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Critiques de Alastair Reynolds (304)
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De l'espace et du temps

Un virus a décimé toute l'humanité. Un groupe réfugié sur Mars, pense y être épargné, mais succombera tout de même laissant un seul et unique survivant : Renfrew.

Seul sur Mars.

Mais sans patate.



Seul sur Mars mais surtout dernier représentant de l'humanité et il n'est même pas chez lui.

N'importe qui se suiciderait et c'est bien parfois ce qui lui traverse l'esprit.

Il discute parfois avec une représentation holographique d'un musicien que je vous laisse soin de découvrir. Discussion? Est-ce dans son inconscient? Cette conversation le mène à se poser des questions sur l'univers et ses secrets scientifiques. Il a tout le temps à présent de développer ses connaissances. Et un jour, il fait une rencontre...



Le récit est magnifique et les théories scientifiques qui foisonnent n'ont pas été un obstacle pour en apprécier le contenu, même si je pense qu'un physicien comprendra bien mieux les détails, et peut-être estimera davantage.



Un bon moment de lecture que je conseille.

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Les chroniques de Méduse

Moyennement moyen.





Les humains créent l'intelligence artificielle, ces dernières se rebellent, s'ensuit une guerre à l'échelle du système solaire où Falcon, premier et dernier cyborg fait le lien et l'intermédiaire, le tout en nous parlant de la planète la plus impénétrable du secteur : Jupiter. Humains, machines et vie locale.





Ce livre a un parfum à part à peu près égale, de modernisme et d'une littérature d'un autre temps, de hard science résolument moderne et de situations et personnages caricaturaux et datés.

Beaucoup de sujets, de pistes, d'idées dont de nombreuses insuffisamment exploitées. Un début interminable, un ventre mou et un final absolument génial.





Bref, je ne regrette pas ma lecture, mais je me suis ennuyé sur les trois quart du roman.
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Janus

Un bon space opera dense , long et confortable .



D'abord un petit bémol , si les personnages de ce roman sont solides , j'ai ressentis une certaine faiblesse structurelle dans leur discours et comportements à certains moment clefs de l'intrigue , rien qui entache fondamentalement la crédibilité de ce beau space opera , mais un rien de défaillance auquel l'auteur ne nous a pas habitué jusqu'à présent .



Cette remarque vaut également pour certains extraterrestres ( pas tous ) , qui sont un rien cliché quand même , alors que leurs comportements sont complexes et intéressants dans le même temps .



Cela dit , le récit est ambitieux et le contexte de hard science est aussi digeste, avenant , complexe et nuancé que intéressant .

C'est à un long voyage que nous convie l'auteur , des confins du système solaire aux abords d'une étoile lointaine .

Un superbe voyage à bord d'un vaisseau spatial visionnaire où le lecteur aura la satisfaction d'inspecter la tuyauterie et de connaître intimement l'équipage .



La route se poursuivra à bord d'un artéfact mystérieux , crédible et intéressant , alors que le bout de la route ne sera pas décevant non plus du point de vue de l'environnement spatial et des évolutions technologiques .

Le récit est bien rythmé .



Il est infiniment crédible des points de vue astrophysique et technologique alors que la matière thématique est bien développée et qu'elle alimente ce roman de façons judicieuses et pertinentes .



La trame narrative est solide et tous ces éléments variés sont excessivement bien fondus .



Ce processus s'exerce en tenant magistralement compte du temps qui passe et des données de base qui évoluent , alors que les contextes se transforment et changent radicalement la donne .



Comme à son habitude , l'auteur continue de réinterpréter des thématiques classiques du space opera et de la science-fiction en général , en forgeant une matière somptueuse et totalisante , d'une manière élégante dont les caractéristiques essentielles se résument selon moi :

En disant que l' élégance, la densité et l'envergure de post-humanités variées, les caractérise ..



Avec Alastair Reynolds, une chose est certaine : le space opera possède un avenir ....



Janus est un « stand alone « mais des suites sont possibles ( miam ... miam ) et même attendues , pas de doutes ...



Un roman très ( très ) accessible , si on le compare au très dense , très complexe , très remarquable et très méticuleux cycle des inhibiteurs .

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La millième nuit

Cette novella de science-fiction, parue dans la collection Une heure-lumière, met en scène un futur ultra-lointain où la technologie dépasse notre imagination : autant dire qu’elle avait déjà tout pour me plaire.



Tous les clones immortels issus d’une même lignée humaine se réunissent durant 1000 jours, tous les 200 000 ans, afin de partager leur « fil » de souvenirs. Mais deux d’entre elleux, Campion et Purslane, soupçonnent que l’un de leurs semblables a falsifié son fil… Dans quel but?



Difficile d’en dire plus, tant sur le contexte que sur l’intrigue, sans atténuer le plaisir de la découverte. Chapeau à l’auteur (et au traducteur) qui parvient à exposer la situation de manière aussi claire que concise – au point que j’ai l’impression que mes tentatives de résumé sont soit plus longues et moins bien expliquées que le texte lui-même, soit fragmentaires et incompréhensibles…



L’enquête sur la falsification du fil de souvenirs, basique dans sa construction, n’en reste pas moins très plaisante à suivre. Le maître mot de cette novella serait sans doute « sense of wonder » : on en prend plein la vue. Mon seul regret, c’est qu’elle ne fait que 150 pages, j’en aurai bien pris plus.



Un très bon cru d’UHL. Je me demande pourquoi j’ai tant tardé à la lire.
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La pluie du siècle

La pluie du siècle est un excellent roman !

Le style est fluide ... Les personnages sont denses et le roman est très bien construis .

Le contexte est assez attractif avec deux cultures plus ou moins post humaines qui se trouvent être fouillées et des factions rivales avec enfin , une terre alternative ciselée .

Dans ce roman bien écris l'auteur fusionne des thèmes et des sous-genres varié de SF . Comme à son habitude il réinterprète ces thématiques et les définition des sous-genres de la SF.

Pas possible d'en dire plus car cela reviendrais à « spoiler « .

C'est un bon roman et les personnages sont régulièrement dans des positions difficiles ce qui implique donc du suspens ( mais des situations et un contexte crédibles ) .

Ces personnages s'en sortent d'ailleurs ( souvent ) de façons surprenantes et convaincantes .

Cette histoire se suffit à elle-même .. mais :

C'est un nouvel univers et des suites sont possibles (et probables ) .

Des descriptions époustouflantes et une ambiance polar ( un peu rétro ) du meilleur effet une grande partie du roman .

Paris est assez fidèlement restitué ... sans être pour autant tout à fait le nôtre .

La hard science est au rendez-vous mais de façon extrêmement digeste .

Un excellent moment.

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La millième nuit

Alastair Reynolds est un écrivain britannique qui a acquis sa notoriété dans les années 2000 en renouvelant le space opera avec son cycle des Inhibiteurs, cycle composé de cinq gros romans (dont quatre ont été traduits en France) et de quelques nouvelles.

Mais la qualité de La millième nuit nous montre aussi qu’il est capable d’écrire des œuvres plus courtes tout à fait remarquables.

L’action de ce court roman se passe dans plusieurs millions d’années, l’humanité s’est épandue dans toute la Voie lactée.

Le narrateur appartient à la Lignée Gentiane, un millier de clones quasiment immortels issus de la même personne, Abigail Gentiane, qui sillonnent la Voie lactée depuis des millénaires et qui se réunissent périodiquement pour partager les expériences les plus mémorables qu’ils ont vécues ; ces expériences sont condensées sous la forme de « fils » oniriques, des ensembles de rêves que chaque membre de la lignée transmet aux autres la nuit (une seule transmission par nuit).

C’est au cours de la millième nuit de ces retrouvailles que les participants éliront le fil onirique qui les aura le plus impressionnés.

Mais le narrateur et une amie très proche s’aperçoivent que l’un de ces fils oniriques n’est pas conforme à la réalité et que celui qui l’a créé a une conduite suspecte : il pose des questions au sujet d’un mystérieux Grand Oeuvre élaboré par certains membres de la lignée (Grand Oeuvre dont je tairai la nature pour préserver le mystère dans ce récit qui fonctionne à la manière d’ un roman policier).

Le narrateur et son amie mènent une enquête périlleuse qui va déboucher sur d’incroyables révélations...

Ce court roman d’une facture assez classique se lit d’une traite, les rebondissements sont inattendus, les projets découverts d’une ampleur ahurissante et le final absolument grandiose.



P.-S. : on pourra regretter évidemment que la brièveté du récit ne permet pas au lecteur de partager quelques-unes des formidables expériences vécues par les membres de la Lignée Gentiane au cours de leurs errances millénaires à travers la Voie lactée !

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Éversion

Sous les ordre d'un capitaine néerlandais nommé van Vught, le médecin Silas Coade a embarqué sur "la Déméter", une goélette de cinquième rang qui a entrepris de passer au peigne fin des milles et des milles de la côte norvégienne à la recherche d'un mystérieux passage creusé dans la roche.

Quand soudain, un bout a cassé et un espar est tombé sur la caboche du colonel Ramos.

Il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment ...

Ce récit commence comme un étrange roman maritime.

Une mystérieuse expédition cherche la "fissure", un étroit défilé qui mène à une mer intérieure où se trouve un édifice qui amènera la fortune à l'équipage de la Déméter.

Mais un mot va venir tout bouleverser : "Éversion" !

"Éversion" est un livre de science-fiction écrit par Alastair Reynolds et paru aux éditions "Le Bélial" le 23 février 2023.

"Éversion" est un des cinq livres de la sélection du prix Utopiales 2023 qui va venir récompenser un roman ou un recueil de nouvelles appartenant au genre des littératures de l'imaginaire et paru ou traduit en langue française durant la saison littéraire qui précède le festival.

Il ne serait pas déraisonnable de penser qu'il remporte, à Nantes, ce prix sans même laisser à quiconque le temps de s'en rendre compte.

C'est que tout est affaire de perception.

Ici plus qu'ailleurs encore ...

Il fût un temps où pour pénétrer dans la quatrième dimension, il nous était demandé de ne pas toucher à notre téléviseur.

Ici, il n'est besoin que de s'enfoncer plus avant encore, plus profondément dans le récit d'Alastair Reynolds.

Ce récit est original.

Un de ses personnages est un jeune mathématicien, toujours à la limite de l'épuisement et de la déduction.

Il a pour nom Dupin.

Ce récit est imprévisible.

Il aurait pu être dédié à Edgar Allan Poe.

Mais cela n'aurait été qu'à l'embarquement, et le voyage est long.

Il est changeant.

Le sol s'y dérobe sous les pieds de ses lectrices, les références y font cruellement défaut à ses lecteurs tant "la veille de pierre" réserve bien des surprises.

L'écriture est adaptée au récit, tantôt lente et brumeuse, tantôt rapide et efficace.

Le récit avance parfois lentement, mais sans jamais générer aucune sorte d'ennui, ni de lassitude.

Tout y est mystère et ambiance.

Ce roman est une expérience nouvelle, et pourtant il est de ceux qui mériteraient de n'avoir ni code-barre, ni quatrième de couverture, de ceux qui gagneraient à être abordés en aveugle dans un vieux broché jauni.

Puis l'instant d'après, le temps d'un battement de cils, ce récit pourrait alors se poursuivre sur la plus moderne des liseuses, de celles qui ne craignent pas les météorites !

Ce livre est un enchevêtrement d'inattendu et de retournements de situations.

Alastair Reynolds s'amuse avec notre entendement de lecture.

Ce livre, comme "un vaisseau, est un rêve de murmures".

Qui sont vraiment tous ces personnages protéiformes ?

Alastair Reynolds faisait-il partie de l'équipage de la "Déméter" ?

Remportera-t-il le prix littéraire Utopiales 2023 ?

Quoiqu'il en soit, quoiqu'il puisse se passer, "Éversion" est un de ces roman qui marquent le "genre", qui font date et se transforment au fil des changements d'époques et de réalités en classiques passionnants et incontournables ...







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La saga des Inhibiteurs, tome 1 : L'Espace ..

De l'ampleur , de l'envergure et : de la difficulté .

Un roman très long et bien construit ( narration éclatée avec un accelerando vers la fin , le lieu ou toutes les intrigues convergent ).

Il a de quoi combler les amateurs de hard SF .

Le tiercé gagnant est : vaisseaux gigantesques , race extraterrestre crédible ( très! ) restituée par l'archéologie , améliorations génétiques et cybernétiques du genre humain ( différentes factions .. différentes modes .. ) intelligences artificielles , cryogénie," civilisation de machines, archéologie spatiale, plusieurs planètes colonisées avec une histoire différenciée et fouillée , nanotechnologies , religions nouvelles , duplications de conscience , sociétés différentes tant sur les planètes que dans l'espace ( qui interagissent entre elles ) , effondrements technologiques , effondrement de civilisation ) .

Tout ce petit monde et ces merveilles technologiques cohabitent se télescopent et voyagent à la vitesse de la lumière , cela a d'énormes conséquences et nous avons là un espace opéra très crédible .

Nous sommes ici à la croisées des genres : post cyberpunk , espace opéra , SF militaire ...

Ce qui frappe , c'est le caractère aboutis du traitement de toutes ces thématiques et le tout de façon fouillée , cela donne l'impression qu'on était vraiment à un tournant du genre à l'époque encore récente de sa parution . .

On a fait le reproche à Alastair Reynolds de créer des personnages désincarnés et froids . Personnellement je trouve qu'ils sont très cohérents avec le monde dans lequel ils évoluent et qu'il pourrait difficilement en être autrement !!

L'auteur sait écrire .. si ces personnages sont relativement désincarnés je préfère me dire que c'est du fait de la volonté de l'auteur . Quand on y pense , je trouve qu'ils contribuent à forger cette atmosphère du futur tellement éloignées de notre quotidien et de notre horizon .

L'espace de la révélation est pour toute ces raisons difficile d'accès .

Si on persévère on acquière les bases de cet univers méticuleusement restitué et on l'apprécie .

C'est vrai que l'on peut s'y refuser car c'est long foisonnant, ardu et une tonalité très particulière ( noire et âpre avec l' impitoyable rigueur des personnages souvent cyniques ? ) .

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La saga des Inhibiteurs, tome 3 : L'Arche d..

Un univers fascinant ……



Un LONG roman bien construit .

Sur le mode de la narration éclatée avec un accelerando vers la fin ( lieu ou toutes les intrigues convergent ) .

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Dans ce texte : Les factions et de quasis espèces ( néo-humaines) s'entrechoquent violemment alors que la menace des machines qui tendent à éradiquer l'espèce humaine se précise très clairement .

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Une fois de plus les amateurs de hard SF seront comblés .. :



Des vaisseaux gigantesques ... toujours des races extraterrestres éteintes mais de mieux en mieux connues par l'archéologie .... des améliorations génétiques et cybernétiques du genre humain ( différentes factions .. différentes modes .. ) .... Les intelligences artificielles .... la cryogénie ....

La civilisation des machines ... de nombreuses planètes colonisées ... les nanotechnologies et les mixes génétiques entre espèces humaine et animales ( nouvelle " humanité " qui commence à jouer sa propre partition ) ...

Les religions et les idéologies nouvelles s'affrontent encore et de nouveau .

La duplications de conscience .... des sociétés profondément différentes tant sur le sol des planètes que dans l'espace ( des civilisations qui interagissent entre elles ) ... les effondrements technologiques et de civilisations ...



Tous ces gens et ces merveilles technologiques cohabitent ... se télescopent et voyagent à la vitesse de la lumière ..

Cela a d'énormes conséquences: d'abord nous avons un espace opéra ( et un cycle ) très crédible ... grandiose et fascinant .. mais aussi cela matérialise un rythme assez " lent " de diffusion de l'information et de la nouveauté ( à cause des distances )

Ce rythme d'ailleurs n'est pas pour rien dans le charme tout à fait particulier de cet univers ...



Dans ce cycle nous sommes clairement à la croisées des genres ... : " post " cyberpunk ... espace opéra ... SF militaire ... etc. ...

Ce qui frappe ! : c'est le caractère aboutis du traitement de toutes ces thématiques et le tout : de façon fouillée et absolument renouvelée comme rarement dans le genre .



On a fait le reproche à Alastair Reynolds de créer des personnages désincarnés et froids ...

Personnellement : je trouve qu'ils sont très cohérents avec le monde dans lequel ils évoluent et qu'ils pourraient difficilement être autrement !



Si ces personnages sont relativement désincarnés ... :

C'est du fait de la volonté de l'auteur ET quand on y pense ..



Ils contribuent grandement à forger cette atmosphère de futur tellement éloignée de notre quotidien ... de notre horizon et même de notre environnement conceptuel ! .

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La saga des Inhibiteurs, tome 2 : La Cité du ..

La cité du gouffre est le second roman situé dans l’univers des inhibiteurs .



C’est un univers qui est redoutablement futuriste quelquefois légèrement dérangeant et un c’est aussi un univers à la précision millimétrée .

Ce texte se lit indépendamment du premier et on peut entrer dans cet univers par ce roman qui est sans doute un des plus abordables de ce « cycle « .



Les aspects futuristes de ces mondes sont vraiment très fouillés . Les personnages en tiennent naturellement compte à chaque instant , ils en sont l’expression naturelle et le lecteur peut quelquefois avoir un peu de mal à cerner tel ou tel aspect de l’environnement ou des cultures et des identités socio-culturelles , quelquefois même , on peut peiner à saisir parfaitement comment se distribuent l’espace et les volumes tout simplement , c’est dire !



Les machines menacent de détruire l’intégralité des sociétés humaines qui peinent à réagir car l’information ne circule pas à la vitesse de la lumière , et car la menace n’est pas conscientisée à temps .

La cité du gouffre est un récit du type thriller , assez classique . Trafiquants d’armes , courses poursuites d’un monde à l’autre , enjeux mystérieux et variés qui finiront par laisser entrevoir l’ultime menace , celle des machines .



Cette trame narrative est sympathique . Elle est bien ficelée et les personnages sont captivants , car bien que très lisibles , ils appartiennent pourtant à un autre univers mental que le nôtre , un univers fascinant de complexité , aux potentialités infinies .



Le décors est splendide et corrosif . C’est une hallucinante cité , implantée au fond d’un puits de gravité . Un environnement improbable ou les bornes de la science , et de la cultures sont si floues que par exemple des êtres aussi improbables que les Porcos mènent leurs vie dans les bas-fonds de cette ville immense . Ils sont une création viables de la bio-ingénierie , des porcs et des hommes , donc de véritables chimères , avec leur propre culture et leur propre agenda politique .



Les thèmes les plus classiques de la science-fiction continuent d’être reformulés dans ce cycle somptueux et difficile d’accès du fait d’une complexité solidement étayée , avec un fantasque aussi époustouflant que classiquement rationnel . C’est le thème de la chimère qui est aussi vieux que le genre par exemple , que l’auteur renouvelle brillamment avec les Porcos .



Le lecteur amateur du genre découvrira ici des références quasi cyberpunk , mais complètement transcendées ou bien ambiguës et qui tournent autour , des augmentations et des modifications corporelles sublimées en post-humanité variée et déclinées selon un panels d’identités variables . Les pestes et les maladies qui affectent les matériaux ou les outils quelquefois intelligents , l’immensité tellement immense qu’elle confine naturellement à une anarchie structurelle , tel que l’anarchie culturelle , politique , technologique , éthique et « last but not least « le voyage interstellaire dans des navires immenses aux potentialités fabuleuses ...



Le cycle des inhibiteurs est ardu et je me souviens d’avoir eu du mal ( beaucoup ) à pénétrer cet imaginaire millimétré , mais quelle gratification au final car chaque tome est une ballade futuriste hallucinante .

La plupart des thèmes de la SF sont mobilisés et se font le vecteur d’une découverte assommante et émerveillée .



Finalement la cité du gouffre avec son coté thriller futuriste est une bonne porte d’entrée pour pénétrer cette forteresse réputée imprenable , exemple entre les exemples les plus impénétrables de la science-fiction authentique .



Un splendide et redoutable final vient clôturer l’avenir de la cité du gouffre , qui pour moi est désormais du passé .... Snif !

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Éversion

Ce bouquin m'a épaté !



Mais si l'on veut en profiter à fond, il vaut mieux effacer sa mémoire après avoir lu la quatrième de couverture. Perso je l'ai vite oublié et pour une fois, je ne m'en plains pas. Contentez-vous de regarder cette superbe et intrigante couverture, et laissez-vous ferrer.

En profiter à fond, ça veut dire être surpris par l'évolution apriori surprenante de ce récit qui nous place quelque part au 18eme siècle, je dirais, à bord d'un navire qui zigzague entre des blocs de glace en scrutant les côtes fractales de Norvège. C'est le détestable Russe (un hasard je suppose) Topolsky qui a organisé l'expédition. Il s'agit de découvrir une fissure étroite qui mènerait vers une sorte de lagon et vers un… artefact.

Silas Coede est médecin de bord et nous le prouve en pratiquant une trépanation devant nos yeux ébahis sur le géant mexicain Ramos. Il est également un peu écrivain de récits de fiction qui plaisent à l'équipage, mais pas à Ada Cossile, autre membre de l'expédition qui ne cesse de moquer ses talents littéraires. Toute l'histoire est vue par les yeux et la plume de Silas.



Je n'en dirais guère plus. Etonnamment, le récit se décline en multiples variations sur le thème principal, toujours avec les mêmes acteurs mais toujours… ailleurs. Ces reboots sont intrigants au possible, mais Alastair Reynolds a pitié de son lecteur et lui donne à manger quelques miettes de compréhension – dont semblent se souvenir certains personnages – avant de fournir le pain complet. La réalité qui se cache derrière les voiles illusoires, toute surprenante qu'elle soit, n'est pas plus palpitante que les voiles en question, qui présentent dans leurs motifs des technologies de siècles variés, de l'horreur lovecraftienne, du space-opera version Edmond Hamilton ou de l'interrogation sur le degré d'humanité à donner à une intelligence artificielle.

Mais la réputation d'auteur hard SF de l'auteur est sauve. On le comprend finalement, quand l'ensemble du puzzle se met en place et que l'on saisit que chaque élément, aussi anodin soit-il, avait été placé là volontairement. C'est surtout le jeu qu'il fait avec la topologie, cette éversion dont je vous laisse trouver la définition vous-mêmes et que subit l'étrange Édifice que l'équipe souhaite explorer, qui en fait preuve. Mais que ceux que les sciences dures se rassurent : le fait de regarder les choses par les yeux d'un médecin implique que les descriptions analogiques n'emploient guère de mots savants, même si elles laissent parfois sceptique quant à la représentation que l'on peut s'en faire.



La qualité de la traduction de Pierre-Paul Durastanti, prêtant un langage plutôt recherché multipliant l'humour au second degré – à l'anglaise – apporte énormément au récit. Je me suis rapidement attaché à tous les acteurs, hormis Topolsky le pénible de service. Je me suis demandé si le capitaine de vaisseau van Vught était un hommage à Van Vogt (et peut-être à son roman Rencontre cosmique). Et le prénom Ada, serait-ce en référence à Ada Lovelace ?

Ces questions me sont personnelles. Alastair Reynolds, lui, n'apporte pas toutes les réponses. Comme dans Rendez-vous avec Rama d'Arthur C. Clarke, il y a des choses concernant l'Étranger dont on ne saura jamais rien. Et j'aime bien cela. Je peux vivre avec ces questions sans réponses.

Après tout, la vraie vie en est remplie.

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La millième nuit

Petite novella vraiment chouette. On s'y retrouve dans un futur éloigné où les humains sont quasi omnipotents et ont l'univers comme terrain de jeu.



Le livre se déroule pendant la rencontre de mille jours de diverses personnes qui sont tous des "clones" d'un seul individu qui s'est divisé il y a bien des millions d'années. Ils se réunissent chaque 200 000 ans pour se partager des souvenirs. Certains peuvent avoir passé tout ce temps à regarder des coucher de soleil, à voyager, bref, n'importe quoi.



Sauf que 1- l'un d'eux a visiblement falsifié ses souvenirs, et que 2- la rumeur se répand d'un grand projet auxquels certains participeraient pour changer le visage de l'univers.



Excellent!
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Diamond Dogs, Turquoise Days

Diamonds Dogs , Turquoise days .

Une bonne façon de pénétrer le très ardu cycle des inhibiteurs ! ? Deux longues nouvelles conçues comme deux courts romans .



L'exploration d'un artefact alien remplis de dangers et d'énigmes étrangères complexes en compagnie de personnages bien pensés .. ( mon récit préféré sur les deux nouvelles de ce petit recueil )

Une ballade sur la planète océan des mystifs qui jouent un rôle si important dans le cycle des inhibiteurs .

Il y a également une introduction qui prétend définir le new space opéra .

Cette intro est intéressante mais elle souffre à mon avis d'un tropisme anglais et commercial et elle passe sous silence des pans entiers du genre .

Mais : elle est intéressante quand même .

L'exploration de l'artefact alien ( diamonds dogs ) : tensions , rythme , situations impitoyables , cruauté .. tension (s) .. psychologies nuancées définissants et animant des personnages ( étranges et étrangers ) disons post humains pour faire simple ...

Un vrai petit bijoux pour les amateurs de SF , d'artefact alien et de post humanité.



Turquoise days présente les fameux schèmes mystifs ...

Un monde ou les personnages seront tentés de se perdre et ou la perte d'un être cher et le deuil seront effectivement au rendez-vous ..

La recherche scientifique et les quêtes personnelles seront également au rendez-vous .

Ce petit roman est très efficace et sur le thème du contact avec un univers alien .



Sincèrement !! :

Une porte d'entrée dans le cycle des inhibiteurs dont le premier tome est assez ardu.

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La saga des Inhibiteurs, tome 4 : Le Gouffr..

Le Gouffre de l’absolution est l’ultime roman du cycle des inhibiteurs ..



Déjouant les aléas qui parsèment les immensités spatiales , l’humanité est en fuite , alors que les machines poursuivent leur programme intemporel d’éradication de toutes les civilisations biologiques et signalons au passage que peu importe pour les inhibiteurs , l’espèce biologique qui anime ces civilisations .



En l’occurrence , l’humanité est en lambeaux et dans des situations aussi improbables et périlleuses que d’autres protagonistes , des extraterrestres entrevus précédemment dans le cycle , qui sont placés dans des situations non moins périlleuses que l’humanité , alors que leurs visées et leurs aspirations sont aussi impénétrables pour nous , que leur étrangeté est manifeste et interrogée par l’auteur ...



Sur certaines franges de l’espace humain , sur certains mondes , certains ignorent , que la civilisation s’éteint , de même on l’ignore aussi sur des vaisseaux qui , lancés de longue date dans l’immensité , arrivent brutalement et inopinément , à la lisière des évènements brutaux et impitoyables qui tissent désormais la trame de l’histoire désormais inéluctablement tragique de l’humanité.



Dans ce texte , l’univers est plus que jamais un lieux où se situent des mondes et des environnements improbables , qui sont d’ailleurs quelquefois un clin d’oeil à de grands romans du genre .



Dans ce tome la poursuite se poursuit , impitoyable , alors qu’un Porko , dirige les rescapés . Au bord de l’extinction potentielle et probable , l’humanité se révèle fidèle à elle-même .

C'est-à-dire aussi spectaculairement généreuse et coopérative que souvent sociopathe et meurtrière . C’est peut-être le mot de la fin car sinon je ne vois pas de fin véritable et irrémédiable à l’issue de cette poursuite à travers l’espace et le temps ?



Le style de l’auteur est au mieux de sa forme et il est tout à fait à même de faire gober au lecteur le plus retors , les aspects factuels ou bien les aspects comportementaux , les plus improbables et les plus décalés .



Pour ma part , je ne suis pas très sensible à la thématique des personnalités providentielles montée en mayonnaises somptueuses . Les aspects grandioses de certains environnements mobilisés par le texte m’ont semblé assez improbables et finalement ils m’ont semblé relever d’un décorum aussi fantasque que inutile . Une sorte de grandiloquence mégalomaniaque factuelle maniérée aussi inutile que improbable , même si on sent bien que c’est peut-être des métaphores ou des cadres qui servent à poser des problématiques politiques ou morales édifiantes , de de façons spectaculaires et emphatiques ....



Pour ce qui est des aventures du groupe principal de réfugiés , c’est une aventure intéressante , bien rythmée , tendue et évocatrice qui se laisse dévorer avec plaisir , surtout que l’auteur fait de gros efforts pour développer scéniquement la mise en œuvre de technologies futuristes époustouflantes , militaires principalement , mais pas exclusivement . Et puis les intrigants et fascinants Porkos ( chimères de porcs et d’êtres humains ) sont à l’honneur dans ce récit , ce qui lui donne une saveur assez curieuse .



Ces efforts de l’auteur confèrent au texte un parfum de réalité incontestable , qui contraste d’autant plus avec certains autres aspects du récit , qui à mon humble avis sont des abus de « sens of Wonder « ou encore des abus de traits fantasques , tellement outrés , qu’ils risquent peut-être de finir par confronter le lecteur à un seuil et finalement , ils finissent aussi par risquer de le conduire à rejeter purement et simplement une partie significative du roman .



Ce fut mon cas et c’est dommage mais à mon humble avis la ballade vaut le coup quand même .... ?

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La millième nuit

Alastair Reynolds est un maitre de la SF space opera spécialiste de fresque futuriste se passant dans un avenir très très lointain, voir le Cycle des Inhibiteurs par expl. , entre autres.

Il faut dire qu'il est astrophysicien, ça aide.

Ce court roman avec sa splendide couverture signée comme d'habitude par Aurélien Police chez Une Heure Lumière/Le Bélial mériterait beaucoup plus de développements, dommage.

Coté astrophysique, les descriptions sont aisées et vertigineuses ! Quel délire ! Avoir la possibilité dans ce monde de pouvoir déplacer les étoiles, et de reformater les planètes : magnifique.

Coté histoire, ces réunions de civilisation qui conduisent les personnes à tour de rôle à partager leur "fil" (leurs rêves, souvenirs et projets remodelés) au cours de 1000 nuits de rêves collectifs : brillant, cocasse, bien trouvé.

Bien sûr, un grain de sable (un gros) va chambouler la réunion cise sur une île fabriquée...

Lecture très agréable et rapide.

Peut être finalement cette novella est-elle plus marquante qu'un long récit.

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Mémoire de métal

Mémoire de métal a reçu le prix Locus du meilleur roman court de 2016. C'est aussi le premier livre que je lis de l'auteur, Alastair Reynolds.



L'idée de base était intéressante. Des gens se réveillent d'hibernation sur un vaisseau-prison qui a subi une grave avarie. Où sont-ils ? Que s'est-il passé ? Et surtout, combien de temps sont-ils restés réellement en hibernation ?



The Guardian a commenté : « Un drame passionnant sur le thème de la vengeance. » Oui, il est question de vengeance mais surtout sur l'importance de la mémoire et l'oubli. Un drame, oui. Passionnant, non.



Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette lecture plutôt monotone. Je n'ai pas trouvé les personnages crédibles, l'histoire était un peu trop superficielle (peut-être dû au format court?) et je n'ai pas aimé la fin.



Un livre qui sera vite oublié.









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Éversion

Certainement l’un des auteurs de hard science-fiction les plus connus au monde, le britannique Alastair Reynolds retrouve une second souffle en France grâce aux éditions du Bélial’.

Après son arrivée dans la collection Une Heure-Lumière avec La Millième Nuit, c’est avec un roman qu’on le retrouve aujourd’hui dans l’Hexagone, à savoir l’intriguant Éversion. Traduit de main de maître par Pierre-Paul Durastanti, le récit nous transporte au XIXème siècle à bord de la goélette de cinquième rang, le Demeter, et son exploration des côtes norvégiennes…



Vers l’Ailleurs…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne s’attendait pas du tout à se retrouver là, au cœur d’une expédition maritime dont les tenants et aboutissants restent pour le moins obscurs dans un premier temps. Ce qui est certain par contre, c’est que notre narrateur est médecin-chirurgien de bord, Silas Coade, et que son art sera mis très rapidement à contribution lorsqu’un roc s’abat sur le crâne du colonel Ramos. S’ensuit une séance de trépanation à la française pour éviter que l’hématome extra-dural n’emporte le malheureux dans la tombe. Malgré cette mésaventure, le Demeter poursuit sa route à la recherche d’une faille qui le mènerait tout drôle vers un lagon caché et un Édifice aussi mystérieux que dangereux (et dont personne ne connaput l’orgine). C’est en retrouvant l’épave de l’Europe, un précédent navire bien moins chanceux, que les choses se compliquent. Topolsky, généreux mécène de toute cette aventure n’a pas vraiment tout dit au capitaine Van Vught. Alastair Reynolds nous ferait-il son Dan Simmons en nous proposant une variation norvégienne du célèbre Terreur ?

Une expédition maritime, des glaces menaçantes, quelque chose qui semble s’en prendre aux explorateurs…

Sauf que voilà, l’auteur britannique a quelque chose de radicalement différent en tête. Rapidement, Silas trouve la mort… et se retrouve en fait au pôle sud sur un navire à vapeur… ou serait-ce sur un dirigeable après la Grande Guerre en Europe ? Les histoires s’enchaînent et résonnent, parsemées d’échos familiers et de motifs bien trop constants pour être le simple fruit du hasard… Mais que se passe-t-il à bord du Demeter et qu’arrive-t-il à Silas et les siens ?

Cette question occupe naturellement le centre d’un récit enchâssé où le lecteur va de surprise en surprise tout en comprenant, comme le narrateur, que quelque chose se trame en arrière-plan.

Les personnages restent les mêmes malgré quelques fluctuations de temps et de personnalités. Le colonel Ramos semble être le plus proche de Silas, toujours blessé, toujours sauvé, toujours fidèle. Topolski complote constamment dans son coin et détourne l’expédition pour son propre profit, peu importe le coût en vies humaines. Dupin, le matheux de cette fine équipe, se sent de plus en plus mal à mesure que le mystère s’épaissit et qu’il tente par tous les moyens de le percer…et Ada Cossile… Ada la pinailleuse, la donneuse de leçons… en sait bien davantage qu’elle ne veut bien l’avouer !

Éversion est un piège qui se retourne sur lui-même au fur et à mesure que l’on progresse à l’intérieur…mais vers quoi ? Voilà bien toute la question…



Ressentir pour exister

De façon surprenante, surtout pour un roman étiqueté hard science-fiction, c’est bel et bien le ressenti des personnages et leur lente prise de conscience de la situation qui va venir ajouter au récit une touche à la fois humaniste et émotionnelle. Là où un Greg Egan n’arrive quasiment jamais à surmonter la froideur de ses écrits et hypothèses, Alastair Reynolds finit par tout miser sur son héros particulièrement atypique, à savoir Silas Coade.

C’est sa relation avec Ramos mais aussi avec Ada Cossile ou encore Raymond Dupin, qui va venir donner au récit sa conclusion déchirante.

Tout au long de ces trois cent pages, l’auteur n’aura cependant de cesse de revenir à cette question fondamentale en science-fiction et, plus largement, en philosophie : qu’est-ce qui fait la particularité de l’Homme ?

Alastair Reynolds propose une réponse aussi simple que touchante : sa capacité à compatir, à souffrir avec l’autre, à avoir de l’intérêt pour l’autre.

En bref, être humain, c’est faire preuve d’empathie.

Dès lors, Éversion peut certainement se concevoir comme un diabolique jeu de poupées russes science-fictif, reposant sur la théorie de l’éversion des sphères mais c’est surement sa capacité à rechercher ce qui construit une personnalité humaine et lui donne chair qui le rend véritablement intéressant. Par le souvenir, par l’acte de camaraderie, par la tristesse ou par l’attirance, et, surtout, par la capacité à survivre. Tout cela culmine dans ce récit volontairement entremêlé où l’on comprend peu à peu la terrible vérité que le narrateur refuse (très) longtemps de voir.

En additionnant une intrigue à tiroirs qui semble se rejouer en boucle en variant les temps et les lieux à une véritable réflexion sur le rôle de l’apprentissage des émotions pour l’homme de science, Alastair Reynolds offre un récit aussi passionnant que rusé.



Inattendu, roublard et finalement terriblement touchant, Éversion étonne en prenant le lecteur à contre-pied. Cette aventure de science-fiction protéiforme transforme la froide réflexion mathématique en vibrante ode à une humanité retrouvée par la compréhension de l’autre… et Alastair Reynolds nous offre ainsi un roman que l’on n’attendait pas, passionnant jusqu’au bout et déchirant sans prévenir.
Lien : https://justaword.fr/%C3%A9v..
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La millième nuit

Un conseil de HordeduContrevent (merci !), une jolie baleine sur la couverture et me voici embarquée dans ce livre.... Embarquée pour un court voyage puisque cette maison d'édition (une heure lumière) propose des livres (très) courts. Mais si le voyage est court en terme de temps de lecture, comme on part en SF, fantastique, le voyage peut être lointain, ou sur des temporalités différentes.... Voire les deux comme ici. Mais on a beau être loin dans le temps et dans l'espace par rapport à notre monde à nous, rien à faire, nos travers reviennent invariablement. D'un voyage dans des rêves retraçant la réalité (je vous laisse découvrir l'étrangeté de ma phrase), on aboutit à un complot mêlant pouvoir et le fameux "pour le bien de l'humanité on est prêt à tout", y compris au pire.

J'ai fait un beau voyage. Décidément j'aime bien ces bouquins entre deux plus durs ou plus gros.

Ah... J'oubliais... la baleine.... Eh oui il y a vraiment une baleine, mais il vous faudra découvrir ce livre pour savoir pourquoi au milieu de ces rêves et de ces complots on trouve une vraie baleine....

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La millième nuit

Le thème de science-fiction dans un avenir très lointain est un exercice vraiment périlleux. Alastair Reynolds s’en tire avec brio, il imagine l’humanité dans quatre milliards d'années, l’humain a évolué biologiquement parlant, pris plusieurs directions, s’est éparpillé dans la galaxie. Le récit est court, mais il laisse le temps à l’auteur d’exposer ses visions futuristes génialement inventées, avec des bases scientifiques solides qui font exploser l’imagination. J’ai adoré cette lecture, pas tellement pour son suspense, l’enquête n’a rien d’originale, ce n’est pas là que se situe l’intérêt, c’est surtout pour l’imagination déployée par l’auteur, et pour la réflexion qu’il nous propose. C’est un discours sur la démesure, du temps, de l’espace, de la vanité incommensurable de l’humain qui va s’opposer à la contemplation. En plus, c’est bien écrit.

Je découvre enfin Alastair Reynolds, ça fait longtemps que ces romans me titillent, mais leur épaisseur m’a jusque là toujours freiné. Avec cette novella, c’est une bonne entrée en matière qui me met en confiance pour aborder ses gros pavés.

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De l'espace et du temps

C’est la critique de Gabylarvaire qui m’a donné envie de lire ce livre. Cela tombait bien, car je ne voulais pas rester sur une mauvaise impression après avoir lu ‘Mémoire de métal’ du même auteur. J’ai passé un excellent moment de lecture.



Seul sur Mars version 2.0.



L’Humanité a été décimée par un virus et Renfrew est l’infortuné dernier survivant. Comment occuper son temps quand il n’y a rien à faire qu’attendre? Impossible de ne pas envisager d’en finir. Pas de réseau, pas de film, pas de télévision, ... Sa seule distraction est un célèbre pianiste holographique et quelques bouquins de physique.



Difficile d’en dire plus sans risquer de révéler les choses inattendues qui vont se produire.



J’ai trouvé cette histoire passionnante et j’ai beaucoup aimé la fin.









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