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Citations de Alaa El Aswany (405)


Ils étaient hantés par ce sentiment qui s'empare de nous lorsque quelque chose de désagréable arrive à l'un de nos proches. Nous sommes tristes pour lui, mais, au fond de nous-mêmes, nous ressentons en secret un soulagement coupable d'avoir échappé à la catastrophe qui l'a frappé.
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Lorsque nous voyons une personne pour la première fois, nous éprouvons une sensation furtive comme l'éclair qui se perd ensuite lorsque nous sommes en rapport avec elle.Si nous parvenons à interpréter avec soin cette sensation, cela nous donne un indice précis sur la personnalité des autres.
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La mère aime ses enfants d'une façon inconditionnelle.Quelles que soient leurs torts à son égard, elle continue à les aimer.
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Si tu renonces à toute appartenance sauf à l'humanité, cela te permet d'adopter une position juste.Comme je considère que je suis une personne humaine, je condamne l'Holocauste avec la même force que je condamne les massacres d'Arabes par les commandos de la Haganah.
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La voiture inculqua aux gens un sentiment d'indépendance et d'individualisme et les conforta dans l'opinion qu'ils étaient maîtres de leur destin.
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Le docteur Saleh se leva et se dirigea lentement vers la tribune, la tête baissée afin de ne regarder personne. (...) Il allait lire le manifeste d'une voix forte, claire et rapide, de façon à pouvoir le terminer avant qu'on l'en empêche. Il aurait été naïf d'imaginer qu'on le laisserait parler jusqu'à la fin. Pendant quelques instants, ils allaient être frappés de stupéfaction, mais ils reprendraient rapidement leurs esprits et ne tarderaient pas à réagir. Qu'allaient-ils faire ? Il était exclu qu'ils tirent sur lui. Ils l'arrêteraient, le frapperaient et même le bâillonneraient de force (...). Tout cela ajouterait à leur opprobre. Ce qui se passerait ensuite ne lui importait pas. D'où lui venait cette force ? S'il l'avait eue trente ans plus tôt, sa vie aurait changé, lorsque Zeïneb lui avait dit : "Dommage que tu sois lâche". Mais maintenant, il franchissait le dernier pas. Il allait faire face au président de la République et lire un manifeste en faveur du droit des Egyptiens à la démocratie et à la liberté. Il allait le faire devant le monde entier et les caméras trasnmettraient partout son image.
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C'était une aspiration instinctive et tenace qui la poussait à lutter férocement pour protéger sa grossesse. Elle avait l'impression que, si elle accouchait, celui lui rendrait son honneur, que sa vie acquerrait un sens nouveau et respectable. Elle ne serait plus la femme pauvre que le millionnaire Azzam avait acheté pour jouir d'elle deux heures chaque après-midi mais une épouse véritable qu'on ne pourrait plus ignorer ni dédaigner. N'était-ce pas son droit? Elle avait eu faim. Elle avait mendié et goûté à l'humiliation. Elle avait des centaines de fois refusé de se dévergonder et à la fin elle avait accepté de mettre son corps à la disposition d'un vieillard de l'âge de son père, de supporter son poids sur elle, sa morosité, son visage plein de rides, ses cheveux teints et sa virilité flapie. (...) N'était-ce pas son droit après toute cette humiliation de sentir pour une fois, qu'elle était épouse et mère?
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La dictature conduit inexorablement à la corruption de l'Etat et cette corruption entraîne immédiatement la constitution,à l'intérieur du régime, de mafias infernales qui, par la corruption,amassent des fortunes considérables et sont prêtes à se battre avec férocité et à détruire n'importe quel individu,n'importe quelle idée,n'importe quel projet,pour protéger leurs acquis.
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La soumission nous protège-t-elle de l'oppression?
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C'était la première connaissance que faisait Taha.En vérité,dés le premier instant,de même que l'huile se sépare immédiatement de l'eau pour former une couche séparée au-dessus d'elle,de la même façon,les étudiants riches s'étaient isolés des pauvres.
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Ceux qui gouvernaient l'Amérique envoyaient les fils des pauvres mourir au Vietnam pour multiplier les millions qu'ils gagnaient, tandis que leur propre progéniture menait une vie de luxe loin du danger. Le rêve américain était une illusion : une course sans fin dont personne ne sortait victorieux et au cours de laquelle les Américains se précipitaient vers les travaux forcés d'une concurrence cruelle et impitoyable pour acquérir une maison , une voiture rapide et une résidence secondaire. (page 186)
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S’il y avait de la justice dans le pays, il faudrait que quelqu’un comme toi étudie au frais du gouvernement. L’éducation et la santé sont des droits naturels pour n’importe quel citoyen au monde, mai en Égypte le pouvoir fait exprès de laisser les pauvres pour pouvoir les voler

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Elles se disputent souvent et échangent alors les pires insultes et des accusations injurieuses puis, soudain, elles se réconcilient et retrouvent des relations tout à fait cordiales, comme s’il ne s’était rien passé. Elles se couvrent alors de baisers chaleureux et retentissants, elles pleurent même, tant elles sont émues et tant elles s’aiment. Quant aux hommes, ils n’attachent pas beaucoup d’importance aux querelles féminines, qu’ils considèrent comme une preuve supplémentaire de cette insuffisance de leur cervelle dont leur avait parlé le Prophète, prière et salut de Dieu sur lui.

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Le soir, il y avait beaucoup de monde chez nous : de nombreux noms différents, des métiers et des âges divers.Certains disparaissaient parce qu'ils étaient en voyage ou morts. Des visages nouveaux apparaissaient. Mais en dépit de leur disparité, un trait commun les réunissait : tous avaient eu de grands projets qui ne s'étaient pas réalisés.
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Dès ses plus jeunes années il aima dessiner : les visages des gens, les arbres, les voitures dans la rue, tout ce que percevait son regard s'imprimait avec précision dans son petit cerveau, puis les lignes couraient sur le papier pour redonner aux choses la forme sous laquelle il aimait les voir. A quinze ans, son amour du dessin devint un problème, tant il négligeait ses études. Tous les matins, il manquait la classe et achetait avec son argent de poche des couleurs et un cahier de dessin puis allait au jardin de la mairie de Zagazig s'asseoir tout seul sur une chaise vide et se mettait à dessiner. Son père le réprimandait sévèrement, le battait. Souvent, il lui cachait ses couleurs et déchirait ses papiers, mais tout cela en vain. L'amour du dessin était le plus fort.
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- Je n'arriverai jamais à comprendre votre génération. De mon temps, la nation était comme la religion. De nombreux jeunes sont morts en luttant contre les Anglais.
- Vous faisiez des manifestations pour chasser les Anglais. Eh bien, ils sont partis! ça veut dire que le pays va mieux maintenant?
- La cause de la décadence du pays, c'est l'absence de démocratie. S'il y avait un véritable régime démocratique, l'Egypte serait une grande puissance. La malédiction de l'Egypte, c'est la dictature. La dictature amène immanquablement la pauvreté, la corruption et l'échec dans tous les domaines.
(dialogue entre Boussaïna et Zaki)
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Mon Dieu, fais que les femmes et les filles des musulmans soient saintes, pieuses, soumises et pénitentes. Fais-leur aimer le voile et le hijab et sème en elles la pudeur et la chasteté. Garde-les contre les corruptions et les assertions des trompeurs et donne-leur pour modèles les mères des croyants, par ta merci ô toi l'écluse miséricordieux. p.57
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- Tu sais, Boussaïna, j'ai la sensation que I'immeuble Yacoubian m'appartient. Je suis son plus vieux résidant. Je connais l'histoire de chacune des personnes et de chaque mètre carré de l'immeuble. J'y ai vécu la plus grande partie de ma vie. J'y ai passé mes plus beaux jours. J'ai l'impression que ma vie fait partie de sa vie. Le jour où cet immeuble s'écroulera, où il lui arrivera quelque chose, ce jour-la, ]e mourrai...
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La théorie du complot, si adaptée au caractère du dictateur, a toujours été essentielle dans les systèmes absolutistes.
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Pour lui la femme n'est pas un désir qui s'enflamme pour un temps seulement, que l'on rassasie et qui s'éteint, c'est un univers complet de tentations qui se renouvelle dans des images dont la diversité ensorcelante n'a pas de fin : des poitrines abondantes et pulpeuses avec leurs mamelons saillants comme de délicieux grains de raisin ; des croupes tendres et souples qui tressaillent comme si elles s'attendaient à de furieux assauts à revers, par surprise ; des lèvres peintes qui sirotent les baisers et soupirent de plaisir ; des cheveux sous tous leurs avatars, longs et flottant calmement, ou bien longs, tombant en désordre en cascades éparses, ou bien mi-longs, stables et familiers, ou bien courts, à la garçonne, suggérant ainsi, sur le chemin des éphèbes, des formes alternatives de sexualité, des yeux...ah !
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