il n’y paraît au premier abord. Et dont la solitude va être ébranlée par la rencontre avec Marie-Louise. L’intrigue apparaît d'ailleurs finalement presque secondaire, comme un prétexte pour déambuler dans la « Main ». Le dénouement est d’ailleurs un peu tiré par les cheveux, mais au final, peu importe, cela n’altère en rien la qualité du roman…

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The Main (Le flic de Montréal)

j'ai commencé ce livre hier soir...ouh là là,l'envie de lire à haute voix dès la première phrase,afin que tous puissent baigner dans ce chef d'oeuvre d'humanité souffrante,d'empathie,dans la qualité de l'écrit...j'ai dèjà lu d'autres romans de Trevanian,mais celui-ci,quant à la poésie,et les personnages,ça commence fort!!!
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The Main (Le flic de Montréal)

J’ai aimé le travelling avant de l’ouverture du roman : cette longue description de ce qu’il se passe sur ce boulevard Saint-Laurent de Montréal un soir d’hiver. Une même description clôt le livre.



Et il y en a, de la vie, sur cette artère un peu oubliée de la ville où se côtoient différentes nationalités : les italiens et les juifs, les SDF et les prostituées. Artère que les anglos appelle the Main : la rue principale.



Un policier veille sur eux tous, rassurant par sa présence, faisant en sorte que rien ne dérape.



J’ai aimé le lieutenant LaPointe, policier solitaire et veuf qui connait toutes et tous, qui joue aux cartes (au pinocle) deux soirs par semaine avec 2 commerçants et un prêtre, son pardessus pelucheux qu’il ne quitte jamais, sa relecture sans fin de Zola.



J’ai adoré découvrir le vocabulaire spécifique à cette ville : le jouaf est la langue populaire des Québécois francophones de Montréal ; les robineux sont les clochards…



J’ai aimé sa nouvelle aide Guttman, tout juste entré dans la police, qui voit d’un mauvais oeil les façons de faire de LaPointe. Pourtant, ces méthodes portent leurs fruits quand il s’agit d’éloigner du quartier un proxénète de mineures.



J’ai eu plus de mal à cerner la jeune prostituée que LaPointe prend chez lui : va-telle le voler ? va-t-elle se servir de lui ?



J’ai aimé la résolution de l’enquête, le meurtrier que l’on ne pouvait pas deviner.



Bien sûr, j’ai aimé l’humour discret de l’auteur et l’ambiance du roman.



J’ai quitté à regret ce boulevard et ses habitants.



L’image que je retiendrai :



Celle de l’appartement froid de LaPointe, qu’il ne chauffe que les rares nuits où il y dort.
Lien : https://alexmotamots.fr/the-..
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The Main (Le flic de Montréal)

The Main, c’est l’artère principale de ce quartier de Montréal dans les années soixante-dix. Chaque jour, chaque nuit, le lieutenant LaPointe l’arpente. L’homme connait toutes les prostitués, tous les dealers. Il surveille d’un œil en coin les hippies qui trainent, déserteurs américains fuyant la guerre du Vietnam. Il ne laisse passer ni une provocation, ni une insulte, et quand il présume qu’aucune sanction juridique ne fera suite à un petit délit, il préfère exercer sa propre justice.

Trente ans déjà qu’il use ses semelles sur le boulevard. Le soir, il rentre dans un appartement vide depuis que sa femme est morte. Les mardis et les jeudis, il va jouer aux cartes avec deux vieux commerçants juifs et le curé de la paroisse. LaPointe est infiniment las. Il voit « the main » changer, disparaitre. Le policier se sent épuisé, lui, le ciment qui fait encore tenir ensemble les morceaux du quartier à l’équilibre fragile.

Le jour où un corps est retrouvé dans « son « secteur, LaPointe en fait son affaire personnelle. Le jeune stagiaire qu’on lui adjoint, d’abord affecté à rattraper la paperasserie en retard, va progressivement assimiler la « méthode LaPointe ». Cela ne se fait pas sans carambolage épineux entre le diplômé et l’homme de terrain.

... la suite sur le blog de Jeanne Desaubry


Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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The Main (Le flic de Montréal)

Est-ce vraiment un polar ? J'ai lu ce roman très humain en oubliant à certains moments qu'il y avait une enquête.

Car enquête il y a, mais elle semble plus être un prétexte pour nous présenter le lieutenant LaPointe et son secteur de patrouille, la Main.

Amateurs de thrillers échevelés et de polars à retournements incessants de situation, abstenez vous car dans ce roman vous plongerez, parfois avec beaucoup d'humour, dans le quotidien de femmes et d'hommes qui ne sont pas surhumains, dans la solitude, l'amitié, l'apprentissage...

Le rythme est lent mais c'est avec plaisir que l'on marche aux côtés de LaPointe dans les rues de la Main qui nous mènera, tout de même, à la découverte de l'assassin.

Une pause "slow reading" très agréable que je conseille !

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The Main (Le flic de Montréal)

The Main est le second livre que je lis de l'auteur Trevanian. (Le premier avait été "La sanction"). J'avais beaucoup apprécié cette première lecture. Au delà de l'histoire intéressante et bien développée, c'est le style qui m'avait marqué. J'étais donc impatient de découvrir ce nouveau livre de Trevanian.



Je n'ai pas été déçu !



"The Main", comme le décrit la 4ème de couverture, raconte l'histoire du Lieutenant Claude LaPointe, officier de police de quartier, enquêtant sur un meurtre survenu sur son territoire. Mais au delà de cette histoire policière, c'est la vie du boulevard Saint-Laurent des année 70 que nous décrit Trevanian. L'enquête n'est que le prétexte au développement d'une réflexion plus global sur la vie de quartier, le temps qui passe, l'évolution des gens avec le temps.



Dans cette Main, il faut réussir à entrer. Le style de Trevanian y aide beaucoup. Il permet une immersion immédiate dans ce milieu. Trevanian nous fait pénétrer dans La Main comme si on y déambulait aux cotés du lieutenant LaPointe, par une juxtaposition de description de situation, de moments de vie. C'est une entrée à la fois générale (découverte du quartier, de l'ambiance, des couleurs) et intimiste (anecdotes sur les commerçants, les prostituées, les clochards). Trevanian utilise également un vocabulaire "local", accentuant l'immersion comme par exemple avec le terme de "robineux" décrivant les clochards alcoolique.



En un mot, on s'y croirait.



Une fois entrée, nous suivons le lieutenant LaPointe et découvrons la manière dont il règne sur son territoire. C'est un personnage complexe. Un flic que rien n'atteint, solitaire, ayant perdu toute notion de ce que représente vivre avec quelqu'un, maladroit dans l'intimité, mais dont on garde secrètement l'espoir d'une part d'âme plus joyeuse.

Elle se dévoilera en partie grâce à un jeune flic qu'on lui met dans les pattes. Commence alors une mise en situation classique entre le vieux flic d'expérience usant de pratiques franchissant régulièrement la ligne jaune et le jeune flic sortie des bancs de l'école, plein d'idéaux, qui persistent à croire que la loi peu et doit s'appliquer à la lettre. Si cette mise en situation est classique, elle n'est pas pour autant ennuyante ni sans surprise. En effet, les personnages et leurs développements sont suffisamment riches pour capter l'attention tout au long du livre et de l'enquête.



De la même manière qu'on est entré, il faut réussir à s'extraire de cette Main envahissante, étouffante. Trevanian utilise alors à la fin du livre le même procédé qu'au début. Une juxtaposition de situation, un peu comme si Claude LaPointe nous raccompagnait à l'entrée de son territoire après avoir passé quelques jours avec lui.



Au final, je trouve ce livre passionnant pour 4 raisons :

- Le style de l'auteur, cette manière qu'a Trevanian pour décrire les choses et raconter une histoire

- Le développement des personnages qui nous pousse toujours à en savoir plus et cette rechercher du soi du personnage principal (Claude LaPointe)

- La description d'un Montréal des années 70

- L'enquête policière en elle-même qui nous tient en haleine et qui connaitra un gros rebondissement.



Une lecture que je recommande. (Et si vous aimez le style, jetez vous sur ses autres livre, ce que je vais faire prochainement).



***

Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister qui m'ont donné la possibilité au travers de Masse Critique de passer un très bon moment de lecture.

***

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The Main (Le flic de Montréal)

Un livre qui si il y a enquête est plutôt l'histoire d'un quartier et d'un homme tous les deux en train de changer. Le rythme est lent mais très envoûtant. Un beau roman.
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The Main (Le flic de Montréal)

Dans les années 70, à Montréal, dans le quartier du Main, comme chaque soir, le lieutenant Lapointe fait la tournée de ses "terres" avant de rentrer chez lui. Le boulevard Saint Laurent, il le connaît par cœur de la moindre petite ruelle au plus minable des tripots. Melting pot des langues et des cultures, crimes, clochards, drogues et prostitués font partis intégrantes de son quartier.

Et d'ailleurs, sur le boulevard, tout le monde le respecte, ce Lapointe, un flic depuis toujours dans le quartier, efficace et peu orthodoxe, enclin à oublier la hiérarchie et le respect qui lui doit.



Une nuit, un meurtre est commis, bien sur Lapointe est sur l'affaire, accompagné d'un jeune flic consciencieux à qui il doit enseigner les difficultés du terrain.



Le personnage de Lapointe est superbe, brutal, secret et profond, la relation avec le jeune flic n'est pas clichée et l'enquête finalement ne sera qu'un prétexte car, encore une fois Trevanian dépasse le simple polar et fait le portrait d'un quartier et surtout le portrait d'un homme ne vivant que dans son passé et ses souvenirs. Inclassable, comme toujours avec Trevanian.





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The Main (Le flic de Montréal)

Claude LaPointe, lieutenant sur le retour, traîne son mal de vivre sur l’asphalte du Main, le quartier mal famé de Montréal, en compagnie d’un jeune bleu, pétri d’illusions et du respect des règles.

L’élucidation d’un crime, qui en soit n’a pas plus d’importance que cela, sert de prétexte pour une profonde introspection de LaPointe et pour dessiner une micro-société constituée de prostituées au grand cœur, d’escrocs à la petite semaine, de clochards célestes et autres petits artisans tout juste débarqués au Canada. Roman d’atmosphère, « The Main », restitue à merveille une époque, les années 1970, un lieu et une ambiance à la manière d’un Scorcese ou d’un Coppola. A l’aide d’une plume particulièrement travaillée, tranchante, Trevanian nous entraine à la fois dans un monde révolu et dans l’intimité de cœurs brisés. Brillant comme un diamant noir.

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