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Citations de Aharon Appelfeld (433)


Maintenant ,donc,mon travail consiste à écrire et dessiner.Parfois ma vie m'apparaît comme des morceaux épars et parfois comme un enchaînement de faits.l'écriture fait surgir miraculeusement les gens et les lieux que je n'ai pas vus depuis des années.Parfois je suis chez mes parents et parfois plus loin encore,chez mes grands-parents dans les carpates. Imperceptiblement j'entrelace les fils du passė lointain et proche .Et il arrive que des lieux où je n'ai jamais été soient plus lumineux pour moi que le lieux où je vis aujourd'hui.
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Je m'appelle Katerina et je vais sur mes quatre-vingt ans. Après Pâques, je suis retournée vivre dans la ferme familiale, une petite bâtisse à moitié en ruine - seule subsiste la cabane où j'habite, dont l'unique fenêtre, largement ouverte, donne sur le monde.
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Au camps, on parlait une autre langue, une langue réduite, on utilisait que les mots essentiels, voire plus de mots du tout. Les silences entre les mots était le vrai langage. Un jour, un compagnon de son âge, pour qui il avait de l’estime, lui avait confié : « J’ai peur que nous soyons muets lorsque nous serons libérés. Nous n’avons presque plus de mots dans nos bouches. »
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- Souviens-toi d'une chose : les bêtes féroces attaquent uniquement lorsqu'elles ont faim.
- Et c'est là qu'on comprend que les hommes sont pires, conclut Thomas, en parlant comme son père.
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Dès mon enfance j'ai senti que la mémoire était un réservoir vivant et bouillonnant qui me faisait palpiter. Tout petit, je m'isolais pour me représenter les vacances d'été chez les grands-parents. Je restais assis des heures près de la fenêtre, je revoyais le voyage qui nous avait conduits vers eux. Tout ce dont je me souvenais des vacances précédentes refaisait surface et se dévoilait à moi de façon plus stylisée.
La mémoire et l'imagination vivent parfois sous le même toit. Durant ces années mystérieuses, elles semblaient concurrentes. La mémoire est réelle, solide, d'une certaine façon. L'imagination avait des ailes. La mémoire tendait vers le connu, l'imagination embarquait vers l'inconnu. La mémoire répandait toujours sur moi douceur et sérénité. L'imagination me ballottait de droite à gauche et, finalement, m'angoissait.
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- Mon père était un homme croyant ?
- Pas au sens habituel du mot. Le questionnement se logeait dans chacun de ses gestes.

p. 71
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Quand la haine se déchaîna, ils s'enfuirent touts en laissant la gare de la maison à Tsili. Ils se disaient qu'il n'arriverait aucun mal une petite fille débile et qu'elle veillerait sur leurs biens jusqu'à ce que la colère fût passée. Tsili obéit sans implorer. L'affolement était considérable et on n'avait pas le temps de penser.
Nous viendrons te chercher, déclarèrent les frères en chargeant leur père sur un brancard.
cette même nuit, les soldats envahirent les maisons et les pillèrent. Ce fut un hurlement énorme, les cris montèrent jusqu'au ciel.
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Chaque être qui a été sauvé pendant la guerre l'a été grâce à un homme qui, à l'heure d'un grand danger, lui a tendu la main. Nous n'avons pas vu Dieu dans les camps mais nous y avons vu des justes. La vieille légende juive qui dit que le monde repose sur une poignée de justes était vraie alors, comme elle l'est aujourd'hui.
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Ma mère fut assassinée au début de la guerre. Je n’ai pas vu sa mort, mais j’ai entendu son seul et unique cri.
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Plus de cinquante ans ont passé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le coeur a beaucoup oublié, principalement des lieux, des dates, des noms de gens, et pourtant je ressens ces jours-là dans tout mon corps. Chaque fois qu'il pleut, qu'il fait froid ou que souffle un vent violent, je suis de nouveau dans le ghetto, dans le camp, ou dans les forêts qui m'ont abrité longtemps. La mémoire, s'avère-t-il, a des racines profondément ancrées dans le corps. Il suffit parfois de l'odeur de la paille pourrie ou du cri d'un oiseau pour me transporter loin et à l'intérieur.
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D'âcres odeurs s'élevaient dans l'air. J'ignorais que c'était celle de la mort. Tout le monde était au courant de l'agonie des juifs mais je refusais d'y croire.
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p.91 "Je n'ai pas peur de la mort, mais la flétrissure me révulse. Un homme doit disparaître discrètement, sans gêner personne. Une mort lente est une malédiction. Si je savais prier, je prierais pour une mort rapide."
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p.75 "Il n'aime pas seulement ses plats. Sa présence lui procure la sensation d'être relié à la vie."
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Ils marchaient main dans la main ,rapidement .Ils arrive a la lisere de la foret avec le lever du jour .Mon petit Adam, dit la mere , noyus somme arriver n'aie craint. J'ai choisi car j' aime les partis qui parle de mere et de l' enfant prix tamtam jessica semedo p 7
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Ce n'est que seul avec moi-même que je grandis et me lie à la terre.
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Il est debout tous les jours invariablement à cinq heures moins le quart pour savourer les premières lueurs de l'aube, la brume et le silence du petit matin.
Sa femme et sa plus jeune fille dorment dans le lit conjugal, dans l'autre pièce, séparée par un long couloir.
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La contemplation soulage quelque peu du malheur. Plus on contemple, plus la douleur diminue.
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Parfois je restais immobile pendant des heures à attendre mes parents. Au fil des jours, je m'étais inventé des signes présageant leur retour : si le vent était fort, si je voyais un cheval blanc, si le coucher du soleil n'était pas incandescent.
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Je ne parlerai pas du camp, mais de ma fuite, qui eut lieu à l'automne 1942. De mon entrée dans la forêt je ne me souviens pas, mais je me rappelle l'instant où je me suis retrouvé là-bas, devant un arbre couvert de pommes rouges. J'étais si stupéfait que je fis quelques pas en arrière. Mon corps se souvient mieux que moi de ces pas en arrière. Chaque fois que je fais un faux mouvement du dos ou que je recule, je vois l'arbre et les pommes rouges.
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Il les [les Juifs] fixait d'un regard aigu, mélange de mépris et de moquerie. La plupart du temps il les ignorait, mais même cette indifférence était imprégnée de rejet. (p.152)
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