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Critiques de Alberto Breccia (44)
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L'Eternaute

J'ai découvert L'éternaute début des années 2000, dans l’édition des Humanoïdes Associés. A l’époque, leur collection luxueuse à jaquette se trouvait très facilement en occasion pour des prix somme toute modiques: l’équivalent de 7,50 euros qui me permirent d’acquérir les 2 derniers tomes d’Adam Sarlech de Bézian, Griffe d’Ange de Moebius et Jodorowsky et surtout les 3 livres d'Alberto Breccia: Dracula, Dracul, Vlad?, bah... , le Coeur révélateur et cet éternaute, rebaptisé plus tard, lors de sa réédition par Rackham Eternaute 69.

Pourquoi avoir ajouté ce 69 au titre ? Pour insister sur le fait, passé sous silence dans la préface de l’édition Humanos, qu’il s’agit d’un remake d’une série réalisée entre 1957 et 1959 par le même scénariste, Hector Oesterheld, et le dessinateur Francisco Solano Lopez. Mais, en 1969, Oesterheld décide de reprendre son scénario et de confier l’illustration au génie du noir et blanc: Alberto Breccia. Pourquoi reprendre cette histoire ? Sans doute pour être le témoin de la dégradation de la démocratie en Argentine, qui connaît une période politique particulièrement trouble.





couverture du tome 2 de l'édition française de l'Eternaute 59

La version de 69 fut éditée en feuilleton dans le très conservateur Gente, l’histoire fut sabordée alors que les auteurs n’en était qu’au tiers du récit, si on compare l’intrigue à celle de la version de 59. A la fin d’un chapitre, l’Eternaute, qui raconte son histoire à l’alter ego de Oesterheld, s’excuse soudain de devoir négliger des événements et les auteurs doivent alors condenser l’équivalent de 250 pages dans la version originale en une dizaine de planches. La préface reste aussi très allusive sur les raisons qui ont amené cette version de 69 à être tronquée de la sorte. Il est fait mention de rejet du public devant une oeuvre assez extrême, ou du manqué de lisibilité du dessin de Breccia. Il faudrait aussi et surtout signaler que l’hebdomadaire très conservateur qui publiait cette histoire voyait d’un très mauvais oeil le tour politique q’elle prenait. Parce qu’Oesterheld, par rapport à la première version, fit de son héros un personnage plus engagé, à l’image de ses propres convictions. On peut vraiment parler de censure.



La situation politique argentine ne cesse de se dégrader, et, en 1976, Oesterheld s’associe de nouveau à Solano Lopez pour réaliser une troisième version de l’histoire de l’éternaute, encore plus engage politiquement, ce qui mit à mal ses relations avec Solano Lopez. En 1977, Hector Oesterheld, connu pour ses opinions progressistes et une biographie exaltée de Che Guevara, illustrée par Breccia père et fils, réalisée en 1968, suite au choc de l'exécution du révolutionnaire, rejoint le rang des 30.000 disparus de la dictature. Une partie de sa famille connut le même sort. Solano Lopez ne dut son salut qu’au fait qu’il accepta de quitter le pays.



Che de Oesterheld et A & E Breccia

Après la mort d’Oesterheld, le scénariste Alberto Ongaro et le dessinateur Oswal réalisèrent L’Éternaute III (1983). Par la suite, la saga est reprise par Pol (Pablo Maiztegui) et Solano Lopez dans L’Éternaute : Le Retour. Ces albums sont restées inédites en français, et sont généralement peu appréciés des amateurs qui jugent qu'elles ne seraient que simples récits de SF, sans la charge subversive qu'a acquis l'oeuvre au fil de ses versions.

Toujours est-il que, pendant longtemps, la seule version disponible en français fut celle de 69. La version originale fut traduite voici quelques années par Vertige Graphic. Une bonne manière de mieux combler les trous dans l’intrigue de la version tronquée de 69. Mais pourquoi s’intéresser à cette version de 69, alors que la version originale et complète est désormais disponible ? D’autant que la version de 59 est loin d’être déshonorante.

Simplement parce que la version de 69 s’impose comme une merveille absolue… un diamant noir de la bande dessinée mondiale, autant pour le scénario d’Oesterheld que pour le travail d’Alberto Breccia, qui réalise des planches d’une puissance rarement égalée.





Pour la petite histoire, Breccia aurait vu sa vision de la bande dessinée bouleversée par la découverte des texte des HP Lovecraft, et plus précisément de The Dunwich Horror. Les histoires de Lovecraft laissent une place centrale à l’indicible. Imaginez le challenge pour un dessinateur. Comment dessiner l’indicible ? Ce sera le défi permanent de Breccia, qui expérimentera toute sa carrière. On pourra citer son travail sur les noirs, en mélangeant son encre avec diverses substances pour obtenir des nuances uniques (malheureusement rarement perceptible devant la piètre qualité d’impression, voir à ce sujet le massacre de Mort Cinder dans l’édition Glénat), ou son recours au collages et superposition. Si vous avez l’opportunité de voir ses planches, je ne peux que vous encourager à le faire, c’est impressionnant.

La structure narrative de l'éternaute, que se soit dans sa version de 59 ou 69, reste la même. Un scénariste de bande dessinée voit se matérialiser dans son bureau un homme épuisé, qui se présente comme l'éternaute. De l'intrusion de cette anomalie dans la routine d'un homme ordinaire naît un premier malaise. L'éternaute entreprend alors de raconter sa vie, celle d'un homme normal qui va voir sa vie basculer dans l'horreur.



toute la richesse de la technique de Breccia se retrouve dans cette planche

Elle commence également dans la routine d'un homme ordinaire. Juan Salvo, bon père de famille, passe la soirée avec ses amis à jouer aux cartes, comme chaque semaine. Portrait banal de la vie petite bourgeoise de l'Argentine. Puis, une étrange émission de radio qui annonce une invasion extraterrestre, et une neige fluorescente qui se met à tomber.

Chaque flocon se révèle mortel et, de l'intérieur de la maison, ils assistent, médusés, aux effets de cette attaque. Naufragés au sein de leur propre maison, ils vont tenter de s'organise avant d'être embrigadés par d'autres survivants, qui s'organisent pour résister à l'envahisseur.

L'argument est le même pour les deux versions, mais le traitement de Solano Lopez est plus classique. Le trait est réaliste , les cadrages efficaces, à défaut d'être inspiré. Les deux versions souffrent sans doute d'une progression assez linéaire, et de la nécessité de scinder son récit en sections de 5 pages, ce qui impose à la narration un rythme parfois artificiel, qui impose des ralentissements ou des accélérations brusques pour rester dans le canevas.

Mais il est intéressant de comparer certaines séquences pour bien comprendre la maestria de Breccia et la différence de ton entre les deux versions.

L'apparition de l'éternaute selon Breccia:









Et selon Solano Lopez:







Cette autre séquence montre le décès de Polski, traité encore une fois de manière très différente par les deux dessinateurs. Encore une fois, la vision de Solano Lopez est purement illustrative alors que l’innovation et l’originalité de Breccia donne à cette scène une force et un impact autrement plus fort.





La mort de Polski, par Breccia



La même séquence selon Solano Lopez



Au vu de ces deux exemples, on comprend mieux à quel point le travail de Breccia est exceptionnel. Il joue sur les styles, cadrages et textures. Il construit un univers étrange en mélangeant dessins réalistes, collages, représentation grotesques. Cette juxtaposition d'éléments disparates tend a traduire l'étrangeté angoissante de la situation. Le bestiaire (à peine effleuré, on ne croise que fugacement les Gurbes et le "Main") qu'il crée est autrement plus effrayant que celui de Solano Lopez. Chez ce dernier, les créatures apparaissent comme des assemblages d’animaux existants, alors que Breccia, en jouant sur les textures, les effets de transparence et des cadrages originaux, réussit à donner corps à des créatures réellement effrayantes qui semblent vraiment issues d'un autre monde.





Les Gurbes de Breccia



Les Gurbes de Solano Lopez





Dans le ton, la version 59 tient plus de la série B, même si le spectre de la guerre froide et l'instabilité politique apparaît en filigrane. Ce n'est sans doute pas par hasard si l'envahisseur n'apparaît jamais, préférant utiliser les peuples qu'il a asservi lors de précédentes conquêtes. On peut y percevoir une allusion aux luttes par procuration entre USA et URSS ou Chine, l'un armant l'opposition qui tente de renverser le régime mis en place par l'autre. La version de 69 est plus politisée, faisant de Juan Salvo un personnage plus conscient politiquement. De plus, il y est clairement expliqué que l'Amérique du Sud est sacrifiée aux envahisseurs par les autres puissances terrestres. Ce qui vaut entre autres un discours enflammé d’un des protagonistes, Favalli, qui fustige entre autres les USA pour leur interventionnisme.C'est sans doute le genre de discours critique qui fit peur à l'époque. Mais l'Histoire a montré que ce discours reflétait pourtant beaucoup plus fidèlement la réalité.







Alberto Breccia reste pour moi un auteur majeur de la bande dessinée mondiale, et chacun de ses livres m'a touché, qu'il soit dans une veine très réaliste, ou dans une veine plus "grotesque". Il allie virtuosité graphique, sens de la narration et conscience de l'importance de la bande dessinée. Avec lui, la bande dessinée devient artistique, politique et consciente, sans jamais cesser d'être accessible. Le génie, tout simplement.
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Rapport sur les aveugles

Sur une soixantaine de pages en noir et blanc, voilà un récit assez indescriptible, un conte fantastique, ou peut-être une hallucination, qui enveloppe somptueusement le lecteur, tant la langue et le dessin s'entendent pour l'égarer dans ce qui est peut-être le journal d'un fou, peut-être le récit le plus véridique qu'il vous sera jamais donné de lire. J'ai pensé à Borges souvent, mais ce n'est peut-être que l'effet de l'argentinité.
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Un certain Daneri

Au fil des huit courts récits, réalisés entre 1974 et 1978, les auteurs composent une étrange partition, très sombre et énigmatique. Leur personnage principal reste insaisissable.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Che

Une BD complexe, comme le fut la vie de Che Guevara. Indéniablement, il s'agit d'une hagiographie. Guevara nous est montré comme un homme sans défauts, offrant sa vie pour les pauvres et les nécessiteux.



Pour autant, ce n'est pas une biographie classique, académique, au contraire. La narration est très particulière : les textes prennent la forme de pensées, brèves, répétitives, parfois confuses. Tout comme les dessins, difficilement lisibles, presque informes, noyés sous des litres d'encre noire, reflet du pessimisme des auteurs, qui ont connu l'enfer des dictatures sud-américaines (Oesterheld et sa famille en mourront dans des conditions atroces...).



Nous sommes ici plongés dans la tête de Guevara et dans le feu de l'action. Le récit est comme haché, avec des allers-retours entre différentes temporalités. Les auteurs nous dressent là un portrait fragmenté et multiple, non linéaire.



Il est donc difficile d'appréhender cette BD, du fait de son côté elliptique, mais aussi pour prendre du recul face au personnage, dont la stature et le culte ne peuvent qu'écraser un lecteur contemporain.



Malgré tout, si l'on revient à ce pourquoi Guevara s'est engagé dans la révolution, on ne peut qu'être marqué par l'extrême pauvreté, le dénuement absolu et la santé terriblement précaire des peuples sud-américains auprès desquels Guevara s'est rendu.



Quelle que soit la vérité autour de la figure du Che, la situation en Amérique Latine ne pouvait que révolter. C'est l'un des mérites de cette BD, que de rappeler pourquoi Guevara s'est battu. C'est peut-être même la chose la plus importante à garder en mémoire.
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Perramus, tome 3 : L'île au guano

toujours aussi fou, toujours aussi féroce...

Breccia et Sasturain profitent de l'excès burlesque qui sous-tend Perramus pour se permettre une critique intense de la politique sud-américaine.

Ici, Perramus et ses amis sont contraints de se poser sur l'île de Whitesnow, qui connaît un boom industriel sans précédent grâce à l'exploitation du guano.

Le guano... de la merde, en claire.

Il va y avoir une révolution, une contre-révolution, des clowns séditieux, des trahisons, 7 nains et encore bien d'autres choses qui illustrent la main-mise des puissances industrielles étrangères sur les richesses sud-américaines, avec la complicité de régimes fantoches.

Et José-Luis Borgès, qui joue un rôle central dans les aventures de Perramus.

Sous la plume de Breccia, cette critique socio)politique se double d'un émerveillement pour les yeux.
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Perramus, tomes 1 et 2 : Le Pilote de l'oub..

Dans une dictature imaginaire fortement inspirée de l'Argentine des années 70-80, un homme abandonne les siens aux balles des sbires du pouvoir. Il choicit alors l'oubli pour fuir la culpabilité et se retrouve embarqué dans un voyage étrange. A chaque escale il est confronté à la folie des hommes. Mais derrière l'apparente absurdité inoffensive des chapitres se chache une charge violente contre la situation sud-américaine. Tout est symbole, et les auteurs ne se provent pas pour moquer cette dictature sclérosée. Dans le deuxième récit qui compose ce recueil, Perramus et ses amis, dont l'écrivain Borgès, partent sur les traces de 7 habitants de leur ville de Santa Maria, afin d'en sauver l'âme. Encore une fois, chaque rencontre est chargée de symbole, avec en plus un chapitre qui moque une élection fantoche dnas laquelle le choix se porte entre le "oui" et le "oui": la chaussure opu la botte, le même oppression mais habillée différemment. Il est difficile de ne pas penser au référendum chilien qui eu lieu 2 ans plus tard.

Mais on ne peut parler d'une bande dessinée de Breccia sans rappeler à quel point cet auteur était un génie. Chaque page, chaque case est une merveille. on se perdrait dans la perfection de son travail et de ses compositions.
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Rapport sur les aveugles

L'adaptation d'une partie du roman "Héros et Tombes" d'Ernesto Sabato que j'avais tant aimé en 2006. Celle décrivant l'obsession du père d'Alejandra : Fernando Olmos. En tant que fan d'Alberto Breccia, mon avis est certainement biaisé, mais je dirais que je n'envisageais pas autrement l'univers de Sabato. Il s'agit bien d'un travail de maître, notamment sur le choix de l'adaptation volontaire d'une partie seulement du roman, certes une partie autonome et clairement délimitée par Ernesto Sabato.
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Buscavidas

Le style expressionniste d'Alberto Breccia est déroutant mais au combien juste dans cet excellent recueil de nouvelles graphiques. C'est un noir et blanc extrêmement contrasté qui colle à l'humour noir et à la caricature revendiqués par les scénarios. Méchanceté humaine, cruauté, ton grotesque et perspectives tortueuses me font penser à Terrain vague de Kaz, beaucoup plus contemporain.

La BD de Trillo est Breccia était toutefois publiée dans un autre contexte, qui a d'ailleurs présidé aux choix des auteurs : la dictature militaire en Argentine dans les années 70. Selon Carlos Trillo, la recherche d'un ton volontairement excessif dans l'humour noir permettait à la BD de passer entre les mailles d'une censure omniprésente mais déliquescente.
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Un certain Daneri

Si Breccia est relativement peu connu du grand public en France, il s'agit d'une figure-clé d'Amérique latine, qui a inspiré de nombreux autres dessinateurs. C'est pourquoi les toutes récentes éditions Ilatina, qui se spécialisent dans les publications francophones de BD latino américaines (d'où leur nom "Ilatina") ont choisi le pari risqué de publier cette BD sur le marché français (et je ne peux qu'acclamer leur audace pour le coup).



Le récit prend place dans l'Argentine des années 70. On y suit Daneri, un détective, à travers diverses aventures. De nombreux éléments rendent la BD difficilement abordable pour le grand public: la pluralité d'histoires courtes qui rend plus difficile la prise de repères et le changement constant des styles des dessins qui, bien que magnifiques, rendent plus difficiles de s'y retrouver.



De ce fait, plus que l'histoire, c'est vraiment les dessins de Breccia (en noir et blanc comme la plupart des BD latino-américaines) qui font la saveur de cette bande dessinée totalement à part.
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Les mythes de Cthulhu (BD)

Très beau livre avec une jolie traduction. Les mythes sont immersifs et d'une imagination intéressante. On voit clairement les peurs réelles de l'auteur mais malheureusement aussi certaines de ses idées fermées.

Il n'est pas toujours simple de se repérer chronologiquement dans certaines nouvelles mais on finit toujours par retrouver chemin.

Je recommande vivement pour tous les amateurs de fantastique et thriller.
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Les mystérieux voyages de Cornélius Dark

’ils sont peut-être plus classiquement écrits que de futurs travaux des deux auteurs, ils portent en eux les débuts de la libération du dessinateur, et sont passionnants à lire autant pour leur contenu que comme pièce d’Histoire.
Lien : http://www.bodoi.info/les-my..
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Les mystérieux voyages de Cornélius Dark

Ces mystérieux voyages ne font peut-être pas partie des œuvres majeures de leurs auteurs, il n'en reste pas moins que l'album est un vrai régal, pour peu que vous appréciez le travail de Trillo et Breccia !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les mystérieux voyages de Cornélius Dark

L'illustrateur autodidacte s'efface et est supplanté par l'expérimentateur. [...] Ce recueil occupe une place à part dans la carrière de Breccia. C'est une création sur-mesure, exécutée sans contrainte.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Dracula, Dracul, Vlad ? Bah...

5 épisodes dont le héros/anti-héros est Dracula, qui se jouent de la représentation du personnage et le pastiche. Le dessin est chargé, très expressionniste et torturé. Il nécessite beaucoup d'observation pour comprendre certaines cases. Celles-ci s'adaptent à l'univers inquiétant, très gothique. Le traitement de la perspective est très impressionnante. Il faut avoir l'humour noir pour apprécier.
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Un certain Daneri



Une petite perle qui vient rejoindre l'excellent catalogue des éditions iLatina. Je vous encourage vivement à vous pencher sur ces planches !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Che

Déçue par le dessin, le noir et blanc n'est pas un problème mais c'est parfois difficile à décrypter. Déçue aussi par l'écriture. Beaucoup de mots alignés sans qu'ils composent une véritable phrase. C'est sûrement un mode d'expression voulu par l'auteur mais déroutant pour moi. J'ai rapidement abandonné.



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Le coeur révélateur

Quand l’un des artistes les plus doués et intéressants du medium s’attaquait à l’un de plus grands écrivains de fantastique !







De la vengeance mortelle et surnaturelle d’un chat maltraité à l’épidémie qui frappe sans discernement les pauvres abandonnés dehors et les riches enfermés pour une orgie, en passant par cet homme mourant qui, hypnotisé, va tromper la Faucheuse, le potentiel horrifique des écrits d’Edgar Allan Poe n’a rien perdu de sa force !







Par delà l’intérêt intrinsèque de la vision de Breccia des récits de Poe, c’est tout un pan du talent du dessinateur argentin que l’on peut apprécier ici. Etalées sur une décennie, les histoires couvrent les styles majeurs auquel l’artiste s’est frotté.





D’un noir et blanc expressif à la narration répétitive innovante (je mettrais ma main à couper que le Cœur révélateur a été une source d’inspiration majeure de Frank Miller période Sin City !) aux expérimentations de matière que Breccia a développé sur ses adaptations magistrales de Lovecraft, en passant par des peintures colorées, burlesque,s osées et suggestives (Le Masque de la mort rouge et ses ambiances dignes du Fellini période Roma), ce recueil est un véritable catalogue du talent de Breccia et de son apport manifeste à la Bande dessinée mondiale.







Un accompagnement musical adéquat à retrouver ici: http://bobd.over-blog.com/2020/05/au-coeur-de-la-peur/le-coeur-revelateur-vs.black-belly-of-the-tarantula.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Les mythes de Cthulhu (BD)

C’est l’échine parcourue de délicieux frissons qu’on retombe dans cet imaginaire halluciné peuplé de créatures informes, de civilisation perdues et de dieux oubliés. Une belle manière de redécouvrir l’œuvre du maître de la littérature horrifique.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Le coeur révélateur

Chaque récit – cinq ici, réalisés à des périodes différentes – a son ambiance propre et Alberto Breccia, en esthète soucieux du détail, tente par son dessin de restituer toute leur force et de la rendre palpable pour le lecteur. Plus que restituer des images d’ailleurs, l’auteur tente de s’approprier l’esprit des textes d’Edgar Alan Poe afin d’en livrer sa vision.
Lien : http://www.bodoi.info/le-coe..
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Les mythes de Cthulhu (BD)

le génie de H.P. LOVECRAFT mis en planche noir et blanc par l'artiste Alberto BRECCIA , très bel ouvrage, et il y en a d'autre. Alberto BRECCIA a également publié des BD sur les texte d' EDGARD ALLAN POE ou
Lien : https://fr.wikipedia.org/wik..
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