Citations de Agnès Martin-Lugand (1229)
Je voudrais tant croire que tu reviendras un jour, mais j'ai peur d'espérer pour rien. J'ai passé toute ma vie à attendre que quelqu'un revienne. Tout le monde me quitte, mais personne ne revient jamais.
Un soir Jo vint chercher Macha qui préparait le dîner pour eux et le vieux paysan, il l'attrapa par la main, et l'entraîna à l'extérieur, il lui fit remonter toute l'allée, lui mit les mains sur les yeux et la positionna face au panneau qu'il avait fait forger en secret par un ferronnier du coin. Quand Macha recouvra la vue, elle lut "La Datcha". Macha avait sa maison, dans sa langue maternelle, dans sa culture, La Datcha pouvait être la maison de tous ceux qui se présenteraient à sa porte.
« Hurlements dans ma tête.
L e hasard se liguait contre moi et me détruisait un peu plus à chaque fois qu’il se manifestait .
Quelle solution s’offrait à moi ?
M’enfuir? Partir en courant ? Pousser Pacôme dans sa voiture ? Non. Je ne pouvais faire qu’une chose.
Subir » ...
Peut-on être heureux quand on se ment à soi-même ?
On parlait tout bas, comme si nos voix devaient étouffer la teneur de nos paroles. (Page 227)
J'étais mal très mal. Une pinte de Guinness me défiait. J'avais déjà remarqué que toutes les Irlandaises en buvaient, mais je n'étais pas irlandaise. J'étais une petite Parisienne qui pensait dur comme fer que cette bière était dégueulasse. Mon estomac avait déjà enduré leur piquette, il tiendrait le choc face à leur Draught. Et puis je n'avais pas le choix. Hors de question de jouer à la difficile devant ce type.
j'étais simplement capable de profiter de petits bonheurs simples
« Il faut d’abord que je me reconstruise,que je sois forte, que j’aille bien, que je n’ai plus besoin d’aide. Après çà, seulement, je pourrai encore aimer. »
Nous connaissions chaque parcelle de nos corps, nous savions quel geste, quelle caresse ferait frémir l’autre, et pourtant à chaque fois que nous faisions l’amour, nous explorions une nouvelle facette, un nouveau plaisir. Nous redécouvrions la connaissance que nous avions de l’autre et de ses désirs. La peau chaude des mains de Yanis, alliance de callosité et de douceur, me faisait toujours tressaillir, trembler, ses baisers provoquaient toujours autant de musique dans ma tête et mon cœur. Il regardait avec un mélange d’adoration et d’admiration mon corps marqué par mes trois grossesses. Pour lui, mon ventre qui ne serait plus jamais plat, mes hanches plus larges, les quelques vergetures et mes seins moins volumineux depuis que j’étais maman m’avaient rendue plus attirante encore à ses yeux, plus sexy. Il me rendait belle.
Repus d’amour, somnolents, dans les bras l’un de l’autre, nous luttions contre le sommeil. Comme pour faire durer la magie de la journée.
Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.
Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j'aurais préféré mourir avec eux. Mais mon coeur battait obstinément. Et me maintenait en vie. Pour mon plus grand malheur.
Ça ne sert à rien d'anticiper. Je me laisse porter par la vie car tout peut arriver.
On ne peut pas tenir un rythme pareil quand on est seul, personne ne le peut. Moi je tiens parce que j'ai ma bulle d'oxygène qui m'attend et me soutient, sans s'oublier elle même.
– Il n’y a rien de pire qu’un feignant qui se met au boulot ! C’est bien pour ça que je n’ai jamais essayé ! Je serais trop bon !
Il ne me lâchera donc jamais ! C’était le revers de la médaille, j’étais la meilleure.
Je voulais m'endormir pour toujours, peu importe ou j'étais. Ma place était auprès de Colin et Clara. J'avais trouvé un bel endroit pour les rejoindre. J'étais perdu entre le rêve et la réalité.
Si je commence une histoire avec toi, je te reprocherai un jour ou l’autre de ne pas être lui… d’être toi. Je ne veux pas de ça… Tu n’es pas ma béquille, ni un médicament, tu mérites d’être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que… je ne t’aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore. Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’aie plus besoin d’aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer.
Il m'embrassa différemment. D'habitude, j'avais l'impression d'être transparente, j'avais à peine le temps de sentir ses lèvres sur les miennes, c'était le baiser de la routine, en pire. Là, c'était plus profond, plus aimant.
Chaque décision imposait des pertes, d’abandonner des morceaux de sa vie derrière soi.
Tu n'es pas béquille, ni un médicament, tu mérites d'être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que...je ne t'aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore.
C'est presque impossible pour lui d'accorder sa confiance. Il est convaincu qu'il sera trahi ou abandonné. Il m'a appris à me débrouiller toute seule et à ne compter sur personne.